AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


 

L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles aux autres sources

                       Journal  des Palestiniens            

               N° 133

10 au 15- 08
Par  M.Lemaire  
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment je fais les recoupements...
Vous retrouverez ce journal sur le site http://www.nord-palestine.org/Journaux_Palestiniens.htm  
ps : # veut dire important (a mes yeux) :

________________________________________________________________________________

Avant propos

15-08

Israël a entamé officiellement son retrait qualifié d'"historique" de la bande de Gaza après 38 ans d'occupation.

La présence d'Israéliens dans cette région a été déclarée "illégale". Les avis d'expulsion aux 9000 colons de l'ensemble des 21 colonies de la bande de Gaza et de quatre des 120 implantations en Cisjordanie sont entrés en vigueur à minuit (23h00 suisses).

Dans la lumière des projecteurs, l'armée israélienne a abaissé dimanche soir la barrière au point de passage de Kissoufim menant au bloc de colonies du Gush Katif. Sur un panneau rouge, on pouvait lire l'inscription suivante: "Stop. L'entrée et la présence dans la bande de Gaza sont interdites par la loi!". La police israélienne a érigé de nombreux barrages routiers dans le sud d'Israël pour empêcher l'accès aux colonies de la bande de Gaza et s'est déployée en force à Jérusalem-est, Des milliers de policiers se sont déployés aux entrées de la vieille ville et autour de l'esplanade.  a indiqué un responsable de la police.Des policiers et des garde-frontières postés aux portes historiques de la vielle ville en interdisaient l'accès aux hommes palestiniens âgés de moins de 45 ans, à l'exception des propriétaires des commerces et ceux qui justifient d'une adresse à l'intérieur.

Le long d'une route parallèle, un flot ininterrompu de colons et de camions chargés de leurs possessions quittait au même moment les implantations de Gaza. Un premier convoi d'une cinquantaine de véhicules militaires israéliens s'ébranlait en sens inverse pour pénétrer dans le territoire.

(ats / 15 août 2005 07:21

Principaux aspects du plan de retrait de la Bande de Gaza et de quatre implantations de Cisjordanie:

LE PLAN

Israël va démanteler les 21 implantations de la Bande de Gaza et quatre petites implantations du nord de la Cisjordanie et se désengager militairement des mêmes zones. Nb : C'est la première fois que l'Etat hébreu démantèle des colonies dans ces territoires occupés militairement lors de la guerre des Six-Jours de 1967 et revendiqués par les Palestiniens pour leur futur Etat.

LES COLONS

Sont concernés environ 9.000 colons juifs, 8.500 dans la Bande de Gaza, 500 en Cisjordanie, soit quelque 1.800 familles qu'il faut réinstaller. Le gouvernement a débloqué 930 millions de dollars (750 millions d'euros) pour leur verser des compensations.

L'ordre D'évacuation

Le commandant militaire de la région Sud, le général de brigade Dan Harel, a donné l'ordre officiel le 8 août: les colons doivent avoir quitté leurs maisons et le territoire le 15 août à minuit. "A compter de cette heure, l'étape de l'évacuation volontaire sera terminée. L'accès à Gaza sera fermé et personne ne sera autorisé à entrer", ajoute le communiqué. Les évacuations forcées de ceux qui refusent de partir débuteront deux jours plus tard, le 17.

Tsahal propose une aide à ceux qui partent avant la date-butoir. Le gouvernement estime qu'environ la moitié des 8.500 colons à Gaza partiront volontairement.

L'armée israélienne commencera son propre retrait de Gaza, après avoir rasé pendant la deuxième semaine de septembre les maisons vides et les synagogues des colonies évacuées.

UNE ACTION UNILATERALE

Le Premier ministre Ariel Sharon aurait pris la décision de ce retrait unilatéral en 2004, estimant que le "désengagement" -terme utilisé officiellement en Israël- est censé améliorer la sécurité de l'Etat hébreu, tout en renforçant la mainmise d'Israël sur les colonies plus importantes de Cisjordanie, où vivent 240.000 juifs.

L'OPPOSITION

Les opposants l'accusent d'avoir cédé à la résistance palestinienne et d'ignorer le lien biblique entre les juifs et cette terre, principalement en Cisjordanie (la "Judée-Samarie" pour les juifs). Les colons craignent à terme un retrait du reste de la Cisjordanie.

LES PALESTINIENS

Le plan de  "désengagement", prévu au départ pour être unilatéral, est au bout du compte effectué en coordination avec les Palestiniens.

Les Palestiniens se sont réjouis de l'annonce de ce retrait mais estiment qu'il doit être suivi par une reprise des pourparlers de paix, destinés à fixer la suite des retraits israéliens et à permettre l'indépendance palestinienne.

En revanche, Ariel Sharon continue de poser comme condition le démantèlement des factions résistantes palestiniennes avant toute reprise des pourparlers.

SECURITE

55.000 soldats et policiers israéliens vont participer à l'opération de retrait, prévue pour durer un mois au maximum, calendrier qui a été accéléré pour limiter au maximum la période de confrontation. Il s'agit de parer à toutes violences de la part des opposants juifs, fortement mobilisés

De leur côté, les dirigeants palestiniens ont promis un important déploiement sécuritaire pour éviter ce dernier écueil. Une force de sécurité spéciale de 5.000 hommes a suivi un entraînement spécifique.

COOPERATION

Si des progrès ont été faits sur les questions sécuritaires, nombre de points concernant l'après-retrait restent toujours non-résolus et dans le flou, postes-frontière, sort des implantations et exploitations agricoles abandonnées, circulation des Palestiniens entre Gaza et la Cisjordanie... Des discussions sont également en cours avec l'Egypte pour la gestion de la frontière Gaza-Egypte.

AP

(AP 12-08)


                                   0-0 au 0-0 :   Peuple Palestinien  : 0 tué   -  0 blessés

Sommaire : 
1Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne

3 Politique internationale des territoires occupés 

4 La palestine en chiffre & au jour le jour
Décompte des pertes humaines
Détails par région
5 Médias
7 Dossier
7-1 DESENGAGEMENT
a) point de vue de Avi Shlaim : Le retrait est le prélude à l’Annexion
b) Point de vue de Hasan Abu Nimah : Danser sur l’air de Sharon
c) Point de vue de  Arabs48 :"Le désengagement mettra Israël en meilleure position".
d) Point de vue de l'Associated Press : 1,6 milliards  d'euros pour démanteler 25 colonies.
e) Point de vue de Reuters : Etat Palestinien, les embûches ne manquent pas ...
  8 Annexe
8-1Les modalités de l'évacuation de Gaza

1  Politique Palestiniene 

Sondage d'opinion dans les territoires palestiniens à la veille du retrait entre les 5 et 9 août

Effectué par le PCPO :(institut du Dr Kukali, "le" spécialiste palestinien des sondages) .

Principaux résultats :
#- 2/3 des Palestiniens se disent optimistes et pensent que le retrait israélien aura une influence positive sur leur situation économique.
- environ la moitié des Palestiniens perçoivent leur situation économique comme "mauvaise" ou "très mauvaise".
- Mahmoud Abbas et l'Autorité palestinienne connaissent une baisse de confiance. 53% pensent qu'ils ne sont "pas qualifiés" pour améliorer la qualité de vie des Palestiniens dans un futur proche.
- 72% pensent que des projets communs entre tous les pays de la région, y compris Israël et la Palestine, doivent se mettre en place avant même qu'on aboutisse à un accord de paix.

1-2 Les grandes manoeuvres

12-08

Lorsque Israël s'est retiré du Sud-Liban en 2000, le Hezbollah s'était retrouvé dans la position du "vainqueur".

# Le Hamas affirme que ce sont ses actions de résistance menée sans relâche  depuis cinq ans qui ont obligé l'Etat juif de se retirer

La majorité des Palestiniens sont d'accord avec ce point de vue, soit  72% de ceux interrogés le mois dernier.

AP

14-08
# Le président de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), Mahmoud Abbas, à indiqué que le retrait de la bande de Gaza marquait le lancement d'une "démarche de liberté" pour créer un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale et sais l'importance du rôle des médias,a qui il donnera toutes les facilités, pour couvrir le retrait israélien

SOURCE : IPC+WAFA
14-08
Mahmoud Abbas, a informé le Secrétaire général des Nations unies, Annan des derniers préparatifs palestiniens pour le retrait israélien de la bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie, a rapporté presse palestinienne.
Ils ont également discuté du rôle que la Communauté internationale pourrait jouer pour faire de ce retrait un succès

SOURCE : IPC+WAFA

15-08

Des hommes appartenant au Fatah ont investi et mis sous clé des bureaux du gouvernement de l'Autorité palestinienne à Qalqilya (Cisjordanie). Ils réclament les emplois promis par Mahmoud Abbas (thème important de sa campagne, mais promesses non tenues pour le moment).


1-3
Sur le terrain

Retrait, évacuation, désengagement

10-08

# 7.500 membres de la Sûreté nationale dont 5.000 regroupés dans une "force spéciale", ont été mobilisés

"Le déploiement d'unités armées de la police et de la sécurité palestiniennes à Gaza et sur les routes conduisant vers les lignes vertes (frontière avec Israël) a commencé samedi et se poursuivra jusqu'au déploiement de 7.500 éléments",

"Des membres de la Sûreté nationale ont déjà pris position dans certains de ces secteurs et vont recevoir d'importants renforts

"le 17 août""Il y aura un contact direct entre officiers des deux bords", a indiqué une source palestinienne.

12-08

Un accord de principe a été conclu pour le transfert à l'Autorité palestinienne des serres des colons juifs qui doivent être évacués de la bande de Gaza, a indiqué un porte-parole de l'envoyé spécial du Quartette James Wolfensoh 

14-08 
Le ministre palestinien de l'Intérieur Nasser Youssef a donné des instructions aux chefs de la Sécurité palestinienne nationale afin de renforcer leurs présences militaires autour les régions, qui doivent être évacuées, et a placé les forces de sécurité en état d'alerte maximale dans la Bande de Gaza, à la veille de la date- limite de présence autorisée des colons juifs sur ce territoire

14-08
Selon un communiqué du ministère, le général Youssef précise que ses forces sont prêtes à 100% pour le retrait israélien.

1-4   Futur état

11-08.
# Réactions de  Mahmoud Abbas concernant la ville de Jérusalem, les réfugiés et des colonies, Abbas a affirmé, que l'ANP refusait les déclarations de Sharon et que telles questions devraient être résolus par les négociations sur le statut final, et seulement d'après la légitimité internationale basée sur les résolutions internationales et la Feuille de route,
Sur la question des réfugiés, Abbas a expliqué que cette était une des questions importants et principales des négociations du statut final.

SOURCE : IPC+WAFA
 
12-08
Mahmoud Abbas a proclamé devant des milliers de Palestiniens rassemblés à Gaza à l'occasion d'une "festival de la victoire et de la liberté que le retrait de la bande de Gaza marquait le lancement d'une "marche de liberté" pour créer un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale.
"Aujourd'hui Gaza et demain Jérusalem si Dieu le veut"
12-08
Pendant ce temps les militants s'activent à  acheter tout ce qu'ils peuvent comme jeeps et camionnettes car le Hamas prépare des parades de victoire.

14-08
Le premier ministre Ahmed Qureï a affirmé la nécessité de développer la bande de Gaza et la Cisjordanie après le retrait israélien pour améliorer l'Autorité Nationale Palestinienne et les conditions de vie  du peuple palestinien


1-5 Gouvernement cherche coalition désespérement...
12-08
# Un des principaux chefs du Hamas, Mahmoud Zahar, a affirmé que son mouvement ne renoncerait pas à ses armes après le retrait israélien de Gaza, qualifiant de "criminels" les appels de Mahmoud Abbas au désarmement des groupes de résistance palestiniennes.
"Les armes sont une question sacrée. Il nous est impossible d'abandonner nos armes même si nous nous faisions tous tuer. La question des armes n'est pas ouverte à la discussion", a déclaré Ahmed al Ghandour, chef des Brigades Kassam, la branche armée du Hamas.
Qui a assure que, si ses hommes riposteraient à toute attaque israélienne, ils ne se livreraient à aucune violence durant le retrait de Gaza.
Ghandour, a précisé que le Hamas n'intégrerait aucun des services de sécurité de l'Autorité palestinienne.
 (afp & AP - 10h09)

10-08

Selon le politologue palestinien Khalil Chikaki. "L'Autorité a la capacité de faire respecter la loi et l'ordre mais son autorité politique est très faible "

Le Hamas a réussi à créer un Etat dans l'Etat à Gaza car l'Autorité y a fait la preuve de sa faiblesse."

(Reuters)


2  Politique Israélienne
2-1 Processus de paix

06-08

# Olmert (nouveau ministre des Finances) a protester contre les craintes du peuple palestinien qui soupçonnent Israël de se retirer de Gaza pour mieux conserver ses colonies de Cisjordanie. :

"Pour la première fois de l'histoire, un gouvernement israélien a volontairement décidé, sans aucune pression extérieure, de se retirer de ces territoires, avec un seul objectif en vue: poser les bases du début d'un dialogue constructif avec les Palestiniens", "Pour la première fois, il y a une réelle chance pour les Palestiniens vivant à Gaza de s'administrer eux-mêmes, sans que personne n'interfère. Il est temps que les jeunes Palestiniens aient une chance de vivre une vie différente

"Le retrait de Gaza sera complet et total.Nous partirons de partout y compris du couloir de Philadelphie",

"Gaza n'est pas un échange contre la Cisjordanie"."Nous n'avons aucune illusion sur le fait que le retrait permettrait en lui-même d'apporter la paix entre nous et les Palestiniens, mais (...) les Palestiniens méritent d'avoir leur propre Etat aux côtés d'Israël, dans des frontières qui restent à tracer""

"Nous sommes prêts à prendre des risques au même titre que nous en avons pris lorsque nous avons signé le traité (de paix) avec l'Egypte en 1979", "Nous sommes prêts à poursuivre des négociations après le retrait en fonction du cadre et des principes définis par la +feuille de route+ et acceptée par les deux parties et la communauté internationale", a précisé le ministre. 


2-3 Sur le terrain

 

10-08
Le président Moshe Katsav, dont les fonctions seraient essentiellement protocolaires, à prononcé une allocution demandant aux colons de pardonner l'ordre d'évacuation qui leur est donné.
Il les a aussi exhortés à ne pas combattre les forces de sécurité. "Ceux qui haïssent Israël espèrent une querelle pour nous diviser", a dit le président dont les propos étaient diffusés en direct
10-08
Mercredi soir, environ 50.000 Israéliens s'étaient rassemblés devant le Mur des Lamentations, à Jérusalem,
11-08
Jeudi soir, suivant des estimations officielles 50.000 participants, et suivant les médias de 100.000 ou plus ont manifesté à Tel-Aviv pour protester contre l'évacuation des colonies juives
(ats 22:25)
11-08
L'armée a publié un communiqué annonçant que tous les visiteurs dont la présence n'est pas indispensable seraient dès maintenant interdits de séjour à Gaza.L'accès de la bande de Gaza a été limité par l'armée aux résidents de la région, aux forces de sécurité et aux transporteurs livrant des produits de première nécessité ou effectuant les déménagements des colons.
12-08
Pas moins de 5.000 militants se sont infiltrés dans les colonies de Gaza, selon un responsable militaire
12-08
L'armée israélienne annonce la fermeture des 21 colonies juives de Gaza aux non-résidents, cinq jours plus tôt que prévu, afin d'éviter que des militants ultranationalistes n'entravent le "désengagement"(ats 22:25)
11-08
Des centaines de soldats de la  forces israéliennes ont été déployé les routes de la ville de Jérusalem et la vieille ville contre les manifestations de dizaines de milliers de colons israéliens de droite opposés au retrait israélien de la bande de Gaza qui se sont rassemblés mercredi à Jérusalem .
14-08
La police israélienne interdit  l'accés de l'Esplanade des Mosquées dans la vieille ville de Jérusalem à des activistes d'extrême-droite a annoncé la radio militaire. ..

2-4 Les grandes manœuvres
10-08

# Selon les médias israéliens, et un sondage publié par le quotidien Haaretz, plus de 70% des Israéliens estiment que le plan de retrait de la bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie sera suivi d'autres évacuations de colonies.

Quelque 73% des personnes interrogées pensent que ce plan ne constitue qu'une "première étape d'un plan d'évacuation massive des colonies de Cisjordanie". Environ 20% des sondés jugent en revanche que le retrait qui doit débuter la semaine prochaine est le dernier.

Afp-

12-08

# Sharon :"Il n'est pas question dans cette affaire de demander pardon, mais de participer à la douleur" des quelque 8.000 colons de la bande de Gaza appelés à être évacué" "Je ne regrette rien. Même si j'avais deviné l'ampleur de l'opposition à mon plan de retrait, je l'aurais maintenu",

M. Sharon accuse "des éléments extrémistes" d'avoir pris le contrôle du comité central de son parti de droite, le Likoud, tout en reconnaissant qu'il aurait peut-être dû s'expliquer davantage sur les bouleversements idéologiques provoqués au sein de son parti.

 (Reuters) –

12-08

# Quelques 42.000 soldats et policiers devraient participer au retrait, qui selon le Haaretz devrait durer en principe 4 semaines ; mais officieusement, on pense que trois semaines suffiront.
Lundi matin, les équipes de l'armée et de la police se disperseront entre les implantations de la bande de Gaza.

S'ils découvrent qu'une maison est déjà abandonnée, ils le signaleront. Pour celles qui sont encore habitées, ils diront aux habitants que la loi sur le désengagement est effective et qu'ils ont un délai de 48 heures pour quitter leur maison (jusqu'à la matinée du 17 août), précise le quotidien.

12 -08

Sanour et Ganim, Homesh,  et Kadim attendent leur évacuation

AP

15-08

Dans un geste de conciliation visant à éviter toute confrontation, Tsahal a annoncé qu'elle attendrait l'expiration, mercredi, de l'ultimatum pour pénétrer dans cinq colonies de la bande de Gaza considérées comme des "bastions" de la résistance.

(ats -07:21)


2-5 Gouvernement cherche coalition désespérement... 

 

10-08

Ariel Sharon qualifie d'"irresponsable" la démission de Benyamin Nétanyahou

Sharon a laissé entendre que Nétanyahou avait agit en fonction d'intérêts politiques personnels, et non pas pour le bien de la nation.

10-08

# La démission du ministre des Finances, Netanyahu, et l'opposition travailliste au budget 2006 pavent la voie à d'éventuelles législatives anticipées après le retrait de la bande de Gaza.

Selon un de ses proches, M. Sharon envisage de dissoudre la Chambre après la fin du retrait, sans attendre le vote du budget fin décembre,

10-08

# Selon des sondages Nétanyahou devance largement Sharon dans les intentions de vote des électeurs de son parti.

( Selon un sondage de la Chaîne-10 privée de télévision israélienne, M. Netanyahu l'emporterait avec 42% des voix des 152.000 membres du Likoud contre 27% à M. Sharon, 15,6% étant hésitants.)

10-08

# Le gouvernement à adopté à le projet de budget de l'Etat 2006 approuvé par douze ministres contre huit, dont sept du parti travailliste.

Ces derniers ont désapprouvé le projet de budget car ils ont en vain réclamé une rallonge substantielle pour la lutte contre la pauvreté, suite à un rapport indiquant que 1,5 million d'Israéliens vivaient en 2004 sous le seuil de pauvreté.

"Si ce budget n'est pas voté d'ici le 31 mars au plus tard, nous devrons organiser un scrutin anticipé", a déclaré Raanan Gissin, porte-parole et conseiller de M. Sharon

Afp


2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

12-08

Un responsable de la Fondation israélienne de coopération économique, organisation privée travaillant à la promotion des liens israélo-palestiniens, a annoncé que les cultivateurs juifs de la bande de Gaza avaient accepté de laisser leurs installations intactes et équipées.

Des donateurs privés étrangers vont racheter pour 13 millions de dollars (10,5 millions d'euros) les serres des colons de Gaza et en feront don à l'Autorité palestinienne après le retrait, 

"Le représentant spécial et ancien président de la Banque mondiale James Wolfensohn a personnellement versé 50.000 dollars et récolté 14 millions de dollars supplémentaires", a précisé le trésorier du groupe, Boaz Karni. "Les colons vont recevoir environ 13 millions de dollars, car il faut tenir compte des autres frais."

Dianna Bouttou, conseillère juridique auprès de Mohamed Dahlan, le ministre palestinien chargé de la coordination du retrait avec Israël, a salué cette initiative, mais en a souligné les limites.

"Sans une garantie sur la libre circulation des marchandises qui seront produites dans ces serres et sans un maintien des subventions, ces serres ne serviront à rien"

(Reuters) –

13-08

Intervieuw dans Yedioth Ahronoth

# Sharon réaffirme que son "plan de désengagement" a pour but de renforcer l'emprise d'Israël sur ses blocs de colonies en Cisjordanie, qu'il entend garder dans le cadre de tout accord de paix avec les Palestiniens.

Sharon y  a réitéré sa détermination de mettre en application le désengagement de la bande de Gaza et de quatre autres colonies en Cisjordanie."Je n'ai aucun regret parce que c'est la seule manière pour assurer qu'Israël ne se retirera pas jusqu’aux frontières de 1967, "

Mais lorsqu'on l'interroge sur les implantations juives plus isolées en Cisjordanie, Sharon répond: "Tout ne restera pas. Cette question sera soulevée dans la phase finale des négociations avec les Palestiniens."
Sharon a souligné qu "il n'a jamais éliminé qu'Israël devrait renoncer à quelques choses, mais seulement dans le futur quand il y aura une paix et une sécurité totale." 

ps :  Dans l’interview il a indiqué qu'il aurait préféré conclure un accord avec les Américains plutôt qu'avec les Arabes.

SOURCE : IPC+agences

15-08

# Le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a annoncé qu'Israël voulait garder le contrôle de six blocs de colonies en Cisjordanie quelques soient les arrangements qui seront conclus avec les Palestiniens.

"Les colonies (conservées) vont déterminer le tracé de notre frontière orientale qui doit être défendable et nous assurer une profondeur stratégique", a ajouté M. Mofaz à la radio militaire.

"Les blocs de colonies en Judée-Samarie (Cisjordanie) et dans la vallée du Jourdain resteront sous le contrôle d'Israël, il s'agit de Maalé Adoumim (est de Jérusalem), Efrat (près de Bethléem), de Goush Etzion (sud de Jérusalem), Ariel (nord de la Cisjordanie), Kedoumim-Karneï Shomron (nord de la Cisjordanie) et Rehan-Shaked (nord de la Cisjordanie)", a-t-il indiqué.

(afp-07h37)


2-12 Prisons & tortures

11-08

# Taysir Wahid, membre d'une unité d'éclaireurs bédouins, "a été condamné à huit ans de prison" par le tribunal militaire de Kastina, a indiqué un porte-parole militaire.

Il a été reconnu coupable fin juin d'"homicide involontaire" après avoir grièvement blessé par balles le pacifiste Tom Hurndall, du Mouvement de solidarité internationale (ISM).

(afp- 13h49)


Politique internationale des territoires occupés 
3-1 Onu

LE FUTUR éTAT

12-08

# Le Fonds de l'Onu pour l'enfance (Unicef) lance un appel à la prudence en soulignant que les armes et explosifs laissés sur place après le retrait israélien de la bande de Gaza exposaient les jeunes à un danger extrême.

"Il y aura des armes et il peut y avoir des explosifs dans cette région", a déclaré Marc Vergara, porte-parole de l'Unicef, lors d'un point de presse. "On pourrait découvrir du matériel militaire non explosé. Le risque est là."

Si le "plan de désengagement" israélien ne se déroule pas de façon pacifique, les enfants seront en danger, ajoute l'organisation.

"Nous rappelons à tous les participants à cette opération de prêter une attention particulière aux besoins des enfants"

La moitié des habitants de Gaza ont moins de 18 ans, a fait savoir l'Unicef.

(Reuters) –

3-3 Pays Arabes & voisins
12-08
L'Egypte va pour sa part commencer à déployer en milieu de semaine prochaine 750 gardes armés le long de sa frontière avec la bande de Gaza, a annoncé un haut responsable de la police égyptienne
WAFA ...
3-6 Usa

11-08

 Bush a réaffirmé son soutien au plan de désengagement israélien de la bande de Gaza, estimant que le retrait des troupes et des colons de cette région profitera à Israël,

"Je dois dire tout d'abord que le système antérieur ne fonctionnait pas. Il y a eu une Intifada, il y a eu des morts. Et vous remarquerez qu'il y a eu une accalmie dans les attaques"

Je crois que la décision que le Premier ministre Ariel Sharon a prise et qu'il va appliquer est bonne pour Israël

"Je crois qu'à long terme, les deux Etats coexisteront l'un à côté de l'autre en paix, et que c'est la solution permanente pour la sécurité d'Israël".

Selon Bush"cela va créer une occasion pour l'émergence de la démocratie, et les démocraties sont pacifiques".

Interrogé sur les déchirement provoqué en Israël parmi ceux qui estiment que le désengagement est contraire à la promesse divine, M. Bush a répondu: "Israël est une démocratie et les démocraties sont capables d'exprimer la volonté du peuple, et, vous savez que le Premier ministre exprime ce qu'il pense être le plus conforme aux meilleurs intérêts d'Israël".

"En définitive, le peuple décidera si cette décision est sensée", a-t-il ajouté.

(afp -21h19)

 

# Rappel : Dans une lettre du 14 avril dernier, approuvée par les deux chambres du Congrès, Bush a affirmé que le règlement permanent avec les Palestiniens devra "tenir compte des réalités démographiques sur le terrain", en allusion aux 250.000 colons vivant en Cisjordanie.

Il a aussi dit qu'il serait "irréaliste" d'exiger un retour d'Israël sur les lignes antérieures à la guerre israélo-arabe de juin 1967. Enfin, dans cette lettre, M. Bush s'est également prononcé contre le droit au retour en Israël des réfugiés palestiniens.M. Sharon a souvent fait état de cette lettre pour défendre son plan de retrait de la bande de Gaza et de quatre colonies du nord de la Cisjordanie, qui doit commencer à être appliqué le 17 août.

(afp -21h19)

12-08

Quelques jours avant le désengagement,  Bush s'efforce de transmettre un message d'apaisement aux Israéliens.

 Dans le cadre d'une interview accordée à la 1ère chaîne TV israélienne, et citée par le Maariv, il a déclaré que les Etats-Unis sont « des partenaires à part entière du processus », et qu'ils continueront à être impliqués.
« Le désengagement renforcera le lien entre nous », a souligné le chef de la Maison-Blanche, tout en insistant sur le fait que "Sharon a pris une décision courageuse qui va renforcer Israël et en faire un pays plus serein".


 

4 Territoire palestinien occupé : 

11-08
4- Rapport du Centre national palestinien de SIS pour l'Information (PNIC),  

(29 /9/ 2000et jusqu'à 31/07/2005 ) les forces de l'occupation israélienne ont tués 4097 palestiniens, dont 760 enfants,ont été tués
Le rapport, indique que parmi ces tués, 338 personnes sont tombés victimes aux exécutions extrajudiciaires israéliennes, alors que le nombre de ceux qui sont mort aux check points israéliens dus à l'accès retardé au traitement médical a atteint 135 civils.
Quant aux prisonniers, le rapport montre que 8.200 prisonniers sont toujours dans de différentes prisons israéliennes, y compris les 605 qui ont été arrêtés avant que l'Intifada éclate. Le PNIC met en évidence que parmi ces prisonniers il y a 306 enfants , 205 professeurs et employés du ministère de l'Education , 950 prisonniers ,dont 117 prisonnières, sont atteint de maladies chroniques et maladies fatales (cancer…)..

http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=6703 
4-1 Détails par région


Campagne d’arrestations en CISJORDANIE.

13-08
Au moins 15 citoyens ont été arrêtés aujourd'hui par les forces de l'occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Selon des sources locales, huit citoyens ont été arrêtés par les forces dans la ville d'Hébron en Cisjordanie ...Cinq d'autres citoyens ont été arrêtés par les forces dans la ville de Naplouse. Les troupes israéliennes ont arrêté cinq citoyens, de la ville de Naplouse, prés de Kofr Kalil et les ont conduit vers une destination inconnue. Au moins un citoyen a été arrêté par les soldats israéliens dans la ville de Tubas.


Cisjordanie
.
Ramallah

village de Bil'in, à l'ouest de Ramallah,

13-08

Les forces de l'occupation israélienne ont attaqué la manifestation pacifique hebdomadaire

Dans le village, 400 personnes, dont une centaine de pacifistes étrangers et israéliens, ont protesté près de l’emplacement sur lesquelles un tronçon du mur est en cours de construction. La construction du " mur de la honte " va empiéter sur 2,3 km des terres du village.
Bilan : Quatre palestiniens et 4 pacifistes israéliens et internationaux ont été blessés,  25 pacifistes ont été arrêtés par les soldats israéliens durant la manifestation. .

SOURCE : IPC+agences
 

Autres territoire palestinien en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967

  Village de Bal'a prés de Tulkarem.

13-08

Les forces ont envahi le village et détruit des terres et des biens d'habitants.

Deux adolescents Abu Aziza 15 et Saleh Hamed 16,  et un journaliste ont été blessés par les tirs de soldats israéliens

Les témoins ont dit que le cameraman de Tv local d'Al Salam avait été blessé lors que les soldats israéliens avaient lancé des bombes lacrymogènes contre un groupe de journalistes.

SOURCE : IPC+agences

Village d'Azzoun prés de la ville de Kalkylia

13-08

Les soldats ont ouvert le feu contre une manifestation pacifiste, organisée par des militants internationaux pour les droits et  terres palestiniennes contre la construction du mur de la honte.
dans le  village

Au moins huit pacifistes internationaux et palestiniens, dont Sayel Swaidan blessé à la tête.

 

SOURCE : IPC+agences


Bande de Gaza
Colonies illégales

Kfar Darom (près deDeir el-Balla)

12-08

Suite d'échanges nourris de tirs israélo-palestiniens à l'arme automatique.

"Une position de l'armée a été visée par un Palestinien qui a ouvert le feu à partir d'une maison abandonnée de plusieurs étages qui la dominait et un char israélien est alors intervenu en tirant deux obus""un de ces obus a par erreur touché un véhicule semi blindé de l'armée, blessant grièvement un officier et légèrement quatre soldats"(Afp-06h53)


4-2 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.108
                                                                                                            dont : 668 de moins de 21 ans
Internationaux  soutenant la Palestines                                                          : 118 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 43.955
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                    :  40.485
En prison  :                                                                                                    :+/- 8.200
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                         : + 89
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies               :  66.263
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.061
                                                                                                                   ( 330 militaires/policiers)
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.833
                                                                                                                   ( 1217 militaires/policiers)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien& Ap, Afp (pour la Palestine& Afp pour Israël)

5 Médias
14-08

Un preneur de son français de la chaîne de télévision France 3 a été enlevé dimanche soir dans la bande de Gaza, ont indiqué des sources sécuritaires palestiniennes.

(afp- 23h23)


7 Dossier

7-1 DESENGAGEMENT
 
a) Point de vue de Avi Shlaim, : Le retrait est le prélude à l’Annexion
.
Condoleezza Rice a appelé l’accord entre Israel et l’Autorité Palestinienne sur la nécessité de détruire les maisons des 8.000 colons juifs dans Gaza comme une étape historique sur la route vers la paix.
C’est une déclaration idiote faite par l’un des secrétaires d’Etat américain les plus vides de l’ère d’après-guerre.
L’hypocrisie américaine n’a rien de nouveau. Mais avec le Dr Rice, cela va bien au delà de chutzpah.
La politique étrangère américaine a habituellement montré un double standard envers le Moyen-Orient : Un standard pour Israel et un pour les Arabes.
Pour juste donner un exemple, les Etats-Unis ont effectué un changement de régime à Bagdad en trois semaines mais ils n’ont pas démantelé une seule colonie juive dans les territoires occupés en 38 ans.
Les deux principaux thèmes actuellement à l’ordre du jour de l’Amérique pour la région sont la démocratie pour les Arabes et un règlement du conflit Israélo-Palestinien. L’Amérique, cependant, insiste sur la démocratie seulement pour ses adversaires arabes, mais pas pour ses amis.
Quant au processus de paix, c’est essentiellement un mécanisme par lequel Israel et l’Amérique essayent d’imposer une solution aux Palestiniens. L’hypocrisie américaine n’a rien de nouveau. Mais avec le Dr Rice, cela va bien au delà de chutzpah.
Avec Ariel Sharon, en revanche, vous voyez ce que vous avez. Il a toujours été dans les affaires de destruction, mais pas dans les affaires de construction. Comme ministre de la Défense en 1982, Sharon a préféré détruire la ville-colonie de Yamit dans le Sinai plutôt que de la remettre à l’Egypte comme récompense de la signature d’un traité de paix avec Israel. George Bush a décrit, par le passé, son ami Sharon en tant que "homme de paix".
En vérité, Sharon est un gangster brutal et un voleur de terre.
Sharon, c’est aussi l’unilatéraliste par excellence.
La Feuille de Route publiée par le quartet (USA, l’ONY, l’UE et la Russie) au lendemain de la guerre de l’Irak a envisagé trois étapes menant à l’établissement d’un état palestinien indépendant à côté d’Israel vers la fin 2005.
Sharon a détruit la Feuille de Route, notamment en continuant à augmenter les colonies juives en Cisjordanie et en construisant un mur illégal qui entre profondément dans le territoire palestinien.
Il a présenté son Plan pour le Désengagement de Gaza comme une contribution à la Feuille de Route ; en fait c’est presque totalement l’inverse. La Feuille de Route réclame des négociations entre les deux parties, menant à une solution à Deux Etats. Sharon refuse de négocier et agit pour refaire unilatéralement les frontières du Grand Israel.
Comme il a dit aux partisans d’Extrème-Droite : "Mon plan est difficile pour les Palestiniens, c’est un coup mortel. Il n’y a aucun Etat palestinien dans une action unilatérale."
Le véritable but de l’action est de faire dérailler la Feuille de Route et de tuer le processus comateux de paix.
Pour Sharon, le retrait de Gaza est le prélude non pas à une colonisation permanente mais à l’annexion des parties substantielles de la Cisjordanie.
Sharon a décidé de réduire ses pertes dans Gaza quand il s’est rendu compte que le coût de l’occupation n’est pas tenable. Gaza abrite 8.000 colons israéliens et 1,3 millions de Palestiniens. Les colons contrôlent 25% du territoire, 40% des terres arables et la majeure partie de l’eau.
C’est une entreprise coloniale désespérée, accompagnée d’une des occupations militaires les plus longues et les plus brutales des temps modernes.
Bush a publiquement approuvé le plan de Sharon de se retirer de Gaza et de maintenir les quatre principaux blocs de colonies en Cisjordanie sans consulter le Quartet - une inversion de la position américaine depuis 1967 qui voyait les colonies comme un obstacle à la paix.
Sharon a proposé l’année dernière de remettre les capitaux israéliens restants dans Gaza à une institution internationale. Maintenant il propose de détruire les maisons et les fermes.
Le changement du plan est incité par la crainte des Israéliens que le Hamas revendique le mérite pour le retrait et qu’il lève son drapeau sur les bâtiments évacués par les colons.
C’est inévitable parce que le Hamas, et non l’Autorité Palestinienne, est le libérateur de Gaza et parce qu’Israel refuse de coordonner ses actions avec l’Autorité Palestinienne.
Une autre crainte est que le Hamas, soutenu par 35 à 40% de la population palestinienne, émerge comme un challenger électoral sérieux pour le Fatah, le parti de Mahmoud Abbas.
C’est l’énigme de Condi. Si elle est sérieuse au sujet de propagation de la démocratie dans le monde arabe, elle doit accepter les résultats des élections libres ; dans la majeure partie du monde arabe, elles produiraient des gouvernements Islamistes, anti-américains.
Israel a contribué plus que n’importe quel autre pays à ce regrettable état des choses. Condi et la droite américaine voient Israel comme un capital stratégique dans la guerre contre le terrorisme.
En fait, Israel est le plus grand handicap de l’Amérique.
Pour la plupart des Arabes et des Musulmans, la véritable question au Moyen-Orient n’est pas l’Irak, l’Iran ou la démocratie mais l’oppression d’Israel sur les Palestiniens et le soutien aveugle de l’Amérique à Israel.
La politique de l’Amérique envers le Moyen-Orient est myope, confuse et erronée. Seul un accord négocié peut apporter la paix et la stabilité durables dans la région. Et seule l’Amérique a le pouvoir de pousser Israel vers un tel accord.
Il est grand temps que les Etats-Unis soient fermes avec Israel, la partie intransigeante et le principal obstacle à la paix.
S’associer au projet égoïste, non-civilisé de Sharon pour détruire les maisons juives dans Gaza n’est pas une étape historique sur la route vers la paix.
Avi Shlaim, 22 juin 2005
Né en 1945, à Bagdad, dans une famille juive fortunée, Avraham (« Avi ») Shlaim a grandi en Israël.
Historien de renommée internationale et spécialiste du conflit israélo-palestinien, il enseigne aujourd’hui au St. Anthony’s College d’Oxford, au Royaume-Uni. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont le plus connu est sans doute The Iron Wall : Israel and the Arab World (« Le Mur de fer : Israël et le monde arabe »), publié en 1999 chez W.W. Norton.
 
-  Traduction : MG pour ISM

b) Point de vue de Hasan Abu Nimah : Danser sur l’air de Sharon
 
Quand Sharon a commencé à parler de son intention de quitter Gaza il y a plus d’un an, les réactions en Israel et l’étranger étaient variées.
Certains doutaient de la sincérité de Sharon, craignant que ce soit seulement un écran de fumée pour détourner l’attention des accusations grandissantes de corruption à son égard.
D’autres ont cru qu’il était profondément inquiet concernant "la menace démographique" croissante - le fait que les Juifs soient maintenant en minorité sur l’ensemble des terres gouvernées par Israel -- et qu’en abandonnant Gaza qui est fortement peuplée, Israel pourrait gagner un peu de temps.
Mais Sharon avait dit très clairement dès le début que Gaza n’était pas un endroit où les Juifs allaient rester indéfiniment, et que maintenir la présence de moins de huit mille colons pour un coût astronomiquement élevé n’était plus viable.
Ce dernier facteur semble être celui qui a pesé le plus, même si les autres ont également joué un rôle.
Le débat sur le sujet, y compris la rude opposition montrée par de larges secteurs de la société israélienne, les menaces de violence et de perturbations par les colons et les tergiversations officielles, justifient certaines déductions.
L’une est qu’Israel a vraiment conclu que la bande de Gaza, déjà massivement peuplée et avec un taux de natalité élevé chez les Palestiniens "hostiles", ne sera jamais un endroit approprié pour la colonisation et l’expansion israéliennes, et donc plus le départ se fera vite, moins il sera douloureux.
L’idée d’abandonner Gaza n’est pas nouvelle.
À plusieurs occasions, Israel a proposé un accord qui impliquerait de laisser Gaza, et permettrait même aux Palestiniens de l’appeler un Etat. Mais aucun de ces projets n’a obtenu beaucoup de détermination.
Même lorsque Gaza est devenu un fardeau inutile pour les Israéliens, ils s’abstenaient toujours de l’abandonner juste comme ça, parce que la tradition israélienne est de ne pas partir sans en obtenir un bénéfice. La manipulation d’Israel du plan de "Désengagement" actuel est clairement basée sur cette tradition. Cela mène à la seconde déduction.
Israel, qui s’est considérablement et chèrement confronté à la résistance dans la bande de Gaza, ne veut pas donner l’impression que le retrait est un signe de faiblesse et donc une récompense au "terrorisme palestinien." Israel titube de la perception qu’il a été forcé de quitter le Liban en 2000.
Pour éviter cela, Israel est parvenu tout à fait avec succès, avec le consentement américain, arabe, européen et celui de l’Autorité Palestinien à présenter le plan de Gaza comme si c’était une grande concession pour la paix.
Plutôt que de voir le départ planifié d’Israel comme une retraite inévitable dictée par la rude résistance palestinienne, et par conséquent une leçon qu’Israel répond seulement à ceux qui lui fixent des limites, on lui a accordé une respectabilité et a été compté comme une réussite du Quartet et comme une avancée potentielle dans la réalisation de la Feuille de Route moribonde.
Sharon a été applaudi à Washington, par de nombreux européens et même par des capitales arabes pour sa politique audacieuse.
Il y a eu beaucoup d’articles de journaux et de commentaires au sujet du "sacrifice douloureux d’Israel", et il n’y a aucun doute que les bousculades mises en scène et exagérées entre les soldats israéliens et les colons angoissés seront présentées comme une autre preuve de la détermination de Sharon.
Tout cela est conçu pour mener à l’impression qu’Israel fait une faveur au monde. Ceci mène à la troisième déduction.
Sharon ne va pas entreprendre le grand "sacrifice" de donner Gaza sans demander un prix très élevé. Et déjà, l’industrie du processus de paix international est tellement désireuse de le soutenir qu’elle n’ose pas le questionner sur son action persistante à remplir ce qui reste de la Cisjordanie avec des colons.
Le jour après que les ministres des affaires étrangères du Quartet se soient réunis à Londres, la semaine dernière, et qu’ils aient exprimé leur "soutien" et leur "optimisme" pour le projet de Gaza, Israel a donné sa réponse en annonçant un plan pour doubler le nombre de colons dans la vallée du Jourdain Occupée et les rives nord de la Mer Morte près de Jericho.
Sharon et ses conseillers ont déclaré clairement maintes et maintes fois qu’ils n’ont aucun intérêt dans la Feuille de Route du Quartet et aucun intérêt dans un accord définitif avec les Palestiniens.
N’est-il pas temps que le monde prenne Sharon au mot ?
Israel ne parle même pas de "se retirer" de Gaza, parce qu’en fait, il change simplement la forme de l’occupation. Les forces israéliennes doivent être au coeur de Gaza seulement pour protéger les colons.
Une fois que les colons seront partis, Israel pourra occuper Gaza à distance ; il contrôlera toujours la terre de Gaza, la mer et le ciel et les Palestiniens à l’intérieur seront les prisonniers d’Israel tout comme ils le sont maintenant.
Le ministre des Affaires Etrangères d’Israel a même averti qu’après le "désengagement", son pays se réserve le droit d’entrer dans Gaza et de bombarder les Palestiniens à l’intérieur quand cela lui conviendra.
Bien que le présent fournisse plus qu’assez de preuves des intentions hostiles et expansionnistes de Sharon, ceux qui recherchent la paix dans la région se doivent également de tirer des enseignements du passé. La stratégie de Sharon n’a pas changé d’un yota.
Le défunt président israélien, Ezer Weizman, a rappelé dans ses mémoires qu’en 1977, Sharon a proposé au gouvernement israélien d’établir des colonies dans le Sinai "dont le seul but était d’obstruer la paix ou de servir de monnaies d’échange dans les négociations," avec l’Egypte.
Aujourd’hui, Sharon fait essentiellement la même chose, en prétendant qu’il donne quelque chose.
Ceux qui félicitent Sharon ne lui fournissent pas un soutien pour entreprendre une avancée "courageuse", pour employer le mot du Président français Jacques Chirac, mais fournissent à Sharon une couverture pour annexer la Cisjordanie et mettre les résultats catastrophiques de la gestion accablante d’Israel à Gaza sur quelqu’un d’autre.
Mais le silence et l’inaction (ou l’action erronée et anodine, comme la nomination de l’ancien président de la Banque Mondiale comme représentant à Gaza) dominent et le retrait de Gaza doit être considéré comme positif et constructif, peu importe si le prix à payer par les Palestiniens est élevé.
La déduction finale est que la direction palestinienne s’est placée dans une position où elle doit accepter cette misérable situation sinon elle sera accusée d’avoir manqué une autre grande "occasion" ou "une offre généreuse".
Et si Israel, après tout, décide de rester à Gaza, ou que le "Désengagement" se passe mal, les Palestiniens seront blâmés d’avoir échoué à "désarmer les organisations terroristes".
En même temps, les Palestiniens seront invités à créer une démocratie modèle de type scandinave à Gaza, bien que naturellement une seule produira des résultats acceptables pour les Etats-Unis et Israel, ce qui signifie en pratique des élections plus rigoureuses et la brutalité des services de sécurité pour priver le Hamas et d’autres partis de la représentation démocratique.
C’est bizarre de voir un autre chapitre de l’histoire de ce conflit écrit avec tellement de déformation et de trahison de la vérité.
La vérité toute nue est que c’est Israel qui est intransigeant, hostile et agressif, et non les Palestiniens qui sont supposés tirer bénéfice d’un plan douteux qui est chargé de mauvaises intentions et de danger.
Les Israéliens ont essayé une ruse semblable au Liban avant qu’ils aient été forcés de partir en courrant du sud. Israel a voulu entrer dans des négociations avec le Liban pour transformer un retrait obligatoire en un accord mutuel avec des avantages pour eux-mêmes.
Les Libanais ont refusé de s’engager dans ces négociations et Israel a dû finalement se rendre. Les Palestiniens devraient faire la même chose. Ils devraient prendre la décision d’empêcher Israel de transformer un fardeau en avantage.
Ce serait une punition pour les Israéliens, non pour les Palestiniens, si le retrait était retardé.
La direction palestinienne ne devrait pas s’impliquer dans un projet conçu seulement pour sauver Israel à leurs frais.
Ni l’Egypte ou les autres états qui collaborent à cette entreprise et contribuent à une nouvelle phase dans l’occupation israélienne et le siège de Gaza.
Par Hasan Abu Nimah, 29 juin 2005.
Hasan Abu Nimah est l’ancien Représentant permanent de la Jordanie aux Nations Unies et habite à Amman.
-  Source : The Electronic Intifada http://electronicintifada.net/v2/article3953.shtml
-  Traduction : MG pour ISM
A lire : Piégés comme des Rats - PENGON,15 janvier 2005.

c) Point de vue de  Arabs48 : "Le désengagement mettra Israël en meilleure position".
 
Le premier ministre israélien a déclaré : " le plan de désengagement sera exécuté dans sept semaines, selon le calendrier fixé", soit le 15 août prochain. Il a ajouté dans son discours à Qaysaria : "J’ai pris l’initiative du désengagement car il est le meilleur outil pour changer la situation nationale", considérant que le retrait de Gaza "aura des répercussions décisives sur tous les domaines de l’Etat d’Israël".
"Le désengagement mettra Israël en meilleure position".
Concernant le désengagement, il a considéré que "nous étions contraints de prendre cette décision au regard de la situation et nous avons pris plusieurs décisions : nous nous retirerons de la bande de Gaza, car il est clair qu’il ne pourrait y avoir une majorité juive, et la bande ne pourra pas devenir une partie d’Israël dans le cadre d’une solution permanente".
Il a précisé aussi : "Par contre, nous dirigerons tous nos efforts vers les régions importantes pour assurer notre présence en Galilée, dans le Naqab et la Grande Jérusalem (qui inclut la partie est d’al-Quds) et les blocs de colonisation et les régions sécuritaires en Cisjordanie."
Sharon a également déclaré que "le désengagement a changé l’orientation politique et il est devenu clair pour le monde entier qu’Israël est prêt à faire des concessions réellement douloureuses".
"Ce désengagement a renforcé l’alliance entre Israël et les Etats-Unis et il y actuellement une compréhension envers les besoins d’Israël", en indiquant l’accord des Etats-Unis pour annexer les blocs de la colonisation à Israël et le refus du retour des réfugiés palestiniens, exprimés par le message des garanties que le président Bush à envoyée à Sharon en avril 2004.
-  Source : www.arabs48.com
-  Traduction : Palestine en Marche

 


d) Point de vue de l'Associated Press : 1,6 milliards  d'euros pour démanteler 25 colonies.

 

Depuis le début de l'occupation par Israël de la Cisjordanie et de Gaza dans la foulée de la guerre des Six-Jours en 1967, la colonisation, s'est transformée en réseau de plus de 150 enclaves où vivent près de 240.000 juif.

.Aujourd'hui, à l'heure où Israël envisage de dépenser deux milliards de dollars (1,6 md d'euros) pour démanteler 25 colonies.

Un mystère demeure: combien d'argent a été investi dans le mouvement de colonisation, et par qui?

Les estimations tournent autour de 50-60 milliards de dollars depuis 1977 (de 40 à 48 mds d'euros) et l'arrivée au pouvoir du Likoud. Car si le mouvement de colonisation a commencé sous les travaillistes, il a pris véritablement son essor à ce moment-là.

Mais fixer un chiffre exact est impossible car une grande partie de ce financement est passé par des canaux obscurs et des voies détournées, via un budget d'Etat opaque, des subventions déguisées, voire des dépenses militaires secrètes, parfois en violation du droit israélien, et souvent au mépris des efforts de paix de la communauté internationale...

Un système complexe et des méthodes fort variées pour financer la colonisation. "Il n'y a pas un oeil au monde qui ait une vision d'ensemble", estime le député travailliste Danny Yatom, confident de l'ancien Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin. "Si la plus grande partie n'en est pas occultée, il n'est pas possible de relier les différents éléments entre eux".

Aujourd'hui, à l'heure des destructions à Gaza, la construction de logements et routes se poursuit dans les blocs d'implantations de Cisjordanie, ces zones qu'Israël espère pouvoir conserver dans le cadre d'un accord de paix définitif. En contradiction totale avec la "feuille de route" vers la paix, qui prévoit le gel de la colonisation.

En mars, une enquête concluait à la "flagrante violation de la loi" par le gouvernement pour ce qui est de la création d'une centaine d'avant-postes illégaux, construits et agrandis sans autorisation par les nouveaux zélotes de la colonisation, la "jeunesse des collines".

Nombre de colonies ont grandi en vertu du concept des "implantations-dortoirs", inventé par Ariel Sharon: à quelque minutes des grands centres urbains israéliens, ces colonies banlieusardes furent déclarées "zones prioritaires", leurs habitants bénéficiant de facilités financières, 7% de réductions d'impôts et autres prêts préférentiels.

Toute proche de Jérusalem, Maaleh Adoumim, la plus grande des implantations, bénéficie de ce statut. Fondée en 1975 par des squatters installés sur une collines désertique de Judée, elle abrite aujourd'hui environ 30.000 personnes, juifs laïcs pour la plupart, attirés par ces logements à deux pas de Jérusalem à des prix défiant toute concurrence.

Pour encourager la colonisation, l'Etat a également financé à hauteur de 50% la connexion des nouvelles maisons au réseau électrique, l'adduction d'eau ou du tout-à-l'égoût.

Et les députés favorables à la colonisation se disputent les portefeuilles ministériels d'où l'on peut ainsi canaliser des aides vers les implantations: Construction, Logement, Infrastructures, Transports...

Autre cagnotte, le budget top-secret de la Défense. Les fonds allaient là aux soldats affectés à la garde des implantations, à la construction de barrières pour les protéger, ou de routes plus larges, afin que les colons puissent vivre en toute tranquillité au milieu de Palestiniens hostiles à leur présence.

Pendant des décennies, explique Danny Yatom, ancien commandant militaire de Cisjordanie, des implantations sont nées sous prétexte de nécessité sécuritaire, parfois sans autorisation formelle. Un responsable gouvernemental concède pour sa part, sous le couvert de l'anonymat, que l'utilisation de certains fonds militaires "n'est pas légale et n'aurait pas dû avoir lieu"...

Les dépenses budgétaires des ministères n'étant pas régionalisées, il est difficile d'identifier les flux financiers en direction des colonies. D'où une discrétion bien utile.

Autre source de revenus, les dons de la diaspora, surtout américaine. Pour permettre aux juifs américains de financer les implantations tout en bénéficiant des déductions d'impôts allant aux organisations caritatives mais pas aux mouvements politiques, on a séparé l'Organisation sioniste mondiale de l'Agence juive, alors qu'en fait elle ne font qu'une, explique David Newman, politologue de l'Université Ben Gourion.

Quant à Washington, malgré son opposition déclarée à la poursuite de la colonisation, il n'a commencé à pénaliser Israël qu'au début des années 90, au moment d'apporter sa garantie à des milliards de dollars de prêts préférentiels à Israël.

La zone la plus grise du financement du mouvement colon concerne les expropriations, confiscations et achats de terres destinées aux implantations. Pendant les 12 premières années de l'occupation, l'armée, toujours "propriétaire" des Territoires, a cédé aux colons plus de 4.000 hectares de terres confisquées pour raisons de sécurité, selon les statistiques officielles. Même après une décision de la Cour suprême qui en 1979 a formulé des critères plus exigeants pour ces confiscations, le mouvement s'est poursuivi, donnant naissance à des implantations sauvages.

Enfin, exemple extrême, dénoncé lui aussi en justice: en 2003 et 2004, des municipalités de Cisjordanie ont transféré l'équivalent de 2,2 millions d'euros de fonds publics au Conseil des colons (Yesha), qui les a utilisés pour financer la lutte contre le plan de désengagement de Gaza...

AP

 


e) Point de vue de Reuters : Etat Palestinien, les embûches ne manquent pas ...
Aux yeux des responsables palestiniens et des diplomates étrangers, les embûches ne manquent pas dans les domaines économique, politique et de sécurité.

" Nous devons convaincre le monde que nous méritons un Etat qui serait un facteur de stabilité dans la région. Si nous échouons, l'Histoire ne pardonnera pas les Palestiniens", convient Djibril Radjoub, conseiller du président Mahmoud Abbas dans le domaine de la sécurité..

"L'Autorité palestinienne doit revendiquer un mot à dire sur le retrait en négociant dès à présent des éléments du désengagement afin que Gaza ne termine pas en ghetto", prévient Chikaki.

Le ministre Mohamed Ichatieh : "De nombreuses questions pèsent sur la période que nous nous apprêtons à passer". "Nous ne sommes pas les acteurs principaux de ce retrait. Notre succès dépend entièrement de la coopération d'Israël et de la communauté internationale."

Pour l'heure, les responsables palestiniens ont engagé des discussions avec l'Etat juif pour obtenir les moyens de relancer l'activité économique de la bande de Gaza une fois le retrait achevé.

Les Palestiniens réclament le contrôle de la frontière avec l'Egypte, seul contact territorial avec le monde arabe, et l'ouverture d'un port de commerce, d'un aéroport et d'un couloir de transit vers la Cisjordanie.

Mahmoud Abbas à un autre grand soucis : la volonté Israélienne de conserver et d'étendre la plupart des colonies de Cisjordanie, grâce à l'assentiment obtenu par  Sharon de Bush.

3eme soucis : l’exigence Israélienne de démanteler les organisations de résistance. Or cette exigence est un préalable posé par Ariel Sharon à toute négociation de paix.

Pour le gouvernement israélien, seule la volonté manque à Abbas pour démanteler ces organisations Or cette exigence est un préalable posé par Ariel Sharon à toute négociation de paix.

Les collaborateurs d'Abbas soulignent qu'une éventuelle répression des groupes armés, couplée à une poursuite de la colonisation de la Cisjordanie, ferait définitivement perdre toute crédibilité au président palestinien. Ils sont certains que Sharon pose des conditions suffisamment élevées pour anéantir toute perspective de négociations.

10-08 (Reuters) –

Etat Palestinien .


Annexes

Les modalités de l'évacuation de Gaza

A partir de lundi, les militaires frapperont aux portes pour demander aux colons restés dans la Bande de Gaza et dans quatre colonies du nord de la Cisjordanie de partir de leur plein gré. L'évacuation de force de ceux qui restent débutera mercredi. Voici les modalités de cette opération, qui devrait durer trois semaines.

- Environ 55.000 soldats et policiers spécialement entraînés participeront à l'évacuation de 8.500 colons dans la Bande de Gaza et de 500 autres dans le nord de la Cisjordanie. Ils respecteront le Shabbat et n'interviendront pas entre le coucher du soleil du vendredi et celui du samedi.

- Les forces seront déployées en six cercles concentriques à Gaza et autour. Les soldats du premier cercle, sans armes, seront chargés de l'évacuation proprement dite et un deuxième cercle, armé, sera mis en place pour répondre à d'éventuelles violences. Les autres seront chargés d'empêcher des attaques palestiniennes ou l'intervention de manifestants juifs.

- Lundi 15 août, les soldats frapperont aux portes des colons pour les informer qu'ils ont 48 heures pour quitter les lieux. Ils n'utiliseront la force qu'à partir de mercredi et espèrent que la majorité des colons mettront à profit ce délai pour partir d'eux-mêmes.

- Ceux qui choisiront de partir avant mercredi pourront le faire avec leur voiture. L'armée les aidera à emballer leurs biens sans limite de volume. Ceux qui auront quitté leur maison avant le 16 août recevront une indemnité financière à taux plein, chaque famille percevant une somme équivalente à 150.000 et 230.000 euros selon la taille du domicile, le nombre de personnes dans le foyer et l'ancienneté dans la colonie. En cas de non-respect du délai imparti, cette indemnité pourra être réduite d'un tiers.

- A partir de mercredi 17 août, des groupes de 17 soldats et policiers des deux sexes demanderont à ceux qui restent de partir dans le calme, en leur expliquant qu'une décision du gouvernement et du Parlement rend leur présence illégale depuis le 15 août.

- Les soldats emballeront les affaires des récalcitrants, mais laisseront les biens les plus volumineux et les voitures qui pourraient être détruits.

- Les personnes ne résidant pas à Gaza, en particulier les quelque 3.000 opposants au retrait infiltrés ces dernières semaines, seront reconduites hors du territoire en bus.

- Chaque colon qui résistera sera emmené par quatre membres des forces de l'ordre qui lui empoigneront chacun un bras ou une jambe pour l'emmener à bord d'un bus. Les femmes et les enfants seront évacués par des femmes.

- Les soldats chargés de l'évacuation proprement dite ne seront armés que d'une matraque en caoutchouc. Des lances à eau seront prêtes à intervenir.

- Les soldats seront prêts à entrer par la force dans les maisons. Des grues seront utilisées pour déloger les colons qui se réfugieraient sur les toits.

- Les autorités procéderont au déménagement de 48 tombes du cimetière de la colonie de Neve Dekalim. L'organisation de ce transport, en coordination avec le rabbinat, a constitué l'une des questions les plus délicates de cette opération.

- Une fois que l'évacuation sera terminée, les soldats détruiront les habitations, conformément à un accord avec l'Autorité palestinienne. Les matériaux dangereux comme l'amiante seront évacués et les autres débris seront utilisés par les Palestiniens pour la construction d'un port à Gaza. Les fermes des colons devraient être remplacées par des immeubles pour loger des Palestiniens.

- L'armée prévoit d'évacuer ses dernières positions au plus tard en octobre.

- Les Palestiniens prendront possession du territoire dès que l'armée israélienne aura quitté les lieux. De grandes manifestations sont prévues, dont un défilé militaire que le Hamas n'a pas voulu annuler malgré l'intervention de l'Autorité palestinienne.

AP

 

Source : lemaire.marcus@skynet.be


Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62,  parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue.

Retour  Ressources  -  Communiques  -  Accueil