|
|
|
La France doit agir
pour les droits du peuple palestinien Communiqué de la LDH Paris, le 12 novembre 2013 Le 17
novembre 2013, François Hollande se rendra en Israël et en Palestine pour une
visite d'État. La Ligue des droits de l'Homme est extrêmement attentive à ce
que le président de la République, qui portera la parole de la France, puisse
ainsi prendre la mesure du blocage total de la situation du fait de la seule
volonté d'Israël et le dénoncer. - Non
seulement il n'a pas été mis fin à l'implantation de colonies sur le
territoire palestinien, mais Benjamin Netanyahou a décidé quelques milliers
de logements supplémentaires tout en satisfaisant l'aile la plus
intransigeante de sa majorité, les ultra religieux et nationalistes du parti Shass. - Le blocus
de Gaza ne connaît aucun répit, entraînant des pénuries extrêmes de produits
de première nécessité et provoquant un intense trafic irrégulier de
marchandises au seul profit des mafias diverses qui fondent leur richesse sur
les malheurs d'une population écrasée dans ce qui est une prison à ciel
ouvert. - La
rigoureuse occupation militaire de la Cisjordanie découpe un pays en zones
sous contrôle et détruit la continuité territoriale d'un ensemble qui
constitue pourtant la base internationalement reconnue de constitution de
l'État de Palestine, dont le statut d'observateur au sein de l'ONU et de
membre de l'UNESCO sont niés par Israël. - Au mépris
du droit international, Israël revendique son refus d'appliquer les
successives résolutions des Nations unies qui rappellent l'illégalité de la
poursuite de l'occupation et partant, de l'agression permanente des droits du
peuple palestinien. - Le mur,
symbole extrême de la politique de force du gouvernement israélien, provoque
asphyxie économique, brutalité policière, comportements méprisants et
racistes des occupants contre les occupés. - Au jour le
jour, les droits des prisonniers, des contrôlés, des expulsés, des Bédouins
du Néguev, de tous ces gêneurs qui entravent le développement tel qu'il est
conçu par le gouvernement israélien sont bafoués par des forces militaires et
policières d'occupation qui pratiquent un cantonnement sécuritaire à la
mesure d'un ordre colonial parfaitement assumé et annoncé et dont le symbole
est le défaut d'information réelle sur l'origine des produits issus de façon
illégale des colonies dont le droit international condamne l'existence. Voilà ce que
le président de la République pourrait dénoncer en présentant à ses interlocuteurs
israéliens l'impérieuse et urgente nécessité de faire vivre l'État de
Palestine à côté de celui d'Israël, dans des frontières sûres et garanties
par le droit international telles qu'elles ont été fixées en 1967, avec
Jérusalem Est comme capitale. Voilà ce que François Hollande pourrait ainsi
présenter à l'Autorité palestinienne comme étant l'engagement de la France. La LDH quant
à elle continuera sans relâche à agir pour ces objectifs. Elle rappelle et
apporte son soutien à tous les démocrates et les militants qui luttent en
Israël et en Palestine pour une paix juste et durable entre les deux peuples,
pour qu'il n'y ait plus d'agresseurs et d'agressés, d'occupants et d'occupés,
juste les citoyennes et les citoyens de deux États, amenés à travailler
ensemble pour l'intérêt général, pour l'avenir de la région, et plus
largement pour la paix du monde. |