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Gaza :
le monde en cage ! Par Ziad Medoukh Le 24 avril 2014 Tu subis Restrictions, précarité, vie entre parenthèses Dans un grand fleuve de sang. Tu mènes Un combat indéfectible Dans une prison à ciel ouvert. Tu luttes Contre cette ignominie de blocus Dans ton île encerclée. Tu résistes Avec foi et avec abnégation Dans ce calvaire étroit. Tu patientes et tu patientes Sur ta bande de sable méditerranéenne En cette terre vampirisée par l’occupant, Loin de la haine, ce sentiment destructif Mais avec une volonté sans faille Et ta force intérieure. Tu supportes un blocus inhumain Qui dure et qui perdure, Avec courage, dignité, lumière dans le cœur, Avec le sens de la pacification, Contre ce fléau d’occupant qui empoisonne ta terre. Tu dépasses le silence qui tue D’un monde qui se tait, Qui veut que tu tombes dans les oubliettes ! Tu puises tes larmes dans le tréfonds de ta peine Ton espoir est une arme qui noie leur silence Ton humanisme fait de toi un symbole universel. Ton passé lumineux recueille tout vestige. Tu luttes contre la spoliation de ta terre, Avec vivacité, Par un combat sans faille pour la paix, Avec cette maladie qui s'appelle l'espérance. De sa force productive, Ton combat si intense et si cruel Mènera inéluctablement à la victoire. Tu as un cœur tendre, qui hait le silence Tu bâtis dans l’ombre le chemin de paix Ta cause est une valeur, une sobriété. Devant ta souffrance, les rimes se durcissent, Et la ponctuation s'affaiblit. Gaza, ô branche d’olivier, Tu ne distilles pas la haine. Gaza, ô phare de Palestine, Tu donnes des leçons de vie. Gaza, tu résistes contre le dénuement. Tu es porteuse de la sève de tes oliviers ancestraux. Ta sagesse inonde le monde de sa lumière. Laissée à ton sort, ô Gaza, Tu supportes l’insupportable, Une réalité affligeante non relayée Par un monde silencieux Qui oublie l’inhumanité de ton drame, Et par des médias qui occultent cette réalité. Gaza, sois rassurée! Quand tes larmes coulent, Des larmes de rage montent aux yeux des solidaires Qui t’accompagnent dans le cœur universel, Qui compatissent à tes difficultés, Espèrent avec toi des jours meilleurs Et attendent les premières fraîcheurs annonciatrices de ta
liberté. Espoir évanoui, au désarroi des Gazaouis, Car, pour Gaza, rares sont ceux Qui s’indignent encore. Ta voix s’élève au dessus du mur Et franchit les rouleaux de barbelés. Ton sourire foudroie l’ennemi Qui t’a infligé l'horreur et l'inadmissible Et qui reste impuni devant Le silence complice de ce monde impuissant, Un monde qui navigue sans boussole ! Sois confiante, tu es adoubée Tu es sous blocus, mais c’est toi qui bloques l’occupant A son insu, c’est le monde qui subit ce blocus Tu es enfermée et pourtant libre, Plus libre que le monde qui se dit libre Et qui tourne le dos. Tu es née pour vivre libre. Tu es faite pour vivre digne. Tu es ici pour être debout. Tu es un havre de paix dans une tempête. Tu es une colombe dans un ciel de confiance. Toi qui sais dépasser peur, peine et souffrance, Tu es engagée face à la violence barbare d’un occupant
aveugle. Tu es l’honneur et la probité de la Palestine. Tu luttes pour faire avancer la justice et l’humanité Chantées sur ta terre. Tu donnes des leçons d’audace Pleine de fleurs fortes, Sur cette terre des oubliés, cette terre des vivants. Ce n’est pas toi qui es sous blocus, C’est le monde qui est en cage, Avec son silence assourdissant, Un monde qui est Comme la fleur d'automne Qui meurt en hiver, Un monde qui est une toile sans relief, Un monde qui se tait, un monde complice Devant l’injustice commise contre toi, Un monde qui ne sait pas que Sa beauté meurt à Gaza, Que son humanisme se perd à Gaza, Un monde qui ne comprend pas La grande signification du mot Paix Que j’écris sciemment, Ici, Avec une majuscule ! |