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LE RETRAIT
ISRAÉLIEN, UNE OPPORTUNITÉ POUR LA POPULATION DE GAZA, SELON L'UNWRA
New York, Sep 8 2005 5:00PM
Lors de sa première conférence de presse à l'ONU, la nouvelle
responsable de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés
palestiniens a fait un bilan des projets pour améliorer les
conditions de vie dans les camps de réfugiés, créer des emplois
et faciliter la circulation à Gaza, après le départ des colons
israéliens.
« Nous voyons le retrait israélien de Gaza comme une opportunité,
dans une situation qui stagnait depuis quelques années lorsqu'elle
n'empirait pas », a déclaré aujourd'hui la nouvelle Commissaire général
de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés
de Palestine dans le Proche-Orient (<"http://www.un.org/unrwa/index.html">UNWRA,
Karen Köning AbuZayd, lors d'une conférence de presse au siège de
l'ONU à New York.
<" http://webcast.un.org/ramgen/pressbriefing/brief050908.rm">
Retransmission de la conference de presse
Soulignant l'attente importante suscitée par le retrait, dont elle
a souligné le déroulement « très rapide » et « sans heurts »
en matière d'amélioration des conditions économiques, ainsi que
dans le processus de paix, la responsable de l'UNWRA a rappelé que
son agence avait un programme sur trois ans pour rendre plus
vivables les camps, dans lesquels vivent la moitié des réfugiés
de Gaza.
Karen Köning AbuZayd a par ailleurs souligné que le retrait
devrait permettre désormais une libre circulation à l'intérieur
de Gaza, notamment à partir de Rafah. La question de la
reconstruction du port et de l'aéroport n'est pas encore réglée.
La circulation avec la Cisjordanie sera particulièrement importante
pour les deux économies, a-t-elle souligné, rappelant que la
construction du mur [de séparation israélien] restait préoccupante,
en ce qu'elle affecte la capacité de près de 250.000 Palestiniens
à accéder aux écoles, aux cliniques et à se déplacer.
Elle a aussi exprimé l'espoir d'obtenir un passage vers l'Egypte.
« Nous continuons à observer la construction du mur et l'extension
des colonies, le retrait des petites colonies de Cisjordanie n'ayant
pas entraîné de grand changement dans ce territoire », a-t-elle
indiqué.
Interrogée sur la possibilité de créer des emplois à Gaza, la
Commissaire de l'UNWRA a mentionné un projet de micro-crédit, des
projets d'infrastructure avec la construction de logements et un
projet du PNUD, notamment pour la construction du port et la
construction d'un pipeline pour acheminer de l'eau du nord au sud de
Gaza.
« Nous espérons créer 29.000 emplois dans le cadre de notre plan
», a-t-elle souligné.
Interrogée sur l'intégration des terres libérées par le départ
des colons israéliens, elle a précisé que l'Autorité
palestinienne avait un plan de construction d'immeubles, de terres
agricoles et pour le tourisme. « Nous n'y sommes pas encore rentrés,
donc nous ne savons pas encore ce qui s'y trouve ».
Quant au budget de l'UNWRA, il est en augmentation de 30% pour les
deux prochaines années. « Il n'y pas pour l'instant de réduction
du programme, à part, nous l'espérons, du programme d'urgence »,
a-t-elle souligné, de 200 millions de dollars par an.
S'agissant enfin de savoir quand l'UNWRA pourrait réduire ses
activités, voire y mettre fin, la Commissaire générale a rappelé
qu'elle était responsable des « réfugiés de Palestine », c'est-à-dire
la population qui se trouvait sur la responsabilité du Mandat
[britannique] de Palestine de 1946 à 1948, qui a perdu à la fois
ses terres et ses moyens de subsistance et qui est inscrite auprès
de l'agence.
Il s'agit d'un statut bien défini au regard du droit international
et tant qu'il n'y aura pas de négociation finale entre Israël et
l'Autorité palestinienne sur leur statut, ils garderont ce statut
et l'UNRWA garderont sa raison d'être, a-t-elle précisé.
2005-09-08 00:00:00.000
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