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Ha'aretz, 21 février 2005
SHARON, TEL
GORBATCHEV
par Aluf Benn
(extraits trad. Tal pour LPM)
Le gouvernement d¹Ariel Sharon a écrit l¹histoire, hier [dimanche 20 février],
en ratifiant la décision d¹évacuer les implantations de Gaza et du nord
de la Cisjordanie. Les consignes d¹évacuation, brèves et sèches, émises
à l¹issue du Conseil des ministres et portant la double signature d¹Ariel
Sharon et de Shaul Mofaz, signifient le commencement de la fin de l¹entreprise
de colonisation israélienne dans les Territoires. Le [nouveau] tracé
adopté par le cabinet pour la barrière de sécurité marque un
changement dans les objectifs stratégiques israéliens vis-à-vis des
Palestiniens il ne s¹agit plus de conserver le moindre centimètre
carré jusqu¹à la reddition finale de l¹ennemi, mais d¹un combat d¹arrière-garde
pour sauver des blocs d¹implantations, pour annexer Maaleh Adoumim, Ariel
et Éfrat [1].
Le Premier ministre jouit d¹un soutien international jusque-là inconnu
de lui. La Jordanie et l¹Égypte rouvrent leurs ambassades sans attendre
l¹évacuation des colons, tandis que les hommes d¹État américains et
européens saluent avec enthousiasme le courage de celui qui représentait
la
guerre, la destruction et l¹oppression, maintenant symbole d¹espoir dans
la région. Mais ce soutien durera, au mieux, jusqu¹à ce les portes se
referment derrière le dernier colon évacué. Le monde attend de Sharon
qu¹il se mue en Mikhaël Gorbatchev < le dirigeant qui ouvrit la brèche
où les flots s¹engouffrèrent.
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Source
: La Paix Maintenant
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