Journal
des Palestiniens
N° 98
17-02
au 23-02
Par M.Lemaire
Les
informations que vous lisez sont obtenues par la
lecture journalière des journaux en ligne
(Afp- ats - Ap -
Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance),
ensuite patiement je fais les recoupements...
Avant propos
Le plan de
désengagement
Rapport du Centre International de Presse.
La déclaration du premier ministre israélien, Sharon
sur son plan de dégagement en 2003, indique que les
israéliens ne considéraient pas le côté palestinien
comme un digne partenaire pour la paix, par conséquent
le plan a été élaboré comme une mesure unilatérale,
Le retrait prétendu de la bande de Gaza, par exemple,
comprendra probablement le retrait des troupes israéliennes
aux frontières de la bande, mais Israël va garder le
contrôle sur la terre, air et la mer.
La bande de Gaza sera une zone démilitarisée, vers
laquelle Israël a le droit au self-défense, par des
" actions militaires préventives " en cas
qu'un danger se pose.
En ce qui concerne la Cisjordanie, le rapport de l'IPC
mentionne que les quatre colonies illégales israéliennes
basées en Cisjordanie. Ghnaim, Kadim, Homash et Sanor
seront probablement évacuées.
De plus, Israël va garder une présence militaire
permanente dans la zone, préservant le droit aux "
actions préventives " et annexant des blocks de
colonies importants comme part du plan de dégagement.
Ariel Sharon, selon le rapport, a insisté apparentement
pour que son plan fût international, donc il avait volé
à Washington, pour rencontrer le président Bush et
assurer l'approuve des Etats-Unis pour le plan (le14 Février
2004, Bush a donné à Sharon une lettre des garantis
pour son plan).
Dans sa lettre, le président américain appuyait le dégagement
du Sharon, le considérant comme un prélude à sa
solution du conflit israélo-palestinien, deux états
vivant côté à côté.
La lettre, laissait tombé le droit des réfugiés
palestiniens au retour à leur terre (la Palestine
historique), pendant qu'il reconnaissait le droit d'Israël
d'annexer les plus grands blocks de colonies, une chose
qui a rendu furieux les palestiniens et encouragé
Sharon à avancer son plan.
Le Quartet (les Etats-Unis, les Nations Unies, l'Union
Européenne et la Russie), a aussi exprimé son soutien
pour le plan de dégagement du Sharon, en mai 2004,
stipulant que le retrait des troupes israéliennes
devrait être compréhensif et complète et conformément
au plan de paix, " La feuille de route ".
Le Quartet a jugé que la fin de l'occupation israélienne
des territoires palestiniens occupés en 1967, devrait
aussi être part du plan, en coordination avec l'Autorité
Nationale palestinienne (ANP).
L'approbation du Gouvernement Sharon
Après son retour des Etats-Unis, apportant la lettre
des garantis du Bush, le premier ministre Sharon a
soumis son plan à l'approuve de son cabinet. Le plan
avait été désapprouvé par quelques membres de
l'opposition, mais enfin il a été endossé le 6 juin
2004, par le cabinet, mais avec quelques ajustements.
Digne d'attention est le fait que le retrait israélien
aura lieu en quatre étapes ; A - les colonies de Morag,
Nitsarim, Kfar Darom, B - les colonies du nord de la
Cisjordanie, Ghanim, Qadim, Sannur, Humash, C - le block
de colonies de Ghoush Katif, au sud de la bande de Gaza
et D - les colonies du nord de la bande de Gaza d'Eli
Sinai, Dugheit, Nisanit.
En ce qui concerne la validité du plan, il a été désapprouvé
véhémentement par le parti israélien de Mafda, alors
que deux ministres du cabinet du Sharon ont résigné,
et deux d'autre ont resté à leurs postes seulement
pour tenter de pousser Sharon à geler un tel plan.
Aiguillonné par le ministre israélien des Finances,
Benjamin Netanyahu, un nombre de ministres du Likoud,
tels que Limor Livnat et Sylvan Shalom, a demandé au
premier Sharon de présenter son plan pour un référendum
publique, une chose rejetée fortement par Sharon.
L'approbation de la Knesset
Après que Sharon gagne l'approuve du cabinet sur son
plan, il a réussi à gagner al'approbation de la
Knesset, le 29 octobre 2004, par 67 votes pro et 45
cotes contre.
Le refus des colons
Les colons israéliens qui d'habitude étaient des
supporters de Sharon antérieurement à la déclaration
du plan de dégagement, se sont transformés dans une
pierre d'achoppement dans le chemin du plan de Sharon.
Par conséquent, les colons se sont opposés au plan
fortement, lançant des protestations à grande échelle,
pareille à la chaîne humaine étendue à partir de la
colonie de Gush Katif et jusqu'au mur de lamentation (Alburaq
Wall), du quartier de la mosquée d'Al Aqsa à Jérusalem,
ou la manifestation avec occupation des locaux, tenue
devant la Knesset pour une période longue du temps.
Les préparations de l'armée occupationnelle
Les troupes de l'occupation israélienne avaient commencé
déjà la préparation pour l'application du plan d'évacuation
de la bande de Gaza et les quatre colonies de la
Cisjordanie, cependant quelques voix de l'armée ont
parlé récemment contre le plan de dégagement.
Zeiv Boim, le ministre adjoint de la Défense, a déclaré
à la radio israélienne, le 3 janvier, 2005, que
"l'armée ne sera capable d'exécuter le plan de dégagement
au cas où les refus des militaires augmenteraient
"
Suivant à l'approuve du plan de dégagement et les
derniers contacts israélo-palestiniens, y compris ceux
du sommet de Charm al-Chaikh, le publique israélien et
les partis reconsidèreront probablement le plan.
Le nombre de citoyens israéliens appuyant le plan à
augmenté selon un sondage dirigé par l'Institut israélien
de Dahaf, qui indiquait que 69% des israéliens appuient
le plan.
Les partis israéliens assisteront plus de controverses
sur le dégagement, tant que des organisations de
l'opposition demanderont plus de pression sur le premier
ministre pour tenir un référendum public sur le plan.
Si Sharon veut inclure les partis opposants au plan,
comme Shinui, dans son gouvernement, son parti, Likoud
s'affaiblirait.
Le 21 février 2005, le gouvernement israélien a
approuvé le plan d'évacuation des colonies par une
majorité de 17 voix contre 5.
Le Centre International de Presse - 22 Février
Sommaire :
Avant- propos
Politique
Palestinienne
1-1
Processus
de paix :
1-2 Les grandes
manoeuvres
1-3
Sur le terrain
1-4 Mur
de la Honte
1-5
Prisons & tortures
2-2
Accord de paix
2-3
Pays corrompu cherche 1er
ministre
Un
assassin de plus.
2-4 Les grandes manœuvres…
.2-5 Diplomaties
& engagements
2-7 Mur
de la Honte
Entretien dans le
journal égyptien "Al-Ahram"
Le
plan de dégagement sera appliqué peu à
peu
Dans
la foulée …
Réactions
interne…
2-8 Politique
colonialiste israélienne (Colonisation
& colonies)
Plus de 8.000
Palestiniens restent en prison ! ! !
Ouverture d'une
nouvelle prison
Rapports
Nadi al-asir et Ansar el-sageen
Les prisonniers de
Atzion déclarent la grève de la faim
après la détérioration de leur
situation
3 Politique internationale
des territoires occupés
3-3 Usa
Bush:
Bush
a placé à Bruxelles le règlement du
conflit israélo-palestinien en tête
des objectifs communs aux Etats-Unis et
à l'UE
Bush
a promis son soutien aux efforts de paix
israélo-palestiniens et pour les
reformes palestiniennes,
Les Etats-Unis ont appelé à Israël
d'arrêter la confiscation des terres
palestiniennes et la destruction des
maisons
4 Actes
de résistance dans les territoires
palestinien occupé :
4-1
Décompte des pertes humaines
Les violations des
droits de l'homme en Palestine
4-2 Détails par
région
4-3 Colonies illégales
5 médias
6-1
Point de vue de l'Initiative Nationale
Palestinienne :
les colons préparent leur départ
dans la résignation
6-2
Point de vue de Badia Benjelloun
: De l’Euphrate au Nil ...
6-3 Point de
vue de Raed Abuyussef : le retrait
des colonies et le
changement de tracé du mur.
6-4 Point de
vue de Rudolf El-Kareh . Le souffle
sinistre de la mort
6-5
Point de vue de Robert Bibeau. :
Charm el-Cheikh, février 2005, un
mauvais coup se prépare !
6-6
Point de vue de Muhammad Zeidan :
Atteindre "l' équilibre démographique"
à l'intérieur d' Israel?
6-7
Point de vue de MICHEL
COLLON : Antisémite,
Dieudonné ?
|
6
Les brèves
7 Annexe
|
17-02 au 23-02 :
Peuple Palestinien :2 tués - 2
blessés
Occupant : 0 tué
- 0 blessé
1 Politique
Palestiniene
1-1
Processus de paix
:
20-02
Interviewé
par le magazine allemand, Der Spiegel, Abou Mazen a déclaré
que l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), n'avait pas
l'intention de luter contre les factions palestiniennes, mais
d'arriver à un accord.
Le président palestinien a souligné que les branches
militaires du Hamas et Fatah devraient être intégrées dans
les forces de la sécurité palestinienne.
Il a ajouté : " Nous ne permettrons jamais la possession
des armes illégales. Les groupes armés doivent remettre
leurs armes avant toute autre chose ".
Abbas a mentionné aussi que l'ANP intervenait à renforcer la
loi et l'ordre alors qu'il était nécessaire. En ce qui
concerne le retrait israélien, Abbas a promis qu'il n'y
aurait pas de la violence de la part des palestiniens pendant
l'évacuation israélienne des colons de la bande de Gaza.
Abbas a précisé que la ville de Jérusalem-est serait la
prochaine capitale d'un état palestinien indépendant et
souverain et aussi de l'enlèvement des colonies illégales
existantes en Cisjordanie.
" L'état palestinien est impossible d'être établi avec
des pièces de terre ", a déclaré Abbas au magazine
allemand.
Abou Mazen a affirmé aussi qu'il était prêt à négocier
sur la question des réfugiés palestiniens, mais qu' il
pourrait négocier seulement le lieu où les réfugiés
pourraient retournaient.
" Il y a cinq millions réfugiés palestiniens, nous nous
rendons compte de fait que ne retournerons pas tous ", a
remarqué Abbas et il a ajouté qu'un grand nombre de réfugiés
ne désirent pas à revenir ici parce qu' " ils vivent
une bonne vie aux Etats-Unis ou la Jordanie ".
1-2 Réformes & nouveau gouvernement
M. Qoreï, nommé
Premier ministre par Yasser Arafat en novembre 2003 semblait
rechigner à introduire des changements de stratégie, demandé
par M. Abbas.
21-02Le Premier
ministre palestinien Ahmad Qorei a énoncé lundi un programme
axé sur la sécurité et les réformes en présentant son
nouveau gouvernement au Conseil législatif pour obtenir sa
confiance
Qoreï a présenté
aux députés un gouvernement composé de 23 ministres, outre
lui.Le gouvernement proposé compte huit nouveaux ministres
alors que sept autres l'ont quitté et que certains
portefeuilles changent de titulaires.
Les nouveaux ministres du cabinet
palestinien sont :
* Ahmed Qorei, premier ministre
*Nabil Chaath, vice-premier ministre
*Salam Fayad, ministre des Finances
*Saeb Erekat, ministre des Affaires civiles et Négociations
* Nasser Youssef, ministre de l'Intérieur
*Nasser al-Kidoua, ministre des Affaires étrangères
*Nahed Al-Rayyes, ministre de la Justice
*Rafiq Alnatshi, ministre du Travail
*Naeem Abou Elhumos, Ministre de l'Education
*Azzam Al-Ahmad, ministre des Télécommunications et de la
Technologie
*Hisham Abdelrazeq, ministre des Affaires des -prisonniers
*Jamal Alshobaki, ministre du Gouvernement local
*Ibrahim Abuelnajja, le ministre de l'Agriculture
*Hekmat Zaid, le ministre du Transport
*Jawad Al-Tiby, ministre de la Santé
*Ghassab El-Khatib, ministre du Palnning
*Yehya Yakhlof, ministre de la Culture
*Ssadi Alkuronz, ministre de l'Economie et Commerce
*Mohamed Dahlan ministre des Affaires du gouvernement
*Nabil Amro ministre de l'Information
*Abdelrahman Hamad, ministre des Travaux publiques et Housing
*Zuhaira Kamal, ministre des Affaires des femmes
*Jad Ishaq, ministre du Tourisme et Monuments
*Dalal Salama, la nouvelle ministre des Affaires sociales
"Nous sommes déterminés à aller de l'avant dans la
mise en oeuvre sans interruption d'un programme de réformes
dans les domaines économique, financière, sécuritaire et
dans l'administration", a-t-il ajouté, affirmant que
l'application de réformes est "une nécessité
pressante".
Il s'est en outre engagé à "renforcer le pouvoir
judicaire et le ministère de la Justice" et à oeuvrer
pour la tenue comme prévu en juillet de nouvelles élections
législatives dans les territoires palestiniens.
Le vote doit avoir lieu après les interventions des députés
qui ont demandé à prendre la parole. Soixante huit députés
sur les 83 que compte la Chambre étaient présents.
21-02
Une vingtaine de députés
ont critiqué la composition initiale, proposé par le Premier
ministre Qoreï,
22-02
Les députés du
Fatah, qui dominent le CLP avec 62 sièges sur 83 se sont réunis
mardi matin à Ramallah pour examiner une liste modifiée des
ministres, ont indiqué des responsables du mouvement.
22-02
Le Premier
ministre Ahmad Qoreï, a décidé de présenter mercredi au
Parlement un cabinet remanié, capable d'appliquer les
promises.
"Un
gouvernement totalement différent nous sera présenté. C'est
un gouvernement de technocrates avec seulement deux députés",
Deux membres du
Conseil législatif (CLP, Parlement) seulement figureront dans
la nouvelle composition du cabinet Qoreï, contre quinze dans
la liste initiale de 24 ministres qui avait été présentée
au CLP,
Il s'agit
vraisemblablement de Nabil Chaath, ancien ministre des
Affaires étrangères désigné vice-Premier ministre dans le
nouveau cabinet, et Saëb Erakat, ministre sortant chargé des
Négociations qui a été maintenu.
Selon des sources
au Fatah, le général Nasr Youssef, et Nasser Al-Qidwa (neveu
de ce dernier et représentant palestinien à l'Onu) ont été
désignés, respectivement à l’intérieur et aux Affaires
étrangères.
Un poste de
"ministre à la présidence du Conseil des
ministres", a été attribué à l’ancien ministre
chargé de la Sécurité Mohammad Dahlane.
Parmi les autres
personnalités pressenties, Mohammed Dahlan, l'ancien
responsable de la sécurité à Gaza et proche de Mahmoud
Abbas, qui s'est vu offrir un poste de ministre sans
portefeuille. Mais selon un haut responsable du Fatah, il
aurait refusé.
(ipc- afp-AP)
1-3
Sur le terrain
19-02
Les habitants de Kefar Kadum dans la région de Qalqilia
rejoints par des Israéliens et des internationaux font
une marche jusqu'à la porte installée et verrouillée
par les Israéliens à l'entrée de leur village.
Kefar Kadum et ses 4000 habitants sont entourés par la
colonie de Kedumim et la Base Militaire Kedumim.
Les colons utilisent la route principale de Kefar Kadum
pour leurs propres besoins.
Au début de l'Intifada actuelle, les militaires israéliens
ont installé une porte à l'entrée de village qu'ils ont
fermée périodiquement. Il y a deux semaines la porte a
été verrouillée et les militaires ont dit aux
villageois qu'ils ne seraient plus autorisés à utiliser
la route.
Leur village est devenu une prison.
Cette stratégie israélienne se retrouve dans tous les
territoires occupés, en particulier dans la région où
Israël a prévu d'annexer le bloc de colonies d'Ariel.
Par ISM
Colonisations
du village palestinien de Madama, au sud-ouest de
Naplouse,
21-01
Amira Hass, correspondante du quotidien de Haaretz, a
indiqué lundi que la source du village avait été
contaminée exprès et son systeme d'approvisionnement de
l'eau avait été saboté par les colons armés israéliens
d'Yitzhar,
Une délégation de l'Oxfam - une organisation
internationale qui lutte contre la pauvreté dans le
monde- s'est mise en route pour noter les dégâts, mais
les colons armés ont ouvert le feu sur les ouvriers réparant
la source
Une source de l'Oxfam a déclaré
que le groupe préférerait à investir des fonds en
projets nouveaux plutôt que de réparer le sabotage mené
par les colons israéliens.
21-02
En Cisjordanie quatre villages Palestiniens deviennent
israélien …
Le tracé du mur de la honte qui relie Jérusalem au sud,
englobe la plus grande implantation juive, Maalé Adoumim,
et le bloc de colonies du Goush Etzion, proches de Jérusalem
mais aussi au moins quatre villages: Houssan, Wadi Foukine,
Nahaline et Bittir,
Ces villages seront annexés de fait par l'Etat hébreu.
Quel avenir pour les quelque 10.000 Palestiniens qui se
retrouvent du côté israélien après l'adoption du tracé
modifié du mur de la honte ("barrière de sécurité"
comme l’appelle les médias occidentaux … ? Coupés
de la ville palestinienne de Bethléem, les habitants des
quatre villages concernés s'interrogent.
Ps : Les autorités israéliennes assurent que leur
mur n'est qu'une mesure de sécurité temporaire, mais des
ministres israéliens admettent qu'elle équivaut à une
frontière….
.AP
1-4 Mur
de la Honte
20-02 Le comité Exécutif de l'Organisation de Libération
de la Palestine, a condamné la décision du gouvernement israélien
de continuer la construction du mur de séparation en
Cisjordanie et l'a décrite comme " un grand crime "
en appelant la communauté internationale de faire pression
sur Israël afin d'arrêter la construction.
Le comité a affirmé pendle mur de séparation était dessiné
pour séparer la Cisjordanie de la bande de Gaza et isoler la
ville de Jérusalem et cette décision représentait aussi un
grand obstacle pour l’établissement d'un état palestinien
viable.
" Cette décision a des dimensions stratégiques graves
",
Il a affirmé
aussi qu'Israël exploitait le retrait de Gaza afin de couvrir
sa politique expansionniste en Cisjordanie et demande aux
Etats-Unis et la communauté internationale de contrecarrer le
projet israélien.
Le comité a déclaré que l'Autorité palestinienne
apporterait la question à l'attention du Conseil de Sécurité
de l'ONU et averti que les dernières mesures d'Israël
mettaient en péril le plan de paix, " La feuille de
route " et violaient la loi internationale.
Le ministre palestinien des Négociations, Saeb Erekat a
demandé à Israël de commencer l'application des décisions
du sommet de Charm al-Cheikh sans aucun délai, en affirmant
que les palestiniens restaient engagés à un paix juste et réelle,
basée sur toutes les résolutions de l'ONU." La
poursuite de la construction du mur va saper les efforts pour
relancer le processus de paix, et nous empêcher d'appliquer
la Feuille de route a déclaré le ministre palestinien chargé
des Négociations, Saëb Erakat
Aucune trêve ou stabilité sans la
libération de tous les prisonniers".
" Il n'y aura pas de paix
tant qu'il reste un seul prisonnier dans les prisons d'Israël.
", scande la foule.
Et il en reste plus de 8000 !
dont quelques
350 enfants palestiniens et129 femmes palestiniennes,
emprisonnés, sans conditions et destination.
4% des prisonniers sont toujours détenus administrativement
dont 3% sont des jeunes filles. 64% des prisonniers
attendent leur procès, 56% sont emprisonnés dans le
territoire israélien dont 27% sont du district de Naplouse.
21-02
Selon un rapport du Ministère des Affaires des Prisonniers,
70% des prisonniers qui doivent être libérés étaient
soit en détention administrative ( sans jugement, sans
accusation précise, détenus pendant de longues périodes
renouvelables ) ou bien avaient été condamnés à de
courtes peines.
Aucun prisonnier palestinien ne sera libéré des prisons
israéliennes si celles-ci sont dirigées par les services
secrets intérieurs, le Shin Bet, selon la liste donnée par
l'armée israélienne.
Plusieurs prisonniers palestiniens déclarent qu'on leur
avait dit auparavant qu'ils allaient être libérés mais
qu'ils ont été informés par la suite que leurs noms ne
figuraient plus sur les listes de libération.
L'avocat du Club des prisonniers palestiniens, Fawaz
al-Shaloudi, qui a rendu visite aux prisonniers de la prison
de Beer Sheva , a déclaré que la liste des prisonniers qui
allaient être libérés selon le gouvernement israélien
est une véritable farce.
Selon Al Shaloudi, les prisonniers ont exprimé un rejet
total des conditions exigées par le gouvernement israélien
pour leur libération.
18-01
UN TOTAL DE PLUS
DE 18-000 personnes ont défilé à Naplouse, en Cisjordanie,
et à Gaza. et ont exigé la libération des Palestiniens détenus
en Israël.
Naplouse :
Les manifestants, au premier rang Fadwa, l'épouse du
dirigeant emprisonné Marwan Barghouthi, ont défilé dans les
rues proclamant qu'il ne "peut y avoir de paix sans libération"
de tous les détenus.
20-02Le MAP a
demandé la libération immédiate de tous les prisonniers
enfants des prisons israéliennes, ajoutant que
l'emprisonnement des enfants était une violation directe de
la contravention de l'ONU sur les Droits de l'enfant
et a appelé
toutes les parties impliqués d'arriver à un accord et relâcher
des groupes spécifiques de prisonniers, tels que les enfants,
les mères, les malades et les blessés et aussi des
prisonniers qui avaient passé une longue période dans des
prisons israéliennes.
Le ministre des
Affaires de prisonniers a également déclaré qu'il était
impérieux que les 321 enfants palestiniens, actuellement
prisonniers dedans des prisons israéliennes ou des camps de détention,
soient relâchés avec priorité dans les libérations
prochaines
Gaza :
Elargissement de TOUS les détenus palestiniens.
(ats 17:29)
22-02
Les autorités
pénitentiaires dénient aux prisonniers palestiniens leurs
simples droits humains fondamentaux.
Israël a libéré
SEULEMENT 500 palestiniens
Parmi eux figurent
382 qui effectivement ont été condamnés à la prison,
tandis que 118 autres l’étaient "à titre
administratif", c'est-à-dire sans jugement. …
Les hommes ont été
relâchés à des barrages dans les régions de Tulkarem,
Ramallah, Jénine et Hébron, où des centaines de parents,
agitant des drapeaux palestiniens, les attendaient.
Trente-neuf des détenus
ont été libérés à Erez, principal point de passage entre
Israël et la bande de Gaza.
A Beitounya (près
de Ramallah), les 53 hommes ont été conduits à la Mouqataa,
le QG de l'Autorité palestinienne où ils ont été salués
par le président Abbas
Abbas "Nous
sommes très contents de la libération de ce premier groupe
de nos héros prisonniers et ce n'est qu'un début",
"Sachez que
la question des prisonniers est en tête de nos priorités
dans les négociations (avec Israël) et nous n'épargnerons
aucun effort pour vider les prisons",
Le Hamas et le
Jihad islamique ont minimisé ces libérations
"C'est une
tromperie. Ils libèrent des détenus dont les peines
expiraient prochainement ou des prisonniers
administratifs", a affirmé Mohammad Al-Hindi, du Jihad
islamique.
"Libérer 500
prisonniers seulement n'est qu'une manoeuvre israélienne car
ils devaient achever leur peines bientôt", a renchéri
Moushir Al-Masri, du Hamas.
Rappel : Israël
avait annoncé son intention de relâcher en tout quelque 900
prisonniers palestiniens.
Les identités des
400 détenus encore libérables doivent être fixées par un
comité conjoint israélo-palestinien.
La joie des libérations
à été endeuillée à Jénine, où un passant a été tué
et quatre autres personnes blessées accidentellement par des
balles perdues.
(ats-reuters –
ap afp / 21 février 2005 15h32)
2 Politique
Israélienne
2-2
Accord de paix
Dov Weisglassa indiqué qu'Israël envisage de donner son
feu vert à la construction d'un port en eau profonde à
Gaza et à la reconstruction de l'aéroport international de
Gaza, gravement endommagé par l'armée israélienne durant
l'Intifada.
2-3
Pays corrompu cherche 1er ministre
Un assassin de plus.
22-02
Après le "renvoi" du général Yaalon, c’est
le général Dan Haloutz, chef d'état-major adjoint &
ancien commandant en chef de l'armée de l'air, qui a été
" choisi " i par le ministre de la Défense
Shaoul Mofaz pour succéder au général Moshe Yaalon au
poste de chef d'état-major,et aura pour première tâche
de mener à bien cet été l'opération de retrait de la
bande de Gaza et d'évacuation de ses 8.000 colons juifs
Haloutz, a un passé d’assassin a son compte :
Le 22 juillet 2002, un appareil israélien larguait une
bombe d'une tonne sur un immeuble résidentiel de Gaza. La
cible de l'attaque était Salah Chéhadé, chef de la
branche armée du Hamas.
Outre Chéhadé et son garde du corps, 15 civils, dont la
femme de Chéhadé, leur fille et huit autres enfants,
avaient été tués dans cette opération.
"Je repousse toute critique contre l'opération. Il
est effectivement regrettable que des enfants innocents
aient été tués, mais ceux qui vont assassiner des
enfants en Israël doivent savoir que des enfants qui
vivent près d'eux peuvent être atteints", avait déclaré
Haloutz
Il avait aussi ajouté que le bilan de l'opération
"ne l'empêchait pas de dormir".
(afp - 17h34)
2-4 Les grandes manœuvres…
20-02
16 Palestiniens de Cisjordanie expulsés par Israël vers la
bande de Gaza depuis 2003 ont été autorisés à rentrer
chez eux dimanche, selon l'armée israélienne.
2-5 Diplomaties &
engagements
20-02
Le nouvel ambassadeur de Jordanie en Israël est arrivé à
Tel-Aviv, après une absence de représentation diplomatique
de quatre ans dans ce pays due au conflit israélo-palestinien,
a indiqué une porte-parole de l'ambassade jordanienne.
" Il est arrivé en Israël et il devrait présenter
ses lettres de créance à la fin de la semaine.",
a déclaré la porte-parole.
22-02
L'Egypte a annoncé la nomination d'un ambassadeur à
Tel-Aviv, Mohamed Assem Ibrahim, après plus de quatre ans
d'absence.
L'annonce de la nomination de M. Ibrahim comme nouvel
ambassadeur d'Egypte en Israël survient après que le
nouvel ambassadeur de Jordanie, Maarouf al-Bakhit, eut pris
ses fonctions, dimanche à Tel-Aviv. L'Egypte et la Jordanie
avaient retiré chacune son ambassadeur en Israël en
novembre 2000 pour protester contre la répression de
l'Intifada.
Entretien dans le journal égyptien
"Al-Ahram"
19-02
Sharon : La barrière de séparation érigée par
Israël en Cisjordanie n'est pas la frontière définitive
avec les Palestiniens, a commencé Sharon.
"La frontière réelle sera établie lorsque le
calme total sera revenu, ce qui nous permettra d'aller
vers la 'Feuille de route'", le dernier plan de
paix international,
"Ce n'est pas le mur qui délimite la frontière.
Son unique objectif est de prévenir les opérations
terroristes à l'intérieur d'Israël. Nous estimons que
la construction du mur a empêché beaucoup d'opérations
terroristes", a-t-il dit,
(ats / 19 février 2005 13:24)
Le plan de dégagement sera appliqué peu à peu
20-02
Sharon : "L'évacuation des implantations de la
bande de Gaza et de Samarie (nord a la Cisjordanie) est
vitale pour l'avenir de l'Etat d'Israël", a affirmé
M. Sharon à l'ouverture du conseil des ministre qui doit
se prononcer par vote sur ce retrait et le nouveau tracé
du mur de la honte en Cisjordanie.
Dix-sept ministres ont voté pour le retrait de Gaza,
alors que cinq ministres ont voté contre, a précisé la
radio.
Sharon "Ce n'est pas une journée facile ni un
jour heureux, l'évacuation d'implantations est un
processus très douloureux pour leurs habitants, pour les
Israéliens ainsi que pour moi et les autres membres du
gouvernement",
."Ce vote va marquer le début du compte à rebours
pour le retrait, qui pourra débuter sur le terrain dans
cinq mois, c'est à dire à partir du 20 juillet &
"Toute l'opération sera achevée à la fin de l'année"
Le démantèlement aura lieu en quatre étapes. Le
gouvernement devra se réunir et voter afin de pouvoir
passer à la phase suivante. …
Le tracé modifié de la barrière de séparation que le
cabinet doit approuver "mord" moins sur les
territoires palestiniens que le précédent. Il englobe
environ 7% de la Cisjordanie occupée (hors Jérusalem-est,
annexée) contre 16% pour le tracé initial, tout en
incluant les plus importantes implantations, où vivent la
grande majorité des quelque 240.000 colons israéliens.
Présentée par Israël comme une "clôture
antiterroriste", cette muraille de béton, s'étendra
sur plus de 700 km,
Elle est qualifiée de "mur de l'apartheid" par
les Palestiniens, car elle empiète sur la Cisjordanie et
réduit d'autant le territoire d'un futur Etat
palestinien.
A
la suite d'une décision de la Haute Cour de justice israélienne,
le dessin coïncidera presque partout avec la "ligne
verte" (les frontières entre Israël et la Cisjordanie
jusqu'en 1967). Désormais, cette barrière empiétera sur 7
% du territoire de la Cisjordanie au lieu des 16 %
initialement prévus.
Rappel : La Cour suprême d'Israël avait ordonné le
30 juin de modifier le tracé sur une trentaine de kilomètres
au nord de Jérusalem, vu le préjudice porté à quelque
35.000 Palestiniens par le tracé initial.
La barrière enclavera la colonie de Maalei Adumim, le
principal établissement en Cisjordanie, (25.000 résidents)
à une dizaine de kilomètres de Jérusalem et le bloc de
colonies du Goush Etzion, dans le sud de la Cisjordanie.
.
Dans la foulée …
Rappel :
La Cour internationale de Justice (CIJ) avait réclamé le
9 juillet 2004 le démantèlement du mur de la honte et
l'Assemblée générale de l'Onu a voté le 20 juillet à
une majorité écrasante une résolution exigeant qu'Israël
respecte cet avis.
20-02
Le dirigeant travailliste, Shimon Peres, a annoncé le
soutien de son parti au nouveau tracé de la barrière,
estimant que contrairement aux craintes exprimées par les
Palestiniens, cet ouvrage controversé n'entraînait
"pas une annexion de facto de territoires".
20-02
Vingt ministres pour, un contre et un autre s'est abstenu.
Le gouvernement a approuvé la poursuite des travaux (qui
devraient s'achever à la fin de l'année 2005.) du tracé
du dernier tronçon du mur d'apartheid qui isole du reste
de la Cisjordanie et du monde
Réactions interne…
Pour
"Ce retrait est la première des concessions
douloureuses auxquelles M. Sharon s'est déclaré prêt
dans le volet palestinien", "Le retrait des
quatre localités juives (des colonies) du nord de la Judée-Samarie
(Cisjordanie) qui a aussi été décidé est un acte
symbolique important montrant que le retrait de Gaza n'est
pas la fin de la route",
"Après la mise en oeuvre du retrait, nous pourrons
reprendre le processus de paix, conformément à la
+feuille de route=", le dernier plan de paix
international, a-t-il ajouté, en précisant "qu'à
ce stade, Israël, ne prépare pas d'autres initiatives
unilatérales".
"J'estime que nous pourrons engager avec les
Palestiniens des pourparlers sur la statut définitif des
territoires (occupés) avant la fin du mandat de Georges
W. Bush" le président américain, en novembre 2008,
a affirmé Dov Weisglass
(afp- 14h27)
contre
a) "Ce dimanche a été un jour noir. Nous devons
admettre que nous nous orientons vers un déchirement du
peuple (...) Nous ne permettrons pas que cette évacuation
ait lieu, fût-ce au prix de vies humaines et de ma propre
vie", a averti Pinchas Wallerstein, un chef colon.
b) Le rabbin Yéhiel Elnekaveh, d'un
bloc de colonies de Gaza, a cependant exclu que "la
moindre goutte de sang juif soit versée" dans le
cadre de la lutte des colons. Mais il a jugé "la décision
du cabinet contraire à la Torah qui enjoint aux juifs de
préserver Eretz Israël (aux frontières bibliques) et de
ne pas évacuer des juifs de leurs demeures".
c)la principale organisation de colons, a affirmé que
"la Halacha (tradition religieuse juive) établit
qu'un roi agissant contre la Torah ne doit pas être obéi".
Selon ce texte, "toute personne qui provoque la
division (du peuple) et se montre insensible aux préceptes
de la Torah se rend coupable de graves manquements".
d) . Vingt-six députés sur les 40
du Likoud, le parti de Sharon ont signé une pétition
exigeant la tenue d'un référendum.
"Seul un référendum peut empêcher
une fracture au sein du peuple", affirment les
signataires…
2-8 Politique
colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
21-02
A lumière des avertissements des sources israéliennes
que des juifs extrémistes prépareront de lancer une
attaque contre la Mosquée d'Al Aqsa, (afin de faire échouer
le plan israélien du retrait)
-Le député arabe AbdelMalak Al Dahmsha, a refusé
l'ajournement de discuter les plans des juifs extrémistes
d'attaquer la Mosquée
Il a insisté de discuter cette sujet durant la séance de
la Knesset disant que '' Nous n'attendons pas jusqu'à un
juif extrémiste exécute une attaque explosive dans la
Mosquée d'Al Aqsa.
Ajoutant qu'une source à Shin Beit croit que '' les
chances d'un attque contre Al Aqsa par des juives extrémistes
contrariant le plan israélien de retrait de la bande de
Gaza sont plus grande que l'essai d'assassiner Sharon.
Le député a demandé à Sharon de prendre toutes les
moyens pour protéger la Mosquée et interdire ces groups
extrémistes juifs,
2-9 Prisons
& tortures
Liberté
chérie!
22-02
Israël a libéré 500 détenus
palestiniens
Parmi eux figurent 382 prisonniers
effectivement condamnés à la prison, et 118 autres détenus
"à titre administratif", c'est-à-dire sans
jugement.
.
Rappel : L'accord conclu
avant le sommet de Charm el Cheikh prévoyait la libération
de 900 détenus.
Pour l'instant, Israël a promis
400 autres libérations dans les trois mois à venir, un
comité ministériel conjoint déterminant les listes
des personnes à libérer….
Plus de 8.000 Palestiniens restent
en prison ! ! !
--- Aujourd'hui à l'aube, Les
autorités israéliennes ont commencé de libérer 500
prisonniers palestiniens, selon les accords israélo-palestiniennes
au sommet de Charm Al Cheikh. Ils ont été rassemblés
dans la prison de Ketziot dans le désert du Néguev.
Les prisonniers devaient rejoindre
leurs familles à bord d'autobus jusqu'à quatre points
de passages entre Israël et la Cisjordanie, près de
Toulkarem, Salem, Hébron et Bytounia, ainsi que par le
point de passage d'Erez, entre Israël et la bande de
Gaza, a-t-on appris de source militaire.
Selon un communiqué militaire publié dimanche soir,
ces libérations devaient être supervisées
conjointement par l'armée et les autorités pénitentiaires
et qu'elles concernaient des Palestiniens "détenus
soit pour des raisons sécuritaires, soit à titre
administratif" sans jugement pour des périodes
reconductibles de six mois.
"Ces libérations auront lieu, au vu de la
coordination en cours avec l'Autorité palestinienne et
conformément aux arrangements conclus avec les
responsables sécuritaires palestiniens", a ajouté
le communiqué.
Par ailleurs, Seize palestiniens de Cisjordanie, expulsés
par Israël vers la bande de Gaza depuis 2003, sont
rentrés dimanche chez eux.. (ipc & ats 11:04)
22-02
Un tribunal militaire israélien a condamné hier un
palestinien , membre des Brigades des martyrs d'al-Aqsa à
cinq peines de prison, selon des sources judiciaires.
19-02
Ouverture d'une nouvelle prison
Communiqué de l'association Ansar
el-sageen
Il semblerait que la libération
proposée de plusieurs prisonniers par les autorités israéliennes
dans une mesure unilatérale s'accompagne de l'ouverture
de prisons supplémentaires. Les autorités israéliennes
ont réouvert la prison de Damoun, sur les monts du
Carmel, pour y maintenir les prisonniers politiques. Cette
prison avait été fermée suite à un ordre ministériel
à cause de son état, il y a plus de deux ans. La prison
n'est pas apte à recevoir des êtres humains. Les
prisonniers rencontrés par l'avocat de Ansar el-sageen,
Khaled Awad Abu Kamila de Naplouse et Samer Frayhat d'al-Yamoun
(près de Jénine) affirment que tout manque dans la
prison, où se trouvent 116 prisonniers. Il n'y a ni
matelas, ni couvertures, ni produits d'entretien en nombre
suffisant et il n'y a pas de plaques chauffantes ni de télévision.
Rapports Nadi al-asir et Ansar
el-sageen
samedi 19 février
Pour la sixième fois, les autorités
de l'occupation israélienne prolongent la détention
administrative dans le centre de détention de Ofer pour
le prisonnier Wajih Nazzal, un des responsables du
mouvement Hamas, de Qalqylia. Cheikh Nazzal est détenu
depuis le mois d'août 2002, il est malade du coeur et a
besoin de soins réguliers.
Le mouvement Hamas a protesté
contre le prolongement de la détention et fait porter
aux autorités israéliennes l'entière responsabilité
sur sa vie. Le mouvement demande aux organisations de
droits de l'homme pour faire pression sur les autorités
d'occupation pour libérer immédiatement cheikh Nazzal
car sa détention et celle de milliers de prisonniers ne
sont des signes de détente.
Les prisonniers de Nafha ont déclaré
à l'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Fawaz Shaloudi
qu'ils souscrivent entièrement à l'opinion des
prisonniers de Beer Saba' (Ohali Kedar) que l'accord prévu
par la partie palestinienne pour la libération des
prisonniers n'est qu'une farce, car disent-ils la partie
palestinienne refuse de considérer le dossier des
prisonniers comme central dans la trêve, comme si elle
voulait faire la trêve à tout prix, sans prendre en
considération toutes les revendications des
prisonniers. Ils se disent prêts à aider l'Autorité
dans ses efforts, donnant une chance aux efforts
palestiniens, mais il faut des critères clairs ainsi
qu'une programmation claire des libérations.
Et dans le cas contraire les
prisonniers sont prêts à engager une grève de la faim
politique des anciens prisonniers jusqu'à ce que leur
sort soit défini, car si la question des anciens n'est
pas résolue, rien ne le sera. Les prisonniers se
demandent comment l'espoir peut-il être donné à la
population dans la rue palestinienne s'il n'y a pas de
libération des anciens prisonniers, des malades, des
femmes et des enfants ?
Les prisonniers appellent les négociateurs
palestiniens à ne pas tomber dans le piège, comme à
Oslo, alors qu'ils savent ce qui s'est passé. Ils
demandent de mettre à profit ce moment pour exiger la
libération de tous les prisonniers, sinon de mettre un
calendrier clair et ferme pour la libération de tous,
car "la clé du règlement de la question commence
par le dossier des prisonniers".
De son côté, l'avocat note
que la situation dans la prison de Nafha s'est détériorée
rapidement, ces derniers temps. Les prisonniers sont
contraints d'acheter à la cantine tous les objets dont
ils ont besoin, et surtout des produits alimentaires, la
cuisine étant entre les mains des prisonniers de droit
commun qui font des repas que nul être humain ne peut
avaler.
La situation des prisonniers de
Nafha est semblable à celle de Ohali Kedar, qiu
souffrent également du manque de tout. Et la négligence
médicale des autorités carcérales se poursuit,
Les prisonniers de Atzion déclarent
la grève de la faim après la détérioration de leur
situation
L'association Ansar el-sageen dans
la ville d'al-Khalil a annoncé que les prisonniers du
centre de détention de Atzion ont déclaré la grève
de la faim, demandant d'informer à propos de leur
situation les organisations internationales des droits
de l'homme.
Dans un communiqué de presse,
Ansar el-sageen annonce que plus de dix prisonniers sont
malades et leurs souffrances augmentent jour après jour
de visites à la prison. Bien
qu'il ait nié toutes les accusations, Jawad est accusé
d'appartenir aux Brigades d'al-Aqsa.
3 Politique internationale
des territoires occupés
Bush:
les Etats-Unis soutiendront Israël
face à l'Iran si la sécurité des Israéliens est
"menacée"…
en ajoutant: "Si j'étais
dirigeant d'Israël, je serais inquiet du fait que l'Iran
ait une arme nucléaire". Il a souligné que
"l'objectif est (...) de continuer à dire clairement
aux Iraniens que la mise au point d'une arme nucléaire sera
inacceptable".
(afp- 16h29)
20-02
Bush a placé à
Bruxelles le règlement du conflit israélo-palestinien en tête
des objectifs communs aux Etats-Unis et à l'Union européenne.
"Un règlement
du conflit entre Israéliens et Palestiniens est à présent
à portée de main", a-t-il affirmé, appelant les Israéliens
à cesser toute activité de colonisation, les Palestiniens à
combattre le terrorisme et les Etats arabes de la région à
"reconnaître Israël".
21-02
Bush a promis son
soutien aux efforts de paix israélo-palestiniens et pour les
reformes palestiniennes,
Il a promis de " lever le drapeau d'une Palestine libre
" et a déclaré que : " le monde ne doit pas se
reposer tant qu'il n'y aura pas une résolution juste et
durable de ce conflit".
La paix entre Israël
et les palestiniens basée sur la solution de deux états, était
à la portée de la main maintenant, a déclaré Bush. Mais il
a souligné qu'Israël devait mettre fin à ses activités de
colonisation, que la future Palestine devrait être une démocratie
et le territoire palestinien devrait être " contigu…un
Etat sur des territoires éparpillés ne marchera pas".
" Nous savons
aussi qu'une Palestine libre et pacifique peut accélérer le
mouvement des réformes dans tout le Grand Moyen-Orient",
a-t-il ajoutté
Bush parlant du président palestinien
Mahmoud Abbas, a affirmé que celui-ci avait "une
occasion de mettre sur une pied une stratégie de réforme.
J'espère qu'il saisira le moment".
21-02
Les Etats-Unis ont
appelé à Israël d'arrêter la confiscation des terres
palestiniennes et la destruction des maisons.
Le porte -parole
du ministère des affaires étrangères américain, a assuré
que l'administration américaine a appelé Israël plusieurs
fois à arrêter la politique de confiscation des terres et de
démolition des maisons palestiniennes.
mentionnant que la décision israélienne d'arrêter cette
politique inclut les maisons et les biens spéciales des résistants
palestiniens et pas les biens générales dans la bande de
Gaza.
3-5 Uk
3-6 Dans le monde
22-02
L'Iran aura "dans les six mois" les connaissances nécessaires
pour fabriquer une bombe nucléaire, a estimé Shalom (
ministre ( des Affaires étrangères))
"Ils essaient très sérieusement
de développer la bombe nucléaire. La question n'est pas de
savoir si les Iraniens vont développer une bombe nucléaire
en 2009, 2010 ou 2011. La question principale est de savoir
s'ils vont avoir les connaissances pour le faire", a déclaré
M. Shalom.
Réponse :
Chris Rundle, un expert britannique de
l'univesité de Durham, a émis de sérieux doutes sur les déclarations
de M. Shalom, estimant qu'Israël exagérait vraisemblablement
la menace iranienne.
"Dans les années 90, les Israéliens
disaient régulièrement que l'Iran aurait la bombe d'ici
trois à cinq ans", "Un an plus tard, ils disaient
la même chose..."
"Au fil des ans, les Israéliens
ont été ceux qui, plus que n'importe qui d'autre, mettaient
en garde contre la menace iranienne ", a-t-il ajouté.
Et le directeur de l'Agence
internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed
ElBaradei, confirme :
"Sur l'Iran, il n'y a vraiment pas
eu beaucoup d'évolution, ni à la suite de nos inspections,
ni sur la foi de renseignements"
4 La Résistance dans les Territoire palestinien occupé :
4-1 Décompte des pertes humaines (Depuis
le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine :
Civils & résistants tués
: 4013 (chiffre a revoir)
dont : 647 de moins de 21 ans
Internationaux soutenant
la Palestines
:
3
Palestiniens blessés par les
forces israéliennes et les colons :
43.952 (chiffre a revoir)
(balles réelles ou caoutchoutées,
gaz lacrymogène, autres moyens)
En prison :
: +/- 8.000
(2)
Pacifistes en prison ou arrêtés : +
10
Autres actes
Journalistes tués
: 9
Nombre de maisons
palestiniennes détruites ou partielemnt démolies :
66.237
2-2 Occupants:
Israéliens tués
: 1.039
320
militaires
Israeliens blessés
: 5.691
1173
militaires
Chiffres tenu à jour par
ML (suivant un décompte
gouvernemental palestinien (pour la Palestine) & de Arouts 7( pour
israël)
|
22-02
Un chercheur palestinien, Majed Al -Abadi,
de la ville de Ramallah, a passé en revue les violations
des droits de l'homme en Palestine, menées par les forces
occupationnelles pendant l'année 2004, .
En préface, Al-Abadi a indiqué que
les violations israéliennes en 2004 étaient :
908 palestiniens, dont 178 enfants tués,
1 600 maisons palestiniennes démolies
complètement et partiellement dans le gouvernorat de Rafah
seulement ;
118 maisons étant détruites
seulement dans le voisinage de Barazil de 19 à 23 mai,
2004.
L'étude du chercheur palestinien, dont une copie a été reçue
par le Centre International de Presse, a souligné que les
conventions internationales, y compris la Quatrième
Convention de Genève pour la protection des civils pendant
la guerre, demande le respect pour le droit à vivre de
tous.
Selon les chiffres de l'étude, 45 civils palestiniens du
voisinage de Tal Al-Sultan, dans la ville de Rafah, ont été
tués par les troupes israéliennes, alors que 165 d'autres
ont été blessés pendant l'incursion israélienne dans la
zone, le 17 mai, 2004.
Le 19 mai, 2004, les avions de guerre israéliens ont
bombardé une manifestation pacifique dans le voisinage de
Tal Al Sultan, en tuant 14 civils, l'étude a indiqué
aussi.
En ce qui concerne le passage du Rafah, au sud de la bande
de Gaza, le chercheur a expliqué que les autorités de
l'occupation ont empêché des centaines de palestiniens de
quitter la bande de Gaza sous des prétextes de sécurité,
et tenu les villes, villages et camps de réfugiés
palestiniens, fermés pour longues périodes du temps.
Sur le sujet du mur de séparation, Al Abadi a précisé que
la condamnation du mur par la commission des droits de
l'homme de l'ONU, le 15 avril 2004, et l'avis de la Cour
Internationale de Justice de la Hayes, en juillet 2004,
avaient estimé la construction du mur comme illégale et
demandé son démantèlement et la compensation de ceux
affectés par sa construction.
Les tentatives d'assassinat menées par les forces
militaires israéliennes, sont aussi mentionnées dans l'étude
; pendant l'année 2004 un nombre de 70 tentatives ont pris
comme cibles des activistes et dirigeants de l'Intifada.
Sans
détails
19-02
Jafer Habil, touché il y a plusieurs mois par des balles
de FOi a succombé a ces blessures
4-2 Détails
Cisjordanie
Naplouse
(nord de la Cisjordanie)
Hébron
(sud de la Cisjordanie)
L
es forces ont renforcé leurs
présences militaires dans la ville d'Hébron et la
vieille ville.
22-02
les habitants d'Hébron et des membres de l'ISM marchent
pour protester contre la construction d'une nouvelle
route prévue pour l'usage des militaires et pour les
besoins sécuritaires des colons.
Autres
territoire palestinien en Cisjordanie occupée par
Israël depuis 1967
22-02
village de Bil'in, situé à l'ouest de Ramallah,
Le tracé du mur dans la région de Bil'in est déterminé
par des projets d'une nouvelle colonie israélienne, M'nura,
qui sera construite dans la région. M'nura sera une
prolongation de la colonie Kiryat Sefer et sont toutes les
deux illégales en vertu du droit international.
les villageois tentaient de stopper la construction du Mur
de l'Apartheid d'Israël sur leurs terres. Ils sont
soutenus par des pacifistes israéliens et internationaux.
Les villageois marchaient avec les pacifistes du Mouvement
de Solidarité
Internationale (ISM) et les
Anarchistes Contre le Mur pour demander l'arrêt de la
construction du Mur de Séparation d'Israël.
bilan :
Les soldats ont attaqué
la manifestation par des balles réelles et des lacrymogènes
blessant dix citoyens
Colonies illégales
& territoires limitrophes
19-02
Des dizaines de colons juifs de la colonie illégale de
Karyat Arba ont organisé des attaques contre les
habitants innocents dans plusieurs quartiers de la vieille
ville d'Hébron
Les habitants ont confirmé que leurs maisons localisées
prés des points coloniaux d'''Ibrham Abinou '' ont été
attaquées par des groupes armés de colons, et dans la région
reliant de Midan Al Sahla et la mosquée saint d'Ibrahimi.
Selon des sources locales et médicales, plus de 8
citoyens ont été blessés par les colons armés appelant
de tuer les palestiniens.
dans le quartier d'Al Salmya,
plus de 100 colons juifs extrémistes ont organisé une
manifestation raciste attaquant les habitants du quartier.
Bande de Gaza
Rafah (non
loin de la frontière entre la bande de Gaza et de l'Egypte)
20-02
les forces d'occupation israéliennes (FOI), ont ouvert le
feu au hasard près de la colonie illégale de Navaih
Dikalim,
bilan : un citoyen palestinien tué (Des
sources sécuritaires ont déclaré que la victime était
non identifiée. ) et 2 blessés Jamal Talib al-Shawi,
et un autre jeune (blessé grièvement)
19 -02
Le film palestinien, "
Paradise now ", écrit et dirigé par Hani Abou Assad,
palestinien du Nazareth, a gagné trois prix importants au
55éme Festival du film à Berlin, dont le
Prix de l'Ange bleu a été décerné au meilleur film européen
en compétition : "Paradise now", une coproduction
germano-franco-néerlandaise, évoquant 28 heures de la vie
de deux jeunes palestiniens qui planifient commettre un
attentat en Israël.
Le film a gagné encore deux prix additionnels au festival -
le Prix d'Amnesty International Film et le Prix des Lecteurs
du Berliner Morgenpost.
Un témoignage très intime du ressenti insupportable de
deux amis palestiniens perdus dans un monde sans avenir
Mettre en relief les conséquences tragiques du conflit israélo-palestinien
à travers l'histoire de deux kamikazes: telle est
l'ambition de "Paradise now", bien accueilli à la
Berlinale lors de sa présentation en compétition pour
l'Ours d'or.
Le réalisateur, Hany Abou-Assad, est "très content de
pouvoir montrer ce film à tout le monde et surtout aux Israéliens",
une société qui "ignore" le sort des
Palestiniens, a-t-il affirmé au cours d'une conférence de
presse à l'issue de la projection du film à Berlin.
En Palestine, ce conflit "fait partie de notre vie, vu
l'occupation que nous connaissons", a commenté pour sa
part Kais Nashef, qui incarne Saïd, l'un des deux jeunes
palestiniens.
"C'était une bonne chose de tourner ce film à
Naplouse", ville du nord de la Cisjordanie et haut-lieu
de l'Intifada, a observé de son côté Ali Suliman, qui
incarne Khaled, l'autre jeune.
"Cela fait bien comprendre la motivation de quelqu'un
pour commettre un tel acte", a-t-il ajouté.
6 Dossier
6-1
Point de vue de l'Initiative Nationale Palestinienne
: Dans le nord de la
bande de Gaza, les colons de Nissanit préparent leur départ
dans la résignation
( Jeudi, 17 février 2005 )
Dr. Yousef
Ibrahim, le professeur des Etudes géographiques et démographiques
à l'Université d'Al Aqsa, à Gaza, a déclaré que
l'immigration juive vers Israël, qui était étiqueté par
l'organisation sioniste comme " le retour ", a changé
en arme combattant le peuple palestinien dans la bataille démographique.
Avec chaque jour
qui passe, l'image devient plus claire ; le projet sioniste
pour la Palestine historique est de gagner du terrain devant
les palestiniens au niveau démographique.
Dr. Ibrahim a ajouté, pendant son interview avec l'IPC, que
les statistiques relâchées par le Bureau de Recensement israélien,
montraient que 81% de résidents de la Palestine historique
sont des juifs, égalant un nombre de 5.45 millions individus,
y compris 0.29 millions des immigrants nouveaux qui n'étaient
encore enregistrés au Ministère de l'Intérieur comme des
juifs.
Selon le professeur palestinien, la population d'Israël a
augmenté par 116 milles individus en 2003, un taux qui est
considéré comme le plus petit pendant les derniers 13 ans,
soulignant que le budget pour 2003, a contribué seulement à
une augmentation de 9 pour cent, signifiant 23 milles
immigrants nouveaux, comparé à 34 milles en 2002. Plus de
demi parmi les nouveaux immigrants sont venus des anciens pays
socialistes, alors que 13 pour cent sont arrivés de l'Ethiopie,
8 pour cent de la France et 7 pour cent des Etats-Unis.
Le point décisif démographique
Le professeur a indiqué de plus que les expectations démographiques
signalaient le fait que les juifs deviendraient une minorité
dedans la Palestine historique à la fin de cette décade, à
cause de la natalité élevée parmi les palestiniens,
mentionnant les paroles de Sergio De la Bergola, un expert démographique
israélien, qui avait déclaré que " la direction est
tout à fait évidente. Avant la fin de cette décade les
juifs deviendront une minorité sur ces terres qui comprend :
Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza. La population
juive a une majorité légère entre la mer Méditerranéenne
et le fleuve de Jordan ".
L'expert israélien a continué en précisant que le total de
juifs s'élève à 5,2 millions, alors que les arabes sont en
nombre de 4,9 millions, y compris 1,2 millions palestiniens
vivant en Israël et 3,7 millions dans la Cisjordanie et la
bande de Gaza, sans mentionnant environ 300 milles immigrants
non juifs, qui sont venus de l'ancienne Union Soviétique et
environ 150 milles ouvriers étrangers.
Le déséquilibre démographique
Selon une étude démographique publiée par le Bureau
palestinien central des Statistiques, Dr. Ibrahim a déclaré
que la population arabe arriverait à 6,3 millions en 2010,
comparé à 5,7 juifs, fourni par la proportion de la
croissance actuelle. Il n'a pas un nombre exact sur
l'immigration à l'extérieur de la Palestine historique,
parce que ceux établis à l'étranger ne peuvent être comptés
que après cinq ans.
Cependant, les journaux israéliens ont publié des chiffres
s'étendrant de 10 à 15 milles immigrants chaque année
depuis 2 000, et le premier israélien Ariel Sharon a déclaré
plusieurs fois sue son but était d'apporter en Israël un
million immigrants pendant les dix années prochaines.
" Pendant que la population arabe a une nativité plus élevée
que la population juive, dont le nombre est soutenu dû aux
vagues d'immigrations toujours diminuantes. Si les juifs à l'étranger
n'envisagent pas une catastrophe, alors il n'y a pas des
indices que ce modèle changerait ", a déclaré Dr.
Ibrahim, soulignant que des chiffres officiels indiquaient que
le nombre d'immigrants en 2003 était le plus petit depuis
1989, et était 31% moins de 2002.
L'Agence juive et l'immigration
En ce qui concerne l'immigration vers la Palestine historique,
Dr. Ibrahim a précisé que l'Agence juive avait répandu plus
de 22 milles immigrants, demi parmi eux venant de l'ancienne
Union Soviétique, à travers les territoires palestiniens
occupés en 2003. Pourtant, l'autorité juive rabbinique ne
considère pas la plupart d'immigrants rus comme juifs, mais
plutôt profitant du droit israélien au retour en représentant
des parents des juifs, afin d'obtenir la citoyenneté israélienne
et améliorer leur situation financière misérable, vivant et
travaillant en Israël.
Des vagues, de l'immigration juive, diminuées
Dr. Ibrahim a expliqué davantage que l'Agence juive a rapporté
une diminution constante dans les vagues de l'immigration en
corrélation avec plusieurs raisons, surtout la diminution du
réservoir humain dans l' Union Soviétique, dû à une
massive immigration vers Israël et Allemagne dans le passé.
Des autres experts considèrent la diminution de l'immigration
alliée à la détérioration de la situation sécuritaire en
Israël depuis le début de l'Intifada Al Aqsa en septembre 2
000 et la recension économique, qui a conduit à un taux élevé
du chômage sans précédent. Le nombre d'immigrants de
l'Argentine a diminué en particulier, aussi à cause de l'amélioration
de l'économie argentine.
Sharon et l'immigration
Dr. Ibrahim a affirmé aussi pendant son interview que depuis
la déclaration de l'état d'Israël en 1948, tous les
premiers israéliens ont appelé les juifs à immigrer vers
Israël et vivre là-bas, selon les revendications bibliques
sur la terre de la Palestine, mais Sharon est allé plus loin
que tous, et demandé aux juifs de la France d'immigrer immédiatement
vers Israël, comme aussi a planifié d'amener tous les juifs
de l'Ethiopie, connus comme " Falasha ", qui étaient
estimés à 20milles juifs, jusqu'à la fin de l'année 2007.
Le professeur a révélé aussi que jusqu'au mois de juin
prochain, l'immigration juive de l'Ethiopie vers Israël,
serait doublée de 300 immigrants chaque mois à 600, en plus
d "instruire les ministères de l'Intérieur et des
Finances en Israël de préparer un plan complet afin
d'absorber ceux juifs à l'intérieur de trois mois, en
rappelant qu'il y a encore un nombre de 17 milles juifs
Falasha attendant d'être capables à venir en Israël.
Les juifs Falasha : le travail gratuit
Dr. Ibrahim a accentué sur le conflit immense entre les
rabbis juifs en Israël sur l'appartenance des juifs éthiopiens
au Judaïsme. Le rabbi Rozen Ezra, qui est un des personnes
plus responsables à réviser les formes de l'immigration, a
affirmé que 31% des juifs amenés en Israël pendant les
derniers trois ans, n'était pas des juifs, s'interrogant sur
les étalons des rabbis Menachem et Waldmann, qui avait
approuvé leurs formes d'immigration pendant les derniers 20
ans.
Le professeur Ibrahim a fait aussi attention au fait que les
juifs éthiopiens étaient le sujet d'une discrimination
raciale extrême en Israël, basée sur leur couleur, et
plusieurs cases avaient été enregistrées dans les hôpitaux
israéliens, où des organes donnés par des juifs Falasha ont
été rejetés par les officiels de l'hôpital à cause des
raisons racistes. Les juifs éthiopiens sont d'habitude ramassés
en voisinages petits et appauvris en marge des zones d'Israël,
comme aussi tenant la plupart d'emplois avec des salaires
minimes et du travail dur et servant dans les plus dangereuses
zones du conflit dedans les forces militaires.
Le retrait de Gaza et la bataille démographique
Sur la relation entre le retrait de Gaza et les batailles
continues démographiques, Dr. Ibrahim a déclaré : " Il
y a une relation étroite et directe entre le retrait et la
bataille démographique. Sharon a demandé en juin au retrait
de la bande de Gaza, où 1,3 millions palestiniens vivent et
il est devenu imminent pour Israël de conserver son caractère
juif et démocratique.
Mais avec la diminution constante dans le taux de
l'immigration, ce but est devenu impossible d'être obtenu,
alors que 24 milles immigrants, demi de l'Union Soviétique,
étaient arrivés en Israël en 2003, mais pendant les
premiers mois de l'année 2004 sont arrivés seulement 9
milles immigrants.
Dr. Ibrahim a constaté aussi que les immigrants des
Etats-Unis ont augmenté légèrement, alors que ceux français
et éthiopiens restent constants.
La bataille démographique et la résolution pacifique
L'ancien ministre et actuel membre de la Knasset, Avigdor
Lieberman, membre aussi du Parti " Israël notre maison
", a proposé pendant la cinquième conférence de
Hertziliya, son propre projet pour une résolution finale avec
les palestiniens, qui était basée sur un retrait total des
territoires palestiniens, occupés en 1967, en échange des
terres fortement peuplées par des juifs, annexant ainsi tous
les colonies de la Cisjordanie à Israël.
Enfin, Dr. Ibrahim a conclu en affirmant que l'absorption des
milles de juifs éthiopiens et le retrait de la bande de Gaza
était seulement des tentatives sionistes afin de retarder la
bataille démographique, qui serait inévitable et Israël le
perdrait, sans une solution basée sur l'establishment d'un état
palestinien indépendant et viable avec la ville de Jérusalem
comme capitale.
6-2 Point de vue de Badia
Benjelloun : De l’Euphrate au Nil ...
Une légère estafilade dans le voile très lisse qui
recouvre habituellement la propagande de l’état sioniste
préparée comme pitance aux agences de presse a pu laisser
sourdre l’expression d’une petite discordance au sein de
l’état-major . Les fameux tirs de mortier du 7 février
sur la ville de Naharya ont immédiatement été donnés
pour être d’une fabrication artisanale , estampillée
Hezbollah , et menaçant la "fragile paix" issue
de la mort du Vieux et des élections enserrées dans les
mailles des barrages militaires. Un peu plus tard,
l’attaque a été attribuée à une " erreur humaine
" due à un test défaillant d’une usine
d’armements locale. Ce type de correction portée à des
"artefacts" ourdis pour donner un regain de
tension est vraiment inhabituelle.
Hier, le vice-président de Cour Suprême de l’état
sioniste a rejeté les termes d’une pétition issue du
Centre de Recherche Contre le Terrorisme qui se prononçait
contre la promesse de Sharon faite à Mahmoud Abbas de libérer
500 prisonniers. Il a argué de ce qu’une telle libération
était une mesure préventive contre d’éventuelles
attaques ( terroristes ) ( tiens, on reconnaîtrait que
l’oppression est première et la résistance une réponse
seconde? ) Poursuivant son argumentaire , le magistrat a osé
de cet humour qui se veut un raisonnement ab absurdo : les pétitionnaires
considèrent-ils que Sharon aie rejoint les rangs du Hamas ?
Haaretz publie le résultat d’une enquête d’un comité
des FOI menée depuis quelques mois sur les effets de la
punition collective et de la vengeance que constituent les démolitions
des maisons des Palestiniens sur la "sécurité"
de l’état occupant. Il a été convenu de déclarer que
cette politique héritée du Royaume-Uni ne faisait
qu’accroître les réponses des résistants.
Ces éléments viennent au moment où l’offensive "merdiatique"
contre la Syrie et l’Iran bat son plein .
Le Bush II poupée ventriloque qui ne fait que mimer le
discours préparé par l’équipe likkoudik-néocons
annonce à point nommé le soutien étasunien aux attaques
futures, peut-être imminentes , d’Israel contre des sites
stratégiques iraniens . Les jalons disposés pour
l’agression adoptent l’apparence du rythme d’une tragédie
antique sans sa grandeur . Nulle nécessité supra-humaine
ni obscure à notre entendement ne préside à cette inéluctabilité.
La convoitise pour l’épice sous-terraine qui n’a nulle
vertu que d’être un combustible épuisable sous peu est
en grande part l’armature de cette pièce obscène .
L’autre est une utopie psychotique paranoïaque meurtrière
qui a renoncé à tout universalisme. Elle fut forgée dans
l’agonie des nationalismes de la fin du 19ème siècle
européen. Elle considère que la prévention définitive de
l’antisémitisme et des horreurs commises à l’encontre
des juifs consiste en une interprétation littéraliste et
imbécile d’un grand texte épique qui a fait mille
emprunts aux épopées mésopotamiennes . Or il appartient
à toute l’humanité comme appartient à toute l’humanité
toute révolution dans la pensée humaine . Et il est du
devoir de l’humanité d’analyser ce qui a conduit à
Auschwitz , et de pas en faire un mystère insondable ni un
mythe fondateur tabou pour une interprétation historique.
Le "soulèvement" "démocratique"
libanais est un remake sur préambule sanglant très
mossadique des diverses révolutions démocratiques de la
dernière décade, la dernière en date était bleue comme
trois oranges ukrainiennes.
Pour le moment , le programme vendu par les ouvreuses
femmes-tronc des écrans télé sans lampe d’Aladin ni
chocolat glacé est tourné vers l’Euphrate. Le Nil,
c’est pour une prochaine partition.
Badia Benjelloun
Archivé sur : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=_49
6-3 Point de vue de Raed Abuyussef : le retrait des
colonies et le changement de tracé du mur.
Hier le parlement Israël a voté pour accorder le retrait des
36 colonies à Gaza et au nord de la Cisjordanie, Sharon a réussi
à lever les obstacles parlementaire qui l`empêchaient de réaliser
la première étape de son projet ; la deuxième étape c'est
de continuer la construction du mur d`apartheid, augmenter la
surface des colonies en Cisjordanie, construire de nouvelles
colonies pour loger les colons de Gaza. Montrer à l`opinion
internationale qu`il est l`homme de la paix
Le parlement a voté pour modifier le passage du mur pour
confisquer encore de la terre et pour que deux regroupements
de colonies soient en Israël. La modification sera au nord près
de Naplouse, pour ajouter la colonie Ariel et quelques
colonies autour à Israël ; elle sera aussi au sud entre
Bethléhem et Hébron pour ajouter la colonie Kfare Assion et
trois autres colonies proches.
Pour nous les Palestiniens, la confiscation de la terre n`est
pas le pire. En 1996, Sharon a donné son point de vue pour résoudre
les problèmes avec les Palestiniens : diviser la Palestine en
cinq zones " bantoustans "
- la Bande de Gaza : les frontières seront contrôlées par
Israël, aucun Palestinien ne peut ni sortir ni entrer à Gaza
sans le contrôle de la police israélienne, quelques camps
militaires seront installés pour intervenir très rapidement
- le nord de la Cisjordanie " Naplouse, Jénine,
Toulkarem, Qualquilia " : les routes qui lient ces villes
seront contrôlées par des barrages, donc ces villes ne
seront que des petits bantoustans dans un autre plus grand
- Ramallah et Jéricho : les entrées et les sorties sont et
seront contrôlées et même fermées, seule l`armée israélienne
qui décide et décidera quel Palestinien aura le droit de
quitter sa ville
- Bethlehem : les entrées, les sorties et les routes qui
lient la ville avec Hébron, Jéricho et Jérusalem sont et
seront contrôlées aussi par l`armée israélienne. Mais pour
montrer la civilisation de l`occupation aux touristes, l`entrée
nord de la ville qui amène à Jérusalem sera contrôlée par
un barrage électronique
- Hébron, la plus grande région : une dizaine de points
contrôle militaires seront installés partout ; la seule
route qui la lie avec les autres villes est contrôlée et
elle le restera, par Israël. La ville d`Hébron, comme elle
est coupée en deux zone, elle le restera ; les habitants
palestiniens de la vieille ville seront obligés de quitter
leurs maisons.
La tactique de Sharon est de rendre la vie des palestiniens
impossible, pour limiter la circulation, contrôler l`économie
palestinienne et créer une situation très dangereuse par la
terreur.
Son but est de donner aux Palestiniens deux choix : vivre une
vie misérable dangereuse ou émigrer.
Celui-là est le pire pour nous.
L`homme de paix n`existe actuellement pas en Israël. Les négociations
en cours ne sont là que pour rendre service à Sharon et aux
quelques bénéficiaires de l`autorité palestinienne
Raed Abuyussef
Opinion de Raed Abuyussef, dirigeant de coopérative, à Al
Khalil (Hébron)
de abuyussefr@yahoo.fr
Monday, February 21, 2005 10:04 AM
6-4 Point de vue de Rudolf
El-Kareh . Le souffle sinistre de la mort
Suspendre ne serait ce qu’un moment, en cette fin d’année,
l’austérité de l’analyse froide et distanciée. Laisser
s’exprimer l’exaspération retenue. Non pour se libérer
des exigences de la rigueur, mais pour retrouver la dimension
humaine d’un courroux légitime devant tant d’indignité,
d’hypocrisie et de cynisme. En finir avec la déshumanisation
des neuf dixièmes des êtres vivants de cette planète. Dénoncer
l’arrogance, le mensonge, la fourberie, la duplicité,
l’imposture. Prendre des faits, au fil des événements et
les mettre en contrepoint.
Motifs de la colère ? Prenons l’exemple de la Palestine.
Il suffit seulement d’observer ou de prêter l’oreille.
Prenons le cas de la novlangue accouchée par les rapports de
force du moment. Désormais tout s’inverse. Ce n’est plus
l’occupation israélienne et l’idéologie qui en est le
ferment qui sont le problème, c’est la persistance de la
capacité d’endurance des Palestiniens. Plus précisément
notamment leur capacité de résistance civile et politique
malgré l’acharnement à en détruire les potentiels et les
structures par tous les déchaînements imaginables. Et
l’imagination de la machine israélienne à humilier et à détruire
atteint désormais des degrés de sophistication et d’ingénierie
inégalés.
Ce ne sont plus les Israéliens qui doivent être sommés de
respecter les dispositions du droit international. Ce sont les
Palestiniens qui sont requis de s’accommoder de
l’occupation, et de démontrer en répondant à des charades
à tiroirs – chaque " exigence " de Sharon en
cache une autre et ainsi de suite - qu’ils " seront
aptes à être " désoccuppés ".
Le terme libération est devenu une insulte. Les Palestiniens
sortiront ainsi de l’enfer lorsqu’ils " deviendront
des Finlandais ", selon la formule méprisante pour les
uns et les autres de Dov Weisglass, le père Joseph d’Ariel
Sharon. En d’autres termes aux calendes grecques, ces temps
qui ne viendront jamais.
Propos tenus dans une interview publiée à l’automne 2003
par Haaretz, dans laquelle Weisglass expliquait aussi que le
fameux " retrait unilatéral " annoncé à grand
fracas de Gaza, avait pour objectif de geler définitivement
toute possibilité de création d’un Etat palestinien en le
plongeant, disait-il textuellement, "dans du formol
", ce produit utilisé pour conserver les organes inertes
ou les foetus. L’acide formique est un produit dont
l’image s’associe à la mort et à la morbidité
pathologique. C’est dans du formol raconte la poétesse et
journaliste sud-africaine afrikaaner – blanche - Antje Krog,
dans La douleur des mots [1], qu’un commissariat conservait
la main coupée d’un supplicié noir au temps de
l’apartheid. Ce n’est pas la main, ce n’est pas la
langue – "la langue coupée du palestinien " comme
le disait dans son effrayante métaphore Itshak Laor [2] –
c’est tout simplement la vie des Palestiniens que Dov
Weisglass veut plonger dans le formol. Quand la brutalité de
l’armée israélienne ne les précipite pas directement dans
le néant.
…La vie démocratique est l’une des formes de
d’expression de la vitalité, de la vigueur et de l’énergie
d’une société. La société palestinienne, fragmentée,
disloquée, déchirée par une politique délibérée inscrite
dans l’armature même de l’idéologie sioniste, avait réussi
à élaborer, y compris dans l’exil, des institutions démocratiques
étonnantes, que la propagande israélienne s’est acharnée
à tenter de discréditer. Mouvement de libération nationale,
l’Organisation de Libération de la Palestine n’a pas
connu les dévoiements " unificateurs par élimination
" y compris l’élimination physique, qui ont
durablement marqué d’autre mouvements anticoloniaux du même
type. Cela gêne sans doute beaucoup. Les institutions
palestiniennes de l’exil ont fonctionné même si la vie
politique palestinienne a été durement imprégnée par les
aléas de l’évolution du Moyen-Orient et du monde depuis
plus d’un demi-siècle.
Les élections palestiniennes ( municipales, législatives et
présidentielles ) qui se sont déroulées dans les
territoires occupés de Cisjordanie et de Gaza, dans le cadre
des accords d’Oslo – au delà des conditions surréalistes
du contexte dans lequel elles ont été tenues - bénéficiaient
d’un terrain propice au sein de la société palestinienne.
Elles n’avaient pas besoin de la procréation artificielle
assistée au dollar qui semble être devenue le modèle de
nouvelles formes d’ingérence impériale, qui dévoient les
aspirations démocratiques réelles et profondes des sociétés
concernées.
Cahin caha, sous occupation militaire, dans la partie de la
Palestine historique que les Palestiniens ont accepté comme
territoire de leur futur Etat, sur les décombres des accords
d’Oslo, les institutions palestiniennes tentent de maintenir
ce souffle démocratique, malgré le souffle de la mort
toujours présente, la destruction des maisons et des
infrastructures et des sources de la vie, malgré les terres
sans cesse confisquées par un mouvement expansionniste israélien,
plus que jamais déchaîné, maintenant qu’il bénéficie de
son idylle fusionnelle avec l’empire.
Le souffle sinistre de la mort…
Le 4 janvier 2005, au moment où le candidat Mahmoud Abbas se
trouve à Gaza pour une tournée électorale, sept
palestiniens qui ramassent des fraises dans une ferme de la
localité, parmi lesquels cinq adolescents de seize et
dix-sept ans et un enfant de onze ans, sont pulvérisés par
un obus de char. Le porte parole de l’armée israélienne
affirme comme d’habitude que " les soldats ont pris
pour cible un groupe de six à huit activistes, un groupe de
terroristes masqués qui se préparait à tirer au mortier
". Le porte parole est un menteur : le lendemain un autre
porte parole " présente des excuses ", pour ce
qu’il est contraint de reconnaître comme une " bavure
". Bavure ?
Non, le souffle sinistre de la mort…
Le culte morbide de la mort est devenu un élément clé pour
comprendre la psychologie de masse de l’armée et d’une
fraction importante de la société israélienne.
Bien sûr " les tueurs d’enfants sont toujours les
Palestiniens, les soldats israéliens ne font que nous défendre
" comme l’écrit avec ironie Gideon Levy le 17 octobre
2004 dans Haaretz, en énumérant la liste tragique des trente
enfants assassinés au cours des deux premières semaines de
l’opération dite " Jours de pénitence " à Gaza.
Assassinés dit-il, par une " politique déterminée
(…) et la déshumanisation des Palestiniens ". Sans
compter l’exhibitionnisme de " soldats " se
faisant prendre en photo devant les cadavres de militants
palestiniens tués et dénudés, comme l’ont fait les
tortionnaires de la prison américaine d’AbouGraib, en Irak.
Dans les territoires occupés c’est en effet " feu à
volonté " selon les directives directes de l’état-major
militaire, comme l’indique Reuven Pedatzur, un autre éditorialiste
du même quotidien. Pourquoi s’en étonner lorsque le
premier ministre israélien, Ariel Sharon a lui-même renouvelé
publiquement sa décision de donner " carte blanche
" à l’armée dans les territoires occupés, en
recommandant aux militaires, dans la même déclaration, de
" faire preuve de sensibilité et de comprendre la
douleur des colons "…Doit-on s’attendre à des gestes
d’humanité de la part d’un homme au passé si lourd de
crimes, et qui n’hésite pas à annoncer publiquement alors
que les obsèques de Yasser Arafat sont à peine terminées
" son intention de lancer une campagne de propagande pour
salir sa mémoire ".
Le souffle sinistre de la mort sur la " société
" israélienne…
Un livre impressionnant l’aborde de front. Celui d’Idith
Zertal, " la Nation et la Mort , la Shoah dans le
discours et la politique d’Israël [3] ". Livre miroir
d’une société malade dont on ne sort pas indemne, et sur
lequel nous reviendrons.
Ces quelques mots : " Dans cet univers où toutes les
significations sont inversées et toutes les projections
permises, les peuples conquis deviennent conquérants, les
persécuteurs sont transformés en persécutés, les criminels
en victimes, et ce monde à l’envers est sanctionné par le
sceau suprême d’Auchwitz ".
En contrepoint, ce fragment d’un discours de Moshe Dayan
parlant des Palestiniens : " (…) Pourquoi devrions-nous
nous plaindre de la haine féroce qu’ils nous vouent ?
Pendant huit ans [le discours est prononcé en 1956] ils ont vécu
dans des camps de réfugiés à Gaza, et ils ont contemplé la
façon dont, sous leurs propres yeux, nous transformons en
notre propre foyer la terre et les villages où eux et leurs
ancêtres ont demeuré ".(…). Dayan prononçait
l’oraison funèbre d’un colon activiste…qui devait
devenir un élément du culte et de la mythologie de la mort
dans l’idéologie israélienne.
Le souffle sinistre de la mort qui entretient et renouvelle,
dans le froid d’un discours glaçant d’arrogance cynique,
les mythes " fondateurs "…
Comment ne pas se rappeler alors ce culte de la mort exalté
par le lugubre " Viva la muerte " des fascistes
franquistes et surtout, et en dépit de tout, le courage
magnifique de Miguel de Unamuno et ses paroles de résistance
: " Je viens d’entendre un cri nécrophile et insensé,
(…) ce paradoxe barbare est pour moi répugnant. Le général
Millan Astray est un infirme.(…). Cervantès l’était
aussi. Malheureusement, il y a aujourd’hui en Espagne,
beaucoup trop d’infirmes (…) Un infirme qui n’a pas la
grandeur spirituelle d’un Cervantès recherche
habituellement son soulagement dans les mutilations qu’il
peut faire subir autour de lui (…) Vous vaincrez par ce que
vous possédez plus de force brutale qu’il n’en faut. Mais
vous ne convaincrez pas. Car pour convaincre il faudrait que
vous ayez des arguments. Or pour cela il vous faudrait avoir
ce qui vous manque : la Raison et le Droit avec vous (…)
". (Rudolf El-Kareh
- 31 décembre 2004)
-
NOTES :
[1] Actes Sud, Arles, 2004, 404 pages.
[2] REP, N°60, Eté 1996.
[3] Ed. La Découverte, Paris 2004, 290p.
Rudolf El-Kareh
6-5 Point de vue de Robert Bibeau.
: Charm el-Cheikh, février 2005, un mauvais coup se prépare
!
La mise en scène
Le 4 septembre 1999, Yasser Arafat et
Ehud Barak se rencontrent à Charm el-Cheikh. Madeleine
Albreight, alors secrétaire d’État américain, y
assiste. Cette rencontre devait "ouvrir la voie à des
négociations de paix définitive entre Palestiniens et Israéliens".
(1) On sait ce qu’il advint, l’Occupation
s’intensifia, les colonies se multiplièrent, les
destructions de maisons palestiniennes se poursuivirent, les
assassinats continuèrent, les prisonniers libérés furent
réincarcérés et Sharon alla se promener sur l’Esplanade
des mosquées à Jérusalem, sous haute protection policière,
afin de s’assurer que les Palestiniens comprennent bien
que Jérusalem est la capitale du seul État hébreu et
qu’ils apprennent ce que c’est que la " paix
de l’Occupant ".
Qu’est-ce qui a changé en 2005 pour
que tout à coup la presse internationale s’évertue à
faire croire que cette fois de " vrais espoirs "
sont permis ? Ne devrait-on pas poser la question autrement
? Pourquoi les protagonistes actuels, Mahmoud Abbas, Sharon
et le Quartet, trouvent-ils nécessaire de reprendre la
mascarade de Charm el-Cheikh ?
Les observateurs internationaux et les
militants qui soutiennent la cause palestinienne comprennent
que la rencontre du 8 février à Charm el-Cheik, n’est
pas le début d’un nouveau processus de paix entre Israéliens
et Palestiniens. Robert Fisk a bien résumé le sentiment général
en indiquant qu’avant d’applaudir les acteurs de Charm
el-Cheikh comme les " faiseurs de paix "
attendons de voir si ce nouvel acte d’" accord
de paix " ne se révélera pas tout aussi sanglant
que celui d’Oslo. (2) Le soupirant Abbas y était déjà
présent, même si aujourd’hui il joue les jeunes
premiers.
Quel était le but de cette mascarade
du 8 février ? Pourquoi Mahmoud Abbas se prosternant devant
Sharon et jurant de mettre fin au " terrorisme et à la violence
palestinienne " dont sont victimes les FOI et les
pauvres " colons israéliens innocents ",
ces " pauvres colons " isolés sur ces
terres spoliées au milieu de ces Palestiniens renfrognant
leur colère ? (3)
Cette rencontre était destiné au
public international. A chaque nouvelle concession honteuse
de la part de la bourgeoisie dirigeant l’Autorité
palestinienne, il convient d’organiser une grande
manifestation publique internationale afin que les " leaders
palestiniens " viennent publiquement faire amende
honorable et répéter leur " mea culpa "
à la face du monde d’abord, puis devant leurs commettants
rivés à leur poste de télévision. Cette fois, il
s’agissait de rétablir la crédibilité entaché de
Sharon et des Forces de " défense "
israéliennes, que la plupart des populations occidentales
considèrent plutôt comme des Forces d’Occupation Israéliennes
(FOI). En effet, dans la plupart des pays les sondages
indiquent qu’Israël est perçu comme un fauteur de guerre
et l’un des plus grands obstacles à la paix dans le
monde. (4)
La " rencontre "
était aussi destiné au public Palestinien. A ce propos
Mahmoud Abbas s’est très bien acquitté de sa tâche. Il
a d’abord " déployée " une force
Palestinienne d’interposition entre la résistance et les
gardes frontières israéliens à Gaza, de façon à protéger,
non pas la population et les enfants Palestiniens des
exactions des FOI, mais l’armée israélienne elle-même,
des ripostes de la résistance suite aux assassinats
d’enfants, à la destruction des maisons, à
l’occupation des terres, à l’expansion des colonies, à
la destruction des récoltes et des oliviers, ou encore,
suite au processus d’épuration ethnique que subissent les
Bédoins du Naqab. (5)
Alors que les exactions contre le
peuple palestinien se poursuivaient inlassablement ( 290
violations et agressions entre le 8 et le 15 février) (6)
Mahmoud Abbas a appelé " à l'arrêt de toutes
les opérations militaires qui portent atteinte à l'intérêt
national " sans jamais prononcé le mot " Occupation ",
non plus que l’expression " droit de retour ".
Abou Mazen, devant les caméras des télévisions
internationales et sous le regard médusé de Sharon, a bien
fait comprendre au public palestinien qu’une nouvelle étape
de concessions et de capitulation était ouverte.
Cette mascarade était enfin destinée
au public Israélien. Il s’agissait de faire la démonstration
que l’hydre Palestinien était en voix d’être mâté,
brisé. Que la politique de répression de Sharon était
bien la seule tactique valable pour casser la volonté de ce
peuple et l’obliger à vivre dans les bantoustans qui lui
sont réservés, derrière le Mur d’annexion dont la
construction se poursuit (7) et dans le bagne à ciel ouvert
de Gaza, qui sera bientôt vidé de ses occupants israéliens
(relogés dans de nouvelles colonies en Cisjordanie) puis
refermé sur plus d’un million de bagnards Palestiniens.
(8)
La " feuille de route "
de Sharon et des sionistes
De fait, la " rencontre de
Charm el-Cheikh " a été l’occasion d’actualiser
" La feuille de route de Sharon ", pas
celle du Quartet, mais la vraie " feuille de route ",
celle que Sharon a présenté le 23 février 2003 lors de
son investiture comme premier ministre. (9)
La vraie feuille de route se détail
en six points comme suit : 1) " L’Autorité
palestinienne doit mettre fin à la terreur et à la
provocation ". Ce sont les palestiniens qui
terrorisent les Forces d’Occupation Israéliennes qui ne
peuvent maintenir leurs 700 cheks-points dans les
territoires et ne peuvent mener leurs assassinats ciblés
sans crainte de représailles. Mahmoud Abbas a promis que
cela cesserait. Et pour prouver sa bonne foi il a associé
un général américain (William Ward) au général Dahlan.
Les colonies de peuplement ne peuvent
s’étendre sans rencontrer de fortes résistances de la
part des agriculteurs palestiniens qui défendent leurs
terres. Mahmoud Abbas a promis que cela cesserait. La
construction du Mur d’encerclement et d’emprisonnement
rencontre chaque jour des obstacles, des résistances, des
protestations. Ceci doit cesser. Ce sont des " violences
et des provocations " qui rendent pénibles le
travail des terrassiers et des bâtisseurs du Mur et qui coûtent
très cher au service de sécurité d’Israël. Mahmoud
Abbas a promis que cela cesserait et qu’il allégerait ce
fardeau financier pour l’État hébreu en prenant à
charge une partie de ces coûts de sécurité. Ce sera la
" trêve " pour les résistants, pas
pour les occupants.
2) " Tout règlement
politique obtenu à l’avenir doit garantir les intérêts
historiques, de sécurité et stratégiques d’Israël ".
Cette réclamation de Sharon signifie que le Mur
d’annexion ne devra pas être détruit et que si un État
palestinien voit le jour son territoire sera sous contrôle
militaire Israélien. Cette concession et cette capitulation
sera traitée plus tard, quand toutes les autres auront été
acquises.
3) " Mettre en oeuvre des réformes
de grande ampleur et remplacer son actuelle direction ".
Ce processus, amorcé avant la mort d’Arafat et qui
s’est poursuivi avec l’élection sous Occupation, avance
rapidement, mais pas tout à fait à la satisfaction des
parties américaine et israélienne. Abou Mazen et ses
ministres de l’Autorité sans autorité devront faire
davantage pour satisfaire leurs maîtres. Ils s’y
emploient. (11)
Le peuple Palestinien aurait-il accepté
d’élire l’homme des Israéliens et des Américains à
la tête de l’Autorité pour seule fin de satisfaire cette
revendication de Sharon ? Au cours de ces élections, sous
Occupation, certains Palestiniens déclaraient : " Ils
le veulent, alors nous allons l’élire…on verra bien ce
qui va arriver ". Il semble de plus en plus que ce
calcul opportuniste leur coûtera cher. " Ce qui
arrive " justement n’est pas de bonne augure
pour les Palestiniens et chaque nouvelle capitulation en
appelle une autre. C’est à ce processus qu’il faut
mettre fin, pas à la résistance à l’Occupation. (12)
4) " La renonciation à la
revendication sans fondement du " droit au retour
". Vous avez bien lu, c’est Sharon qui qualifie le
principe du " droit au retour " de
revendication " sans fondement ".
C’est l’étape en cours. L’accord de Genève fut le
premier acte de cette nouvelle renonciation. Mahmoud Abbas a
poursuivi en ne faisant aucune mention de cette
revendication à la rencontre de Charm el-Cheik. Quand il
aura fait entériné cette prochaine capitulation son rôle
prendra fin et un autre " leader " moins
discrédité sera probablement mis de l’avant. (13)
5) " L’accord devrait
inclure des zones de sécurité et des zones tampons ".
Cette concession est aussi en cours. Déjà, Israël a
demandé aux américains et à l’Union Européenne de prévoir
des crédits pour la construction de zones industrielles en
périphéries du Mur d’annexion où les Palestiniens
pourront travailler dans des " sweat shops "
appartenant tantôt à des hommes d’affaires Israéliens,
tantôt à des hommes d’affaires Palestiniens. Le tracé
du Mur prévoit justement l’établissement de zones
tampons entre la Ligne Verte de 1967 et le Mur d’annexion.
Ces zones seront à l’extérieur du Mur " de sécurité "
de façon à ce que l’armée israélienne puisse en
interdire l’accès chaque fois qu’un acte de résistance
quelconque se produira quelque part en territoire occupé.
Mahmoud Abbas, ou son successeur, aura alors pour tâche de
rappeler que l’exploitation des Palestiniens dans ces
" sweat shops " est conditionnelle à la
" trêve ", des résistants, pas celle
des occupants.
6) " Préserver l’unité
de la capitale d’Israël, Jérusalem. ". Cette dernière
concession sera probablement le lot du prochain " leader "
Palestinien, après que Mahmoud Abbas aura fait son travail
et aura été liquidé politiquement ou physiquement.
Conclusion
Quand cette " feuille de
route ", la vraie, aura été complétée, alors
l’Autorité palestinienne aura l’autorisation de gérer
l’état bantoustan Palestinien, un état pénitentiaire,
emmuré, comprenant environ 60 % des 22 % des terres de la
Palestine historique.
Évidemment, Sharon, les sionistes et
leurs complices, en organisant la mascarade de Charm
el-Cheikh le 8 février 2005 pour annoncer leur mauvais coup
au monde, aux Israéliens et aux Palestiniens, ont fait
abstraction du peuple Palestinien, faisant comme s’il était
déjà battu, mâté, brisé, le considérant comme quantité
négligeable et c’est probablement là leur plus grande
erreur.
Notes
(1) : " Charm al-Cheikh , le retour des
illusions " Pierre-Yves Salingue. Liste Assawra, 7
février 2005. " Charm al-Cheikh. 4/5 septembre
1999. Yasser Arafat , président de l’Autorité
palestinienne, et Ehud Barak , premier ministre israélien
signent un nouvel accord censé " ouvrir la voie à des
négociations de paix définitive entre Palestiniens et Israéliens.
". Présents à cette rencontre et en garantissant le sérieux
des engagements pris: le roi Abdallah II de Jordanie , le président
égyptien Hosni Moubarak et le secrétaire d’état américain
, Madeleine Albright. Le Mémorandum de Charm al-Cheikh
organise un calendrier de reprise des négociations sur le
statut permanent , mises à mal par le refus quasi systématique
des Israéliens de mettre en oeuvre les principales mesures
adoptées lors des différents accords intérimaires négociés
depuis la signature à Washington de l’accord d’Oslo en
septembre 1993 ".
(3) Par dérision, Robert Fisk écrivait : " Ainsi
les Palestiniens vont mettre un terme à leur occupation
d'Israël. Les tanks palestiniens n'entreront plus en écrasant
tout sur leur passage dans Haifa et Tel Aviv. Les F-18
palestiniens ne bombarderont plus les villes israéliennes.
Les hélicoptères Apache palestiniens ne mèneront plus
"d'assassinats ciblés" - c'est à dire de
meurtres- de leaders militaires israéliens. ".
(4) " European poll calls Israel a big threat to
world peace ". Thomas Fuller IHT. International
Herald Tribune. Friday, October 31, 2003.
(5)
www.arabs48.com
Mercredi 9 février. " Alors que les regards sont
tournés vers Charm el-cheikh et les suites de ce sommet, les
autorités israéliennes ont procédé à la démolition d'une
dizaine de maisons dans le village non-reconnu d'al-Hadajj, au
sud du Naqab, expulsant ainsi plus de 100 Palestiniens. Les
autorités israéliennes s'appuient pour démolir et expulser la
population sur une loi votée par la Knesset dont le titre
exprime toute la conception sioniste du conflit avec le peuple
palestinien : la loi sur " l'invasion des terres ",
considérant que les Palestiniens Bédouins du Naqab sont des
envahisseurs, alors qu'ils vivent sur leurs terres depuis des
centaines d'années, avant même la création de l'Etat d'Israël. ".
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1865
(6) CNPI : Charm el-Cheikh est suivi par 290 violations et
agressions.
GAZA. 15 Février 2005. Suivant le sommet de Charm el-Cheikh,
qui a conclu par une déclaration de trêve de la part du président
palestinien Mahmoud Abbas et un engagement d'arrêter les
violences de la par du premier ministre israélien, Ariel
Sharon, les troupes d’occupation israéliennes se sont livrées
à des actes de violence à travers les villes, villages et
camps de réfugiés palestiniens, selon un rapport fourni par
le Centre national palestinien d'Information (CNPI).
La politique israélienne de confiscation des terres
palestiniennes continue
Hébron. 15 février 2005. (CNPI). Une manifestation populaire
a été organisée pour protester contre la construction d'une
nouvelle route coloniale à Tal Ramida à Hébron en
Cisjordanie. Azmi Al Chiokhi, le chef du Comité populaire à
Hébron, a déclaré que aujourd'hui mardi, la manifestation
se déplacera devant le bâtiment d'Al Karntaya à 10:00 AM,
vers la région de Tal Ramida où les bulldozers israéliens
ont commencé de percer une route coloniale sur les terres
d'habitants palestiniens.
(7) Une dépêche de l'agence d'information Reuters nous
apprend que " La Haute cour israélienne a rejeté
ce jeudi 3 février 2005 l'appel déposé par des Palestiniens
contre la construction d'une nouvelle route qui doit permettre
aux Juifs de rejoindre dans de meilleures conditions de sécurité
le Tombeau de Rachel, à Bethléem, depuis Jérusalem. Cette
route serait protégée par un mur construit spécialement
pour protéger l'accès de la sépulture de ce personnage
biblique considéré comme la mère de Joseph. Pour la Haute
cour, cette route, dont le tracé s'intégrera à celui de la
"clôture de sécurité", n'aura pas un grand impact
sur les libertés de déplacements des Palestiniens. ".
Pour Hanna Nasser, maire de Bethléem, " Cette route
va (...) empêcher des gens de cultiver leurs terres et de
construire de nouvelles maisons. Elle aura un impact sur l'économie
et le tourisme à Bethléem. ". " Cette décision
va nous faire perdre nos terres et les ressources nécessaires
pour vivre. ", a dit Tony Salman, un propriétaire
palestinien vivant près du Tombeau de Rachel.
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1907
Le mur. Source : Médecins du Monde (MDM). Sur les
622 km prévus pour le Mur, 255 km sont déjà construits ou
en cours de construction. 85 % du tracé prévu du Mur ne suit
pas le tracé de la Ligne Verte et empiète sur la
Cisjordanie. La longueur prévue du Mur est le double de celle
de la Ligne verte. · Une fois le Mur terminé, 93 200
Palestiniens habiteront entre le Mur et la Ligne verte. ·
32,7 % de tous les villages de Cisjordanie n'auront pas accès
libre et ouvert à leur système de santé à cause du Mur. Ce
chiffre atteindra 80,7 % dans les zones fermées et dans les
enclaves. · 10 000 patients souffrant de maladies chroniques
n'ont pas accès aux services médicaux essentiels. 117 600
femmes enceintes, dont 17 640 ayant des grossesses à risque
pourraient avoir des difficultés à accéder aux soins prénataux,
à l'accouchement en hôpital et aux soins postnataux. 133 000
enfants de moins de cinq ans risquent de ne pas pouvoir bénéficier
à temps, ou même du tout, de tous les vaccins nécessaires.
· 26 centres de soins de santé primaire ont été isolés du
reste du système de santé palestinien par le Mur. 52 % des médecins
travaillant dans ces cliniques sont retardés pour accéder à
leur lieu de travail, ou ne peuvent y accéder.
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=1936
(8)
http://www.haaretz.com/hasen/spages/540223.html.
Israël prévoit de construire en Cisjordanie une nouvelle
colonie, qui pourrait héberger des colons dont l'évacuation
est prévue cet été de la bande de Gaza, ont fait savoir les
autorités. Le ministère du Logement précise qu'il projette de
construire la nouvelle colonie, Gvaot, dans la principale
enclave de Cisjordanie, Gush Etzion. Source : Reuters.
" Il n’y aura pas de négociations politiques ",
ni maintenant, ni avant que " les Palestiniens
respectent leurs engagements inclus dans la feuille de route ",
poursuit la déclaration. L’Autorité Palestinienne avaient
pourtant pris ce dernier temps des mesures pour lesquelles le
nouveau Président palestinien avait été jugé " impressionnant ",
et ce par Shimon Peres et Condoleeza Rice en personne.
N’avait-il pas déployé plus de 4000 policiers à Gaza pour
empêcher les tirs de roquettes sur Israël et permettre même
à Ariel Sharon de tenir son conseil de ministres à Sdérot
pour sauver la face alors que l’armée israélienne avait été
jugée incapable d’y parvenir ? Comme l’atteste une déclaration,
le 19 janvier 2005, du ministre de l’infrastructure Binyamin
Ben Eliezer : " Il faut donner carte blanche à
l'armée pour qu'elle stoppe les tirs de Qassam, mais
malheureusement elle a déjà presque tout tenté pour y
parvenir et il faut donc accélérer la mise en oeuvre du plan
de retrait de la bande de Gaza ". AFP.
(11) Entretien avec Jamalat Abuyousef (8 février 2005) :
" Mais pourquoi les Palestiniens ont fait ce choix ? "
(…) " Les élections se sont déroulées dans les
conditions de l’occupation, ce qui ne peut que produire un résultat
déformé. Les gens ont subi un lavage de cerveau et on
observe que la propagande était exceptionnelle. Jamais dans
un pays de tiers de monde autant d’argent n’a été dépensé
dans une campagne électorale. Une grande partie de la
population à Gaza, à Rafah, à Khan Younes et ailleurs est
sans abri et sans travail. Des millions ont été dépensés
pour que les photos d’Abou Mazen et Barghouti soit accrochées… "
(…) " La situation actuelle est pire. La première
phase d’Oslo a préparé le terrain à la phase actuelle.
Dans la première phase, le peuple palestinien a été écrasé,
économiquement, socialement et politiquement. La société
palestinienne qui était politisée est aujourd’hui une société
apolitisée. Il n’y a plus de programmes politiques. Il
n’y a qu’à voir le déroulement des dernières élections,
aussi bien les municipales que les présidentielles. Elles ont
montré que le peuple palestinien se désintéresse complètement
de la classe politique actuelle. Il n’y a personne qui représente
les aspirations et les espoirs des gens. Les élections
municipales ont été faites sur la base des alliances
tribales et familiales. Ce n’étaient pas des élections
politiques mais tribales. Dans les présidentielles, il n’y
a eu que 43% de participation…soit 775 000 votants sur 1800
000 électeurs potentiels ".
(12) Entretien avec Jamalat Abuyousef (8 février 2005)
: " Israël et les Etats-Unis veulent actuellement
obtenir l’abandon du droit au retour. Ils ne l’ont pas
obtenu de Yasser Arafat, mais Abou Mazen et ses compagnons,
adeptes des accords de Genève, sont prêts actuellement à
donner cette carte à Israël. Après cela, leur rôle sera
fini. "
Robert Bibeau. 21 février
2005
6-6 Point de vue de Muhammad
Zeidan : Atteindre "l' équilibre démographique"
à l'intérieur d' Israel?
Le 16 Février 2005, la Knesset a voté la loi de compensation
pour l'évacuation, loi qui permet la mise en oeuvre du Plan de
Désengagement. Tout en soutenant toute action qui conduit à un
retrait des forces d'occupation israéliennes des territoires
palestiniens occupés, l' Assocation Arabe pour les Droits de
l'Homme( HRA) s'inquiète profondément des conséquences
qu'aura pour la minorité arabe à l'intérieur d'Israël la
"réinstallation" des colons de Gaza.
Déjà, en Avril 2004, quand il a soumis le Plan de Désengagement
au Président des Etats-Unis, George W.Bush, le Premier Ministre
Ariel Sharon a expliqué: "Le Plan de Désengagement créera
une nouvelle et meilleure situation pour l'état d'Israël, améliorera
sa sécurité et son économie, et renforcera la force morale de
son peuple. Dans ce contexte, je pense qu'il est important de
d'apporter de nouvelles perspectives au Negev et à la Galilée."
Par la suite, l'Agence Juive a déclaré que, bien qu'elle
n'apportera aucune aide au gouvernement dans la suppression des
infrastructures des colonies de Gush Katif prévue dans le plan
de désengagement, elle apportera son aide à la "réinstallation"
des Israéliens évacués de la Bande de Gaza dans de nouveaux
foyers dans les régions du Negev( Naqab) et de la Galilée.
La loi de compensation pour l'évacuation fournira une prime de
50,000 à 80,000 dollars aux colons de Gaza qui veulent
s'installer dans le Naqab( Negev) et en Galilée, deux régions
où vit une importante population arabe. Que ce soit dans le
Naqab ou en Galilée, le gouvernement israélien et les
Institutions Nationales Juives n'ont pas cessé d'encourager
l'augmentation de la colonisation juive afin de maintenir une
majorité juive dans chaque région du pays. Le Plan Sharon pour
le Naqab, par exemple, envisage la concentration de tous les
citoyens bédouins dans plusieurs townships, alors que les
communautés rurales juives seront développées davantage. En
Galilée, aussi, une initiative pour promouvoir la colonisation
juive a été lancée récemment. Durant une fête du logement
au Conseil Régional du Misgav en Octobre 2004, le Directeur Général
de l'Administration pour le Développement de la Galilée a déclaré:
" Environ 52 pour cent des 1,16 millions d'habitants de la
Galilée sont des non-juifs. Pour maintenir une croissance équilibrée,
nous parlons de faire venir 250 000 à 300 000 résidents
[juifs] supplémentaires d'ici 2020, à condition de pouvoir les
garder ici et les empêcher de quitter la région."
Le HRA a fait entendre à plusieurs reprises son souci sur la façon
dont l'argument démographique est utilisé par les principales
institutions politiques et intellectuelles israéliennes. Faire
d'un groupe spécifique de la population une menace démographique
est hautement dangereux et conduira à de la violence basée sur
des motifs ethniques et/ou raciaux. De plus, la plupart des
colons de Gaza ont déjà fait l'expérience de confrontations
violentes avec les Palestiniens et les perçoivent comme des
ennemis. Une "réinstallation" des colons de Gaza dans
des régions à prédominance arabe à l'intérieur de la Ligne
Verte pourraient déclencher de violentes attaques contre leur
nouveaux voisins arabes en Galilée et dans le Naqab.
Par conséquent, l'Association Arabe des Droits de l'Homme ( HRA)
demande un suivi rigoureux du processus d'évacuation prévu en
Juillet 2005, pas seulement à Gaza mais aussi à l'intérieur
de la Ligne Verte. Nous serions heureux de collaborer avec
d'autres membres de la communauté locale et internationale afin
de mettre en place une prévention des conflits opportune et des
outils de contrôle fiables.
Pour plus d'information, vous
pouvez nous contacter directement:
Muhammad Zeidan, Director
Arab Association for Human Rights (HRA)
PO Box 215, Nazareth 16101, Israel
telephone: +972 (0)4 6561923
Association Arabe pour les Droits de l'homme[ Arab Association
for Human Rights (HRA)]
Communiqué de presse du 22 Février 2005
Traduction: Palestine en Marche.
6-7 Point de vue de MICHEL COLLON : Antisémite,
Dieudonné ?
Même parmi ceux qui soutiennent la libération du
peuple palestinien, certains finissent par douter.
Tant d'accusations dans les médias! "Pas de fumée
sans feu" ?
Qu'on aime ou non son humour, il est important d'éclaircir
cette nouvelle "affaire Dieudonné". Pour
tester comment on nous informe.
Dieudonné a-t-il traité la Shoah de
"pornographie mémorielle", comme l'en
ont accusé les médias français? Avant toute vérification,
le secrétaire du PS appelle à boycotter ses
spectacles. Et Perben, ministre de la Justice, réclame
une enquête pour "contestation de crime
contre l'humanité". (Fera-t-il pareil contre
l'Etat français qui a formé et protégé les génocidaires
rwandais ?)
En réalité, Dieudonné a démenti le jour même. "Je
cite en fait l'auteur Idith Zertal, qui parle de
'pornographie mémorielle'. Un peu comme l'auteur
Norman Finkelstein parle de 'l'industrie de
l'Holocauste', elle, elle parle des commémorations
excessives, de l'hypertrophie dans la communication
autour de ce crime contre l'humanité, indigne,
insupportable" et que "je n'ai jamais remis
en cause bien évidemment. Je ne fais que la citer. Ce
terme-là dans la bouche d'une Israélienne dont les
parents sont morts dans les camps m'interroge."
Avez-vous lu ce démenti dans les médias qui avaient
accusé Dieudonné ? Pratiquement pas. Voilà comment
on nous désinforme.
Une suggestion : écrivez au ministre de la Justice
Perben, demandez-lui de mener son enquête jusqu'au
bout et de bien nous informer : qui a menti, comment
et pourquoi ?
En fait, il existe dans nos pays un puissant lobby
sioniste au service d'Israël. Sa stratégie ? Vu que
la politique d'apartheid est indéfendable, sa stratégie
consiste à traiter les critiques d' "antisémites".
Tout l'effort de ce lobby est de semer la confusion
entre trois notions bien différentes : juif, israélien,
sioniste. Et faire croire qu'en dénonçant les crimes
d'Israël, on devient du coup antisémite.
En réalité :
- Un sioniste est celui qui justifie l'occupation de
la Palestine par un Etat raciste. Lequel a chassé et
veut toujours chasser les habitants d'origine au nom
d'une théorie du "peuple élu par Dieu il y a
deux mille ans". Etat condamné par des
dizaines de résolutions de l'ONU et sauvé uniquement
parce que les USA financent cet Etat comme porte-avion
pour contrôler le Moyen-Orient et son pétrole.
- Un Israélien est celui vit dans cet Etat. Où la
majorité soutient les politiques d'apartheid néocolonial,
mais dont beaucoup de citoyens sont eux-même victimes
de la politique agressive de leurs dirigeants.
- Un juif est celui qui croit à cette religion. La
majorité des Juifs ne vivent pas en Israël et
beaucoup désapprouvent sa politique. Qu'on soit
croyant ou non, toute discrimination sur base de la
religion doit être fermement combattue.
Mais qui est vraiment Dieudonné? Juste un 'comique'
ou bien une vision bien documentée sur le
colonialisme d'hier et d'aujourd'hui, et les divers
racismes qui l'accompagnent? Pour ceux qui refusent
les étiquettes plaquées d'avance et qui préfèrent
penser avec leur propre cerveau, on recommande
l'excellent petit livre du journaliste belge Olivier
Mukuna : Dieudonné, entretien à coeur ouvert.
Extraits :
- "Comment Ariel Sharon peut-il être crédible
en avançant l'argument de la Shoah alors qu'il a
soutenu l'apartheid en Afrique du Sud et que l'Etat
israélien impose la même politique aux
Palestiniens?" (p. 41)
- "Soyons honnêtes, la communauté juive (de
France) ne fait pas partie de celles qui souffrent le
plus du racisme. Elle n'est pas la plus pauvre, elle
n'enregistre pas de décès suite à des actes de
racisme, elle n'a pas de problèmes d'intégration en
ce qui concerne le logement et le travail. La
propagande sioniste est aussi organisée autour d'une
pleurnicherie interminable qui légitimerait le
monopole du combat antiraciste." (p. 48)
- "En France, beaucoup ont peur d'aborder
certains thèmes 'sensibles' dont le sionisme." (p.
72)
- "Jean-Marie Le Pen, qualifié à juste titre
d'antisémite, n'a jamais eu trop de difficultés à
trouver des plateaux télé accueillants. On peut
aussi se demander pourquoi des invités médiatiques
permanents, comme Bernard-Henri Lévy ou Alain
Finkielkraut ne veulent pas débattre avec moi. Normal
: ils ne peuvent entendre certaines vérités. C'est
illusoire de penser qu'il existe une véritable liberté
d'expression dans ce pays. Il y a une latitude
d'expression dans un cadre déterminé. Et moi, je
suis hors de ce cadre." (p. 74)
Dieudonné Entretien à
coeur ouvert
Par Olivier Mukuna
2004 ISBN 2-87262-217-9, 120 p., 10 euros
http://www.epo.be/editions/presentation.php?isbn=2-87262-217-9
Pour
contacter ou inviter l'auteur, Olivier Mukuna :
kadtshi@yahoo.fr
DESINFORMATION ?
L'affaire Dieudonné pose des questions cruciales :
- Qui contrôle notre info ?
- Sur base de quels intérêts décide-t-on qui est
"personna non grata" dans le débat
politique ?
- Comment s'organise une campagne médiatique pour
diaboliser et discréditer les "méchants"
que le public ne peut entendre ?
Notre Attention, médias!
avait abordé ces questions. Y compris cette stratégie
des fausses infos, avec rectifications hyper-discrètes,
tardives ou inexistantes. Créer l'impression "Il
n'y a pas de fumée sans feu".
http://www.michelcollon.info/attention_medias.php
Plus récemment, Geoffrey Geuens
dans son "Tous pouvoirs confondus" a
analysé de façon exhaustive les rapports entre
pouvoirs économiques, politiques et médiatiques. On
y trouvera de précieuses données sur les croisements
d'intérêts.
http://www.epo.be/editions/presentation.php?isbn=2-87262-193-8
(21 février 2005)
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Point de vue de Elias
Sanbar "Le plan Sharon ne dépend plus
seulement d’Ariel Sharon."
Entretien réalisé par Françoise
Germain-Robin
Le gouvernement israélien a adopté
le plan d’évacuation des colonies de la bande de Gaza.
Mais dans le même temps, il autorise la construction
d’une nouvelle colonie en Cisjordanie et continue la
construction du mur.
Comment interpréter ces
contradictions ?
Elias Sanbar.
La question est de savoir ce qu’il y
a au bout de ce plan. Si le retrait de Gaza est un prélude
à d’autres
démantèlements de colonies en
Cisjordanie, cela peut permettre la reprise de réelles négociations
de paix entre Israéliens et Palestiniens. Si le retrait
s’arrête à Gaza et constitue le prélude à l’annexion
de la Cisjordanie, on va immanquablement plonger dans une
nouvelle crise. Quant aux contradictions que vous relevez,
elles s’expliquent à mon sens par le fait que le plan
Sharon ne dépend plus seulement d’Ariel Sharon. Il est
pris dans un engrenage qu’il a lui-même déclenché.
C’est cela qui constitue la nouvelle donne. Dans
l’esprit d’Ariel Sharon le retrait de Gaza n’était
que la première partie d’un couple dont la seconde était
l’occupation de la Cisjordanie. Mais les Américains
l’ont pris au mot sur la question du retrait et sur celle
de l’État palestinien. Ils veulent une solution qui passe
par un vrai État, véritablement indépendant, pas par des
bantoustans épars. C’est tout à fait clair dans les déclarations
du président Bush. Ça l’était déjà depuis la venue de
Condoleezza Rice dans la région. D’ailleurs, la rencontre
de Charm el-Cheikh ne s’est pas du tout passée comme
l’espérait Sharon : pour la première fois, il a dû
accepter la réciprocité d’un cessez-le-feu bilatéral,
qu’il avait toujours rejeté. J’y ai vu, pour ma part,
l’empreinte américaine.
Cette trêve annoncée par le président
palestinien Mahmoud Abbas a-t-elle quelque chance de tenir ?
Elias Sanbar.
Oui, je le crois. Si on regarde
l’histoire récente, on se rend compte que les trêves précédentes
ont volé en éclats pour deux raisons : quand les négociateurs
palestiniens revenaient les mains vides et quand les Israéliens
continuaient à procéder aux assassinats ciblés. Si ces
assassinats s’arrêtent comme Israël s’y est engagé,
la trêve tiendra.
Est-ce que Mahmoud Abbas est mieux
placé que son prédécesseur, Yasser Arafat, pour tenir en
respect les groupes armés comme le Djihad ou le Hamas ?
Elias Sanbar.
Non, pas du tout. Mais on n’a pas
donné au président Arafat ce que l’on donne
aujourd’hui à son successeur : les libérations de
prisonniers, l’arrêt des assassinats et l’arrêt des démolitions
de maisons. D’ailleurs, il faut se souvenir que Mahmoud
Abbas lui-même, quand il était premier ministre, n’avait
rien obtenu de tout cela et que la trêve qu’il avait négociée
n’avait pas tenu. Et pourtant, il tenait le même discours
qu’aujourd’hui.
Qu’est-ce qui a changé, alors ?
Elias Sanbar.
Ce qui a changé, c’est la pression
extérieure et en premier lieu la pression américaine. Il y
a un changement très net dans la position des États-Unis.
Ils ont intérêt, en ce moment, à ce qu’il y ait une
solution au Proche-Orient. George Bush veut même réintroduire
les Européens dans le jeu, ce qui n’est pas du tout bien
vu en Israël. C’est une sorte de cadeau qu’il est prêt
à leur faire pour qu’ils s’impliquent davantage dans
l’affaire irakienne. Il est en train de se passer ce qui
s’était déjà passé après la première guerre du
Golfe, en 1991 : c’est après l’avoir gagnée que les Américains
ont déclenché le processus de paix de Madrid.
Aujourd’hui, ils ont à nouveau le sentiment d’avoir
gagné, donc ils bougent.
Qu’ont-ils gagné ?
Elias Sanbar. I
ls ont le sentiment d’avoir gagné
en Irak, d’avoir réussi les élections afghanes,
irakiennes et palestiniennes. Ils viennent aussi de réussir
leur réconciliation avec l’Union européenne et ils sont
sur le point de réussir un coup contre la Syrie au Liban.
Il faut ajouter à cela la bataille présidentielle que
George W. Bush a gagnée et les changements qui ont suivi
dans son entourage : Rumsfeld est pratiquement hors jeu et
c’est Condoleezza Rice qui tient tout. Elle n’est ni
mieux ni pire, mais elle travaille autrement. Par exemple,
c’est sur son injonction personnelle que le gouvernement
israélien a dû renoncer à appliquer à Jérusalem-Est la
loi sur les biens des absents, qui lui aurait permis de
confisquer les propriétés de milliers de Palestiniens.
Elle a compris que c’était là une véritable bombe prête
à exploser.
Pourquoi, dans ce cas, laisser Sharon
poursuivre la construction du mur, qui est aussi un obstacle
à la paix ?
Elias Sanbar. C’est effectivement un
des éléments qui fragilisent le plus la situation. Mais
Sharon vient de dire que ce n’était pas du tout une
frontière et les Américains pensent qu’il y aura
effectivement moyen, quand on sera parvenu à une solution,
d’en changer le tracé. Ils en ont d’ailleurs eux-mêmes
préparé un et ils ont leurs propres cartes.
Pour revenir à la situation
palestinienne, comment conjurer la menace d’une reprise
des attentats par des organisations comme le Hamas ou le
Djihad islamique ?
Elias Sanbar.
Les négociations avec ces
organisations ont commencé il y a plus de deux ans pour
tenter de les amener à entrer dans la vie politique
palestinienne, et peut-être même à participer au
gouvernement. Ces négociations continuent. Quant aux
groupes armés, le nouveau ministre de l’Intérieur,
Nasser Youcef, qui vient d’être nommé, est chargé de
les réintégrer tous dans les forces de sécurité
officielles de l’Autorité palestinienne. Je crois qu’il
a l’autorité nécessaire, c’est un ancien dirigeant des
bases de fedayin au Liban et un homme d’une très grande
probité et d’une grande fermeté. Les brigades d’El-Aqsa
ont déjà accepté. Reste le Hamas. Je pense que son
attitude dépendra beaucoup de son intégration à la vie
politique : il y aura des élections municipales au
printemps, des législatives en juillet. Mais tout dépendra
aussi beaucoup du sentiment qu’auront les gens que leur
vie s’améliore ou non, et du retour ou non d’un espoir
dans le processus de paix.
À Charm el-Cheikh, Ariel Sharon a dit
aux Palestiniens qu’ils devaient " renoncer à leurs
rêves ", ce qui voulait dire très clairement :
renoncer à Jérusalem et au retour des réfugiés. Est-ce
possible, selon vous ?
Elias Sanbar.
Évidemment non. Quand les négociations
commenceront vraiment, c’est encore sur cela qu’elles
vont buter. Mahmoud Abbas le sait, et il est très clair sur
ces questions.
Entretien réalisé par Françoise
Germain-Robin - l'Humanité du 23 février 2005
(1) Figures du Palestinien (Éditions
Gallimard, 2004)