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Solidarité internationale
avec les Garçons de Hares http://samidoun.ca/2013/09/september-21-27-global-solidarity-events-with-the-hares-boys/ L’association
Inminds a annoncé des actions conjointes
coordonnées dans différents pays du monde en solidarité avec les Garçons de Hares –cinq enfants palestiniens torturés et mis en cage
dans une prison israélienne de sécurité de la G4S (1), et qui font face à une
condamnation à perpétuité pour un crime qui n’a jamais eu lieu. Des
militants se réuniront en Argentine, en France, au Royaume-Uni et en Uruguay
et seront la voix de 5 enfants qui ont déjà croupi dans un cachot
israélien pendant plus de six mois sans avoir été jugés. ARRIÈRE-PLAN Le 14 mars
2013, ce qui apparaît avoir été un accident de voiture, lorsque la voiture
d’un colon israélien d’une colonie illégale s’est écrasée contre l’arrière d’un
camion israélien qui s’était arrêté pour changer un pneu crevé, ce qui s’est
traduit par quatre blessés, a été ensuite, sur l’ordre de colons en colère,
présenté comme une attaque de jeunes Palestiniens jetant des pierres. Le premier
témoignage du conducteur du camion, selon lequel il s’était arrêté en raison
d’une crevaison, a été remplacé par un nouveau motif qui était de dire qu’il
avait vu des pierres le long de la route et un accident que personne
n’avait vu est subitement devenu une attaque terroriste selon 61
témoins parmi lesquels la police. Au cours des
jours suivants, plus de 50 soldats israéliens masqués, avec des chiens
d’attaque, ont pris d’assaut le village de Hares au
petit matin et dans une suite d’arrestations violentes ont enlevé les enfants
du village. Au total 19 enfants ont été emmenés vers l’infâme cachot de
sécurité pour enfants de la G4S à Al Jalame et
enfermés en isolement jusqu’à 2 semaines dans des cellules sans fenêtre et
sans matelas de 1 x 2 m. Les enfants ont été violemment torturés et des
menaces à caractère sexuel ont été proférées à l’encontre des membres
féminins de leur famille dans l’intention d’obliger les enfants à avouer. Avec les
aveux et les déclarations des nouveaux “témoins oculaires”, cinq des garçons
de Hares ont été inculpés chacun de 25 chefs
d’accusation pour tentative de meurtre, bien qu’il n’y ait eu que quatre
personnes dans la voiture. Apparemment le tribunal militaire a décidé que 25
pierres ont été jetées, chacune avec une “intention de tuer”. Les cinq
garçons –Ali Shamlawi, Mohammed Kleib,
Mohammed Mehdi Suleiman, Tamer
Souf et Ammar Souf, sont
actuellement enfermés dans une autre installation de sécurité de la G4S – la
prison de Megiddo, dont la G4S fournit la salle entière de commandement
central. Le tribunal
militaire instruira l’affaire en octobre. Une étude menée par l’ONG
israélienne “No Legal Frontiers”
(“Pas de Frontières Légales”) sur une période de 12 mois a conclu au fait que
100 % des enfants palestiniens déférés devant un tribunal militaire sont
déclarés coupables. Si les cinq garçons sont déclarés coupables, ils seront
enfermés pendant plus de 25 ans –cinq jeunes vies ruinées sans preuve d’un
crime et encore moins de leur culpabilité. Nous
exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les enfants et
nous tenons G4S pour complice des crimes d’Israël, et particulièrement de la
torture des enfants palestiniens. __________________________________________________________________________________________ (1) La société G4S est une société privée de
sécurité britannique. Elle emploierait 650 000 salariés dans le monde en
étant présente dans 125 pays, en charge notamment de checkpoints
et de prisons dans les Territoires Palestiniens Occupés par Israël. Dans ce
pays comme dans d’autres pays en proie à une économie néo-libérale
les tâches de surveillance et de sécurité sont de plus en plus souvent
assurées par des sociétés privées. En France nos amis du groupe de Nîmes ont
lancé une pétition en direction de Christian Taubira,
Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, après que le Ministère de la
Justice ait signé des contrats avec des sociétés privées, dont G4S. Par
contre, en Norvège, un contrat avec cette société a été rompu par le
gouvernement norvégien. (note du traducteur) |