BALADI – Al-Quds 08 – Avril
2014
Al-Quds au cœur de la
Palestine et de la nation
Soutien à la résistance maqdisie palestinienne
La mosquée
al-Aqsa est en danger ! La ville d’al-Quds est menacée ! La Palestine est occupée et
colonisée par une population étrangère, qui applique depuis plus de 60 ans un
plan d’épuration ethnico-religieuse, visant à tuer, expulser, sinon à
effriter la société palestinienne. Chaque colonie installée, chaque route
tracée, chaque forêt ou parc plantés ne sont que des moyens de destruction
des agglomérations palestiniennes et de consolidation de l’Etat colonial face
au peuple palestinien résistant. Dans la région d’al-Quds,
après Beit Safafa,
partagée en quatre, c’est aujourd’hui le tour de Beit
Hanina divisée par une route coloniale. L’occupant
démantèle la vie sociale des maqdisis avant de les
expulser de la ville. Il a lancé, pour la période des Pâques, une campagne
forcenée contre toute présence chrétienne ou musulmane dans la ville d’al-Quds, au moment où ses colons militarisés ou non, femmes
ou hommes, envahissent la mosquée al-Aqsa, pour s’en
emparer et en chasser les musulmans, comme cela a déjà été fait
dans la mosquée al-Ibrahimi, dans la ville
d’al-Khalil. Tout est prétexte pour judaïser la ville arabe et
palestinienne : l’arrêt des négociations à présent, mais au moment où
celles-ci avaient lieu, la colonisation et la judaïsation n’avaient pas
cessé, au contraire. La répression subie par les Maqdisis
s’accentue : les enfants, les jeunes, les étudiants, les femmes et les
hommes, sont arrêtés et emprisonnés. A présent, ce sont les avocats censés
défendre les prisonniers palestiniens, qui sont devenus la cible des
arrestations et détentions.
Que font les
Etats arabes et musulmans pour aider les Maqdisis à
tenir et à affronter ce massacre civilisationnel ?
Rien, sinon donner carte blanche à l’Autorité Palestinienne pour poursuivre
les négociations, pourtant mortelles pour le peuple palestinien, mais ce
faisant, ils ne font qu’exprimer le vœu de l’ennemi américain. Que fait
l’Autorité palestinienne pour permettre à ses citoyens de tenir bon et
d’empêcher la judaïsation ? Des broutilles, selon les responsables même
de l’Autorité.
Une fois de
plus, les Palestiniens se retrouvent seuls pour affronter l’occupant, les
Etats et peuples arabes étant enlisés dans leurs propres conflits internes.
L’Etat sioniste a toujours prétendu que sa présence en Palestine n’était pas
au centre du conflit dans la région et dans le monde, voulant normaliser son
occupation. Même si les apparences actuelles peuvent lui donner raison, il
n’en demeure pas moins que même les conflits internes ont pour cause
principale la présence sioniste et que rien ne pourra être réglé tant que
demeure cette occupation coloniale. C’est pourquoi c’est vers al-Quds et la Palestine que doivent tendre nos efforts et
nos regards. C’est là que se joue l’avenir de notre nation. Les Maqdisis doivent demeurer dans leur ville et les efforts
doivent tendre à leur assurer les moyens d’y rester.
I - Al-Quds occupée : asphyxie et purification
ethnico-religieuse
- Prétextant
riposter aux mesures prises par l’Autorité palestinienne consistant à
présenter sa demande à 15 organismes internationaux censés dénoncer
l’occupation sioniste, le gouvernement de l’occupation a déclaré vouloir
construire des milliers de logements dans la zone appelée E1, située à l’Est
d’al-Quds.
-
Destruction de bâtiments le 1er avril dans le bourg d’al-Izariyyé. Des unités spéciales de l’armée d’occupation
accompagnées de trois bulldozers ont mené une incursion à l’est du bourg et
détruit tous les bâtiments en tôle, sous prétexte qu’ils ne sont pas
autorisés par l’occupant. Cette portion de terre où vivent les Jahalin (bédouins expulsés du Naqab
en 1948) serait en passe d’être annexée à la colonie « Maale Adomim ».
- Les
institutions et personnalités chrétiennes de la ville d’al-Quds ont déclaré refuser les mesures de l’occupation
empêchant d’atteindre les lieux saints. Suite à leur réunion, le communiqué
des institutions palestiniennes chrétiennes a annoncé qu’elles ont
l’intention de lancer une campagne internationale de dénonciation des mesures
racistes de l’occupation, dont la police interdit les fidèles d’accéder aux
églises en posant des barrages et en fermant les accès.
- Selon
l’Association des Etudes arabes, la judaïsation de la ville d’al-Quds a été menée en transformant 82% de sa superficie en
« zone verte », dont 34% pour la colonisation, et l’occupation a
construit 11.000 logements sur 12% de cette superficie, en gardant intact
uniquement 6% pour les Palestiniens, soit 9500 dunums.
Comparant la présence coloniale avec celle des Palestiniens, l’association a
fait remarquer que les sionistes ont installé 35 colonies où vivent 340.000
colons dans 110.000 maisons alors que les Palestiniens ne possèdent que
58.000 maisons, dont 11.000 avant l’occupation de 1967. L’occupant vise à
détruire 25.000 maisons sous des prétextes divers. Il a déjà détruit 1009 masons et expulsé 4434 Maqdisis,
dont 3036 enfants.
- Incursion
de dizaines de colons dans Sheikh Jarrah , le 3 avril. Ils ont agressé la population et
détruit des biens, lancé des pierres sur les maisons, les voitures et les
passants. 4 Maqdisis ont été blessés et asphyxiés
par les gaz njectés. Deux Maqdisis
(Murad Atiyé, 17 ans et Mohammad Atiyé, 20 ans) ont été arrêtés par la police sioniste qui
a laissé faire les colons.
- La
municipalité de l’occupation est un lieu de propagande et d’enrôlement
pour le « service civil » des Maqdisis
dans les institutions sionistes. Après l’avoir proposé aux Palestiniens de
48, qui ont réussi à enrayer son effet dévastateur sur la société
palestinienne, le « service civil » est proposé de manière
insistante aux Maqdisis. Il s’agit d’enrôler les
jeunes dans des institutions sionistes prétendûment
civiles, moyennant finances, afin qu’ils démontrent leur allégeance à l’Etat
de l’occupation. Le rôle d’appât a été dévolu à des juives, chargées
d’attirer les jeunes hommes pour les enrôler lorsqu’ils entrent à la
bibliothèque. Une conférence de presse prévue par des associations maqdisies refusant et dénonçant le « service
civil » a été interdite par la police. Selon ces associations, de
nombreux jeunes maqdisis se sont récemment faits
enrôlés à cause de l’attrait financier, n’ayant aucune autre ressource pour
faire vivre leurs familles.
-
L’institution coloniale a achevé la construction d’un hôtel touristique
faisant partie de la chaîne Hilton, avec un cachet « juif », sur
les ruines du bâtiment du conseil islamique situé dans la partie ouest de la
ville, face au cimetière historique Ma’manullah.
-
L’occupation sioniste de la Palestine poursuit la destruction de la société
palestinienne, depuis 1948. Après Beit Safafa et son morcellement en quatre morceaux, c’est à
présent le tour du bourg de Beit Hanina dont l’intégralité et le futur sont menacés par la
route 334 et le mur de la colonisation qui séparent les familles.
- La
commission de la construction et de la planification de la municipalité de
l’occupation a approuvé le plan de construction d’un site touristique dans Selwan. Commentant l’approbation du projet, l’archéologue
sioniste Youni Mizrahi a
déclaré que le « bâtiment en question va renforcer l’activité
coloniale menée par l’association Elad dans la
vieille ville, et c’est un pas vers la suppression des droits palestiniens
sur la ville et la suppression de leur histoire ». Selon un quotidien
sioniste, le site prévu s’étendra sur 16000 mètres carrés.
- Les colons
du mouvement « prix à payer » ont attaqué le monastère Rafat appartenant au patriarcat latin et situé à l’ouest
de la ville occupée. Des écrits racistes à l’encontre de la vierge Marie ont
été inscrits sur les murs du monastère.
- Un
immeuble composé de trois étages a été démoli dans le bourg at-Tour, à l’est de la ville sainte.
- A propos
de la vente par l’occupation du bureau de la poste situé rue Salaheddine, à proximité de la vieille ville : le
directeur du centre al-Quds pour les droits
socio-économiques, Ziad Hammouri,
a affirmé que toute partie occupante s’empare des bâtiments officiels de la partie
occupée. Cependant, la partie occupante n’a pas le droit de vendre les biens
dont il s’est emparé. Or c’est ce que l’administration coloniale a fait en
proposant à la vente les biens publics ou privés confisqués, dont l’immeuble
où se trouve le bureau de la poste. Le lieu a été « acheté » par
une organisation coloniale.
- Dans le
cadre du projet de judaïsation de la ville arabo-musulmane, les sionistes
envisagent la construction d’un complexe culturel et touristique à l’ouest de
la ville. La bibliothèque de ce complexe comprendrait 1500 ouvrages, dont 500
ouvrages musulmans rares volés des bibliothèques privées et publiques
palestiniennes. En outre, les vestiges historiques qui seraient exposés sont
des vestiges appartenant au peuple palestinien et ne sont aucunement reliés à
une histoire mythique inventée par les sionistes.
II – Al-Quds occupée : répression
Les forces
de l’occupation poursuivent les arrestations d’enfants maqdisis :
le jeune Abdel Karim Haddad (15 ans) a été arrêté le premier avril dans la
vieille ville, sous le prétexte qu’il lançait des pierres sur les soldats.
Le tribunal
de l’occupation condamne le 3 avril le détenu Daoud Najeh
Bkayrat (19 ans) de Sour Baher
à 30 mois de prison, après une détention de 11 mois dans la prison de Eichel, pour participation à
des activités hostiles à l’occupation.
6 avocats maqdisis sont accusés d’aider les résistants
emprisonnés : Shirine Issawi
et son frère Medhat, mais aussi Amjad Safadi, Amrou Iskafi, Nadim Ghorayb et
Mahmoud Abu Senina ont été arrêtés et sont à
présents poursuivis par l’occupant. Jawad Boulos,
avocat actif dans le Club des Prisonniers, a déclaré que l’occupation a
étendu sa répression à toutes les catégories de Palestiniens.
L’occupant
poursuit les arrestations et les expulsions des fidèles voulant prier ou
étudier ou visiter la mosquée. 8 Maqdisis ont été
expulsés et éloignés pour 17 jours le 10 avril, dont un directeur d’école, Alaa Abu Shkhaydam, et trois
jeunes ont été arrêtés le même jour, selon le centre d’informations de Wadi Helwa : Mohammad Abu Farha, Mohammad Ziad, Salah Ajlouni, tous de la vieille ville.
Le centre
d’information Wadi Helwa
a déclaré, dans son dernier rapport, que l’occupation a arrêté 120 Maqdisis au cours du mois de mars, dont 40 enfants, âgés
entre 13 et 17 ans. 4 femmes ont été arrêtées.
Le tribunal
sioniste a condamné le prisonnier maqdisi Adli Mohammad Moragha, 32 ans,
à la prison pour 28 mois, accusé d’avoir fabriqué et lancé des bouteilles
incendiaires sur les occupants. Le jeune Mohammad Nuhad
Ubayd, 22 ans, d’al-Issawiya,
a été condamné à 30 mois de prison pour appartenance au FPLP et pour avoir
lancé des pierres et des bouteilles incendiaires sur le convoi du président
de la municipalité sioniste.
III - Al-Quds occupée : les lieux saints
Dans un
communiqué paru début avril, l’institution al-Aqsa
pour le waqf et le patrimoine a dévoilé que
diverses associations sionistes proposent des plans pour bâtir le
« troisième temple » sur la mosquée al-Aqsa.
La dernière proposition est celle de l’association « Yachay »
consistant à bâtir un temple juif sur la mosquée, qui s’étend de la porte al-Maghariba, tout au long du mur occidental de la mosquée,
jusqu’à l’école al-Tankaziyya. Le plan propose de
s’emparer entièrement de la mosquée al-Bouraq pour
le transformer en entrée principale au temple proposé, et la construction
d’un mur en plexiglas pour séparer ce temple du reste de la mosquée al-Aqsa.
Selon la
même institution, plus de trois mille colons (y compris les forces
sécuritaires) ont investi la mosquée al-Aqsa au
cours du premier trimestre de 2014.
Deux membres
du congrès américain ont participé à une incursion dans la mosquée al-Aqsa. Membres d’une association sioniste aux Etats-Unis,
les deux Américains se sont joints au colon Hayim Ritchman et d’autres groupes extrémistes, protégés par
l’armée de l’occupation, et mené une incursion dans la mosquée, début avril.
300
sionistes ont mené une incursion dans la mosquée al-Aqsa
le 1er avril. Le 4 avril, 133 colons et des membres des services
sécuritaires ont investi la moquée. Le 19 mars, 100 soldats de l’institution
sioniste ont investi la mosquée et 37 colons accompagnant le député sioniste
Moshe Feglin ont mené une incursion le 20 mars,
pratiquant des rites talmudiques dans la mosquée.
La commission
parlementaire de l’occupation dénommée Tsour étudie
les moyens de partager la mosquée al-Aqsa dans le
temps et l’espace. Elle a convoqué les associations sionistes pour une
réunion commune pour préparer ce partage. C’est au cours des Pâques que l’institution
sioniste a l’intention d’accentuer sa présence et imposer ce partage.
La route de
la porte al-Maghariba transformée en pont
militaire. C’est le projet qu’étudie l’institution coloniale pour mener des
incursions répétées dans la mosquée et chasser les fidèles.
L’occupant
inaugure un tunnel à Selwan le 2 avril, après des
années de creusement. Ce tunnel conduit à la mosquée al-Aqsa.
IV - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
Le discours
du secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine, dr. Ramadan Shallah, prononcé à
Téhéran dans le cadre d’un congrès islamique, a suscité de nombreux
commentaires au sein de l’establishment sioniste. Le discours a dénoncé le
manque d’intérêt pour la ville d’al-Quds parmi les
musulmans, alors que les sionistes ne laissent passer aucune occasion pour
prétendre que la ville d’al-Quds leur appartient.
Dr. Ramadan Shallah a voulu, dans ce discours,
inciter les mouvements et les Etats islamiques à reprendre le cours de
l’histoire et à revenir à leurs constantes concernant les lieux saints et la
Palestine.
A l’approche
des Pâques, les tensions entre l’administration coloniale et la population
palestinienne s’exacerbent, notamment entre les Palestiniens chrétiens et
l’Etat sioniste. Monseigneur Hanna Atallah a
dénoncé les entraves à l’accès aux lieux saints chrétiens posés par
l’administration coloniale. Il a déclaré : « Nous avons le droit
d’accéder à nos églises et lieux saints », et appelé l’ensemble des
chrétiens de Palestine à se diriger vers l’Eglise du Saint Sépulcre et à s’accrocher
à leurs droits religieux et nationaux, et à refuser l’état de fait que les
autorités de l’occupation veulent imposer. Il a lancé un appel à toutes les
églises et tous les chrétiens de s’entraider pour lever les barrages
militaires et policiers.
La
porte-parole de l’armée d'occupation a déclaré qu’un membre des forces
sécuritaires a été poignardé par un groupe de jeunes, lui occasionnant des
blessures légères.
Le festival
« Les enfants d’al-Aqsa », organisé par
le mouvement islamique des territoires occupés en 48, présidé par sheikh Raed Salah, s’est
déroulé pour la douzième année consécutive début avril. Au cours de ce
festival, les enfants sont invités à exprimer leur attachement à la mosquée
en participant à des concours (dessins) et autres activités (théâtre et
chants).
Sheikh
Youssef Jomaa, imam de la mosquée al-Aqsa, a dénoncé le « massacre historique » de
la ville d’al-Quds, affirmant la nécessité de se
mobiliser pour préserver l’islamité et l’arabité de la ville sainte, et son
identité palestinienne.
Les gardiens
chargés de la mosquée al-Aqsa ont empêché des
colons d’y entrer et les ont chassés, le 3 avril, avec l’aide des étudiants
et fidèles qui s’y trouvaient. Ces colons avaient même l’intention de
célébrer un mariage « talmudique » dans la mosquée. Cependant,
d’autres colons protégés par la police sioniste ont pu y entrer au même
moment, par une autre porte.
L’association
« ‘Amarat al-Aqsa et
des lieux saints » a organisé le 6 avril un camp de jeunesse à
l’intérieur de la mosquée al-Aqsa. Ce camp va durer
jusqu’au 17 avril et comprend des activités culturelles et éducatives et
religieuses, ainsi que des concours sportifs.
Les maqdisis ont manifesté le 30 mars en commémoration de la
journée de la terre, journée nationale palestinienne pour la défense de la
terre palestinienne. La manifestation fut réprimée par les soldats et
policiers de l’occupation, qui ont poursuivi les
manifestants à cheval et de nombreuses arrestations ont eu lieu.
Le mufti
d’al-Quds et de la Palestine, sheikh
Muhammad Hussayn, a publié les lois et règlements
régissant les droits et devoirs des musulmans envers la mosquée al-Aqsa. Il a déclaré que la mosquée al-Aqsa
est une propriété musulmane occupée, et qu’il est du devoir des musulmans de
la libérer. Elle ne peut être partagée et la souveraineté musulmane doit y
être totale. Il a appelé les musulmans à venir y prier et à la visiter,
autant que possible, à condition de refuser tout acte consacrant
l’occupation. La visite autorisée doit approuver l’identité arabo-islamique
de la mosquée, refuser l’occupation et soutenir ceux qui la protègent, ce qui
n’est aucunement le cas des musulmans français qui visitent al-Quds avec Hassan Chalghoumi,
nommé imam de la mosquée de Drancy et ami des associations sionistes.
V- Al-Quds occupée : le massacre de Deir Yassin et l’occupation sioniste de la ville d’al-Quds
Le 9 avril
1948, les bandes armées sionistes, rassemblées plus tard dans l’armée de
l’occupation, ont commis un terrible massacre dans le village de Deir
Yassine, situé à l’ouest de la ville d’al-Quds.
Dans ce village habité par 750 Palestiniens, seuls 250 parvinrent à fuir, et
500 furent lâchement massacrés par ces bandes qui ont encerclé le village de
trois côtés. Les Palestiniens massacrés furent ensuite exhibés dans des
camions traversant les bourgs de la partie occidentale de la ville, notamment
les bourgs peuplés de Palestiniens comme al-Qatamon,
al-Baqaa ou Talbiya. Le
but consistait à faire fuir la population, craignant subir le même sort. Les
témoignages des survivants affirment que la population a résisté, mais ses
armes désuètes et primaires n’ont pu la sauver.
Le massacre
de Deir Yassin faisait partie d’un plan diabolique
pour procéder à une épuration ethnique de la route située en Yafa et al-Quds, c’est-à-dire
pour l’expulsion et la destruction de tous les villages situés autour de la
partie occidentale de la ville. Le massacre de Deir Yassine avait pour but de
démoraliser les Palestiniens, qui se battaient dans ces villages et bourgs,
sous la direction du grand combattant Abdel Qader
al-Hussayni, tombé martyr le 8 avril 1948. La vie
et le martyre du combattant martyr Abdel Qader al-Hussayni illustrent l’esprit défaitiste, sinon
collaborateur, des régimes arabes, qui ont refusé à plusieurs reprises de lui
livrer des armes pour combattre les occupants. C’est au cours de la défense
du village d’al-Qastal, à l’entrée ouest de la
ville d’al-Quds, qu’il tombe martyr, après avoir
livré un combat acharné contre les milices sionistes, qui ont envahi Deir Yassin, un jour plus tard et qui se sont livrées au
massacre.
VI - Al-Quds occupée : solidarité
L’UNESCO
projette d’envoyer une délégation à al-Quds pour
observer et établir un rapport sur l’état des lieux des vestiges historiques
de la ville. Les délégations palestinienne et jordanienne dans l’UNESCO sont
parvenues à convaincre l’UNESCO d’une telle démarche. Seuls les Etats-Unis
ont voté contre la décision. Cependant, il est rare qu’une telle démarche
soit suivie d’actes ou de dénonciation de l’occupant, le vote et le rapport
de l’UNESCO peuvent être considérés comme des victoires symboliques, si
jamais le rapport qui sera présenté par cet organisme international
admet la vérité.
L’organisation
arabe pour les droits de l’homme en Grande-Bretagne a diffusé un mémorandum à
plusieurs institutions internationales expliquant les dangers qui menacent la
ville d’al-Quds et décrivant les violations graves
menées par l’occupation contre les Maqdisis et les
lieux saints, dont la mosquée al-Aqsa.
L’organisation
islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isisco)
a dénoncé les violations sionistes dans la ville d’al-Quds
lors de sa réunion à Amman en Jordanie, vers la fin du mois de mars, et a
demandé à l’ONU, et à l’UNESCO de prendre des mesures concrètes pour stopper
les creusements des tunnels, pour revenir à la situation antérieure sur la
place et la porte al-Maghariba, et de cesser les
violations du cimetière historique de Ma’manullah.
A Moscou, un
congrès dénonce les violations sionistes et la judaïsation de la ville d’al-Quds. Réuni vers la fin du mois de mars, le congrès a
réclamé au président de l’ONU de prendre des mesures concrètes pour stopper
les violations sionistes. Faisaient partie de ce congrès plusieurs députés
russes, des diplomates, des savants et professeurs d’histoire et de droit,
des ONG, des journalistes ainsi que les ambassadeurs arabes.
Les
étudiants palestiniens présents en Grande-Bretagne ont organisé une journée
« al-Quds, capitale de la Palestine »
dans les universités britanniques, afin de diffuser les vraies informations
auprès du public sur la réalité vécue par les Maqdisis.
Un rapport
européen dénonce la responsabilité de l’institution sioniste dans la
détérioration de la situation des Maqdisis dans la
ville d’al-Quds.
Les
Etudiants marocains se solidarisent avec la ville occupée d’al-Quds : le conseil estudiantin pour le soutien aux
causes de la nation a organisé le 28-29 mars une activité intitulée
« al-Quds au cœur de la nation ».
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