AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Dernière nouvelle :
25-02 Explosion devant une discothèque
près du front de mer de Tel Aviv juste avant minuit
faisant au moins trois morts et 30 blessés (un homme se serait
fait exploser)
Sommaire de la Palestine
toujours occupée:
06-0 au 10-0 : Peuple Palestinien : tués -
blessés
Occupant : tués - blessés
1 Politique
Palestiniene
24-02
.Le Fatah a approuve le
nouveau cabinet après que le premier ministre Ahmad Qorei ai introduit
des nouveaux noms afin d'obtenir le vote du Conseil Législatif
Palestinien (CLP).
Le cabinet est composé des
24 membres, dont 20 ministres extérieur au CLP,
Cet ajustement venu à la
suite de divergence sur la formation du cabinet. qui s’est conclu par
le refus du CLP d’accorder sa confiance a la composition initiale.
M. Qoreï a été contraint
de remanier son cabinet après le refus lundi du CLP de lui accorder sa
confiance dans sa composition initiale.
Des experts ayant estimé que le nouveau cabinet devrait inclure plus de technocrates
Ce nouveau gouvernement
palestinien comprend quinze nouveaux ministres sur vingt quatre
Quelques noms :
Seuls deux membres du
Conseil Législatif Palestinien (CLP) qui fait fonction de parlement,
font partie du nouveau cabinet: le Premier ministre sortant Ahmad Qoreï
et le ministre des Affaires étrangères sortant Nabil Chaath.
Nabil Chaath, ministre
sortant des Affaires étrangères, devient vice-premier ministre et
ministre de l'Information.
Il est remplacé à la
direction de la diplomatie par Nasser Al-Qidwa.
Le général Nasr Youssef,
devient ministre de l'Intérieur et de la sécurité nationale.
Le ministre des Finances
sortant, Salam Fayad, , est maintenu à son poste.
Mohammad Dahlane, ancien
ministre délégué à la Sécurité se voit confier le portefeuille des
Affaires civiles dans le nouveau cabinet.
M. Abbas se rendra le 1er mars à la conférence sur les réformes
palestiniennes à Londres
1-4 Mur de la Honte
Dernière minute :
Des contacts ont été pris avec des
investisseurs et des promoteurs arabes pour la vente des biens
immobiliers des implantations israéliennes. Mais rien n'a été décidé,
selon le député Ephraïm Sneh, à l'origine de ces contacts.
Mais comment payer … ?
APBg/v0389
Après avoir été approuvé en Conseil des Ministres et voté à la Knesset, l’ordre d’exécution du Plan de désengagement a été signé le dimanche 20 février par Sharon et le Ministre de la Défense Mofaz.
2-3 Sur le
terrain
2-4 Les
grandes manœuvres…
23-02
L’Egypte a exigé qu'Israël se
retire de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte,
en renonçant au contrôle du couloir dit de
"Philadelphie", avant le déployer de nouvelles
forces égyptiennes à la frontière avec Gaza.
Pour Israël, il n'est pas prévu de
retrait du "couloir de Philadelphie" mais aucune
décision définitive n'a été annoncée à ce sujet et
des hauts responsables israéliens ont envisagé un
retrait de ce secteur si Israël, (reprenant son vieux
credo) obtenait des assurances sur un arrêt total des
attaques à partir de la bande de Gaza et qu'il n'y aurait
pas de passage d'armes par ce secteur….
2-7 Mur
de la Honte
Rappel
:
La Cour internationale de Justice (CIJ) avait réclamé
le 9 juillet 2004 le démantèlement du mur de la honte et l'Assemblée
générale de l'Onu a voté le 20 juillet à une majorité écrasante
une résolution exigeant qu'Israël respecte cet avis.
20-02
Le gouvernement a approuvé la poursuite des
travaux (qui devraient s'achever à la fin de l'année 2005.) du tracé
du dernier tronçon du mur d'apartheid qui isole du reste de la
Cisjordanie et du monde
24-02
Israël prétend que l'avis de la Cour
internationale de justice (CIJ) n’est pas d’application
Israël a critiqué l'avis rendu en juillet par
la Cour internationale de justice (CIJ) contre le Mur de séparation
érigée en Cisjordanie, estimant qu'il était biaisé en faveur des
Palestiniens et se basait sur des preuves notamment que le tracé du
Mur de séparation est modifié .
Israël prétend que le trace actuelle du Mur place 3% des terres de la Cisjordanie.
inacceptable : Il faut remarquer que ce
nouveau tracé isole de facto plus de 177.000 habitants de Jérusalem-Est
de la Cisjordanie.
2-8 Politique
colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
22-02
Le gouvernement Sharon
alloue 1,2 millions$ pour la démolition des maisons palestiniennes…
Le directeur du Centre pour les Droits sociaux
et économiques d'Al Quds, à Jérusalem, Ziyad Al Hammouri, a dénoncé
la décision du gouvernement israélien d'allouer 5 millions NIS (1,2
millions$) pour la démolition des maisons palestiniennes dans Jérusalem-est.
Al Hammouri a déclaré à l'agence de Presse
d'Al Quds que la décision était basée sur le racisme qui sévit
contre la population arabe de la ville .
Al Hammouri " 'La décision n'a été
pas prise sans le soutien d'Ariel Sharon, qui travaille jour et nuit a
la limitation de la croissance de la population arabes en Jérusalem
".
Hammouri a ajouté que le gouvernement israélien était dans une course contre la montre pour terminer la construction du mur avant la fin du mois de juin, celle-ci encerclerait alors la ville de Jérusalem et isolerait plus de 100 000 résidents de la ville à l'extérieur de la ville. Le directeur du Centre d'Al Quds note que la démolition de maisons palestiniennes est toujours en cours, soulignant que les autorités israéliennes avaient démoli 185 maisons palestiniennes dans la ville pendant l'année 2004,
Hammouri s'est émerveillé aussi sur les
soi-disant budgets de la municipalité de Jérusalem, alloués pour le
développement de Jérusalem-est, mais en réalité uniquement pour
justifier la taxations exagérés appliqués aux résidents.
Hammouri a affirmé que ces budgets avaient été réalloués pour développer le Jérusalem d'ouest, la où la majorité de résidents sont des juifs, et à l'establisement des colonies illégales sur la terre palestinienne dans la ville de Jérusalem-est.
22-02
Les autorités israéliennes ont démoli 24 appartements en construction, à Jérusalem-est, selon le journal Al Bayan. Le journal Al Bayan, basé en Emirats Unis, ajoute que des forces policières israéliennes en grand nombre et des unités de gardes-frontières ont encerclé un bâtiment de sept étages dans le voisinage d'Al Sayyah, à Jérusalem-est,
Tandis que trois bulldozers commencait à
démolir le bâtiment.
Plusieurs organisations non gouvernementales, basées à Jérusalem ont condamné cette démolition et demandé au gouvernement israélien d'arrêter cette politique qui est en contradictions avec les lois internationales et humanitaires.
24-02
Demain ont rase gratis..
Pérès souhaite que les implantations juives de Gaza
ne soient pas rasées avant leur évacuation comme
cela c'était produit avec celle du Sinaï lors de la restitution de
la péninsule à l'Egypte.
Alors ainsi, le dilemme serait entre ceux qui
voudraient tout détruire après l'évacuation des colonies de Gaza et
ceux qui proposeraient, au nom de la [ paix économique ], de tout
remettre aux palestiniens.
Les premiers ne supporteraient pas de voir flotter le
drapeau aux quatre couleurs au-dessus de leurs anciennes maisons. Ce
serait pour eux un effroyable affront !
(pour M. Pérès, une telle décision "causerait
des dégâts sans aucun effet positif".)
Les seconds, plus pragmatiques et tournés vers
l'avenir, prendraient en compte l'aspect [ humain ] de la situation.
C'est ainsi que le vice-premier ministre Shimon Pérès a fait savoir
à la commission gouvernementale chargée de coordonner les aspects
civils et économiques du retrait : " Si au lendemain de
notre départ de Gaza, la faim et le chômage augmentent, la colère
grandira. Et cela affectera de manière non négligeable la possibilité
d'établir la paix."
Donc conclusion Il souhaite que les propriétés
abandonnées soient plutôt vendues aux Palestiniens en vertu de l'intérêt
bien compris de l'Etat hébreu.
"Notre intérêt est que la paix à venir ne soit
pas seulement politique mais aussi économique", a déclaré
mercredi Shimon Pérès à la commission gouvernementale chargée de
coordonner les aspects civils et économiques du retrait.
Mais pour M. Pérès, une telle décision
"causerait des dégâts sans aucun effet positif".
N'oublions pas cependant que ces colons sont évacués
en percevant un indemnisation. Ce qui signifie que l'État d'Israël
devient concrètement propriétaire de ce foncier évacué. Mais, pour
garder l'esprit pragmatique, des contacts ont été pris récemment
par le député Ephraïm Sneh avec des investisseurs et des promoteurs
arabes ( * ) pour la vente des biens immobiliers de ces colonies.
Ainsi, pour être bref, ce serait des capitaux arabes
qui serviraient à indemniser les colons évacués de Gaza... via l'État
d'Israël.
Tout bénef !
Il va sans dire qu'Israël gardera le droit, à tout moment, de
revenir et tout détruire sous prétexte de lutte contre le
"terrorisme".
3 Politique internationale
des territoires occupés
3-1 Otan
23-02
Le sous-secrétaire des Nations unies pour les
Affaires politiques, Kieran Prendergast, a demandé à la communauté
internationale d'aider financièrement. l'Autorité Nationale
palestinienne
L'appel de Kieran est venu pendant une séance d'informations mensuelle tenu par le Conseil de Sécurité des Nations unies.
25-02
Le secrétaire général
Jaap de Hoop Scheffer, qui effectuait une visite dans l'Etat hébreu, a
indiqué qu'il voulait que l'OTAN accroisse sa coopération militaire
avec Israël, particulièrement dans les domaines de l'échange de
renseignements et de la lutte contre la prolifération des armes de
destruction massive.
entretien publié
jeudi dans le quotidien israélien "Haaretz",
3-3 Usa & la colonie Ue
Bruxelles – le sommet qui décoiffe…
22-02
Bush appelle
l'Europe à "une nouvelle ère" pour "faire avancer la
liberté" à forger "une nouvelle ère transatlantique",
enterrer le "désaccord passager" sur l'Irak et s'engager avec
les Etats-Unis pour "faire avancer la liberté dans le monde" et
la paix au Proche-Orient.
"L'Amérique soutient une Europe forte car
nous avons besoin d'un partenaire solide dans la rude tâche de faire
avancer la liberté dans le monde", a-t-il ajouté sous les
applaudissements d'un parterre de personnalités et diplomates.
Un détail …
Bush a présenté le règlement du conflit israélo-palestinien
comme un "but immédiat" et souligné l'"intérêt stratégique"
partagé à oeuvrer de concert avec eux dans cet objectif.
"L'avenir de nos nations et l'avenir du
Proche-Orient sont liés. (...) Le monde ne doit pas trouver le repos
tant qu'il n'y aura pas une résolution juste et équitable de ce
conflit", a-t-il dit.
"Après tant de faux départs, d'espoirs déçus
et de vies perdues, un règlement (...) est maintenant à portée de
main", a-t-il estimé, appelant les Israéliens à geler la
colonisation des territoires occupés et les Palestiniens à s'engager
dans la voie des réformes et de la démocratie….(a l’israélienne ? ? ?)
Mur de la Honte
24-02
Le porte-parole du ministre Us des affaires étranges a souligné que le nouveau tracé du " Mur de la honte " approuvé dimanche par le Conseil israélien des ministres :
3-5 Uk
Accord de paix
23-02
Blair a déclaré mardi matin à Bruxelles qu'il
appuierait "toutes les possibilités " pour arriver à un règlement
du conflit " " israélo-palestinien "….
Parlant de Bush. :"Le président a très clairement montré la voie vers l'avant dans le processus de paix au Proche-Orient, avec une vigueur et un optimisme renouvelés",
3-6 Dans le monde
Accord de paix
23-02
Le roi Abdallah II de Jordanie, a estimé aussi " que "la France a un rôle de leader à jouer", en Europe et au-delà, "pour s'assurer que le processus de paix soit repris efficacement ainsi que pour soutenir les efforts" de la direction palestinienne actuelle.
25-02
Et pendant ce temps là a Bruxelles & ailleurs
…On parle & annonce
Le 1er et 2 mars, une conférence sur les
reformes palestiniennes aura lieu à Londres.
Plusieurs représentants internationaux ont
annoncé leur participation, le Quartet - Les Etats-Unis(la Secrétaire
d'Etat américaine, Rice ), les Nations- Unis, l'Union Européenne,
la Russie - les pays membres du G8 et des autres.
Le sous-secrétaire des Nations unies pour les
Affaires politiques Mr.Kieran a confirmé la participation d'Annan
à la conférence de Londres ".
Le meeting devra débattre des moyens a mettre en oeuvre pour aider le peuple palestinien et l'Autorité Nationale palestinienne de mener à bien les reformes politiques et économiques de leur société.
25-02
Dov Weisglass, le conseiller de Sharon est
à Londres où il s'entretient avec son homologue britannique.
L'objectif de ce voyage est de coordonner les positions avec la
Grande-Bretagne et l'UE en vue de la Conférence internationale de
Londres des pays donateurs de l'Autorité palestinienne qui doit
avoir lieu début mars.
Les grandes manœuvres
Egypte
Dans
le cadre de l'accord du retrait israélien de
la bande de Gaza
23-02
L’Egypte a exigé qu'Israël se retire
de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, en renonçant au
contrôle du couloir dit de "Philadelphie", avant le déployer
de nouvelles forces égyptiennes à la frontière avec Gaza.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères
Ahmed Aboul Gheit a déclaré qu'Israël devait "se retirer
totalement du couloir de Philadelphie avant l'arrivée des troupes égyptiennes
sur la frontière égypto-palestinienne".
Rappel :
Cette frontière appelé le "couloir de
Philadelphie" est contrôlée par l'armée israélienne.
Israël et l'Egypte négocient depuis plusieurs
mois un accord permetant à l'Egypte de remplacer les policiers affectés
à la surveillance de la frontière avec la bande de Gaza par des
gardes-frontières.
Les Palestiniens, soutenus par le Caire, sont
catégoriquement opposés à un contrôle israélien de leur frontière
avec l'Egypte.
Cependant Israël a enfourché son dada préféré :
des hauts responsables israéliens envisage un retrait de ce secteur
si Israël, obtenait des assurances sur un arrêt total des attaques
à partir de la bande de Gaza et qu'il n'y aurait pas de passage
d'armes par ce secteur…
et bien entendu
Cette exigence ajourne la signature de
l’accord permettant à l’Egypte de déployer des forces à la
frontière
Politique colonialiste israélienne (Colonisation
& colonies)
Congrès "pour le droit au retour
des réfugiés palestiniens" à Beyrouth
24-02
Congrès auxquels participent des
parlementaires d'Iran, de Syrie, du Liban, de Palestine, de la Jordanie
et du Soudan, des délégués de France, d'Italie et de Grenade (5
rabbins antisionistes ont également participé en tant qu'invités )- 3
de ces rabbins étaient américains et 2 autres britanniques.)
Le congrès a été ouvert par le
parlementaire iranien, Ali Akbar Muhtashimi, secrétaire de la ligue
internationale des défenseurs de la question palestinienne,
M. Muhtashimi a déclaré que "les
conséquences de l'occupation américaine de l'Irak, de l'occupation
sioniste de la Palestine et les tentatives de supprimer la révolution
palestinienne visent toutes, dans leur dimension stratégique, a la
limitation des droits du peuple palestinien et en premier lieu le droit
du retour, le droit à l'autodétermination et le droit d'établir un
Etat avec al-Quds pour capitale".
"La communauté internationale a
exprimé, à travers la résolution 194 le droit légitime des réfugiés
palestiniens à retourner à leurs terres, tout comme l'ONU a affirmé
plus de 110 fois, et a émis plus de 39 résolutions internationales
rattachées au droit au retour, entre 1948 et 1991."
Il a ajouté : "mais la volonté
internationale est bloquée par l'administration américaine et l'entité
sioniste".
Le congrès est réuni pour trois jours
et a pour projet d'étudier les cadres juridiques du droit du retour des
réfugiés palestiniens, les dimensions politiques et humaines du droit
au retour ainsi que les solutions justes et possibles.
Selon l'UNRWA, le nombre des réfugiés
de 48 et de leurs descendants étaient, en 2003, près de 4 millions
dont 396.000 au Liban.
M. Hassan Khrayshe, député palestinien,
a déclaré qu'il est nécessaire de n’avoir qu’ un seul mot d'ordre
" la défense du droit au retour des réfugiés "
car ce droit est très sérieusement menacé
al-quds al-arabi, arabs48.com.........
4 Territoire
palestinien occupé :
4-1 Décompte des
pertes humaines ((Depuis le début de
l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine :
Civils & résistants tués
: 3.815
dont : 645 de moins de 21
ans
Internationaux soutenant la
Palestines
:
3
Palestiniens blessés par les forces
israéliennes et les colons :
43.580
(balles réelles ou caoutchoutées,
gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés :
: 18065 (1)
En prison :
: 7.300
Pacifistes en prison ou arrêtés : +
10
Autres actes
Journalistes tués
: 9
Nombre de maisons palestiniennes
détruites ou partielemnt démolies : 66.237
2-2 Occupants:
Israéliens tués
: 1.039
320
militaires
Israeliens blessés
: 5.685
1173
militaires
4-2 Détails
village
d'Ayzon à l'est de Kalkylia
24-02
Mohmed Adwan, 13 ans, et Salah Bakir, 12 ans, ont été écrasés par
une voiture de colon, à l'entrée nord du village. sérieusement. blessés.
(les forces ont cependant refusé de transporter les deux victimes à
l'hôpital de Kalkylia et leurs parents les ont transportés à l'hôpital
Rafadya à Naplouse. )
24-02
Les Foi ont arrêté des dizaines de
citoyens dans un passage militaire reliant la ville de Ramallah,
Naplouse, et Salfit au reste du pays.
Jéricho,
240-2
Des jeeps et les blindés ont envahi le village procédant à des perquisitions
Bilan : 2 frères Samir et Ali Nawadra.
arrêtés
Bande de Gaza
24-02
Les forces ont lancé quatre missiles contre les habitants du
gouvernorat de Rafah au sud de la bande de Gaza.
Selon des témoins, un char israélien a lancé deux missiles contre
la région du quartier d'Al Salam et Tal Zarab causant la panique
parmi les citoyens notamment les enfants.
6 Dossier
6 -1 Point
de vue de Ibrahim
Ebeid :
Bush, La Droite Chrétienne et le Sionisme
George W. Bush a été reélu
comme nouvel empereur US, par l'extrême droite politique et chrétienne.
On lui a confié quatre ans de malheur en plus et la misère fleurira
sous sa tyrannie. Davantage de jeunes gens perdront la vie en Irak pour
rien et un plus grand nombre d'irakiens souffriront et mourront aussi.
La Droite chrétienne, ce
sont des Chrétiens qui n'ont rien avoir avec le Christianisme. Ils sont
des Sionistes racistes ayant un représentant et un avocat : Bush.. Le
président Bush n'a rien à avoir avec Jésus, il ne suit pas
l'enseignement du Christ. Le Christ est venu pour répandre l'amour, la
bonne entente et la paix sur la Terre.. et Bush vient pour assassiner, répandre
la peur, l'horreur et terroriser la Terre, menaçant d'attaquer et de
ruiner tout pays qui ne le suivrait pas.
L'Irak était un pays qui
progressait et avait choisi sa voie en se développant lui-même pour
son propre bien et le bien de la Nation arabe dans son ensemble. Il a
cru en l'idéologie arabe, nationaliste dans son caractère et
humanitaire dans sa portée. Pour être efficace et jouer un rôle véritrablement
progressiste dans le monde, les arabes doivent être libérés, libres
et unis.
La Palestine a été occupée
et une entité raciste y a été établie. Les Palestiniens sont devenus
des réfugiés et la plupart d'entre eux sont dispersés dans le monde
entier. C'est une catastrophe créée par l'Occident impérialiste
responsable de la création de l'entité sioniste raciste.
L'Irak croit en la réunification
de la terre arabe et s'est rendu compte que la Palestine a été occupée
et que la majorité de son peuple a été forcée, par les armes, de
vivre dans l'exil.
Les Sionistes du monde
entier squattent dans les maisons des Palestiniens. Bien sûr c'est
injuste; personne ne doit être privé d'avoir une vie normale et digne
sur sa propre terre. La Palestine doit être libérée, son peuple doit
revenir dans ses cités, ses villes et ses villages. La Palestine doit
être libérée et rentrer dans le bercail arabe pour réaliser l'Unité
arabe.
George W. Bush a adopté
l'idéologie chrétienne de droite, qui est sioniste et il est devenu un
pion dans les mains de ce mouvement non chrétien, dangereureux non
seulement pour les autres pays, mais aussi pour les États Unis. L'idéologie
sioniste qu'il a embrassée est une idéologie raciste grave et
dangereuse et pour le Monde et pour les US eux-mêmes.
Le sionisme, qui est né
dans l'Occident impérialiste, a trouvé un allié stratégique dans les
Etats-Unis impérialistes. Ce mouvement raciste était capable de
dominer les Etats-Unis et de l'entraîner dans une guerre d'agression
contre l'Irak pour l'occuper et le ruiner. Cette guerre a été faite
pour le compte "d'Israël" et le Sioniste chrétien était
derrière pour hâter, soi-disant, la seconde venue du Christ.
Les Sionistes ont joué un rôle
principal dans cette guerre raciste contre la Nation arabe. L'entité
sioniste a été chargée par les impérialistes US de détruire, de
tuer des Palestiniens et d'annexer ce qui était resté de la Palestine.
Les Etats-Unis ont été chargés par l'entité sioniste de détruire
l'Irak pour permettre à "Israël" de s'étendre pour réaliser
le rêve du Sionisme du grand "Israël" .
"Israël" joue un
rôle principal dans la guerre d' Irak et cela malgré le blackout US en
ce domaine. Le journal Al-Hayat a révélé que des soldats, des
officiers et des rabbins ayant la double citoyenneté ont participé aux
batailles et que certains "Israéliens" ont été tués par
les balles de la résistance, mais c'est seulement la partie émergée
de l'iceberg. La liquidation d'un officier "israélien" à
Fallujah a démontré l'existence d'un grand nombre d'officiers, de
tireurs d'élite et de parachutistes "israéliens", en Irak.
Basé sur les statistiques de la presse "israélienne",
"Israël" a actuellement pas moins de 1.000 officiers et
soldats répartis dans les unités US travaillant en Irak. De plus, 37
rabbins servent dans les troupes US, ce qui nous pousse à croire que le
nombre réel est plus grand.
Les rapports qui nous
viennent d'Irak confirment la coopération de l'entité sioniste avec
les US dans l'agression contre l'Irak. Le Mossad est éparpillé au Nord
aussi bien qu'au Sud. Des bureaux sont ouverts dans ces secteurs. Des
Juifs sionistes acquièrent des terres à Kirkouk, Mossoul, Sulaymaniah
et dans d'autres villes. Il a été aussi annoncé qu'Allawi envoit ses
officiers supérieurs en Israël "pour former ses troupes à
combattre la "guérilla "et pour qu' Israël renforce aussi
ses liens avec la direction kurde," établis depuis des décennies
avec Mustafa Barazani.
Plusieurs rapports provenant
de Fallujah affirement que les US ont utilisé des armes interdites dans
la ville assiégée. Le Sunday Mirror de Londres a rapporté le 28
novembre 2004 que les troupes US employaient secrètement le napalm et
le gaz interdits pour anéantir des "insurgés restants" dans
et autour de Fallujah, malgré le fait que ces armes soient interdites
et mises hors la loi par les Nations Unies en 1980.
Depuis l'attaque des US
Sionistes contre Fallujah, des citoyens et des journalistes ont affirmé
avoir vu de nombreux cadavres dispersés dans les rues qui semblaient
fondus et carbonisés suite à l'utilisation de napalm.
Les US avaient employé des
armes proscrites auparavant, en Bosnie et en Irak. L'uranium appauvri a
été employé en Irak à une grande échelle en 1991 par George Bush père
et pendant l'invasion par Bush fils. L'eau des rivières et des lacs
irakiens a été empoisonnée et la vie maritime a été détruite. Le
sol a aussi été empoisonné, y compris l'air et l'environnement qui
sont devenus dangereux pour l'homme, l'animal et les plantes.
Fallujah est ruinée ; ses
citoyens sont sans abris et ne peuvent y retourner. Ses écoles, ses
maisons et ses sites sont détruits. Allawi interdit aux citoyens de
Fallujah d'y revenir sous prétexte d'insécurité. On les empêche de
retourner et ils sont forcés de vivre dans des conditions inhumaines
dans le désert sans nourriture ni abri. Que pourront ils faire ?
Demandez à Bush et à
Allawi! ...
6-2 Point de vue de Mary
Rizzo : La gauche et la Palestine
[...] En Europe et aux Etats-Unis, la gauche traditionnelle a toujours été en rapport avec des organisations juives et vice versa.
Pourtant, ces dernières années,
cette alliance a perdu de sa solidité. Naturellement, il n’y a
d’autre raison à cela que le soutien manifeste apporté par les
organisations juives à Israël et qui constitue, bien sûr, un motif de
désaccord. A l’instar du contrôle des armes à feu ou de
l’avortement prôné dans les plates-formes conservatrices, c’est
une question qui, en elle-même, divise votes et sympathies. Dans son
livre " L’Abbandono " (L’abandon), Fiamma Nirenstein se
plaint de ce que la gauche traditionnelle délaisse les intérêts
juifs. Son emphase ne s’adresse pas à des questions concernant les
juifs considérés individuellement ni leurs libertés civiques, qui
consisteraient dans le libre exercice de la foi juive et la mise en
valeur de la culture juive. En fait, du moins en Italie, et je
m’aventurerais à dire la même chose du reste du monde occidental
sans exception, il y a des droits qui sont acquis et qui ne sont plus
des " questions de minorités " dans lesquelles on peut
pointer du doigt certaines discriminations. Je ne crois pas qu’il y
ait, dans les sociétés multiculturelles occidentales, un seul exemple
où l’on empêche aujourd’hui un individu juif de vivre son identité
juive. Non, Nirenstein déplore que la gauche ait abandonné les juifs,
puisqu’elle ne soutient plus Israël comme elle, Nirenstein, aimerait
que cette même gauche le fît.
Pour comprendre la position
centrale d’Israël aux yeux des juifs qui font partie de communautés
juives organisées (en Italie, 22 communautés, regroupant
approximativement 30.000 personnes, sont représentées par l’UCEI),
il est intéressant de lire ce qu’un site commentant le Cinquième
Congrès avait à dire du document de conclusion.
http://www.ragionamentidistoria.it/n05-n06/ucei.htm/
" Le Cinquième Congrès de l’Union des Communautés judéo-italiennes
(UCEI) s’est tenu à Rome du 23 au 25 juin 2002. Le document publié
est très sincère, très pondéré, dans une tentative de découvrir un
lien solide entre les diverses composantes de la société juive
italienne et, en particulier, entre les deux listes de la majorité :
celle de centre-droite ‘Pour Israël’ (dirigeante, Fiamma Nirenstein)
et celle de centre-gauche, ‘Keillah’ (dirigeant, Gad Lerner).
Israël représente pour
nous l’essence de notre identité juive qui s’était déjà trouvé
de nouvelles motivations dans le développement du mouvement sioniste,
mais qui avait radicalement changé en 1948, lorsqu’il était devenu
un peuple indépendant, avec sa langue, sa culture, ses institutions. Un
nouveau patrimoine qui ne peut être abandonné, qui a rassemblé la
Diaspora de façon plus large, qui a fourni une volonté d’existence
et de résistance même aux communautés juives en difficulté ou en
danger. Il est de notre devoir de faire en sorte que l’opinion
publique comprenne que l’existence d’Israël représente une valeur,
non seulement pour nous, les juifs, mais pour le monde civilisé tout
entier. "
Puisque, pour les juifs italiens, le problème fondamental juif et l’essence de l’identité juive résident dans le soutien à Israël, la gauche italienne, en vue de continuer à s’allier à la communauté juive, serait obligée d’afficher un point de vue positif à propos d’Israël. Dans la plupart des cas, c’est ce qu’elle a fait. La gauche serait censée (et elle le fait) témoigner son soutien à Israël en tant qu’Etat juif. Toutefois, en agissant de la sorte, elle s’aliénerait (et s’aliène effectivement) ceux qui, au sein de la gauche, condamnent les crimes de guerre, les violations des droits de l’homme et l’illégalité inhérente au modus operandi israélien, lesquels tirent leur origine dans la fondation même d’Israël et se concrétisent de la façon la plus extrême et la plus obscène dans les horreurs de l’occupation et les violations des droits de l’homme qui font partie intégrante de cette même occupation.
Ce qui semble si
manifestement, si ouvertement illégal et immoral au citoyen ordinaire
et aux gens dotés d’une certaine jugeote politique, est un non-problème.
Sans jamais entrer dans la polémique autour de la légitimité d’Israël,
depuis sa fondation et tout au long de son histoire, au vu de la façon
dont la création de cet Etat est un fait accompli et dont l’un des
piliers est l’expulsion de sa population originelle, la gauche ignore
même des événements actuels qui n’améliorent pas l’image qu’Israël
a de lui-même. Le refus d’autoriser le retour, ne fût-ce que d’un
seul réfugié, est la continuation de ce paradigme, remontant à la
fondation d’Israël, que constituent les violations des conventions
internationales telles la Quatrième Convention de Genève et la
Convention de La Haye. Afin d’éviter une déclaration autour de cet
argument – puisque le faire dénoncerait la nature cruelle d’Israël
– et d’entamer un discours qui entraînerait l’aliénation des
constituants juifs, pour autant qu’ils soient similaires, même de
loin, à ceux qui, en Italie, acceptent Israël comme point essentiel de
référence, la gauche traditionnelle a adopté le fameux paradigme du
2S42P.
2S42P = " Two States For Two People " (Deux Etats, deux peuples) Cette revendication pourrait paraître progressiste si on la considère sous la perspective de l’histoire d’Israël. Ce n’est que tout récemment que les Israéliens se sont rendu compte que les Palestiniens, eux aussi, " sont " effectivement un peuple. Avec la reconnaissance de leur identité nationale, on considère que les Palestiniens devraient avoir droit à l’autodétermination garantie par les traités juridiques internationaux. Quoi qu’il en soit, depuis Oslo, Israël a déclaré qu’il était intéressé par le fait d’accepter ou, plus exactement, de permettre l’existence d’une sorte d’Etat palestinien à côté d’un Etat juif. Le droit des Palestiniens à l’autodétermination dépend mutuellement du droit des Juifs à l’autodétermination en Israël. Il en est une résultante. En d’autres termes, il est subordonné à la reconnaissance préliminaire par les Palestiniens (et le gouvernement, et le peuple) de la légitimité d’Israël en tant qu’Etat juif. Il est très difficile d’accorder une quelconque légitimité à une chose qui, manifestement, n’a rien de légitime et, par conséquent, le discours ne doit jamais s’approcher de trop près de cet incontournable dilemme.
En raison des problèmes
concernant l’autodétermination des populations, la majeure partie de
la gauche traditionnelle en Europe et aux Etats-Unis a accepté sans
discuter le principe des deux Etats. Cela semble presque logique et honnête.
Presque.
Pourtant, derrière ce
principe, un autre se cache et c’est le principe de la suprématie des
droits des groupes. Alors que les groupes eux-mêmes se voient accorder
un droit à l’autodétermination (Article I de la Charte des Nations
unies et autres lois), les individus ont des droits qui sont également
garantis et la plupart des juristes – et pas exclusivement ceux du
principe de l’" individualisme " – considèrent qu’ils
l’emportent sur les droits des groupes, également appelés "
droits identitaires ". Dans une société où il existe une culture
dominante, ou une identité dominante, il convient de créer des lois
pour protéger les minorités de la discrimination. Les droits égalitaires
et les droits de l’homme sont extrêmement individuels de par leur
nature. Quand un Etat se mue en organe dont la constitution ou les lois
servent à valider la suprématie d’un groupe sur les autres en
institutionnalisant l’idée de la suprématie de la majorité via la
promulgation de telles lois, nous obtenons ce qu’on peut tout
simplement appeler un Etat d’apartheid. En Israël, des questions
comme la liberté de mouvement, la liberté de pensée (y compris la
pensée politique – Israël ne permet pas à un parti de se présenter
s’il ne souscrit pas au caractère d’Israël en tant qu’Etat
juif), l’accès aux services, les lois civiques et familiales
concernant des questions comme le mariage, le divorce et la résidence,
les obligations militaires, etc., sont déterminées sur une base
ethnique. Car, dans cet Etat laïc, ne pas être juif est en effet une
cause de discrimination. Les Palestiniens en Israël subissent tout
simplement une discrimination. Les Palestiniens soumis au contrôle israélien
sont opprimés et subissent des discriminations. Ce n’est pas un
tableau très flatteur pour Israël et il est très aisé de condamner
ce dernier du fait que les preuves de cette situation sont
macroscopiques.
A l’époque de
l’apartheid sud-africain, dénoncer la discrimination ethnique était
un impératif moral de la gauche. Je ne pense pas qu’il y ait jamais
eu une conférence progressiste qui ait présenté les points de vue des
militants pro-apartheid. Il semblait précisément naturel qu’il y eût
de graves violations des droits de l’homme et, en tant que telles,
celles-ci étaient indéfendables et il n’y eut pas d’appel en
faveur de l’" équilibre ", ni d’obligation d’un camp
" favorable aux Boers " au sein du débat.
Ce n’est pas le cas, avec
Israël. Si vous avez une personne qui dénonce des assassinats ciblés,
des démolitions de maisons et des raids qui emprisonnent l’entière
population mâle d’une ville, vous êtes également tenu d’accorder
" un temps de parole égal " à la version israélienne de
l’histoire. C’est tout simplement exigé. " Bien sûr ! ",
qu’ils doivent avoir de très bonnes raisons de recourir aux punitions
collectives et à la violence arbitraire. " Eh bien ! Il y a
d’importantes raisons " de violer les lois internationales de façon
aussi flagrante et de discriminer des personnes sur une base ethnique.
Le public moyen est obligé d’écouter leurs raisons. Cela ne suffit
pas que les atrocités trouvent rarement une place dans un discours
public et qu’elles soient dénoncées dans de timides chuchotements,
dissimulées dans quelque page intérieure des journaux les plus
progressistes, mais il faut encore que nous entendions leur
justification au cours d’un " temps de parole égal ", comme
si ces actions étaient légitimes. Je trouve cela offensant.
Apparemment, la gauche, non.
Apparemment, c’est ce qu’on appelle rapporter les faits de façon
honnête et impartiale. Parfois même, certaines des rares voix de la
gauche dans les mass media tombent à tel point dans le panneau
qu’elles en deviennent dangereuses pour la cause même qu’elles
pourraient soutenir.
Il y a quelque temps,
Michele Santoro, un journaliste modéré de la chaîne nationale
italienne, la RAI, et dont les positions sont souvent aux antipodes mêmes
de celles de la gauche traditionnelle (il avait critiqué les
bombardements de l’Otan contre la Serbie, par exemple), ce qui lui a
fait prendre ses distances vis-à-vis de la télévision italienne,
discutait de la Palestine dans l’un de ses shows télévisés de soirée.
Pour représenter le point de vue israélien, il y avait là Fiamma
Nirenstein. Pour représenter le point de vue palestinien, on avait prévu…
tenez-vous bien… un garçon de douze ans. Naturellement, un
journaliste professionnel ou un écrivain, un homme politique ou une
personne bien au courant des questions israéliennes sait, du fait que
Fiamma Nirenstein a épousé un colonel israélien, qu’elle connaît
toutes les ficelles du métier pour présenter des arguments
convaincants. Elle fit même preuve de chaleur maternelle à l’endroit
du garçon et il était très clair que ses manières habituellement
condescendantes avaient été soigneusement rangées au placard. Elle
prouva qu’elle avait non seulement quelque chose dans la tête, mais
qu’elle avait également beaucoup de cœur. Le garçonnet, de façon
dramatique, témoigna sa colère, mais il ne parlait pas notre langue,
il ne disposait pas du contexte " historique " pour étayer
ses affirmations et, en fin de compte, il ne fut rien de plus qu’un
représentant émouvant de son camp, un élément sans grand rapport
avec la question et pouvant difficilement servir de référence. Et on
viendra parler d’équilibre ?
Il y a une grande différence
entre l’information et la communication. Ce que l’information est
censée faire, c’est de présenter des faits et des données sans dévier
du côté de l’émotion. Toutefois, du fait que nous sommes des
humains, nous en référons bien plus intimement et profondément aux
sentiments. C’est via la communication que nous cherchons à
consolider le consensus et, pour être un communicateur efficace, nous
recourons à toutes les ficelles disponibles.
Lorsque les faits sont si évidents,
que l’information toute nue est si limpide et si manifestement du côté
des Palestiniens, puisque ce sont LEURS droits qui sont systématiquement
violés, et non ceux des juifs, le monde de la communication se met en
pilotage automatique.
Pour l’une ou l’autre
raison, nous sommes censés considérer le conflit israélo-palestinien
sous forme de deux adversaires égaux aux raisons également valables et
aux prétentions également légitimes. D’une façon ou d’une autre,
nous sommes tout simplement censés accepter la violation des Résolutions
181, 194 et 242 des Nations unies, de même que les soixante et onze
autres qu’Israël continue à violer, sans intervention de quelque
puissance que ce soit, comme si c’était un comportement acceptable dénué
de conséquences. Il est évident et naturel qu’il n’y ait de conséquences
que lorsqu’une nation arabe n’en viole qu’une seule, comme l’Irak
avec la Résolution 1441 des Nations unies, mais, pour Israël, ce luxe
est permis et plus encore. C’est NOTRE consensus qui lui a donné ce
droit. Les deux poids et deux mesures ne nous ennuient pas, mais ils le
devraient.
Et c’est ici que la gauche
traditionnelle entre en scène. Pour éviter une confrontation entre sa
base traditionnelle et la " base sociale ", constituée en
gros par les gens qui ont suivi les questions comme la Colombie, la
Palestine, l’Afghanistan, pour n’en citer que quelques-unes, sur la
place publique, sans quoi ces questions retourneraient bien vite dans
l’oubli (qui se souvient encore du Timor oriental ?), elle a concentré
ses énergies à trouver des militants qui se mettent à exprimer les
revendications du peuple palestinien.
On nous suggère de les
encourager à considérer des solutions " modérées ", mais
progressistes et honnêtes, tel " l’Accord de Genève ", qui
ne garantissait aux Palestiniens ni les droits d’accès à l’eau, ni
les droits frontaliers et encore moins le droit de se défendre, mais prônait
comme point central le renoncement aux droits individuels, y compris le
droit au retour, en échange de quelques actes passablement nébuleux de
bonne volonté. On nous encourage à oublier que ces droits ne sont pas
arbitraires et qu’ils sont garantis par la législation
internationale. Ils sont inaliénables et ne peuvent faire l’objet
d’un échange avec d’autres droits moindres. Arafat en était
conscient et c’est pourquoi il ne pouvait signer la proposition de
Barak, dont on avait pourtant affirmé qu’elle était une " offre
généreuse ". En tant que dirigeant de son peuple et signataire de
l’accord, il n’était nullement mandaté pour renoncer aux droits
acquis, et personne ne le sera jamais, grâce à la législation
internationale. La gauche nous encourage à convaincre nos amis
palestiniens d’accepter et d’entériner les accords de ce genre. Le
raffut que la gauche a fait autour de l’Accord de Genève, le présentant
comme assez défavorable à Sharon et aux projets de la droite fut
accompagné par une campagne des dirigeants de la gauche, en compagnie
du toujours populaire contingent hollywoodien, qui préconisait que nous
suggérions que les Palestiniens cherchent une " solution plus
pragmatique " à leurs problèmes. Ils sont censés comprendre que
le renoncement à leurs droits favorise au mieux leurs intérêts, vu
que personne ne forcera Israël à remplir ses devoirs et à obéir aux
lois. Même les Etats-Unis se sont opposés à une résolution appelant
les Etats à respecter les lois internationales, de sorte qu’il est
raisonnable politiquement d’affirmer qu’en aucun cas, Israël
n’adhérera aux résolutions des Nations unies et que, par conséquent,
un petit quelque chose est toujours mieux que rien. On nous encourage à
trouver des voix modérées, des voix qui encouragent un " dialogue
" où les deux camps se voient attribuer a priori une égale légitimité.
Un colon qui détruit une propriété palestinienne va être mis sur le
même pied qu’un enfant qui défend sa rue de la seule manière
qu’il connaît, en jetant une pierre contre un char blindé pénétrant
dans son village et dont l’arrivée même annonce quelque terrible
destruction que nous ne pouvons qu’imaginer. Un Etat qui construit un
mur sur la propriété palestinienne et force un homme a demander une
autorisation (souvent refusée) rien que pour aider sa famille par son
propre travail et ses propres récoltes, va être mis sur le même pied
que des dirigeants politiques qui, lorsqu’ils ne sont pas arrêtés,
doivent vivre dans la clandestinité s’ils ne veulent pas être
assassinés en compagnie de leur famille.
La différence est celle-ci
: un groupe est traité en tant que groupe légitime, et l’autre est
illégal. Et, contre toute logique, c’est le second qui se voit conférer
une légitimité. Les colons et toutes les infrastructures que requiert
leur présence dans les territoires occupés transforment l’existence
des Palestiniens sous l’occupation en enfer terrestre. Pourtant, ces résidents
illégaux (aux yeux de la loi internationale, pas aux yeux d’Israël)
sont considérés comme ayant des droits d’autodéfense, droits que
l’on refuse au peuple occupé. Un adolescent qui jette une pierre
inoffensive contre un char quand celui-ci entre dans Naplouse est considéré
comme un agresseur. L’Etat israélien qui viole de façon si
offensante les droits de l’homme avec ses raids, ses check-points, ou
en tirant dans des foules de manifestants et plus encore, est censé être
mis sur un même pied que les petits groupes de résistance dont les opérations
sont très limitées.
Il est intéressant de voir
comment la plupart des groupes juifs progressistes traitent ce dilemme.
D’une part, ils jettent le blâme sur les colons eux-mêmes et sur le
secteur de l’administration israélienne qui a appuyé ces nombreuses
installations de colonies. Pour eux, c’est là que se situe le fond du
problème, et non dans la discrimination bien réelle inhérente à la
société israélienne. D’une certaine façon, il importe toujours
pour eux que la suprématie juive demeure intacte, c’est-à-dire que
l’Etat d’Israël maintienne son caractère juif, bien que 20% ou
plus (les statistiques de la présence en Israël de travailleurs non
juifs et non arabes de surcroît ne donnent aucune indication quant à
leur base numérique dans la société israélienne, puisque beaucoup
d’entre eux sont " illégaux ") des humains qui vivent en ce
pays, citoyens ou pas, ne sont pas juifs. Une très large majorité doit
souffrir de la discrimination institutionnalisée par Israël. Certains
d’entre eux ont choisi de s’y rendre pour y vivre, mais pas tous,
loin s’en faut. Les familles de bon nombre d’entre eux remontent à
d’innombrables générations, bien avant que le caractère juif de
l’Etat se mue en loi nationale.
D’autre part, les groupes
juifs progressistes cherchent une solution pragmatique qui peut être
appliquée rapidement. Rapidement pour mettre un terme aux souffrances
palestiniennes, mais aussi pour redorer le blason d’Israël présenté
comme un Etat paria. Si le renoncement (palestinien) aux droits, le
renoncement à posséder une force armée nationale (palestinienne), de
même que le renoncement à un contrôle (palestinien) des frontières
(palestiniennes) constituent les moyens d’y arriver, la chose peut être
considérée comme une évolution positive. Autour de la table, il
n’est pas question qu’Israël renonce à quoi que ce soit de
similaire, et encore moins à l’occupation illégale, laquelle, depuis
longtemps, est considérée en Israël comme un investissement à
risque. Avec un accord comme celui de Genève, c’est toujours Israël
qui annoncera les coups, de sorte qu’il aura peu à perdre.
Sur le site de Tikkun, une
organisation religieuse juive progressiste de Californie, on peut
trouver un forum qui demande à ses membres de discuter de la question
de savoir si le droit palestinien au retour doit se trouver au centre de
leur plate-forme – car ils considèrent comme étant légitime le
droit palestinien au retour. Ce droit n’a jamais figuré dans la
plate-forme d’aucune organisation juive progressiste, pas même Gush
Shalom. Quelle question étonnante à se poser à soi-même, de la part
d’un groupe progressiste ! Les droits de l’homme ne sont-ils pas
censés avoir été acceptés comme un don, une acquisition du
militantisme progressiste ? Est-il évident pour tout le monde que les
droits de l’homme constitue le cœur du problème et non un problème
secondaire que l’on peut ajouter ou supprimer selon son gré ?
Quelles conclusions peut-on
tirer de tout ceci ? Si l’aspect émotionnel est en effet celui que préfèrent
les partisans d’Israël, du fait que la froide présentation de faits
cinglants ne peut absolument pas se révéler favorable à Israël, dans
ce cas, en tant que militants pro-palestiniens, commençons donc par
utiliser ces outils-là nous-mêmes.
Ce que la faction pro-israélienne
a utilisé depuis des années et que l’on peut également appeler
manipulation ou chantage émotionnel, c’est l’élément de
culpabilité que l’Occident a éprouvé, soit pour avoir été
responsable de la persécution des juifs en Europe, soit pour n’avoir
pas œuvré suffisamment pour l’empêcher. Ce fut souvent un prétexte
pour associer Israël à quelque chose ayant les allures d’une
entreprise humanitaire. Une mythologie s’est constituée à partir de
là et dans les esprits de la majeure partie de la population
occidentale, Israël est devenu un Etat idéalisé. Une petite démocratie
(la seule, disent-ils) coincée au milieu de millions d’Arabes
agressifs faisant partie d’Etats plus ou moins hostiles cherchant sa
destruction en raison de quelque antisémitisme naturel qui leur est inhérent
en tant que nations et peuples non occidentaux. Cette campagne sert à
induire les gens à se sentir protecteurs à l’égard d’Israël,
encourageant de la sorte l’" aide " massive dont bénéficie
Israël. Imaginez donc qu’une minuscule démocratie occidentale, avec
une économie florissante, a besoin de plus d’aide qu’une immense
nation du tiers monde aux prises avec des problèmes écologiques,
sanitaires et humanitaires. Israël a bénéficié de ce statut privilégié
des décennies durant et il a semblé que rien ne pourrait mettre en
danger ce statut acquis.
C’est-à-dire jusqu’à
la première Intifada, quand les premières craquelures sont apparues.
Pour la première fois, le monde commençait à se rendre compte des
conditions de vie des Arabes sous la férule juive, et tout particulièrement
ceux qui étaient confinés dans les camps de réfugiés non loin des
endroits où ils avaient vécu durant des générations, et ce fut un
choc pour beaucoup. Comme coup de public relations, c’en fut un de la
pire espèce. Les juifs ont toujours été considérés comme des gens
pacifiques, et assister à une violence qui n’était plus de la défense,
mais de l’agression pure et simple dirigée contre des enfants, détruisit
cette image d’une façon demeurée indélébile. Ce qui était évident
pour le monde arabe tout entier et pour quelques regards occidentaux à
peine était désormais dévoilé à la vue de tout le monde. Il y eut
bien évidemment des efforts pour censurer ces images mais,
aujourd’hui, la cause palestinienne est devenue l’une des
habituelles causes des droits de l’homme qui mobilise l’Occident.
Ce qu’il fallait, c’était
se refaire une virginité et ce fut la campagne visant à présenter les
Palestiniens comme dangereux, comme une menace à la sécurité. Pour
cela, quel meilleur emblème qu’un mur ? " Ils sont si dangereux,
nous devons nous retrancher derrière un mur. " Tel est le message.
" Nous nous faisons du tort à nous-mêmes pour la sécurité de
nos citoyens. " Plutôt que d’écouter l’offense qui avait dû
être causée, l’Occident a écouté les raisons sous-tendant cette
aberration qu’Israël appelle une " clôture de sécurité
". Cette dernière s’est vu accorder une légitimité. Même des
progressistes comme Uri Avneri ont dit que cela allait cesser d’être
un problème s’il [le mur] se trouvait du côté israélien et en deçà
de la Ligne Verte (ce qu’il ne fera pas, naturellement, et même de
loin, puisqu’il empiète sur le territoire palestinien à tous les
tournants). La légitimité de cette affaire a été admise " pour
le principe ", même par les amis de la faction 2S42P. Qu’importe
la façon dont un Etat palestinien viable pourrait être réalisé désormais,
avec le fait accompli du mur.
Si la culpabilité a été réelle
dans le fait de garder les gens ignorants des violations des droits de
l’homme et des cris de guerre, lesquelles font partie de l’illégalité
de la politique israélienne, nous, progressistes, avons pour tâche de
manipuler le sentiment qui sert d’accessoire à la culpabilité : la
honte. Si les mesures politiques d’Israël sont discriminatoires, si
elles violent les droits individuels de qui que ce soit et, tout
particulièrement, de ceux que la loi l’oblige à protéger, ces
mesures politiques doivent être dénoncées pour ce qu’elles sont, et
c’est une mesure pratique justifiée que de couvrir Israël
d’opprobre tant qu’il ne se pliera pas à la loi et se mettra à
agir décemment.
Il a souvent été dit qu’Israël
est plus inquiet de son image publique que de ce qu’il perpètre, en
fait. Si c’est vrai, peut-être la seule façon pour le public mondial
d’amener un changement serait-elle de retirer son approbation à Israël
et de le blâmer de vive voix.
Un autre problème, dans la
dénonciation des méfaits d’Israël, et qui empêche des personnes
habituellement attentives d’agir en ce sens, est l’accusation
d’antisémitisme lancée à la tête de tous ceux qui osent critiquer
Israël. Certains des arguments utilisés par les partisans
progressistes d’Israël incluent l’accusation selon laquelle les
gens imposent à Israël des normes plus élevées qu’aux autres. Si
on met de côté le concept israélien de la " Lumière des Nations
", cette accusation est carrément ridicule. Les gens attendent
d’une nation qui se targue d’être une démocratie qu’elle agisse
au moins en tant que telle. Qu’il s’agit d’un Etat juif ne change
rien à l’affaire et les groupes progressistes juifs devraient cesser
de soutenir Israël en détournant le regard des critiques fondées ou
en cherchant des justifications reposant sur une appartenance tribale ou
ethnique.
En fait, c’est leur
attitude défensive maladive qui sent le racisme. Si les droits de
l’homme sont importants, ils ne devraient pas s’appliquer sur base sélective.
Si les restrictions des les libertés des individus reposant sur la
religion, la race ou l’appartenance politique sont mauvaises, les
Etats qui violent systématiquement les droits de l’homme de cette façon
doivent être condamnés et critiqués ouvertement. En gros, cela veut
dire qu’Israël devrait rendre des comptes et se faire morigéner tant
qu’il ne se conformera pas à des normes acceptables dans une démocratie.
Les progressistes devraient adopter ce point de vue dans leur
plate-forme sans tolérer d’exceptions.
Ci-dessous, l'URL et l'article en clair.
Bonne journée à tous,
JMF
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Hashim Hamdane
www.arabs48.com
7 Les
brèves
7-1 Badia Benjelloun :
le Conseil Mondial des Eglises ( WCC), incite ses membres à vendre
leurs investissements dans les entreprises qui tirent profit de
l’occupation par Israel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
22-02
La principale organisation représentative des Chrétiens non Catholiques , le Conseil Mondial des Eglises ( WCC), a incité ses membres à vendre leurs investissements dans les entreprises qui tirent profit de l’occupation par Israel de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Son comité central, réuni dans un
congrès à Genève, a félicité la décision de l’Eglise
Presbytérienne étasunienne d’avoir d’ores et déjà examiné
très sérieusement le désinvestissement en Israël . Il est donc
bien question d’un boycott financier tel qu’elle l’a employé
contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud il y a 20 ans.
Depuis que l’intention de
la sanction de l’Église Presbytériene est connue ( juillet
2004), des leaders juifs sionistes étasuniens par le canal de
l’Anti Defamation League et de l’AIPAC ne cessent de vouloir
infléchir ce projet politique.
Le rapport de cette semaine de congrès conclue que ce type de pression économique est un moyen efficace et pacifique de parvenir à la paix. Il faut se retirer des multinationales qui contribuent à détruire les maisons des Palestiniens et celles aussi qui édifient des colonies et ce mur illégal de l’annexion. La WCC compte comme membres 342 Églises orthodoxes et protestantes . La première multinationale cible sera désignée dès le mois d’août 2005. L’on ne sait encore la hauteur qui sera concernée dans son porte-feuille , lourd de 8 milliard de dollars Badia Benjelloun 7-2 Réchauffement des relations d'Israël avec des pays arabes …
25-02
lLambassadeur de Jordanie à
Tel-Aviv est revenu cette semaine après plus de quatre ans
d'absence,
l'ambassadeur d'Egypte est censé
arriver à son tour et le vice-ministre israélien de l'Education
Michael Melchior a effectué cette semaine une visite au Qatar.
Dans le même contexte, :
L'invitation adressée à Sharon à se rendre en Tunisie illustre
ce changement de ton…
(langues gelées depuis le déclenchement
de l'Intifada.)
Développement
Tunisie :
Sharon a accepté l'invitation, confirmée par Tunis dans le cadre
de la seconde phase du Sommet Mondial de la Société de
l'Information (SMSI), prévu en novembre 2005.
Le ministre des Affaires étrangères
Shalom, a estimé que cette visite "pourrait ouvrir une
nouvelle ère dans les relations bilatérales" et entre l'Etat
juif et "d'autres pays arabes",
le chercheur israélien Barry Rubin,
a précisé. "Il s'agit d'un développement de première
importance, qui s'inscrit dans une volonté générale de certains
pays arabes de jouer à nouveau un rôle dans le processus de paix
au Proche Orient",
Selon lui, ces changements sont dus
à plusieurs facteurs: "l'intérêt de pays arabes à
normaliser leurs relations avec Israël, une volonté exprimée
voilà une dizaine d'années, la volonté d'arrêt des violences
de la nouvelle direction palestinienne, la décision israélienne
de se retirer de la bande de Gaza".
Israël et la Tunisie
n'entretiennent pas de relations diplomatiques mais ils avaient établi
en 1996 des "bureaux d'intérêts" réciproques et désigné
des "représentants permanents". Ces représentations
ont été toutefois fermées en octobre 2000 à l'initiative de la
Tunisie qui entendait ainsi protester contre la répression
sanglante de l'Intifada par l'armée israélienne.
7-3 "concessions douloureuses
israéliennes"
Dans le cadre des discussions sur le
cessez-le-feu, l'accalmie, les "concessions douloureuses israéliennes"
et les tentatives de montrer une nouvelle image de Sharon comme un
homme de paix faisant face à une droite extrémiste( tout attérés
que nous sommes, et nous restons bouche bée par une telle image),
dans le cadre des efforts palestiniens officiels pour faire accepter
cette image dans la rue palestinienne, traduisant cela en garanties
pour arrêter l'Intifada, et préparer la disponibilité, sous prétexte
de réalisme, à accepter cette réalité sans cesse renouvelée par
les actes israéliens, réalité qui exige des concessions
palestiniennes à n'en plus finir, non seulement douloureuses mais qui
sont au coeur de la question, question qui reste pourtant le mot
d'ordre large pour tous les groupes politiques, pour se contenter
d'une mémoire courte, il est important de considérer tout ce qui
s'est passé sur le terrain, dans le cadre de ce processus pacifique.
Au moment où les Palestiniens sont unanimes à considérer la nécessité de libérer tous les prisonniers, comme condition essentielle non discutable, Israël libère 500 prisonniers dont 120 détenus administratifs, et 200 qui ont accompli plus d'un tiers de leur condamnation. Le pire, c'est que les forces de l'occupation ont arrêté plus de 400 prisonniers le mois dernier (janvier). Le gouvernement israélien approuve le nouveau tracé du mur de l'apartheid qui confisque 10% des terres de la Cisjordanie et divise les terres palestiniennes en zones, Gaza, Khalil, Ramallah, isole al-Quds avec ses habitants, et conserve à l'est les colonies israéliennes comme Kiriat Arbaa, Ofer, Beit Il, Alon Moreh et d'autres, avec une déclaration de Sharon la semaine dernière que ces blocs de colonisation feraient partie d'Israël dans l'avenir. Et Sharon n'arrête pas de déclarer, jour et nuit, en s'appuyant sur les garanties de Bush, que le désengagement ne se ferait pas sans contrepartie. Et même le retrait des colonies de la bande de Gaza qui, à la rigueur pouvait porter à un "optimisme", à condition de voir ce geste dans le vide et hors de son contexte, n'est plus ainsi, puisqu'il s'agit d'un retrait en 4 étapes, et pour l'exécution de chaque étape, il faut une approbation, une étude des conditions, et ainsi, le retrait est devenu une carte de menace qu'Israël brandit quand il veut. Il semble que l'appétit de Sharon ait suscité celui de Pérès. Ce dernier a déclaré, en insistant sur le fait que le désengagement n'est pas gratuit et pour alléger les "souffrances" des concessions, que le développement du Naqab et de la Galilée est l'acte le plus important du mouvement sioniste dans les prochaines années. Le temps ne s'arrête pas, ici, et les inondations précèdent la pluie à venir...
|
||
Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62, parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue." |
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