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Cinq ans déjà : l’impunité
d’Israël ! Par Ziad
Medoukh Le 29 décembre 2013 Cinq ans
déjà, fin décembre 2008, fin décembre 2013, comme si c’était hier, un
événement terrible en Palestine, une vraie guerre à Gaza menée par la
cinquième armée du monde contre une population civile dans
une région sous blocus. Difficile
d’oublier, même après des années et des années, difficile de sortir de
nos mémoires ces images bouleversantes, de vrais massacres contre les enfants
de Gaza. Ces
jours-ci, les Palestiniens en général, les habitants de la bande de Gaza en
particulier et avec eux, tous les solidaires internationaux, commémorent
le cinquième anniversaire de l’agression israélienne de fin décembre 2008 contre
la population civile, un carnage israélien qui a fait des centaines de morts
et de milliers de blessés, sans oublier la destruction massive de toute une
région déjà bombardée et attaquée. C’était en
décembre 2008, cinq ans déjà, cinq années se sont écoulées, mais il est difficile
pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, les massacres et les
crimes commis par cette armée d’occupation, contre nos femmes et nos enfants,
contre nos maisons et nos écoles, contre nos usines et nos routes, contre
notre volonté et notre résistance, contre notre avenir et notre existence. Comment
pourrait-on effacer les événements dramatiques de cette guerre israélienne
contre la population civile gazaouite ? Lequel
d'entre nous pourrait oublier les pertes humaines, la destruction massive de nos
infrastructures civiles ? Y-a-il un seul Gazaoui qui n’ait été touché
directement ou indirectement par les attaques sanglantes d’une armée
d’occupation qui visait avant tout les civils ? Cette année,
la commémoration est particulière, car les attaques et les agressions
israéliennes se poursuivent jour et nuit provoquant la mort de civils et
des dégâts importants. Et cela se poursuivra tant que les crimes
israéliens resteront impunis, et tant que Israël ne sera pas jugé pour
les crimes contre l’humanité commis contre les enfants de Gaza. En
cinq ans, beaucoup d’événements se sont passés en Palestine et dans la
région, mais pour la population civile de cette prison à ciel ouvert, rien
n’a changé. Cinq ans
après la fin de ce carnage, la situation stagne, rien ne bouge et les gens,
sur place, attendent et attendent, ils attendent une ouverture, ils attendent
la levée de ce blocus inhumain, ils attendent une vraie réaction
internationale afin de mettre fin à l’impunité d’Israël et fin à leur
souffrance. Ces événements,
en dépit de leur importance, n’ont pas eu d'influence sur la vie difficile de
1,7 millions de Gazaouis qui continuent de vivre
dans des conditions précaires, ils n’ont pas changé l'existence de ces jeunes
qui vivent l’occupation, l’isolement, la pauvreté, le chômage et la
souffrance. L’aspect
le plus grave de toute cette situation difficile des habitants de la bande de
Gaza et qui marque l’esprit de la majorité des habitants, c’est l’absence de
perspectives pour ces gens qui ne voient aucun changement, qui constatent que
les choses n’avancent pas, ne bougent pas, sur tous les niveaux :
réconciliation et fin de la division, amélioration de leur condition de
vie, ouverture, fin de l'occupation, sentiment horrible qui va influencer l’avenir
de cette génération, surtout celle des jeunes, qui commencent à perdre espoir
en un avenir immédiat meilleur. Cinq
ans après, Gaza la blessée, Gaza la martyre, et Gaza la meurtrie existe,
persiste, et résiste, elle continue de souffrir, elle est toujours sous blocus,
elle subit les bombardements et les raids israéliens, Gaza est toujours
et plus que jamais une prison à ciel ouvert. Mais la vie
continue, ses habitants s’adaptent et montrent une patience extraordinaire
devant le silence complice d'une communauté internationale impuissante qui
n’arrive pas à mettre fin à cette agression israélienne et n’ose pas dénoncer
les différentes mesures israéliennes illégales, en particulier le blocus
inhumain contre Gaza. Les Gazaouis attendent toujours, ils n’ont pas d'autre choix
que d’attendre, ils attendent avec un courage à toute épreuve, une sérénité
exemplaire et une volonté remarquable. Mais surtout avec un message simple et
clair : « Non, nous n’oublierons pas », et une seule
question : « Jusqu’à quand l’impunité d’Israël ? » En
attendant, ils tiennent bon, persistent, patientent, résistent, mais surtout,
ils continuent d’espérer en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté,
de paix, mais, avant tout et surtout, en un lendemain de justice. |