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A Lens, du musée du Louvre

 résonne l’exigence de la libération

de « notre frère, notre camarade »

Georges Ibrahim Abdallah

 

LouvreLens.png

 

 

Il incarne « le mouvement populaire, ouvrier, qui se libère. Ici, il a toute sa place » ! A l’heure de l’inauguration du Louvre à Lens, le 4 décembre 2012, c’est en ces termes que François Hollande commente la présence dans le musée du tableau « La Liberté guidant le Peuple » inspiré de la Révolution avortée de 1830. Comme une offrande (sic !) faite à la corporation minière pour la remercier de sa contribution à l’essor de la Nation ! A l’heure du démantèlement du Régime minier de Sécurité sociale, l’un des acquis de la Libération, ou du mépris affiché à l’endroit des justes revendications de réhabilitation exprimées par les mineurs-grévistes de l’automne 1948, cette approche ne manque décidément pas d’air.

Cependant, « le mouvement populaire qui se libère », les armes à la main, de la tyrannie impérialiste et sioniste, des bourreaux de la Palestine et du Liban, Georges Ibrahim Abdallah l’incarne à la charnière des années 1970-1980. Aussi, le comité « Bassin minier » pour sa libération a-t-il décidé de l’organisation d’un sit-in devant la toile d’Eugène Delacroix à la veille d’une énième audience visant à empêcher le retour vers son Liban natal du plus ancien prisonnier politique de l’Hexagone. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre d’une Journée internationale de mobilisation.

Il est 17h quand, auprès du Peuple des Corons, prennent place des militants de Solidarité Georges de Lille, du PCF, de la Jeunesse communiste, du PRCF, du NPA ou encore des syndicalistes CGT du Bruaysis, du Liévinois et de l’Arrageois. Des affiches se déploient au nez et à la barbe des forces de police et de sécurité visiblement à cran. Dans un silence de cathédrale, une courte mais intense intervention transforme le musée en formidable caisse de résonance autour de l’exigence de la libération du résistant communiste. En octobre dernier, il entamait sa 29e année de détention, à Lannemezan dans les Pyrénées.

Fils ou petits-fils de Gueules noires sacrifiées par les Houillères sur l’autel de la rentabilité, habitants d’un Bassin minier rendu exsangue par trente années de désindustrialisation à marche forcée dans le cadre d’une construction européenne au service de la seule bourgeoisie, militants solidaires en provenance de la Flandre voisine, tous font honneur à ce Pays noir, terre de brassage pétrie de valeurs internationalistes.

Quel plus bel hommage pouvait-on rendre à la corporation minière aux avant-postes dans la lutte contre le nazisme sous l’occupation ou victime du « terrorisme d’Etat » lors des grèves de 1948 ? Un « terrorisme d’Etat » aux délétères accents sionistes, qui fait aujourd’hui des centaines de victimes de Gaza à Ramallah...

Le Peuple des Corons a répondu aux attentes de François Hollande et de la social-démocratie du cru qui l’invitaient à se « saisir » du Louvre-Lens. Puisse le chef de l’Etat français satisfaire désormais à ses aspirations en faisant appliquer la décision de Justice favorable à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. La tragi-comédie n’a que trop duré...

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L'orient-le-jour.jpg      AFP - mercredi, février 27, 2013

 

 

Rassemblement au Louvre-Lens

 pour la libération de

Georges Ibrahim Abdallah

 

Un rassemblement de soutien au prisonnier libanais Georges Ibrahim Abdallah a eu lieu mercredi au musée du Louvre-Lens, devant "La liberté guidant le peuple", de Delacroix, pour "mettre la pression sur l'Etat" à la veille d'une audience à la cour d'appel de Paris.

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le tableau d'Eugène Delacroix, portant des pancartes sur lesquelles était écrit en rouge "Libérez Georges Ibrahim Abdallah", a constaté un photographe de l'AFP.

Il s'agissait de "rappeler que les libertés sont bafouées, méprisées (...), une façon de mettre la pression sur l'Etat devant un tableau particulièrement symbolique", a expliqué Jacques Kmiecik, membre du collectif Bassin minier, qui a prononcé un petit discours devant les visiteurs du musée.

Georges Ibrahim Abdallah, 61 ans, est incarcéré depuis 28 ans en France pour complicité d'assassinats de deux diplomates, un Américain et un Israélien, en 1982.

Il est actuellement détenu à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

La prochaine étape dans la procédure complexe de demande de libération conditionnelle le concernant aura lieu jeudi devant la cour d'appel de Paris.

"Sa libération est conditionnée à un décret d'expulsion (du ministre de l'Intérieur) Manuel Valls qui tarde à venir", a dénoncé M. Kmiecik.

D'autres manifestations devaient avoir lieu mercredi à Paris, dans le sud-ouest de la France et en Allemagne, a-t-il précisé.

Le choix du Louvre-Lens comme lieu de manifestation visait aussi à prendre au mot le président François Hollande et le président de la région Nord/Pas-de-Calais Daniel Percheron, qui avaient "invité la population à se saisir du musée" lors de son inauguration en décembre, a ajouté M. Kmiecik.

 

http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/802813/Rassemblement_au_Louvre-Lens_pour_la_liberation_de_Georges_Ibrahim_Abdallah.html

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Article commun à la Voix du Nord et Nord Eclair – Edition Lens - Le 28/02/2013

 

Pour la libération d'Abdallah :

une première manif au Louvre-Lens

PAR PHILIPPE BESSIN

 

Entre dix et vingt militants pro-palestiniens ont brandi leurs affiches devant la «Liberté».

 

 

17 heures hier, Louvre-Lens. « Les gens continuent d'arriver », constate un visiteur qui s'en va. Une belle affluence, digne d'un mercredi de vacances, renforcée un petit peu par quelques policiers en civil et des membres du collectif du bassin minier pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Une première « manif » au musée. Calme.

 

« Mon kéfié, tu peux y aller, il vient de Palestine ! » Entre dix et vingt militants de la cause palestinienne, investissent le Louvre-Lens alors que le public arrive encore. À eux, la police leur demande de bien vouloir montrer ce qu'ils ont dans leur sac.

L'administration de l'établissement public, reste pour sa part sur le traitement « vigipirate », en vigueur pour tout le monde. «  Il faut surtout qu'il n'y ait pas de banderole qui risque de toucher aux oeuvres », explique Catherine Ferrar, administratrice générale, qui fait face à son premier mouvement de protestation dans l'enceinte du musée. Hormis bien sûr le « tag » qui avait détériorié cette «  Liberté » qui revient au-devant de la scène médiatique.

Cette fois, pas question de dégrader quoi que ce soit. Une action annoncée et médiatisée par ces militants de gauche et d'extrême gauche où on reconnaît des militants du PCF, des Jeunesses communistes, du MRAP... Une fois devant le tableau, le petit groupe sort des affiches rouges réclamant la libération du Libanais incarcéré en France depuis 28 ans. Jacques Kmieciak, leur porte-parole, donne soudain de la voix qui retentit tel un coup de tonnerre dans la galerie, face à des visiteurs stoppés dans leur élan. « Notre collectif intervient devant ce tableau soit disant porteur des libertés que la République française a bafouées depuis 1830 en Algérie, à Madagsacar, au Rwanda... avec des répercussion sur nos gueules noires. Nous sommes les fils et petits fils de mineurs morts de la silicose, sacrifiés sur l'autel de la rentabilité ! » Voilà qui détonne avec l'habituelle harmonie des lieux.

La mobilisation ne dure que quelques minutes mais les militants ne lâchent pas le morceau. Ainsi Stéphane Hardy, venu en renfort du collectif lillois de soutien « au plus ancien prisonnier politique détenu en France ». « Aujourd'hui, nous avons annoncé notre manifestation mais dans les jours qui viennent nous pourrions ne rien annoncer ! », lance-t-il à l'intention des forces de l'ordre.

Cette manifestation intervenait à la veille d'un nouveau rendez-vous judiciaire à Paris, pouvant remettre le dossier du prisonnier libanais entre les mains du ministre de l'Intérieur. Lequel serait le seul à pouvoir ordonner son expulsion vers son pays d'origine. Pour Jacques Kmieciak, cette venue se justifiait par le caractère symbolique du tableau de Delacroix mais aussi par la mission donnée aux habitants du bassin minier : « On nous a invité à nous approprier le musée. On les prend au mot. »

 

http://www.nordeclair.fr/info-locale/pour-la-liberation-d-abdallah-une-premiere-manif-au-jna48b0n160614

http://www.lavoixdunord.fr/region/pour-la-liberation-d-abdallah-une-premiere-manif-au-jna35b0n1063645

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La Voix Du Nord - le 27/02/2013

 

 

Louvre-Lens : manifestation du collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

 

GIA Le Louvre Lens 27 02 2013

 

Le collectif du bassin minier pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a manifesté cet après-midi devant le tableau "La liberté guidant le peuple", œuvre majeure exposée au Louvre-Lens. Ils étaient entre dix et vingt défenseurs de la cause palestinienne à réclamer ainsi la libération de ce Libanais détenu en France depuis 28 ans. Cette nouvelle action intervenait à la veille d'un nouveau rendez-vous judiciaire pouvant conduire à l'expulsion (espérée par ses partisans) de ce militant antisioniste vers son pays d'origine. L'administration du Louvre-Lens avait affaire là au premier mouvement collectif de protestation depuis l'ouverture du musée. La manifestation a été surveillée par des policiers en civil et s'est déroulée sans incident.

 

Cet article est paru sur le site le jour même de l’action, le commentaire aussi ; le 28 un camarade a téléphoné à la rédaction les menaçant de porté plainte pour diffamation. J’avais rédigé une réponse à cette personne, au moment de l’envoyer nous avons constaté le retrait par la rédaction du  commentaire de « Sabine d. ».

 

Vos réactions | 1 réaction : Sabine d. le 27/02/2013 à 20h29 :

« J'étais au Louvre Lens en famille cette après midi, quand un groupe d'individus, sous l'emprise de l'alcool, a prétendu défendre la cause de George Ibrahim Abdalah en prenant momentanément en otage (c'est la seule méthode qu'ils son capable d'utiliser) une œuvre de la peinture et l'histoire de France. La Voix Du Nord a oublié de mentionner dans son article paru sur internet les propos antisémites qu'a prononcés le leader de ce groupuscule. Le comble est que le service d'ordre a fait taire les quelques réactions du public qui ont eu le courage de manifester leur désapprobation »

http://www.lavoixdunord.fr/region/louvre-lens-manifestation-du-collectif-pour-la-ia653b0n1062155

 

Stephan H. le 28/02/2013 :

« Individus, alcool, prise d’otage » et pour terminer : propos antisémites qu'a prononcés le leader de ce « groupuscule », tout est dit, mentir, calomnier pour défendre qui ? certainement l’État d’Israël qui a mené des agressions militaires contre le Liban à plusieurs reprises, ce sont des faits historiques, Georges Ibrahim Abdallah est en prison depuis 29 ans pour avoir résisté à ces agressions meurtrières et avoir exprimé sa solidarité avec le Peuple Palestinien , en prison aussi les milliers de prisonniers politiques palestiniens qui le sont pour avoir exigé la reconnaissance de leurs droits nationaux, un peuple, une terre ; Madame, vous avez fait le choix d’un camp, nous aussi, et vous ne pourrez pas nous empêcher de l’exprimer.

 

 

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