BRIMADES LOURDES DE SIGNIFICATION
(source : Haaretz, jeudi 25 novembre) -
L'armée israélienne vient de se livrer, une fois de plus, à une
humiliante provocation des Palestiniens, en contraignant un jeune homme à
jouer du violon pendant que ses compatriotes bloqués à un check-point étaient
obligés de l'écouter, devant des soldats et officiers goguenards.
Le quotidien Haaretz en a publié jeudi le récit, ainsi qu'une
photographie de la scène prise par une militante de Machsom Watch, une
organisation israélienne de défense des droits de l'homme qui essaie,
par sa présence aux barrages qui étranglent la circulation des
Palestiniens dans les territoires occupés, de rendre publique la réalité
quotidienne de l'oppression.
Le reportage montre comment des soldats se sont divertis, le 9 novembre,
au check-point de Beit Iba, près de Naplouse, en contraignant un jeune
homme à ouvrir son étui à violon, puis à jouer longuement de son
instrument, imposant du même coup une longue attente aux citoyens
palestiniens faisant la queue derrière lui.
Obliger une personne à jouer du violon est une brimade particulièrement
lourde de signification dans le contexte israélo-palestinien.
En Israël, où toute l'éducation de la jeunesse et de la société est
fondée sur la mémoire du génocide nazi, il n'y en effet pas un seul
citoyen pour ignorer que ce sont les bourreaux hitlériens qui avaient
inventé un tel « divertissement ».
A Auschwitz en particulier, où un orchestre de détenus juifs avait été
formé pour accompagner tortures et exécutions quotidiennes de leurs frères.
Une photo de l'orchestre d'Auschwitz accompagnant les suppliciés fait
ainsi partie des rares images dont on dispose sur les camps de
concentration et d'extermination.
Le violon de Beit Iba témoigne du caractère sans cesse croissant de dégénérescence
de l'armée israélienne, après les toutes récentes affaires de cet
officier massacrant de 20 balles de fusil automatique, à bout portant,
une gamine palestinienne de 13 ans, où ces clichés atroces publiés par
le Yiediot Aharonot, montrant des soldats s'amusant avec les cadavres de
leurs victimes palestiniennes.
Le pire, c'est qu'il ne s'agit même pas d'un cas isolé de farce « judéo-nazie
» montée par des éléments de l'armée, voire des responsables
politiques israéliens. On a ainsi vu, ces dernières années, des
officiers déclarer publiquement qu'ils s'inspiraient des tactiques SS
dans l'écrasement du ghetto de Varsovie ; d'autres tatouer des marques
sur le bras gauche de leurs prisonniers palestiniens ; un ambassadeur se
livrer, tel un Goebbels, à des dégradations d'œuvres culturelles. Sans
parler de ce général qui s'est vanté, dans une interview à l'écrivain
israélien Amos Oz, d'être lui-même un « judéo-nazi ». Ledit général
est longtemps resté anonyme, plusieurs commentateurs israéliens estimant
cependant qu'il s'agissait de l'ancien chef d'Etat-Major Rafael Eytan, un
homme qui voulait enfermer tous les Palestiniens « comme des cafards dans
une bouteille ».
Ledit Eytan vient de trouver la mort, dans un accident, et toute la classe
politico-militaire israélienne a assisté aux obsèques de ce « héros
», directement impliqué dans le massacre de Sabra et Chatila en 1982. On
verra maintenant si Amos Oz se sentira éventuellement délivré du
secret, à propos de l'identité de son général auto-proclamé « judéo-nazi
».
Notre rôle n'est pas de jouer aux apprentis-psychanalistes, pour tenter
vainement de savoir si de tels comportements provocateurs participent
seulement de la folie, ou de tactiques de propagande délibérées,
permettant d'adopter une posture outragée, et crier à l'antisémitisme,
dès qu'un tiers s'aviserait d'associer le mot « juif » au mot « nazi
».
Il n'en reste pas moins que l'armée d'Israël est une armée criminelle.
ET C'EST UNE ARMÉE PAREILLE QUI ENTEND SE PRODUIRE EN FRANCE, DANS UN
LIEU DÉDIÉ A LA CULTURE, LE THÉÂTRE DU GYMNASE DE PARIS ? PAS QUESTION
!
Source : http://www.europalestine.com/
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