AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
|
|
||
Aliyah
des observations sur une discrimination injuste
par Robert Thompson
Le cadre "legal"
Aliyah (le droit actroyé par l'Etat d'Israël" de
coloniser les terres palestiniennes) est un droit défini par les
dispositions de trois Lois adoptées par le Knesset en 1950, 1954 et
1970.
Les "bénéficiaires" de ce "droit" sont connus
sous le titre d'olim (au singulier oleh), et ce terme
peut inclure toute personne qui entre dans une des catégories
suivantes:
- 1 - Aux termes de la Loi de 1950
Tout juif, à l'exception de celui qui mène
des activités contre le peuple juif, ou qui risque de porter atteinte
à la salubrité publique ou à la sécurité de l'état.
- 2 - Aux termes de la Loi de 1954
L'exception supplémentaire fut ajoutée pour
exclure toute personne ayant un passé criminel susceptible de mettre en
danger le bien-être public.
- 3 - Aux termes de la Loi de 1970
Cette Loi a élargi les classes de personnes
pouvant demander l'aliyah à ceux qui sont:
- les enfants et petits-enfants d'un juif
- le conjoint d'un juif
- le conjoint d'un enfant d'un juif
- le conjoint d'un petit-enfant d'un juif
à l'exception d'une personne qui était juive et a, de sa propre volonté,
changé de religion.
Cette Loi a également défini un juif comme étant
une personne née d'une mère juive ou convertie au juidaïsme et qui ne
pratique pas une autre religion.
Observations
La définition plus large adoptée dans la Loi de 1970, étend la définition
rabbinique (soit l'idée qu'un juif est ou né d'une mère juive ou un
converti) pour inclure ceux qui furent couverts par les règles nazi
dans la matière, soit l'enfant ou le petit-enfant d'un juif, et elle
est allée plus loin en acceptant les conjoints de ces personnes.
Tout ceci nous ramène au dix-neuvième siècle quand Theodor Herzl
a écrit son livre Der Juedenstaat par lequel il a
promu l'établissement d'un état purement juif en Palestine.
Quoique cette idée l'a amené à s'approcher de l'Empéreur Ottoman,
avec des promesses d'un déluge de technologie moderne pour l'Empire par
le moyen de l'arrivée de juifs éduqués dont les familles furent
établies en Europe depuis des générations, il ne semble pas
avoir pensé, ni s'être intéressé, au peuple indigène de la
Palestine qui fut nombreux et principalement ou musulman ou chrétien.
Herzl a propagé, même s'il n'en fut pas l'inventeur, la thèse
selon laquelle il existe une race et/ou une nation juive, qui
recueillerait une loyauté au delà de toute frontière nationale
existante. Cette thèse est devenue le sionisme que nous
connaissons. Quand, des années plus tard, en 1917, le
gouvernement Balfour de l'Empire Britannique a étudié la question de
donner ou non son aval au sionisme, le seul membre juif du cabinet
de guerre, Edward Montague, fut également le seul a exprimer clairement
son opposition absolue à une mesure qui risquait d'avoir l'effet
d'affaiblir le soutien donné aux efforts de guerre par des juifs qui
furent des sujets britanniques. Passant outre à ses
objections quoiqu'elles furent si bien motivées, le gouvernement a délivré
la notoire "Déclaration Balfour" pour plaire à certains
sionistes hautement influents.
La thèse de Herzl d'une race et/ou nation juive fut surtout exclusive,
et les Lois auxquelles référence est faite démontrent cette
influence, par laquelle une catégorie de personnes aurait des droits
beaucoup plus importantes que toute autre personne, sur des critères,
aussi faibles qu'ils puissent être, avec le judaisme. De
nos jours, nous avons l'habitude d'appeler racisme cette forme de
discrimination, quoiqu'il est peut-être ridicule d'inclure dans une même
race juive des personnes à la peau blanche de l'Europe et de l'Amerique
du Nord et d'autres dont la peau est plus sombre de l'Inde, ou, même
davantage, de l'Ethiopie.
Dans nos états démocratiques, nous nous sommes habitués à l'idée
que nous devrions vivre paisiblement en harmonie avec ceux qui ne
partagent pas nos propres croyances religieuses, mais les sionistes
veulent, en faisant usage de telle lois, réduire les droits de ceux
dont les familles vivent en Palestine depuis bien de siècles ou à ceux
de citoyens de deuxième classe ou à ceux de non-citoyens.
En contraste éclatant avec cet exclusion féroce, ces Lois démontrent
une puissante intention d'exercer une discrimination positive en faveur
des immigrants de toute culture étrangère qui peuvent faire état de
ces liens, même s'ils sont maigres, avec le judaisme.
Le contenu de ces Lois doit être porté à la connaisance de toute
personne honnête qui a pu être persuadée que les persécutions
terribles dont ont souffert des juifs en Europe doivent être compensées
par des persécutions également terribles à infliger aux habitants
musulmans et chrétiens de la Palestine. Dans l'ntérêt
de la justice, nous avons le devoir de proclamer haut et fort que
cet état raciste (imposé de l'extérieur) devrait être converti aussi
rapidement que possible en un état séculaire normal dans lequel ses
habitants d'origine, et les descendants de ceux qui en ont été chassés,
peuvent reprendre leurs terres et leurs droits.
|
||
Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62, parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue." |
Retour Ressources - Communiques - Accueil