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« Arrêtez de tuer les enfants de Balata » Silvia Cattori 23 août 2004
Comme si un malheur n’arrive jamais seul, Leila, dont les soldats ont assassiné l’époux en 1994, détruit la maison avec tout ce qu’elle contenait en 2002, emprisonné l’aîné de ses sept enfants, a eu l’immense chagrin, samedi 21 août, de voir son troisième enfant, Makmood, âgé de 12 ans, atteint par une balle à la tête, alors qu’il se trouvait devant la porte de sa maison de pauvre, à Market Street, quand une dizaine de jeeps militaires ont envahi le camp par surprise. Pourquoi ces enfants sortent-ils dans la rue s’il y a danger avons-nous demandé à Leila par téléphone: « Le soldats viennent tous les jours, toutes les nuits. Nous ne pouvons pas garder les enfants enfermés tout le temps. Il y avait beaucoup d’enfants quand les soldats ont tiré. Ils en ont blessé huit en quelques secondes. Ils ont tiré sur les ambulances pour les empêcher de transporter les blessés. Même quand tout le monde rentre chez soi les soldats trouvent le moyen d’exciter les enfants et de les attirer dehors. Ils les insultent par haut-parleurs. L’autre jour ils disaient : Celui qui n’est pas un espion qu’il ose sortir. Sortez fils de pute si vous avez des couilles. Parfois ils insultent notre religion. C’est difficile pour des garçons de ne pas sortir, même s’ils n’ont pas d’armes. C’est leur dignité de montrer qu’ils ne sont pas des chiens». Chaque semaine il y a des enfants qui meurent ou qui sont mutilés à vie dans le district de Naplouse et un peu partout en Palestine. Ce sont les citoyens de l’Etat juif d’Israël qui devraient s’émouvoir, se mobiliser, intervenir énergiquement auprès de leurs autorités, afin que les soldats de leur armée cessent de tuer des enfants non juifs, comme on tue des bestiaux… Avant-hier, à Naplouse, les manifestants ont crié,
le cœur serré, le cœur brisé « Arrêtez de tuer les enfants de
Balata». |
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