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Démolitions punitives israéliennes pendant l'Intifada al-Aqsa


B'Tselem
 
Nouveau rapport de B'Tselem : des destructions sans précédents de maisons palestiniennes : les démolitions punitives de maisons ont doublé selon les rapports officiels

B'Tselem a publié aujourd'hui un rapport complet sur la vaste utilisation de démolitions punitives par Israël : la démolition de maisons de familles de Palestiniens soupçonnés d'être impliqués dans des attaques contre des civils et des soldats israéliens.

Les recherches de B'Tselem indiquent :

-  Depuis le début de l'Intifada al-Aqsa, l'armée a démoli 628 unités de maisons qui abritaient 3.983 personnes

-  Ces maisons ont été démolies à cause des actions de 333 Palestiniens. Douze innocentes personnes en moyenne ont perdu leur maison pour chaque personne soupçonnée d'avoir participé à des attaques contre des Israéliens

-  Presque la moitié des maisons démolies (295 - 47%) n'ont jamais hébergé qui que ce soit soupçonné d'être impliqué dans des attaques contre des Israéliens. Suite à ces démolitions, 1.286 personnes ont perdu leurs maisons malgré le fait que, même selon les critères israéliennes, elles n'auraient jamais dû être punies

-  Contrairement aux arguments présentés devant la Haute Cour de Justice disant qu'un avertissement préalable était donné, sauf dans des cas exceptionnels, les chiffres de B'Tselem indiquent que les occupants ont été avertis préalablement que l'armée avait l'intention de démolir leurs maisons dans moins de 3% des cas.

En plus des démolitions punitives, Israël a démoli 3.400 maisons palestiniennes supplémentaires depuis quatre ans. Cela comprend les soi-disant opérations de « nettoyage », particulièrement dans la Bande de Gaza ainsi que les maisons qu'Israël déclare avoir été construites sans permis.

Israël a en tout démoli 4.100 maisons. En conséquence au moins 28.000 Palestiniens sont devenus des sans-abri. La politique israélienne de démolitions punitives représente une infraction grave à la loi humanitaire internationale et constitue donc un crime de guerre. La Haute Cour de Justice israélienne, en utilisant une variété d'acrobaties légales, a évité un examen minutieux judicaire de cette question, et sert de tampon pour la politique illégale d'Israël.

Le but déclaré de la politique israélienne est détourner les Palestiniens de toute envie de mener des attaques contre des Israéliens en faisant du mal aux familles de ceux qui sont impliqués dans ces attaques. L'effet dissuasif des démolitions de maisons n'a jamais été prouvé, mais dans tous les cas, cette question n'est pas pertinente quant à la légalité de cette politique.

Les attaques palestiniennes contre des civils israéliens constituent un crime de guerre qui ne peut se justifier dans aucune circonstance. Israël doit protéger ses citoyens, mais elle doit le faire en accord avec ses obligations envers la loi internationale. Les démolitions punitives de maisons sont illégales et B'Tselem demande que le gouvernement israélien mette fin à de telles démolitions et qu'elle dédommage les familles dont les maisons ont été démolies.

Communiqué de Presse, 15 novembre 2004,

Le rapport dans son intégralité se trouve sur : http://www.btselem.org/English/Publications/Summaries/Punitive_House_Demolitions_2004.asp

http://www.btselem.org

traduction : Ana Cleja

Source : France Palestine  http://www.france-palestine.org/article809.html

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