AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Exactions contre des civils
en Palestine occupée
B’Tselem B’Tselem, Rapport du 9 mai 2005 : Gaza est une prison et en Cisjordanie, des soldats battent un Palestinien de 88 ans dans son oliveraie, des enfants de colons lancent des pierres sur une femme palestinienne et les fermiers ne peuvent accéder à leurs terres à cause du mur d’annexion. Le 29 mars, alors qu’il travaillait dans son oliveraie, Muhammad Kashu’a (88 ans), habitant de ‘Elar, a entendu quelqu’un qui l’appelait. « Je me suis retourné et j’ai vu un groupe d’environ 12 soldats » raconta-t-il à B’tselem. Un des soldats a demandé à Kashu’a ce qu’il faisait là. « Je lui ai dit que je travaillais sur ma terre, que je désherbais...Il m’a dit que ce n’était pas la saison de récoltes d’olives et m’a à nouveau demandé pourquoi j’étais là. J’ai répondu que c’était ma terre et que j’étais venu la cultiver. Il m’a dit que je mentais et que j’étais venu pour donner de la nourriture à des gens sur une liste de personnes recherchées par Israël. Je lui ai répondu que je ne connaissais aucune des personnes recherchées, que j’avais presque 90 ans et que je ne connaissais personne (sur la liste) ». « Il m’a de nouveau humilié en disant ‘Vous les vieux vous êtes des menteurs.’ Je lui ai répété que j’avais presque 90 ans et que je n’avais jamais menti à qui que ce soit, qu’il soit juif ou arabe... Puis il m’a demandé si j’avais une carte d’identité...je lui ai donné la carte d’identité, il l’a regardé puis a dit : ‘Tu as presque 90 ans mais tu es insolent... ‘ Puis il m’a donné un coup de poing dans la poitrine. » « Je lui ai dit ‘Ne me frappe pas, je suis malade et vieux. Je ne supporte pas d’être battu. Pourquoi me bats-tu ? Est-ce que je suis si menaçant que tu doives m’agresser ? Je lui ai dit que je voulais parler à l’officier en charge...Le soldat à qui je parlais ainsi que deux autres soldats m’ont fait tomber par terre. Ils m’ont donné des coups de pieds dans le dos et m’ont battu ». « Je leur ai demandé pourquoi ils battaient un vieil homme. Les lois partout dans le monde disent qu’il est interdit de battre des vieillards, des femmes et des enfants. Un des soldats m’a répondu que j’étais insolent et que je me comportais comme si je connaissais la loi. Puis il m’a frappé derrière la tête avec la crosse de son fusil. Je me suis écroulé et je me suis évanoui. J’ai repris connaissance environ 40 minutes plus tard. J’ai vu que je saignais à la tête et que du sang coulait le long de mon corps. J’avais des vertiges et j’avais mal, principalement au dos, à la poitrine, à la tête et à ma cuisse gauche. Les soldats n’étaient plus là. Il ne restait que mon âne. Il mangeait les mauvaises herbes que j’avais coupées ». Kashu’a est rentré chez lui avec son âne. Une ambulance l’a emmené à l’hôpital de Tulkarem, où il a été soigné. A Hébron, des enfants de colons lancent des pierres sur une femme palestinienne Le 2 avril, Bahija Sharbati, une habitante de Hébron, a vu deux barres de fer traverser les panneaux en bois que sa famille avait placés sur les fenêtres de leur maison afin de protéger les vitres des colons vivant à proximité. « J’ai réalisé que les colons étaient en train de passer des barres de fer à travers le bois pour casser les vitres » raconta-t-elle à B’Tselem. « Je me suis précipitée dehors et j’ai crié pour alerter le soldat qui était positionné sur le toit. Tout en faisant cela, j’ai vu environ dix enfants de colons âgés de 6 à 12 ans. Ils me lançaient des pierres. Trois pierres m’ont atteint : une à la poitrine, l’autre à la cuisse gauche et la troisième, derrière la tête. J’ai de nouveau crié au soldat sur le toit. Il s’est mis à rire... » Sharbati a été emmenée à l’hôpital, a eu des points de suture et est sortie le soir même. Quand elle est retournée chez elle, elle a vu que six de ses carreaux avaient été brisés. Quatre jours plus tard, un membre de l’équipe de B’Tselem a accompagné ses enfants sur le chemin sinueux qu’ils doivent prendre pour rejoindre leur maison. Ils sont obligés d’emprunter ce chemin à cause des barrages de routes de l’armée et de la présence voisine d’une colonie juive. Quelques minutes après que le membre de B’Tselem ait quitté les lieux, plusieurs enfants de colons ont commencé à lancer des pierres sur la maison de la famille. Bahija Sharbati a raconté plus tard à B’Tselem : « J’ai entendu le bruit de verre qui se brisait dans la chambre des enfants... j’ai crié au soldat stationné sur le toit de notre maison, d’arrêter les colons. Il y avait plus de dix enfants qui lançaient des pierres. Ils se tenaient dans la colonie qui est située sur une hauteur par rapport à notre maison... Le soldat a rit et m’a ordonné de rentrer dans la maison ». Prison de Gaza : témoignages vidéo sur le site de B’Tselem http://www.btselem.org/English/Video/200503_Testimony_of_Nahed_a_Zaanin.asp
En mars, B’Tselem et HaMoked : le Centre pour la Défense des Individus a publié un rapport sur les dures restrictions concernant les déplacements des habitants palestiniens de la Bande de Gaza depuis 4 années et demi. Ces restrictions ont encore renforcé le siége qui existait déjà à Gaza, transformant cette zone en une seule grande prison. Quatre vidéos de témoignages rendant compte de la vie sous le siège sont maintenant disponibles sur le site de B’Tselem : Muhammad
Abu Hashish Les fermiers de Qafin dans l’impossibilité de travailler la terre à l’Ouest de la Barrière de Séparation
Des officiels israéliens parlent régulièrement de points de passage agricoles le long de la Barrière de Séparation comme étant la solution aux épreuves que provoque la Barrière aux Palestiniens vivant le long de la route. En réalité, les points de passage n’apportent pas de solutions. Beaucoup de ces points de passage n’ont pas d’heures d’ouverture régulières et même, quand elles sont ouvertes, la permission de traverser n’est pas accordée automatiquement. La construction de la Barrière de Séparation sur leurs terres forcent les fermiers de Qafin, au Nord de la Cisjordanie, à traverser un de ces points de passage afin d’atteindre leurs terres situées à l’Ouest de la Barrière. Leurs terres sont situées à l’intérieur de la Cisjordanie, près de la Ligne Verte. En octobre 2004, après la récolte des olives, l’armée a fermé le point de passage et il est resté fermé ces six derniers mois. Les fermiers de Qafin se sont tournés vers le Bureau de Coordination de District pour demander assistance après quoi l’armée a donné son accord en février de les laisser travailler leurs terres pendant trois semaines, à condition qu’ils traversent la Barrière au point de passage « Reihan », qui se trouve à plusieurs kilomètres de Qafin. Mais trois semaines se sont réduites à une seule journée. Le lendemain, l’armée a révoqué la permission donnée aux fermiers de Qafin de traverser au point de passage de « Reihan ». Dans une lettre adressée à B’Tselem, l’Administration Civile a expliqué la révocation en disant que « plusieurs habitants de Qafin avaient été trouvés demeurant illégalement en Israël ». La révocation de la permission d’utiliser le point de passage alternatif, qui, dès le début, devait être disponible pour les fermiers pendant une courte période de temps, est une forme de punition collective. La fermeture du point de passage « Qafin » pendant une période aussi longue contrevient à la liberté de mouvement des fermiers, à leur droit à la propriété et à leur capacité de gagner leur vie et à soutenir leurs familles.
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Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62, parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue." |
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