AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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Il y a
des soldats à la « gâchette facile » au sein de
l'armée B'Tselem, 24 novembre 2004 Les circonstances entourant la mort d'Iman al-Hams sont graves. Mais le grand nombre de civils palestiniens tués indique que leur mort n'est pas exceptionnel. Ce qui est exceptionnel dans ce cas, néanmoins, est le fait que l'armée a diligenté une enquête de la police militaire et que celle-ci a conduit à une condamnation. Mais pour la grande majorité de morts de civils palestiniens, il n'y a pas de responsables. Iman al-Hams, une fillette de 12 ans, a été tuée le 5 octobre 2004 alors qu'elle marchait vers son école dans le camp de réfugiés de Rafah. Le commandant de la compagnie qui a tiré sur elle a déclaré qu'il avait agi selon le règlement et le Chef d'Etat major de l'armée a accepté la version du commandant. Ce n'est qu'après que des soldats de la compagnie aient rapporté à la presse que le commandant avait « vérifié » sa mort (en tirant des balles à bout portant sur son corps) que la police militaire avait entrepris une enquête. Le commandant de la compagnie est accusé maintenant d'utilisation illégale de son arme et d'obstruction à la justice. Selon les données de B'Tselem, depuis le début de l'Intifada, les soldats israéliens ont tué au moins 1.656 Palestiniens non-combattants. Parmi les tués, 529 étaient des enfants. Beaucoup de ces morts sont le résultat des changements dans les 'Règles en Action' (Rules of Engagement) règles qui permettent maintenant aux soldats d'ouvrir le feu dès qu'un Palestinien entre dans une soi-disant « zone de danger », y compris dans le périmètre de la barrière autour de la Bande de Gaza et dans les zones autour des bases militaires et des colonies. Un phénomène tout aussi troublant est le climat d'impunité dans lequel ces morts se produisent. Ces quatre dernières années, la police militaire n'a mené que 89 enquêtes sur les morts et les blessés palestiniens. Sur ces enquêtes, seules 22 ont abouti à des condamnations. A ce jour, seul un soldat a été condamné pour avoir causé la mort d'un Palestinien. Ainsi, dans la grande majorité des cas, personne n'est jamais tenu responsable. La combinaison du changement des 'Règles en Action' encourageant une attitude de « gâchette facile » simultanément avec un climat d'impunité amène un message clair et très troublant concernant la valeur que l'armée place sur les vies palestiniennes. B'Tselem demande au gouvernement israélien d'abolir les ordres permettant des tirs aveugles et d'ouvrir une enquête de la police militaire sur la mort de chaque Palestinien qui n'avait pas participé aux hostilités. B'Tselem et l'Association pour les droits Civils en Israël ont soumis un requête similaire à la Haute Cour d'Israël en septembre 2003. La Haute Cour doit encore se prononcer sur cette requête. Les associations des Droits Humains dénoncent : B'Tselem association Israélienne des droits de l'homme http://www.btselem.org/English/Press_Releases/2004/041124.asp
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