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Les négociations sur
un statut définitif continuent en dépit des
exactions contre les Palestiniens http://www.addameer.org/etemplate.php?id=637 L’Association
Addameer de Soutien aux Prisonniers et de
défense des Droits de l’Homme est affligée par la mort des trois
martyrs (Younis Jahjouh,
Jihad Asslan et Robin Zayyid)
qui ont été assassinés tôt ce matin dans le Camp de Réfugiés de Qalandiya au cours d’une descente brutale des FOI (Forces
d’Occupation Israéliennes) qui a blessé des dizaines de personnes, certaines
se trouvant dans un état grave. L’un des martyrs était un ex-prisonnier qui
avait été libéré en 2011 dans l’échange de prisonniers. Yousef Al-Khatib a aussi été arrêté pendant ce raid. L’attaque
aujourd’hui du Camp de Réfugiés de Qalandiya est
une illustration de la continuation des politiques agressives de l’occupation
israélienne en dépit de la prétendue façade d’une “solution pacifique” au
moyen de la dernière série de négociations. Depuis le début du processus
d’Oslo en 1993, des milliers de personnes ont subi le martyre et environ
86.000 ont été arrêtées. Dans le même
temps, sept prisonniers palestiniens continuent leur grève de la faim de
longue durée, comme ils continuent à lutter pour leur liberté et leur
dignité. L’avocat d’Addameer Samer Sama’an a été autorisé hier à rencontrer trois des
grévistes de la faim et a rapporté que leur état de santé continue à se
détériorer et qu’ils continuent à être traités de façon inhumaine aux mains
du Service des Prisons Israélien (SPI). Ayman Tbeish
et Adel Hreibat qui sont
en grève de la faim depuis 96 jours sont actuellement détenus au Centre
Médical Kaplan. Les deux prisonniers refusent les vitamines et les examens
médicaux à l’hôpital en raison de la façon inhumaine dont ils sont traités. Ils sont
enchaînés en permanence à leur lit par une main et une jambe et ne sont
autorisés à utiliser qu’une fois par jour les douches et la salle de bain, où
ils demeurent les jambes enchaînées. En outre, ils sont forcés d’uriner de 8
h à 20 h dans des boîtes en carton, comme ils ne sont pas autorisés à
utiliser les chambres de repos pendant ces moments. Ils sont maintenant trop
faibles pour se déplacer et sont cloués sur leur chaise roulante. Adel souffre d’une “hypertrophie du coeur”,
due à une dislocation des fonctions de celui-ci, et son coeur
peut s’arrêter à tout moment. Les médecins lui ont dit aussi qu’il risque une
défaillance du foie. Ayman a aussi le coeur affaibli et ses taux en potassium sont
dangereusement bas. Ayman Hamdan,
qui est en grève de la faim depuis 121 jours, a vu sa détention
administrative renouvelée une troisième fois le 20 août 2013. Dès qu’il l’a
appris, il a refusé de prendre toute vitamine et tout supplément pendant
quatre jours jusqu’à ce que le SPI le menace de le nourrir de force, s’il
n’obéissait pas aux médecins de l’hôpital. Ayman
est aussi enchaîné à son lit par la main et la jambe à l’Hôpital Assaf Harove, et n’a droit à
une douche que les deux ou trois jours. Sa santé continue à se détériorer
rapidement, étant donné qu’il a perdu du poids, a des déficiences en
potassium et en fer, une infection de la main et du pied et un
engourdissement de tout le corps. Dans le
cadre des arrestations massives de défenseurs des droits de l’homme qui
soutiennent les prisonniers, aujourd’hui le Tribunal Militaire d’Ofer a condamné le défenseur des droits de l’homme et
chercheur d’Addameer, Ayman
Nasser, à 13 mois de prison et à une amende de 4.000 shekel (=plus de 800 €),
sous l’inculpation de participation à des manifestations et à des marches en
soutien au mouvement des prisonniers. Addameer
estime que la décision du tribunal militaire est une preuve supplémentaire du
rôle du système juridique militaire dans la tentative de briser la volonté
déterminée des Palestiniens à défendre leur terre, tandis qu’ils continuent à
lutter contre l’oppression et la colonisation. Addameer appelle l’Organisation de
Libération de la Palestine à arrêter immédiatement toutes les formes de
négociation et de coordination sécuritaire avec les Forces d’Occupation
Israéliennes et à ne pas reprendre les négociations sans l’arrêt de la
colonisation et sans un changement dans la politique d’arrestations
arbitraires, de détention et de violence envers les Palestiniens. |