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INFOS GAZA


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INFOS GAZA – 245

Condensé du rapport hebdomadaire 
« Pris sur le vif » - 1 -

Issu par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza

 

  

Chers amis, Alors que le jour J de la mise en œuvre du désengagement de la Bande de Gaza approche, le PCHR entend surveiller les évènements au jour le jour. Aujourd’hui nous inaugurons notre 1er rapport de terrain sur ce qui s’est passé à Al Mawasi les 26 et 27 juin. Tous les événements qui suivront vous seront communiquer de façon régulière excepté s’il s’agit d’événements majeurs.

Ce 1er « Pris sur le Vif » est intitulé : « le Désengagement commence par la destruction de chalets en bord de mer ».

Je tiens à vous remercier pour votre fidèle soutien et pour votre assiduité à faire connaître autour de vous la situation que vit la population palestinienne. Les mois qui viennent mériteront de votre part une attention toute spéciale.

Soyez assurés de notre chaleureuse estime.

   Radji Sourani et son équipe.

Le désengagement commence par la destruction de chalets au bord de la mer

Le lieu : Al Mawasi, cette langue de terre située entre le bloc des colonies de Gush Katif et la mer. Le siège de cette localité est stricte depuis l’intifada.

Le déroulement des faits :  Au petit jour du dimanche 26 juin, des colons pénètrent dans 2 chalets appartenant à la municipalité de Khan Younis, ils sont les plus proches d’un petit appontement à la disposition des pécheurs de la localité. Récemment encore les colons utilisaient des 2 chalets puis les libéraient. Ces derniers jours ils ont été entouré de barbelés. Ils font partie d’un site touristique comprenant d’autres chalets. Ils se composent d’un étage, d’une terrasse en béton et d’une surface au sol de 100m2 chacun.

Avant l’intifada ces chalets en bord de mer étaient loués par la municipalité de Khan Younis à des citoyens palestiniens. Depuis l’Intifada il est impossible de passer le barrage de AL TUFFAH. Ces chalets sont donc fermés.

A 13h.30 des bulldozers blindés bloquent la route intérieure qui longe la côte et commencent la destruction de ces 2 chalets. Pendant  ce temps des centaines de colons qui occupent le « Palm Beach » hôtel abandonné viennent s’opposer aux bulldozers, ne voulant pas que ces chalets soient détruits et invoquant de fait qu’ils y ont des affaires personnelles. La confrontation des colons avec l’armée se poursuit jusqu’à 17 h.30.

6 autres chalets sont immédiatement détruits. Seul celui disposant d’un dispensaire reste debout.

Selon les bulletins d’information  des médias israéliens un porte parole de l’armée a justifié ces démolitions pour empêcher l’extrême droite fortement implantée parmi les colons d’en prendre possession pour en faire un camp retranché s’opposant au retrait annoncé.

Pendant le déroulement de l’opération le couvre feu a été instauré. Les gens de Al Mawasi sont restés  enfermés dans leurs logements craignant comme cela est déjà arrivé plusieurs fois d’être attaqués par les colons.

Extension de la colonie : A 00h.00 le lundi matin des douzaines de colons font irruption dans l’immeuble de 3 étages appartenant à MANDSOUR AL BAYOUK, situé de l’autre côté de la route en face des chalets détruits. Ils occupent l’immeuble et plantent des tentes de chaque côté. Pendant 2 jours le dispensaire est resté fermé, l’équipe médicale étant interdite d’accès. Plusieurs personnes ont ainsi été privé de soins – pour certaines quotidiens -. L’armée ne faisant rien pour déloger colons, on peut s’attendre à ce que d’autres parcelles de la localité soient encore annexées aux colonies.

A 9h.00 on apprend que les colons sont en train de transformer ce secteur en nouvel avant-poste, dénommé TAL YAM venant s’ajouter aux colonies déjà existantes du GUSH QATIF.

La loi internationale : La colonisation est illégale. De plus l’article 49 de la 1Vème convention de Genève interdit les transfert forcés ainsi que les déportations de personnes hors de leur territoire de résidences. La Cour Internationale de Justice l’a confirmé lors d’un jugement en 2004.

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