Hashim
Hamdane
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Dans le cadre des discussions sur le cessez-le-feu, l'accalmie, les
"concessions douloureuses israéliennes" et les tentatives de
montrer une nouvelle image de Sharon comme un homme de paix faisant face
à une droite extrémiste( tout attérés que nous sommes, et nous restons
bouche bée par une telle image), dans le cadre des efforts palestiniens
officiels pour faire accepter cette image dans la rue palestinienne,
traduisant cela en garanties pour arrêter l'Intifada, et préparer la
disponibilité, sous prétexte de réalisme, à accepter cette réalité
sans cesse renouvelée par les actes israéliens, réalité qui exige des
concessions palestiniennes à n'en plus finir, non seulement douloureuses
mais qui sont au coeur de la question, question qui reste pourtant le mot
d'ordre large pour tous les groupes politiques, pour se contenter d'une mémoire
courte, il est important de considérer tout ce qui s'est passé sur le
terrain, dans le cadre de ce processus pacifique.
Au moment où les Palestiniens sont unanimes à considérer la nécessité
de libérer tous les prisonniers, comme condition essentielle non
discutable, Israël libère 500 prisonniers dont 120 détenus
administratifs, et 200 qui ont accompli plus d'un tiers de leur
condamnation. Le pire, c'est que les forces de l'occupation ont arrêté
plus de 400 prisonniers le mois dernier (janvier).
Le gouvernement israélien approuve le nouveau tracé du mur de
l'apartheid qui confisque 10% des terres de la Cisjordanie et divise les
terres palestiniennes en zones, Gaza, Khalil, Ramallah, isole al-Quds avec
ses habitants, et conserve à l'est les colonies israéliennes comme
Kiriat Arbaa, Ofer, Beit Il, Alon Moreh et d'autres, avec une déclaration
de Sharon la semaine dernière que ces blocs de colonisation feraient
partie d'Israël dans l'avenir. Et Sharon n'arrête pas de déclarer, jour
et nuit, en s'appuyant sur les garanties de Bush, que le désengagement ne
se ferait pas sans contrepartie.
Et même le retrait des colonies de la bande de Gaza qui, à la rigueur
pouvait porter à un "optimisme", à condition de voir ce geste
dans le vide et hors de son contexte, n'est plus ainsi, puisqu'il s'agit
d'un retrait en 4 étapes, et pour l'exécution de chaque étape, il faut
une approbation, une étude des conditions, et ainsi, le retrait est
devenu une carte de menace qu'Israël brandit quand il veut.
Il semble que l'appétit de Sharon ait suscité celui de Pérès. Ce
dernier a déclaré, en insistant sur le fait que le désengagement n'est
pas gratuit et pour alléger les "souffrances" des concessions,
que le développement du Naqab et de la Galilée est l'acte le plus
important du mouvement sioniste dans les prochaines années. Le temps ne
s'arrête pas, ici, et les inondations précèdent la pluie à venir...
Source
: R Ousseiran
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