Le tramway de Jérusalem
http://nonautramwaycolonial.over-blog.com/
Résumé
dans le texte de la lettre à Jacques Chirac : >>
Appel du Comité national de
soutien à Salah Hamouri |
Veolia, Alstom et le tramway
de Jérusale |
Palestine, tramway et droits humains par Alain Gresh - Le Monde diplomatique - 7 février 2008 Texte de l’intervention de la sénatrice Nathalie
Goulet concernant la Palestine et l’affaire du tramway
de Jérusalem |
Tramway à Jérusalem, mensonge à Paris. Alain Gresh ; Benjamin Barthe Le contrat pour le tramway a été signé, le 17 juillet 2005, en présence de l’ambassadeur de France, M. Gérard Araud (devenu depuis secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères), et dans les bureaux du Premier ministre Ariel Sharon. Lire la suite : http://www.france-palestine.org/article7149.html |
Plainte de l'OLP
contre les entreprises françaises |
A propos de participation d’Alstom au tramway
colonial de Jérusalem |
Un tramway nommé colonisation (22 février 06) |
Les juifs européens pour une paix
juste protestent auprès de Bruxelles (13 décembre 2005)
|
Le tramway de Jérusalem enchante le "business"... (Le Monde) |
http://www.nonautramway.org/ |
et aussi : |
Le tramway colonial à Jérusalem au Sénat français Le 21 février, Mme Alima Boumedienne-Thiéry, sénatrice (groupe des Verts), posait une question orale au Sénat à propos du projet de construction d’un tramway à Jérusalem. Compte-rendu de la séance, avec réponse de la ministre. M. le président : La parole est à Mme Alima Boumediene-Thiery, auteur de la question n° 928, adressée à M. le ministre des affaires étrangères. Mme Alima Boumediene-Thiery : Madame la ministre déléguée, le projet de construction d’un tramway à Jérusalem doit être mené à bien par le consortium français « City Pass » composé des sociétés Alstom et Connex. Cette ligne de tramway desservira les colonies de Pisgat Ze’ev et de French Hill, et les reliera au mont Herzl, par la route de Jaffa, dans le centre de la ville. Habituellement, la construction d’un tramway entraîne quelques tensions avec les riverains, liées notamment à la perturbation de la circulation et au bruit des travaux. En l’espèce, il semble que ce projet pose des problèmes bien plus profonds, touchant au coeur même du conflit israélo-palestinien et au respect du droit international par Israël, mais aujourd’hui également par la France à travers ce projet. En effet, dans un discours prononcé à Jérusalem, le 17 mars 2005, le Premier ministre d’alors, M. Jean-Pierre Raffarin, s’est félicité de l’obtention de ce contrat important pour le commerce extérieur français. De plus, le contrat a été signé dans les bureaux du Premier ministre israélien, M. Ariel Sharon, le 17 juillet 2005, en présence de notre ambassadeur, M. Gérard Araud. Tout pousse donc à croire que nous sommes les porteurs, sinon des partenaires actifs, de ce projet. L’ONU prévoyait, dès 1947, que la totalité de Jérusalem et de ses environs, jusqu’à Bethléem, serait placée sous autorité internationale. Or Israël contrôle de facto, depuis 1967, la totalité de la ville sainte, en contradiction flagrante avec les textes internationaux. La résolution 2253 de l’ONU demandait pourtant à Israël de revenir sur toutes les dispositions susceptibles d’altérer le statut de Jérusalem, ce qu’Israël n’a jamais fait ! Le statut de la ville sainte ainsi que la définition de ses frontières par l’État hébreu sont donc contraires au droit international et ne sont pas reconnus par la communauté des nations. Jérusalem est également en proie actuellement à une colonisation massive, tant dans sa partie Est que dans les territoires environnants. Le bloc de colonisation autour de la ville, appelé Ma’ale Adumim, comprend 33 000 colons occupant vingt-deux kilomètres carrés de terres palestiniennes, notamment les villages de Abu Dis, Ezariya, lsawiya, At Tur et ’Anata. En août 2005, alors que tous les médias se focalisaient sur le désengagement de la bande de Gaza, 3500 nouvelles constructions de maisons étaient annoncées dans le bloc de Ma’ale Adumim. Aujourd’hui, Jérusalem-Est compte plus de colons israéliens que de citoyens palestiniens, alors que, selon le droit international, il s’agit d’un territoire palestinien ! Israël continue à l’heure actuelle de coloniser de nouveaux territoires et tente d’en assurer la pérennité sans qu’aucune réaction internationale ne vienne troubler ces annexions. La construction du tramway participe de ce projet de pérennisation de colonies illégales. Il s’agit, en effet, tout comme avec la construction du Mur, de mettre en place des infrastructures durables qui prennent comme fait accompli l’existence des colonies israéliennes en terre palestinienne et qui rendent impossible toute continuité territoriale entre plusieurs foyers de peuplement palestinien. En outre, cette construction vise à fournir un service à la population occupante au détriment des Palestiniens, qui n’auront probablement pas accès à ce tramway. Le plus grave réside dans le fait que la France, souvent pionnière dans sa volonté de contribuer au règlement du conflit israélo-palestinien par le droit international, sacrifie aujourd’hui ce dernier sur l’autel de la libre concurrence. Ainsi, Alstom et Connex, entreprises françaises, entreprennent des travaux participant à une colonisation illégale au regard du droit international. L’État français, quant à lui, semble se dédouaner de toute responsabilité dans cette affaire. Face à ce projet de tramway, un collectif national s’est mis en place dans notre pays. Des contacts ont été pris avec certains syndicats d’Alstom et de Connex et un groupe de travail pour une intervention judiciaire s’est constitué. Madame la ministre déléguée, le gouvernement français a-t-il l’intention de réaffirmer son respect du droit international, qui ne reconnaît ni les colonies illégales israéliennes ni l’annexion de Jérusalem-Est ? Ne devrait-il donc pas mettre fin à son soutien aux deux entreprises, Alstom et Connex, qui se rendent aujourd’hui coupables de complicité de violation du droit international ? La France, qui avait jusqu’alors toujours fait preuve de bon sens et de neutralité dans le conflit israélo-palestinien, a-t-elle décidé aujourd’hui de soutenir le processus de colonisation de Jérusalem et de la Palestine ? M. le président : La parole est à Mme la ministre déléguée. Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie : Madame la sénatrice, le projet de tramway de Jérusalem pose effectivement des problèmes politiques. Une certaine partie du réseau de cette infrastructure, telle qu’elle a été conçue par les autorités israéliennes, est en effet située dans les territoires occupés par Israël depuis 1967. Comme vous l’indiquez, deux entreprises françaises font partie du consortium de construction et d’exploitation de cette infrastructure. Il importe de rappeler avant toute chose que la participation française à la construction du tramway de Jérusalem est le fait d’entreprises privées. L’État français ne dispose d’aucun pouvoir d’injonction ou de contrainte lui permettant d’amener des entreprises françaises qui ont participé à un appel d’offres international à se retirer d’un marché, même si l’État français dispose d’une partie minoritaire du capital de ces entreprises. Dès lors, la participation d’entreprises françaises à ce projet ne saurait être imputée à l’État français. Comme vous l’indiquez, madame la sénatrice, cette situation pourrait être interprétée de manière abusive comme une évolution de la position française sur Jérusalem et nuire à l’image de la diplomatie française. C’est pourquoi nous n’avons eu de cesse de rappeler à nos partenaires arabes, au premier rang desquels naturellement les Palestiniens, que la présence d’entreprises françaises dans ce projet relevait d’une logique commerciale et ne devait pas faire l’objet d’une lecture politique. Comme vous le savez, la France a toujours considéré que la solution au conflit israélo-palestinien passait d’abord par le respect de la légalité internationale. La France a en particulier maintenu une position de principe constante sur le statut de Jérusalem : la ville a un statut juridique défini par le droit international qui ne pourra être modifié, le cas échéant, que dans le cadre des négociations israélo-palestiniennes que la communauté internationale appelle de ses voeux. La situation à Jérusalem-Est est préoccupante, comme vous le soulignez. La France et l’Union européenne ont une position claire et constante sur le caractère illégal des activités de colonisation dans les territoires occupés par Israël en 1967 et sur le fait que le tracé de la barrière de sécurité que construit Israël est contraire à la légalité internationale. La France a toujours prouvé son engagement aux côtés des Palestiniens, ainsi que sa volonté d’agir en vue de la solution au conflit israélo-palestinien. La position de la France n’a pas changé, et le peuple Palestinien peut compter sur la France pour que la création de l’État palestinien se fasse selon le processus établi par la feuille de route, dans le cadre d’un règlement global négocié et sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. M. le président : La parole est à Mme Alima Boumediene-Thiery. Mme Alima Boumediene-Thiery : Madame la ministre, je souhaite vous répondre sur trois points. Tout d’abord, vous avancez que la participation française à la construction du tramway de Jérusalem revêt un caractère privé puisqu’elle est le fait d’entreprises privées. Or, à mes yeux, ce n’est pas parce qu’une entreprise est privée qu’elle peut jouir d’une certaine impunité, notamment au regard du droit international. Le respect du droit international me semble prévaloir contre celui du droit commercial et du droit économique. Ensuite, vous affirmez que ce projet relève d’une lecture commerciale. Si c’est le cas, alors une telle lecture est regrettable car, là encore, les résolutions des Nations unies ainsi que les droits de l’homme sont d’une importance telle qu’ils doivent primer les droits économiques et ne sauraient être sacrifiés sur l’autel du commerce international. Enfin, vous nous dites que l’État français continue à oeuvrer pour la création d’un État palestinien. Je souhaite, pour ma part, que cette création devienne réalité, et ce dans le respect des principes de continuité et d’intégrité territoriales sans lesquels il ne peut y avoir d’État palestinien, de même qu’il n’y aura jamais de paix sans justice. Si nous voulons oeuvrer pour la paix, nous devrons oeuvrer pour que cette justice soit une réalité. |
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Communiqué CGT à
propos de la construction du tramway à Jérusalem
publié le lundi 27 février 2006 Ce projet, conçu et signé sans les autorités palestiniennes, se construit en violation du droit international. Non au tramway colonial de Jérusalem! Ce projet, conçu et signé sans les autorités palestiniennes, se construit en violation du droit international. Le 17 juillet 2005, un contrat a été signé entre le gouvernement israélien et le consortium français City Pass, regroupant les sociétés Alstom et Connex pour la réalisation et l’exploitation d’une première ligne de tramway à Jérusalem, destinée à relier la partie occidentale de la ville à deux colonies construites en Cisjordanie, aujourd’hui occupée et dont une partie traverse des territoires palestiniens illégalement depuis plusieurs années. Ce projet, conçu et signé sans les autorités palestiniennes, se construit en violation du droit international. Lundi 20 février, s’est tenue à la Bourse du Travail de Paris une conférence de presse pour lancer une campagne de sensibilisation et d’information : Le contrat actuel doit être remis en cause ! La France ne doit pas contribuer à la colonisation de la Palestine ! Cette conférence a été organisée par le collectif national pour une paix juste entre palestiniens et israéliens, avec la participation de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et de la Cgt, en présence de Leila Shahid, déléguée de la Palestine auprès de l’Union européenne. Il a été décidé d’informer largement les salariés d’Alstom et Connex, de lancer une vaste campagne de « cartes postales » en direction des sociétés concernées et de la Présidence de la République, et d’interpeller les élus, tant nationaux qu’européens. Sur proposition de Leila Shahid, il a été décidé une intervention au niveau des institutions européennes à Bruxelles, en particulier auprès du Parlement européen. La faisabilité d’actions juridiques est à l’étude |
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Gaël De Santis de l'Humanité du 22 février 2006 Des associations et la CGT dénoncent l’accord passé entre Israël et deux sociétés françaises pour la construction d’une liaison entre Jérusalem et deux colonies. Deux entreprises françaises, Alstom et la Connex ont signé le 17 juillet 2005, un accord avec le gouvernement israélien portant sur la construction et l’exploitation d’un réseau de tramway à Jérusalem, sans que l’autorité palestinienne n’ait été consultée. C’est ce que dénonçait hier ( 22 février 2006 ) lors d’une conférence de presse le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. En effet, le tracé du tramway relie Jérusalem-Ouest en territoire israélien aux colonies de Pisgat Zeev et French Hill, situées dans Jérusalem-Est occupée. Lire la suite : http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-02-21/2006-02-21-824608 |
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mercredi 21 décembre 2005 Des Français ont-ils le droit de le construire? Un entretien avec Nasser al-Qidwa, ministre palestinien des Affaires étrangères. Le Nouvel Observateur. - Quelle est l’origine du conflit entre la France et l’Autorité palestinienne sur le tramway de Jérusalem ? Nasser al-Qidwa. - Le point de départ de l’affaire a été la décision prise par le gouvernement israélien de relier par un tramway l’une des colonies construites illégalement à Jérusalem-Est - en l’occurrence Pisgat Ze’ev - au centre de Jérusalem-Ouest. Cette décision, il faut le savoir, s’inscrit dans une stratégie d’annexion de facto de larges secteurs de Jérusalem-Est à Israël, qui aboutit à étendre la superficie municipale de Jérusalem au détriment des territoires occupés. J’ajoute que cette ligne, qui traverse Jérusalem-Est, va créer des difficultés supplémentaires pour les habitants et impliquera de nouvelles confiscations de terres palestiniennes. D’après ce que nous savons, deux importantes entreprises françaises [Il s’agit d’Alstom et de Connex] sont impliquées dans la construction, la maintenance et l’exploitation de ce tramway. N. O. - Il s’agit d’entreprises françaises privées... N. al-Qidwa. - Pour nous, cela ne change rien. La construction de cette ligne de tramway viole la législation humanitaire internationale, en particulier la 4e Convention de Genève. Elle viole aussi plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité, ce que le gouvernement français ne peut ignorer. Paris a l’obligation légale de s’assurer que ses citoyens respectent la loi internationale, et le devoir de prendre les mesures nécessaires pour corriger cette situation. J’espère que la France le fera rapidement. N. O. - Vous avez abordé cette question avec Jacques Chirac lors de la visite du président palestinien à Paris, en octobre ? N. al-Qidwa. - Oui. Il a semblé surpris lorsque je lui ai dit ce que je viens de vous dire. Il avait manifestement été informé précipitamment avant notre arrivée et il nous a dit qu’il allait s’assurer que rien d’illégal n’avait été fait par la France et des Français. Nous avons donc envoyé une lettre au gouvernement français avec des explications supplémentaires et nous espérons une réaction positive. René Backmann Samedi 17 Décembre 2005 - http://nonautramwaycolonial.over-blog.com/article-1437646.html |
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Tramway : les juifs européens pour une paix
juste protestent auprès de Bruxelles
Publié le 13 décembre 2005 sur le site de l'UJFP (Union Juive Française pour la Paix) La fédération dont nous faisons partie, les Juifs européens pour une paix juste (JEPJ), n’est pas en reste pour faire connaître son opposition au projet de tramway. Après avoir écrit aux ambassadeurs français et israéliens dans plusieurs pays d’Europe, la Fédération JEPJ a adressé une lettre le 8 décembre à Manuel Barroso, Président de la Commission européenne. Dans ce courrier, le secrétaire de la Fédération, Dan Judelson, s’exprime au moment où un rapport est soumis à la Commission européenne sur la politique israélienne à Jérusalem-Est et à quelques jours d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Dans ce courrier, Dan Judelson précise que : «L’Union européenne a décidé de remettre à plus tard une quelconque prise de position. Les actions menées par l’Etat israélien sont non seulement illégales au regard des lois internationales compromettent aussi l’espoir d’une paix juste dans cette partie du monde. (…) De l’annexion et l’expansion de Ma’ale Adumim à la récente signature d’un contrat concernant le transit de passagers du Mont Herzl à Pisgat Zeev, il est clair qu’Israël bafoue les obligations auxquelles il s’est engagé lors de la signature de la Feuille de Route. (…) Nous attendons avec impatience de savoir quelle est la position de l’Union européenne à la lecture de ce rapport accusateur pour Israël, et nous espérons que ces points seront abordés lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles le 12 décembre. Nous vous rappelons que pendant ce temps, les habitants palestiniens de Jérusalem-Est continuent de subir les effets de la politique israélienne dans leur voisinage. Nous croyons également que l’Union européenne ne restera pas silencieuse face à cette situation, l’inaction ne fera qu’intensifier le conflit et n’apportera aucune solution aux problèmes qui se posent.» http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=51 |
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Palestinian Agricultural Relief Committees DOSSIER http://www.pal-arc.org/french/media/report9.html Le business, le libre-échangisme peuvent-ils tout justifier? Le droit international doit-il être sacrifié sur l’autel de la concurrence ? Ce sont les questions que pose la participation de deux entreprises françaises dans l’exploitation du tramway de Jérusalem. La construction et l’exploitation de la première ligne de tramway de la ville qui desservira les colonies de Pisgat Ze’ev, de French Hill, les reliront au Mont Herzl via la route de Jaffa (dans le centre de la ville). La construction d’un tramway occasionne souvent des perturbations dans la vie des riverains, mais dans ce cas le problème est plus profond : symbolique, politique, il touche à la clé de voûte du règlement du conflit : Jérusalem, la ville trois fois sainte. · Jérusalem, la ville sainte au cœur du conflit Avec la création d’Israël par une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies en novembre 1947, la question du devenir de Jérusalem est posée. Le projet onusien prévoit que la totalité de Jérusalem et de ses environs (jusqu’à Bethléem) soit placée sous autorité internationale, pour permettre le libre accès des croyants de chaque religion à leurs lieux saints. Mais dans le projet sioniste, elle doit devenir la capitale de l’État juif. Les forces sionistes ont pris par la force l’Ouest de Jérusalem et vont occuper cette partie de la ville dont ils font la capitale symbolique de l’Etat. Lors de la guerre de 1948 contre les pays arabes, Israël s’empare de 85% de Jérusalem (la partie Ouest de la ville ainsi que les villages environnants). 4% de la ville ont été considérés comme un no man’s land, où se sont établis les bureaux des Nations Unies. Entre 64 000 et 80 000 Palestiniens ont été chassés des quartiers Ouest de Jérusalem, et la plupart des villages environnants ont été vidés de leur population ou totalement détruits. La zone Est (6km²) est placée sous contrôle jordanien, et l’Ouest (68km²) sous occupation Israélienne dans les accords de cessez-le-feu de 1949. En 1959, Israël décide unilatéralement que Jérusalem Ouest n’est plus un territoire occupé mais fait partie intégrante de l’état d’Israël et est déclarée capitale. La communauté internationale n’a jusqu’à présent jamais reconnu cette annexion. Après la guerre de 1967, Israël occupe la totalité de la bande de Gaza et de la Cisjordanie et redéfinit les frontières de Jérusalem qui comprennent à présent toute la partie Est ainsi que les villages environnants ce qui correspond dès lors à 108km² (soit 28% de la Cisjordanie). La résolution 2253 des Nations Unies demandait à Israël de revenir sur toutes les dispositions pouvant altérer le statut de Jérusalem. Ce qu’Israël n’a à ce jour pas fait · Jérusalem annexée et colonisée Comme on vient de le voir Jérusalem est une ville annexée de fait, et dont la réunification et le statut de capitale sont contraires au droit international et de ce fait non reconnus par la communauté internationale. Outre cette annexion, Jérusalem est aussi en proie à une colonisation massive tant dans sa partie Est que dans les territoires environnants. Les colonies autour de Jérusalem forment un bloc de colonisation appelé Ma’ale Adumim qui comprend 33 000 colons et qui occupant plus de 22 000 dunums (soit 22km²) des terres palestiniennes de Abu Dis, Ezariya, Isawiya, At Tur et ’Anata. En août 2005, au même moment où le désengagement de Gaza était surmédiatisé, 3500 nouvelles constructions de maisons étaient annoncées dans le bloc de Ma’ale Adumim (source : Haaretz). D’autres colonies sont présentes dans la partie Est de Jérusalem et remettent en cause la continuité territoriale entre Jérusalem et les villages palestiniens environnants. C’est le cas pour la French Hill et Pisgat Ze’ev qui se situent dans le prolongement de Jérusalem-Est. A ce jour Jérusalem-Est – compte tenu des colonies qui lui sont juxtaposées, compte plus d’Israéliens que de Palestiniens alors que selon le droit international il s’agit d’un territoire palestinien.
· Un tramway coupable Cette colonisation est interdite par l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en période de conflit qui dit que : « La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle. ». Cette illégalité a été consacrée par la résolution 465 du Conseil de sécurité en date du 1er mars 1980 qui demande à Israël de «… démanteler les colonies de peuplement existantes et, en particulier, de cesser d’urgence d’établir et planifier des colonies de peuplement dans les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem». Dans sa décision sur l’illégalité du Mur israélien, la Cour Internationale de Justice de la Haye a rappelé à tous les États signataires leur obligation à faire appliquer les dispositions de cette Convention. Pourtant Israël continue son œuvre de colonisation et tente d’en assurer la pérennité sans réaction internationale réelle. Le projet de ligne de tramway reliant Jérusalem et les colonies de French Hill et Pisgat Ze’ev participe à ce projet. Il s’agit en effet, tout comme avec la construction du Mur, de mettre en place des infrastructures durables qui prennent comme fait accompli l’existence des colonies israéliennes en terre palestinienne. En outre en facilitant l’accès des colons à Jérusalem, ce tramway permettra un nouveau développement de ces zones d’habitations, notamment pour des personnes à revenu modéré qui n’ont pas de véhicule personnel. modéré qui n’ont pas de véhicule personnel. Cette construction
participe donc à l’action illégale de modification du territoire occupé par
la puissance occupante, puisqu’il s’agit de bâtir de nouvelles
infrastructures dans un territoire considéré par le droit international comme
occupé. En outre, cette construction vise à fournir un service à la
population occupante au détriment des palestiniens qui n’auront pas accès à
ce service.
· La complicité française Ce que nous dénonçons ici n’est pas seulement la construction dans l’illégalité de ce tramway, puisque les violations du droit international par Israël ne sont pas une nouveauté. Nous dénonçons la complicité de la France dans cette affaire. Cette complicité est double : il s’agit à la fois de celle des entreprises Alstom et Connex, et de la complicité de l’État. Ce que nous dénonçons ici n’est pas seulement la construction dans l’illégalité de ce tramway, puisque les violations du droit international par Israël ne sont pas une nouveauté. Nous dénonçons la complicité de la France dans cette affaire. Cette complicité est double : il s’agit à la fois de celle des entreprises Alstom et Connex, et de la complicité de l’État. Au-delà de cette possible sanction juridique, ces sociétés s’exposent à la sanction de l’opinion publique. En effet, dans une période où les citoyens et les consommateurs demandent une plus grande responsabilité aux entreprises, Alstom et Connex se rendent coupable du soutien à un régime répressif violant les droits de l’homme, et le droit reconnu (par les résolutions des Nations Unies) d’un peuple à son autodétermination. Ces deux entreprises étant cotées en bourse, elles risquent donc de voir les fonds d’investissements (principalement les fonds éthiques et équitables, mais aussi les fonds de certaines communautés religieuses) boycotter leurs titres. Enfin elles s’exposent à un mouvement populaire de boycott de leurs infrastructures et de pression sur les gouvernements pour que les marchés publics leur soient refusés. L’État Français semble vouloir se désinvestir de toute responsabilité dans cette affaire. Lors de la visite du Président de l’Autorité Palestinienne en France le 17 octobre dernier, le Président Jacques Chirac lui avait promis de se pencher sur le sujet, après que le ministre des affaires étrangère Nasser Al-Qidwa avait exprimé sa « vive préoccupation » face à ce sujet. Toutefois on s’empressait d’ajouter dans l’entourage du président que deux principes entraient en opposition : la libre concurrence, et le respect de la France des engagements internationaux, notamment quant au statut de Jérusalem (source : Le Monde). Ce paravent de la libre concurrence semblerait vouloir faire croire que l’Etat n’est nullement responsable des agissements des sociétés privées. Ce qui d’un point de vue strictement juridique est vrai. Pourtant… Pourtant l’État a été très impliqué dans cette affaire. Lors du déplacement de l’ancien Ministre des Affaires Étrangères Michel Barnier en Israël en octobre 2004, celui-ci a fait des déclarations montrant l’implication du gouvernement dans la collaboration économique entre les deux pays rappelant tout d’abord que « La France, l'Union européenne sont, Monsieur le Ministre, votre premier partenaire économique et commercial. 33 % de vos exportations, 53 % de vos achats, concernent la communauté européenne, et nos liens politiques, culturels, scientifiques, humains sont très importants » puis affirmant qu’il souhaitait « amplifier notre [celui de la France] engagement économique ». Pour étayer son propos il rappelait que « Beaucoup d'entreprises dont [il avait] rencontré les responsables, Veolia, Alstom et d'autres, sont prêtes à cet engagement »¹. Et c’est avec fierté qu’il annonçait le lendemain lors d’une visite à l’université de Tel Aviv que « le groupe Alstom, qui installe la première ligne de tramway de Jérusalem » et que « Ces investissements traduisent la confiance que la France et ses entreprises ont dans la vitalité de votre société »². A cette époque le gouvernement Raffarin s’était empressé de se féliciter de l’obtention par Alstom du marché du tramway de Jérusalem, marché important pour le commerce extérieur français. Que dire également de la présence de l’ambassadeur de France en Israël, Gérard Araud, dans le bureau du premier ministre Ariel Sharon, pour superviser la signature du contrat de construction du Tramway de Jérusalem, remporté par le consortium français « City Pass » (Alstom et Connex.). Ce projet avait déjà reçu l'assentiment, lors de sa visite en Israël, du ministre de l'industrie Patrick Devedjian. C’est donc bien toute la diplomatie française qui s’est impliquée pour la réussite de ce projet à la fois prometteur du point de vue des relations commerciales, mais aussi bienvenue dans une période de rapprochement franco-israélien. · Notre appel Nous demandons tout d’abord au gouvernement français de réaffirmer son respect du droit international qui ne reconnaît ni les colonies illégales israéliennes, ni l’annexion de Jérusalem-Est. Nous lui demandons par la même occasion de mettre fin à son soutien à l’égard de ces deux entreprises qui se rendent coupables de complicité de violation du droit international. Nous demandons aux citoyens de se lancer dans une campagne de boycott de ces entreprises qui soutiennent la colonisation des terres palestiniennes. Ce boycott peut prendre la forme d’un boycott des services de transport appartenant au groupe Connex (voir liste ci-dessous pour les pays francophones) ou la forme d’un boycott des titres boursiers de ces entreprises. Nous appelons les citoyens à user de leur pouvoir de pétition en adressant leurs lettres de protestation, ou leur pétition : · Au Président de la République Par mail : http://www.elysee.fr/ecrire/mail.htm Ou par voie postale (votre courrier est alors dispensé d'affranchissement), à l'adresse suivante Monsieur le Président de la République Palais de l'Élysée 55, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris · Au Premier Ministre français : Par mail: http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=6959 · au Ministère des Affaires Etrangères : Par mail: www.france.diplomatie.fr/courrier/default.asp?code=actu Faites signer des pétitions sur les marchés, autour de vous, contre cette nouvelle victoire de la loi du plus fort sur le droit du plus faible et envoyez les pétitions au Président de la République. Diffusez cette information et cet appel contre Connex et Alstom dans votre communauté local et parmi les consommateurs utilisant leurs services. Écrivez et téléphonez à Connex pour demander leur retrait
immédiat du projet. Belgique : 1. 1. Exploite les services de bus en partenariat avec l’établissement public de Lijn. Canada : 1. 1. Connex dirige le réseau de transport de bus rapide YRT Viva dans la region de York. 2. Connex possède GVS et exploite les services de transport de Montréal. France : 1. Tramways, et bus à Rouen, Saint-Étienne, Nancy et Bordeaux. 2. Le réseau de bus de plus de 40 villes incluant Nice et Toulon (y compris Creabus). 3. Détient 60% de l’entreprise de Fret à l’aéroport Charles De Gaulle. Liban : 1. Exploite la ligne majeure de bus au Liban appelée Connex Liban. Suisse : 1. Dirige les bus urbains de la ville de Genève, ainsi qu’une compagnie charter, à travers sa filiale Dupraz Bus Genève. Connex détient également 50% d’Eurolines, une entreprise majeure de car en Europe. |
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Disons non à l’occupation des territoires
palestiniens L’occupation et la colonisation sont illégales : Israël viole le droit international en occupant militairement et en colonisant la Cisjordanie depuis 1967 et la Bande de Gaza de 1967 à 2005.Cette occupation n’a jamais été reconnue par la communauté internationale qui dénonce l’existence des colonies. L’O.N.U. a condamné Israël et proclame par ailleurs le droit du peuple palestinien à exercer seul sa souveraineté sur son territoire. L’Etat d’Israël confisque dans les territoires occupés les terres palestiniennes, expulse les habitants détruit les maisons, exploite les terres agricoles. En confisquant les terres, détournant l’eau, isolant les territoires, Israël asphyxie le secteur agricole palestinien. L’économie palestinienne survit sous la domination et l’occupation illégale d’Israël.
L’État d’Israël ne respecte pas l’accord d’association avec l’Union Européenne : L’article 2 de l’accord d’association fonde les relations entre les signataires sur « le respect des droits de l’homme des principes démocratiques » Aujourd’hui, en poursuivant la colonisation des territoires palestiniens, en construisant un mur dit de « séparation » sur le sol palestinien, en contrôlant l’accès aux territoires autonomes et par l’occupation militaire ces conditions ne sont pas remplies. Ce même accord d’association prévoit que seuls les produits fabriqués sur le territoire israélien, dans ses frontières d’avant 1967,sont concernés. Le gouvernement israélien n’a pris aucune mesure pour assurer la traçabilité des produits fabriqués dans les colonies commercialisés en Europe.
Une partie des exportations israéliennes est frauduleuse : En exportant des produits en provenance des colonies sous la mention « Made in Israël », l’État d’Israël viole l’accord d’association signé entre l’Union européenne et Israël. L’article 83 prévoit que seuls les produits issus du territoire d’Israël peuvent bénéficier d’un tarif douanier préférentiel. Les fruits des marques Jaffa et Carmel proviennent sans distinction d’Israël ou des colonies israéliennes implantées illégalement en Palestine. Nous ne pouvons distinguer sur le marché les produits venant des colonies de ceux venant d’Israël.
Des firmes sont complices actives de la colonisation : Des firmes comme la Connex ( qui a signé un contrat avec le gouvernement israélien pour la construction d’un tramway afin de relier le centre de Jérusalem à deux quartiers de colonisation construits en 1970 sur des terres confisquées aux palestiniens), Caterpillar (qui vend à Israël des bulldozers pour construire le mur et détruire les maisons des palestiniens) etc…fournissent à Israël des moyens pour développer les colonies et l’occupation militaire des territoires palestiniens au mépris des droits de l’homme et du droit international..
Soyons des consommateurs citoyens :
Informons les citoyens et consommateurs Réfléchissons avant d’acheter ces produits dont la consommation nous rend complices, à notre insu, de l’occupation et de la violation du droit international. Faisons que des critères éthiques deviennent des critères de choix des produits offerts sur le marché. Association France Palestine Solidarité Lorraine Sud 17,rue Christian Moench 54000 Nancy http://afpslorsud.free.fr/
Modèle de lettre Monsieur le Directeur Général, Nous avons appris que la société CONNEX envisage de participer à la création d’une ligne de tramway entre Jérusalem-Est (Al Quods) et des colonies juives en Palestine occupée. Nous attirons votre attention et celle de votre hiérarchie sur le caractère extrêmement dangereux d’un tel investissement. En effet, cette ligne de tramway sera créée par une puissance occupante dans des territoires dont l’occupation est illégale au regard du droit international (résolution 242 des Nations unies). Ce même droit international (convention de la Haye de 1906) interdit à toute puissance occupante de changer le système juridique des pays qu’elle occupe(article 43) et lui fait obligation de sauvegarder le fonds des propriétés et de les administrer selon les règles de l'usufruit (article 55). Les colonies juives (et nous écrivons juives, pas israéliennes, car elles sont interdites aux non-juifs, ce qui constitue une discrimination raciale) sont illégales. Sont aussi illégales les confiscations de terres sous des prétextes divers, et nous vous demandons de vous interroger sur la manière dont a été acquis le terrain d’emprise de la future voie. De plus, la poursuite de l’occupation et encore plus le développement de la colonisation sont les plus sûrs obstacles à une paix juste et durable dans cette région, car ils sont la preuve que le gouvernement israélien ne veut pas la paix, poussent les Palestiniens au désespoir, empêchent la création d’un État Palestinien viable. Beaucoup d’observateurs estiment que ce conflit est celui qui est le plus susceptible de déboucher sur une conflagration plus importante s’il n’est pas réglé rapidement de façon juste. Si elle s’associe à cette opération, votre société prendra une lourde responsabilité dans la poursuite et l’extension du conflit et pourra être considérée comme complice d’opérations contraires au droit international. Non seulement, son image de marque pourrait alors en souffrir, mais elle s’expose éventuellement à des sanctions et des demandes de réparations. Compte tenu de ces éléments, nous demandons à la Connex de renoncer à ce projet et nous nous permettons d’alerter tous les Nancéiens épris de paix et de justice en rendant publique la présente lettre.
Veuillez croire, Monsieur le Directeur, en notre volonté de justice pour les Palestiniens.
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Lettre au président Jacques Chirac AFPS http://www.france-palestine.org/IMG/pdf/chirac.pdf
L’AFPS demande officiellement au président de la République d’intervenir résolument pour que des entreprises françaises ne puissent participer au projet de tramway à Jérusalem, lequel ne peut que contribuer à ruiner les espoirs de paix. Association France Palestine Solidarité (AFPS) 21 ter rue Voltaire 75011 Paris Tel : 01 43 72 15 79. Fax : 01 43 72 07 25 Paris, le 27 octobre 2005 à Monsieur le Président de la République Jacques Chirac, Copie au Premier Ministre M. De Villepin Et au Ministre des Affaires étrangères M.Douste-Blazy La France inscrit sa diplomatie, et tout particulièrement au Proche et au Moyen-Orient, dans le respect et la défense du droit international. Et c’est en ce sens que nous nous adressons à vous aujourd’hui, Monsieur le Président, car deux sociétés françaises vont se trouver en situation de violation du droit international à Jérusalem, menaçant dès lors les perspectives de paix entre Israéliens et Palestiniens. Ce serait là une première, et un fait extrêmement grave. En effet, deux compagnies françaises, Alstom et Connex, ont été retenues pour participer à un consortium de construction et d’exploitation d’un tramway à Jérusalem. Alstom fournirait les rames, et Connex participerait à l’exploitation. Or ce projet de tramway, qui doit entrer en service en 2008 -alors même que la « feuille de route » prévoit explicitement l’établissement d’un État palestinien indépendant en 2005-, vise à relier la partie occidentale de la ville à deux colonies construites en Cisjordanie aujourd’hui occupée : Pisgat Zeev et French Hill. Son tracé confisquerait en outre des terres appartenant à des Palestiniens. Un tel projet revient à préempter l’avenir de la ville, à inscrire à nouveau dans les faits accomplis son annexion par Israël. Les dirigeants israéliens, en effet, ne cachent pas leur intention de ne pas négocier l’avenir de la cité, annexée illégalement, et décrétée toute entière capitale de l’Etat d’Israël. La partie palestinienne au contraire considère que la ville doit devenir capitale des deux Etats, avenir qui doit être l’objet de négociations fondées sur le droit international. La France, tout comme la communauté internationale, se conformant aux obligations du droit international, ne reconnaît évidemment pas l’annexion de Jérusalem et considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé. De même qu’elle ne reconnaît aucune légalité aux colonies construites dans les territoires occupés depuis 1967. La ville est cependant soumise aujourd’hui, comme vous le savez Monsieur le président, à une intense politique de colonisation, dont l’érection d’un réseau de « Murs » est le principal vecteur. Des quartiers entiers de la partie orientale de la ville, partie palestinienne occupée, sont détruits, d’autres divisés, cloisonnés, bouclés par ces murs qui rendent par ailleurs quasi-impossible toute circulation des personnes et des marchandises entre Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie. Une telle politique non seulement empêche l’accès des Palestiniens non résidents à ce qu’ils considèrent pourtant comme leur capitale politique, administrative, culturelle, cultuelle et sanitaire (hôpitaux), mais il pénalise aussi gravement toute l’économie palestinienne. C’est pour l’ensemble de ces raisons, du reste, que la Cour internationale de Justice, plus haute instance des Nations unies, a rendu le 9 juillet 2004 un avis condamnant la construction du mur, demandant le démantèlement des parties déjà construites et exigeant l’arrêt de sa construction. Un avis adopté par l’Assemblée générale des Nations unies onze jours plus tard, avec le vote des 25 Etats membres de l’Union européenne, dont la France. Que des entreprises françaises participent à un projet qui enracine les faits accomplis de la colonisation dans et autour de Jérusalem serait non seulement illégal, mais aussi un très mauvais signe donné au peuple palestinien qui attend de notre pays un message de défense du droit. C’est en ce sens que nous vous demandons aujourd’hui solennellement, Monsieur le Président, d’intervenir résolument pour que des entreprises françaises ne puissent participer à ce projet, qui ne peut que contribuer à ruiner les espoirs de paix dont les deux sociétés, israélienne et palestinienne, ont pourtant cruellement besoin. Au-delà, il s’agit aussi de tout faire pour favoriser de véritables négociations, fondées sur le droit international, pour que puisse voir le jour la coexistence entre deux Etats indépendants, Israël et Palestine, dans des frontières sûres et reconnues. Alors pourront s’engager de véritables projets de développement, auxquels les entreprises françaises auront légitimité à coopérer activement. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération. Bernard Ravenel Président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) |
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Des compagnies françaises complices de l’occupation publié le lundi 7 novembre 2005 Stop the wall Des compagnies françaises collaborent au projet de réseau de transport pour les colonies autour de Jérusalem. Nous vous demandons de faire pression sur votre gouvernement par tous les moyens possibles, en solidarité avec la lutte palestinienne contre le mur et l’infrastructure d’Apartheid. La Campagne Populaire contre le Mur d’Apartheid en Palestine, lance un appel aux citoyens, OGN et associations de la société civile partout en France pour se mobiliser et exiger que les compagnies françaises Alstom et Connex cessent leurs implications dans l’expansion infrastructurelle des colonies autour de Jérusalem. Ces compagnies font partie d’un consortium qui a obtenu un marché avec les autorités israéliennes en 2002 pour un projet de réseau ferroviaire urbain d’une valeur approximative de 500 millions d’euros. Elles seront chargées de sa réalisation et de son entretien pendant 30 ans. Au mois d’août dernier, le projet reçut le feu vert du criminel de guerre Ariel Sharon qui a déclaré lors de la cérémonie de signature: "Je suis convaincu que ceci doit être fait, et d’ailleurs, tout ce qui sert à renforcer Jérusalem, à la construire, l’agrandir et la renforcer pour l’éternité en tant que capitale des Juifs et capitale unifiée de l’état d’Israël, doit être fait". Le Maire de l’occupation Uri Lupolianski décrit le projet ferroviaire comme étant "l’accomplissement du Psaume 122". Le trajet du réseau ferroviaire comprend un certain nombre de colonies juives autour de Jérusalem Est, construites sur des terres palestiniennes confisquées. Il assurera la contiguïté de ces colonies avec les régions centrales de la ville et leur fournira un lien de transport vital. Le projet joue un rôle clé dans le support et le maintien de ces colonies, en faisant en sorte qu’elles soient une installation permanente sur les territoires palestiniens. Le projet, un partenariat privé publique (PPP) entre le gouvernement israélien d’occupation et le consortium, est axé sur la bonne volonté des groupes d’entreprise internationaux pour fournir un apport énorme de capital. En retour, les compagnies françaises tireront des profits et dividendes considérables sur cette période de 30 années, de l’argent sali par le sang et la misère des Palestiniens qui sont en ce moment expulsés de Jérusalem. Enfermés derrière un mur d’Apartheid de 8 mètres de haut, de routes réservées aux colons juifs, pleines de postes de contrôle, les Palestiniens vont devoir faire face à une nouvelle vague de nettoyage ethnique, les forçant hors de leurs terres dans des Bantoustans déconnectés et misérables, pas seulement dans Jérusalem mais aussi à travers la totalité de la Cisjordanie. Ce projet de tramway n’est rien d’autre que la tentative la plus cynique des forces d’occupation d’avancer la judaïsation de Jérusalem, et il faut l’arrêter maintenant. La complicité de ces compagnies dans la colonisation accélérée de notre terre est illégale, contraire aux Conventions de Genève et contre nos droits en tant que Palestiniens à être présents dans notre capitale Jérusalem. This fails to detect
the realities implied by this project that will add to the isolation and
disparate nature of Palestinian neighbourhoods, and allow the continued
domination of the city by Zionist settlers. Mr Le Président Abbas même, président de l’Autorité Palestinienne et le Ministre des Affaires Étrangères Mr Al-Qidwa ont mentionné la question auprès de Mr Le Président Chirac et du gouvernement français lors de leur visite en Europe la semaine dernière. Mr Chirac a promis de s’occuper de la question mais a déclaré que le projet ne changera pas la situation de Jérusalem Est. Ceci révèle l’incapacité à comprendre les réalités que ce projet implique, qui ajoutera à l’isolement et à la fragmentation des quartiers palestiniens et permettra que continue la domination de la cité par les colons sionistes. Nous lançons cet appel aux citoyens européens de conscience et leur demandons de faire pression sur le gouvernement français et le Président Jacques Chirac pour demander qu’ils forcent Connex et Alstom à mettre fin à leur engagement dans des projets qui enfreignant les lois internationales et qui luttent contre nos droits, en tant que Palestiniens, de vivre dans notre capitale. Exigez la fin de la complicité de l’occupation qui cherche à nous chasser de nos terres ! Non à l’expansion soutenue des colonies !
Pour une Palestine Libre !!! Non à l’infrastructure coloniale à Jérusalem !! The Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign Phone : +972-52-285-610 Mail : mobilize@stopthewall.org |
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Le chantier du tramway de Jérusalem au regard du droit international. par Mireille Mendès France dans la REVUE D'ÉTUDES PALESTINIENNES 98 |
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CONNEX et ALSTHOM dans le Nord Pas de Calais Connex fait partie de Veolia Transport. On la retrouve dans la région à Dunkerque STDE (Société
des Transports de Dunkerque et Extensions)
et à Calais (Opale Bus) le réseau est exploité par la STCE (Société des Transports de Calais et Extensions). A Valenciennes, la ligne 1 du tramway sera mise en service le 16 juin 2006 il sera équipé par Alsthom en "Citadis 302"( http://www.metro-pole.net/expl/materiel/citadis/monde.html ), les mêmes qui équiperont le tramway de Jérusalem. |
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Marion Dumand - POLITIS - jeudi 20 octobre
2005 Mahmoud Abbas dénonce des investissements français dans les colonies. La question a été évoquée, lundi à Paris, par Mahmoud Abbas lors de la rencontre du président de l’Autorité palestinienne avec Jacques Chirac. Deux sociétés françaises vont participer à la construction du tramway à Jérusalem. Le projet aurait pu être anodin, s’il ne s’étendait pas à la partie Est de la ville, annexée illégalement par Israël et colonisée de plus belle. Dans ce contexte, la participation d’Alstom et de Connex, filiale transport de Veolia Environnement (ex-Vivendi Environnement) pose, selon Nasser Al-Kidwa, ministre palestinien des Affaires étrangères, « un sérieux problème, car ce projet contrevient à la loi internationale ». L’affaire illustre le rapport complexe, pour ne pas dire paradoxal, que la France entretient avec le Proche-Orient. D’un côté, des condamnations fortes, mais non moins symboliques, de l’État hébreu, faisant espérer au Président palestinien, qu’elle « continue à jouer un rôle positif et efficace au sein de l’Union européenne en soutien à la cause palestinienne et au processus de paix ». Et de l’autre, des relations industrielles et économiques qui, depuis le retour de la croissance israélienne en 2002, se sont intensifiées. Évoqué de longue date, souvent repoussé et objet d’un appel d’offres en 2001, le projet provoquait en décembre 2004 l’enthousiasme de Nicolas Sarkozy. « Il n’y a pas je crois de meilleure illustration de l’intensité et de la qualité de notre coopération », déclarait-il à ce propos en Israël. Une coopération qui dépasse, d’après le président de l’UMP, le seul cadre pécuniaire : « Les investisseurs français ne doutent pas du potentiel de votre économie. Plus profondément encore, ils ont confiance en Israël et en sa population. » Las, l’accord signé le 17 juillet 2005, entre l’État hébreu, deux banques israéliennes (Hapoalim et Leumi) et le consortium binational CityPass (Alstom, Connex, Ashtrom et Polar Investments) pour la construction d’un réseau ferroviaire intra-urbain prouve surtout le peu de poids du droit international au regard des 590 millions d’euros engagés. En effet, la première ligne de ce tramway devrait relier, en 2008, Jérusalem-Ouest à deux de ses colonies, Pisgat Zeev et French Hill. « Ce projet atteste de la foi qu’ont les compagnies internationales en l’économie israélienne, commentait en 2002 Silvan Shalom, alors ministre israélien des Finances, et dans la faisabilité d’investissements à long terme, sur des dizaines d’années. » Mais aussi dans l’annexion et l’occupation des territoires palestiniens, également à long terme, aurait-il pu ajouter... Qu’importe à Charles Carlier, représentant d’Alstom : « C’est notre premier grand projet en Israël », se félicitait-il, après la signature. De fait, d’autres devraient suivre pour les deux sociétés françaises, dans le transport, l’eau et l’énergie, et faire oublier un peu plus le droit des Palestiniens. À moins d’en faire une « intox » promotionnelle : Henri Proglio, PDG de Veolia, n’a-t-il pas déclaré : « L’aide pour des projets d’infrastructures [...] peut faire la différence dans le processus de paix, en améliorant la situation de chacun »... Voir aussi http://www.politis.fr/article1485.html |
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Le tramway de Jérusalem enchante le "business" et gêne le Quai d’Orsay Le Monde - publié le samedi 5 novembre 2005.
"Les diplomates français en poste à Tel-Aviv et Jérusalem ont reçu pour consigne de ne pas évoquer le sujet. Les porte-parole du Quai d’Orsay confient sur le même ton embarrassé qu’ils n’ont pour l’instant "pas de réponse officielle". En quelques semaines, la question du tramway de Jérusalem est devenue l’une des patates chaudes du ministère des affaires étrangères."
Les diplomates français en poste à Tel-Aviv et Jérusalem ont reçu pour consigne de ne pas évoquer le sujet. Les porte-parole du Quai d’Orsay confient sur le même ton embarrassé qu’ils n’ont pour l’instant "pas de réponse officielle". En quelques semaines, la question du tramway de Jérusalem est devenue l’une des patates chaudes du ministère des affaires étrangères. La polémique, née début octobre, tient à la présence de deux sociétés hexagonales, Alstom et Connex, dans le consortium nommé City Pass qui s’apprête à bâtir ce nouveau réseau de transport. La première ligne, longue de 13 km, reliera le centre-ville à deux quartiers de colonisation, Pisgat Ze’ev et French Hill, bâtis au début des années 1970 sur des terres confisquées aux Palestiniens de Jérusalem et dont l’annexion par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Découvrant ce tracé, Nasser Al-Qidwa, le ministre des affaires étrangères palestinien, avait fait part de sa "vive préoccupation" aux autorités françaises. Les dirigeants palestiniens redoutent que ce projet consolide la présence juive dans la partie arabe de la ville sainte et qu’à ce titre, il contribue à la politique du gouvernement israélien consistant à les empêcher d’y établir la capitale de leur futur Etat. "N’est-ce pas formidablement hypocrite de nous demander de nous réformer et de venir en même temps faire de sales affaires chez nous ?" , tempête un collaborateur de Nasser Al-Qidwa. Ce désaccord avait été soulevé lors de la visite du président palestinien, Mahmoud Abbas, à Paris, le 17 octobre. A cette occasion, Jacques Chirac avait promis à son homologue de se pencher sur le sujet. Depuis, le silence est total. "Ce n’est pas simple, dit un bon connaisseur du dossier côté français. La dimension symbolique de l’affaire ne nous échappe pas. On ne souhaite évidemment pas préjuger du statut de Jérusalem. Mais, par ailleurs, l’éventualité d’une intervention pose problème par rapport aux notions de libre concurrence et d’accès aux marchés. On est pris entre deux principes." "TRANSFERT DE POPULATION" C’est en 2002, en pleine période de désamour franco-israélien, que City Pass avait remporté l’appel d’offres public. Sa victoire sur l’allemand Siemens, lui offrait un contrat de 400 millions d’euros et une option de facto sur un autre marché encore plus prometteur, celui du métro-tramway de Tel-Aviv estimé à au moins un milliard d’euros. Un très bon point pour l’export tricolore que Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, n’avait pas manqué de vanter lors de son passage à Jérusalem en mars dernier. Le 17 juillet, l’ambassadeur de France à Tel-Aviv, Gérard Araud, avait même assisté à la signature officielle du contrat dans les bureaux du premier ministre israélien, Ariel Sharon, quelques jours avant que celui-ci ne scelle à l’Elysée la réconciliation de l’Etat hébreu avec la France. Ce télescopage de la diplomatie et des affaires ne trouble pas le ministère des affaires étrangères. Ses porte-parole assurent que City Pass n’a bénéficié d’aucune aide particulière de la France. Selon les juristes du Quai, le fait qu’Alstom et Connex soient des sociétés privées met le gouvernement français hors de cause et lui ôte tout moyen d’action. C’est sur ce point précis que l’Autorité palestinienne diverge. "Lorsque la Cour Internationale de justice de La Haye a statué sur le mur en 2004, elle a rappelé que les signataires de la Convention de Genève ont l’obligation de la faire respecter, dit un familier du dossier. Or l’une de ses clauses interdit à tout Etat de transférer une partie de sa population sur un territoire qu’il occupe. La France a donc le devoir d’arrêter une entreprise qui s’apprête à faciliter ce processus de transfert. Ce n’est pas parce que ces colonies existent depuis des dizaines d’années que le business doit l’emporter sur le droit." Pour l’instant, il n’y a pas eu de réponses à ces questions. Aucune intervention du Quai d’Orsay ni de clarification de l’ambassade. L’Autorité palestinienne redoute que la diplomatie française fasse le gros dos en attendant que la polémique s’essouffle. (Intérim.) |
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Pour en savoir plus consultez : www.france-palestine.org/mot25.html Non au tramway colonial http://www.nonautramway.org/ le Site officiel du tramway de Jérusalem : http://www.rakevetkala-jerusalem.org.il/ Un tramway nommé discorde http://www.nord-palestine.org/tramway-Jerusalem.htm#discorde Tramway : les juifs européens pour une paix juste protestent auprès de Bruxelles http://www.nord-palestine.org/tramway-Jerusalem.htm#UJFP France-Palestine Le tramway de la honte Les Palestiniens inquiets de la participation de deux sociétés
françaises dans le projet de tramway à Jérusalem Lettre au président Jacques Chirac Des compagnies françaises complices de l’occupation Un tramway nommé coupable Non à la Connex ! Non a l’occupation des territoires palestiniens par l'AFPS de Lorraine http://www.nord-palestine.org/#non Protestons contre le projet de Tramway à Jérusalem-Est ! Le tramway de Jérusalem enchante le "business" et gêne le Quai d’Orsay Le Monde publié le samedi 5 novembre 2005 http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=1694 Le chantier du tramway de Jérusalem au regard du droit international. par Mireille Mendès France dans la REVUE D'ÉTUDES PALESTINIENNES 98 (cet article n'est pas en ligne actuellement) Le blog contre le tramway http://nonautramwaycolonial.over-blog.com/
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