BALADI – Al-Quds 15 –
Novembre 2014
Al-Quds au cœur de la Palestine et de
la nation :
Soutien à la résistance maqdisie palestinienne
Les
opérations de la résistance palestinienne dans la ville d’al-Quds se multiplient au moment où la révolte populaire se
poursuit dans presque tous les quartiers de la ville occupée. Les autorités
de l’occupation ont accentué la répression, les assassinats sont même
recommandés par les hautes instances du pouvoir colonial, et les centaines
d’arrestations témoignent de la « main de fer » que les sionistes
ont promis. L’occupant déclare la guerre aux Maqdissis :
des unités de commandos de la Marine terroriste risquent d’intervenir sous le
commandement de la police sioniste, qui a refusé la présence de l’armée
d’occupation (« chasse gardée ») et le gouvernement colonial a pris
la décision d’armer davantage les colons. Par ailleurs, les tentatives
d’ « apaisement » sont aussi creuses que vaines, la communauté
internationale voulant mettre fin à la révolte, la nouvelle
« intifada » palestinienne. Si l’establishment politique sioniste
semble être pris de court et menace une répression de plus en plus féroce,
l’Union européenne dénonce verbalement la colonisation tout en promettant
qu’elle ne prendrait aucune sanction contre les colonisateurs, et les
Etats-Unis accourent pour affirmer que Netanyahu n’a aucunement l’intention
de modifier le « statu quo » dans la ville occupée. Mais
lequel ? C’est ainsi que les puissances impériales pensent
« apaiser » les Palestiniens, c’est-à-dire en réalité tuer leur
révolte : par de vaines promesses et des tours de passe-passe qui ne
font, en réalité, qu’aviver leur colère et leur montrer le vrai chemin de la
libération : les opérations armées, au couteau, à la hache, à la voiture
et tout l’attirail domestique peut servir à déstabiliser l’occupant. Al-Quds et sa population indiquent le vrai chemin de la
libération.
I - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
Les Brigades
du martyr Abu Ali Mustafa (FPLP) ont revendiqué l’opération ayant entraîné la
mort de 4 sionistes à Deir Yassine, au centre « Harnouf ».
Les martyrs Ghassan et Uday
Abu Jamal, de Jabal al-Mukabber
dans al-Quds, ont mené cette opération (communiqué
du 18 novembre). L’opération héroïque a été saluée par le Hamas et le
mouvement du Jihad islamique en Palestine, mais condamnée par le président
Mahmoud Abbas. Le bloc parlementaire du Fateh a
cependant salué l’opération, expliquant qu’il s’agit d’une réponse adéquate
aux crimes de l’occupation. Suite à l’opération, les sionistes arrêtent 14
membres de la famille des deux combattants (11 membres ont été libérés le
lendemain), qui sont cousins et installent des barrages partout dans la
ville. Ils menacent de démolir leurs maisons, comme pour les autres
résistants. Les corps des deux martyrs ne sont toujours pas remis à la
famille, ce qui a soulevé de nouvelles protestations du quartier Jabal Mukabber.
Réactions
internationales à l’opération : dénoncée par les sionistes et
impérialistes dans le monde, dont l’Elysée, elle fut également dénoncée par
le ministre turc des Affaires étrangères, qui a jugé qu’il ne fallait pas
viser des lieux « saints », le premier ministre du Bahrein et le Pape.
Un Israélien
a été blessé le 16 novembre alors qu’il se trouvait près de Bab al-Amoud dans al-Quds, frappé par un tournevis. La police sioniste s’est
alors déployée dans les lieux à la recherche du résistant.
Dans une
interview accordée au centre d’information palestinien (CPI), Ussama Hamdan, responsable des
relations internationales dans le mouvement Hamas, a répondu aux accusations
portées par certains contre « le fait de jeter les Palestiniens »
en pâture à l’entité sioniste (les opérations de la résistance à al-Quds), disant que traiter les Palestiniens de la sorte,
comme s’ils étaient des machines que l’on pouvait déplacer, c’est ignorer ce
qu’est le peuple palestinien et ignorer le sang de la résistance qui coule
dans ses veines.
Un communiqué
de presse du mouvement du Jihad islamique en Palestine (5 novembre) souligne
que la bataille dans al-Quds a commencé, que les
masses palestiniennes refusent l’apaisement et que la volonté de « notre
peuple est plus forte que la répression et le terrorisme sionistes ». Il
appelle à la mobilisation de la nation pour sauver al-Aqsa
et al-Quds.
Suite à
l’opération héroïque menée par le résistant martyr Mohamad Akkari, du camp de She’fat, qui
s’est soldée par la mort de deux colons, les forces sionistes ont attaqué le
camp et ses habitants, qui ont tenu tête aux forces de l’occupation pendant
plusieurs heures. Les jeunes Palestiniens sont parvenus à prendre le contrôle
du barrage installé par les sionistes pendant un quart d’heure, lorsque 70
soldats ont pris la fuite à cause des pierres, des cocktails Molotov et des
explosifs lancés sur eux. Les affrontements entre les forces sionistes et la
population du camp a duré pendant deux jours, et le Croissant Rouge
palestinien a indiqué que 37 Palestiniens ont été blessés et 150 asphyxiés
par les gaz. Le 19 novembre, les sionistes n’ont pu démolir la maison du
martyr Akkari, les habitants du camp de She’fat ont réussi à les bloquer et expulser du camp.
Le Croissant
Rouge palestinien a également signalé que 25 Maqdissis
ont été blessés et 50 asphyxiés par les gaz dans Wadi
al-Joz, At-Tor et Issawiya et l’ancienne ville où se sont déroulés des
affrontements entre Palestiniens et forces sionistes.
Une
délégation de Maqdissis se rend à Kfar Cana, dans les territoires occupés en 1948, pour les
condoléances à la famille du martyr Khayr Eddine Hamdan tombé sous les balles de l’occupant et pour
affirmer l’unité de la lutte entre tous les Palestiniens, quel que soient
leurs situations actuelles et leur lieu de résidence.
Les Maqdissis de She’fat décident
de former des comités de vigilance pour protéger la population contre les
agressions des colons.
La population
du camp de She’fat refuse la présence du ministre
sioniste de l’intérieur à l’intérieur du camp. Des groupes de jeunes
protestent et lancent des pierres et des bouteilles vides sur son passage, ce
qui l’oblige à s’en aller. Les forces de l’occupation attaquent alors l’école
des filles dans le camp et trois jeunes élèves sont asphyxiées par les gaz.
(19 novembre)
Les habitants
du quartier Batn al-Hawa
dans Selwan sont parvenus à chasser des colons qui
voulaient s’emparer de la maison appartenant à la famille Shuyukhi.
Les colons sont revenus avec les policiers de l’entité coloniale, des
affrontements ont eu lieu et colons et policiers ont dû s’en aller. (10
novembre).
Le
responsable de l’église orthodoxe en Palestine, Hanna Atallah
a dénoncé les agressions « israéliennes » contre la mosquée al-Aqsa et considéré que toute agression contre la mosquée
est une agression contre l’ensemble du peuple palestinien, et contre son
identité, son histoire et son attachement spirituel à la ville d’al-Quds. Il a déploré l’absence de réaction arabe à ces
agressions.
II - Al-Quds occupée : asphyxie et purification
ethnico-religieuse
Le ministre
sioniste Libermann a refusé les critiques internationales relatives à la
poursuite de la judaïsation de la ville d’al-Quds :
il a réaffirmé l’intention des sionistes d’y poursuivre la colonisation.
La
municipalité de l’occupation a posé de nouvelles pancartes d’indication dans
la ville en vue de judaïser les noms des lieux et des sites.
Le comité de
planification dans la municipalité de l’occupation a entériné le plan de
construction de 78 unités de logement colonial à l’est de la ville d’al-Quds, 50 d’entre ces unités dans la colonie située dans Jabal Abu Ghnaym et 28 dans la
colonie Ramot, au nord de la ville. (19 novembre).
L’occupant
sioniste a démoli la maison de Hassan al-Hadra dans Jabal Zaytoun, At-Tour, le 5
novembre.
L’occupant a
discuté la possibilité de déporter les « semeurs de trouble » dans
la ville d’al-Quds vers la bande de Gaza. Une
nouvelle mesure pour poursuivre le nettoyage ethnico-religieux de la ville.
Les forces
sionistes ont distribué le 8 novembre des ordres de confiscation de 12852 dunums des terrains appartenant au village isolé par le
mur de Beit Iksa. Pour le maire de la ville, ces
confiscations signifient la mort du village. Le village est isolé de son
environnement palestinien depuis 2006 et une porte métallique permet à ses
habitants d’y entrer et d’en sortir.
Les autorités
sionistes ont décidé de confisquer 66 dunums des
terrains du village sheikh Saad, au sud-est de la
ville, pour des motifs militaires et sécuritaires. La population du village a
protesté contre les confiscations en manifestant. Des milliers de dunums avaient déjà été confisqués pour la construction
du mur de l’annexion, empêchant la liaison entre le village et Jabal al-Mukabber.
III – Al-Quds occupée : répression
Les colons
sionistes exécutent un chauffeur de bus palestinien, originaire d’Abu Dis.
Âgé de 32 ans, le martyr Hassan al-Rammouni a été
pendu par les colons tard dans la nuit du 16 novembre. Aussitôt, des
protestations contre l’occupant et ses forces se sont déroulées dans les
quartiers d’At-Tour, Ras al-Amoud
et plusieurs autres quartiers de la ville et les forces politiques
palestiniennes ont appelé à une grève générale le lundi 17.
Le gouvernement
de l’occupation étudie les moyens de réprimer les « lanceurs de
pierres » en les privant de leurs assurances familiales, versées par
l’occupant dans la ville d’al-Quds : une
nouvelle manière de se défaire de sa responsabilité en tant que force occupante.
Les autorités
de l’occupation ont l’intention de détruire les maisons des résistants Maqdissis, en mesure « punitive » : la
maison familiale de Mohamad Ja’abis, dans Jabal al-Mukabber, celle de la
famille de Abdel Rahman Shaloudi, dans Selwan, celle de la famille de Ibrahim Akkari et la maison de la famille du martyr Mu’tazz Higazi. Le père du
martyr Mohammad Abu Khdayr a réclamé la destruction
des maisons des colons qui ont assassiné son fils. Selon Hassan Khater, spécialiste des questions maqdissies,
la destruction des maisons des résistants est une pratique qui date de 1967,
mais elle n’a aucun effet sur la volonté de résistance des Maqdissis. En détruisant les maisons, l’entité coloniale
poursuit sa politique de nettoyage ethnico-religieuse. La famille des martyrs
Abu Jamal a affirmé par ailleurs que la décision de démolir leurs maisons et
de refuser qu’ils soient enterrés dans leurs villes n’a aucun effet sur leur
volonté de résistance.
De violents
affrontements ont eu lieu contre les forces sionistes, dans Jabal al-Mukabber après
l’arrestation de 14 membres de la famille des résistants martyrs de la
famille Abou Jamal. Les forces sionistes ont attaqué au gaz la tente de
condoléances tenue par la famille. Plusieurs personnes ont suffoqué. A Sour Baher, les affrontements se poursuivent pendant plusieurs
jours ; A Bab Hatta, les jeunes ont lancé des
pierres contre les policiers de l’occupation qui a arrêté deux
personnes. A l’entrée du camp de She’fat, les
jeunes ont lancé des explosifs pour feux d’artifice alors que les policiers
lançaient les bombes sonores et le gaz.
Les forces de
l’occupation font une incursion dans l’hôpital al-Maqassid
le 9 novembre, à la recherche de jeunes ayant lancé des pierres sur les
sionistes. Elles ont agressé des patients et leurs familles.
Selon Le club
des prisonniers (Nadi al-Assir)
palestinien, 1300 Maqdissis ont été arrêtés depuis
le mois de juillet 2014. 40% des Palestiniens arrêtés sont des mineurs. La
plupart sont accusés de participation aux affrontements avec la police de
l’occupation, de jets de pierres, de cocktails Molotov et d’explosifs pour
feux d’artifice.
Le tribunal
de l’occupation accuse sheikh Raed
Salah d’avoir prononcé un discours « appelant au racisme » à Wadi al-Joz, dans al-Quds, il y a quelques années. Le sheikh,
dirigeant du mouvement islamique – nord en Palestine occupée en 48, a fait
appel et gagné. Il a commenté l’affaire en disant que les « autorités de
l’occupation se font des illusions si elles pensent pouvoir briser notre
résilience dans al-Quds et l’intérieur
palestinien ».
Le tribunal
de l’occupation a condamné Azhar Othman de
s’éloigner de la mosquée al-Aqsa pendant deux mois,
avec le paiment de 1500 shekels. Hiba Tawil a été condamnée à payer 500 shekels et Azba Salayma et Ra’ida Abu Hadwan à 1000
shekels.
Les forces de
l’occupation ont arrêté deux personnes au cours d’une manifestation de femmes
protestant contre l’interdiction faite aux femmes d’entrer dans la mosquée
al-Aqsa depuis dix jours (17 novembre).
C’est le FBI
américain qui prendra en charge l’enquête sur l’opération héroïque des
résistants palestiniens dans la synagogue située dans Deir Yassine, et non le
Shabak, puisque les colons tués sont américains et
britanniques.
IV - Al-Quds occupée : les lieux saints
Sous le titre
« le sommet Kerry Netanyahu Abdallah : succès israélien de la
séparation de la mosquée al-Aqsa de la ville d’al-Quds », l’étude rédigée par le centre d’Etudes Atlas
explique comment le sommet, qui a éloigné Mahmoud Abbas, comporte plusieurs
dangers, le plus grave étant la séparation du statut de la mosquée al-Aqsa de la ville d’al-Quds. Si
Netanyahu a accepté, le vendredi suivant le sommet, que la mosquée ouvre ses
portes à tous les fidèles sans exception, pour suivre les recommandations du
sommet « ne pas changer le statu quo » de la mosquée, il a vite
modifié son attitude le lendemain en interdisant aux femmes et aux jeunes
d’accéder à la mosquée, et autorisé les colons de la profaner. Pour les
sionistes, « ne pas modifier le statu quo » signifie tout juste alléger de temps en temps la répression contre les fidèles
de la mosquée. Le plus grave reste cependant d’avoir ignoré toute la ville
d’al-Quds, qui subit un nettoyage ethnique et
religieux et dont la population autochtone est menacée d’expulsion et de
répression. Selon le sommet, la colonisation pourrait se poursuivre, mais il
faudrait alléger la répression contre les fidèles, pensant que de telles
recommandations pourraient « calmer » les Palestiniens.
L’institution
al-Aqsa pour le waqf et
le patrimoine a dévoilé l’intention de l’occupant d’ouvrir au public les
souterrains qu’il a fait creuser et les larges salles se trouvant à 20 mètres
sous la partie occidentale de la mosquée al-Aqsa,
sous le lieu musulman connu par le nom du waqf
Hammam al-Ayn.
Malgré le
sommet tripartite à Amman, les associations des colons appellent à envahir la
mosquée al-Aqsa le lundi 17 novembre.
Suite aux
opérations de la résistance contre la présence coloniale dans al-Quds et la mosquée al-Aqsa, des
voix se sont élevées parmi les sionistes réclamant la fin des incursions dans
la mosquée (le rabbin principal et la police), pour ne pas susciter la colère
des musulmans (10 novembre).
300 soldats
de l’occupation ont profané la mosquée le mercredi 5 novembre et attaqué les
fidèles qui se trouvaient à l’intérieur de la mosquée al-Qibali,
qui fait partie de la mosquée al-Aqsa. Le
département des Awqaf a considéré que c’est la
première fois que l’armée arrive à l’intérieur de la mosquée al-Qibali et du minbar de Salaheddine,
qui avait été incendié en 1969.
L’occupant a
l’intention d’installer des barrières électroniques pour entrer dans la
mosquée al-Aqsa, comme il l’a fait pour la mosquée
al-Ibrahimi dans la ville d’al-Khalil. Il prend
pour exemple Le Vatican, a-t-il dit, comme si le Vatican était un pays
occupé.
V - Al-Quds occupée : solidarité
Une campagne
initiée par des associations maqdissies « paie
un dinar tu sauves un Maqdissi » a été lancée
pour riposter à la campagne sioniste « paie un dollar tu tues un
Arabe ». Cette campagne a été soutenue par plusieurs personnalités
politiques palestiniennes qui y voient une manière de soutenir la population maqdissie qui a été abandonnée par les régimes arabes et
musulmans. Les associations maqdissies concernées
par cette campagne : « femmes pour al-Quds »,
« Forum de Bayt al-Maqdis,
l’association orthodoxe et le comité populaire pour la défense d’al-Quds.
Les camps de
réfugiés palestiniens au Liban se mobilisent pour le soutien à la résistance
dans la ville d’al-Quds, et dénoncent le silence
médiatique arabe et international en ce qui concerne la répression et la
poursuite de la colonisation. Par ailleurs, plusieurs associations féminines,
libanaises et palestiniennes, se sont rassemblées devant le siège de l’ESCWA
(représentation ONU) pour affirmer leur solidarité avec les Maqdissis.
Plusieurs
associations palestiniennes agissant en Europe dans le cadre du
« congrès des Palestiniens d’Europe » ont décidé de mener une
semaine de solidarité avec al-Quds et al-Aqsa, à Bruxelles, Berlin, Londres, Vienne, Hambourg et
Paris.
En soutien à
la résistance maqdissie, l’institution
internationale al-Quds a déclaré, dans un
communiqué, que les opérations successives contre la présence
« israélienne » dans la ville occupée d’al-Quds
sont une riposte naturelle aux crimes systématiques de l’occupation.
En Jordanie,
« l’association contre le sionisme et le racisme » a organisé son
sit-in hebdomadaire devant l’ambassade sioniste (réclamant sa fermeture) en
hommage à l’arabité de la ville d’al-Quds et à la
résistance de sa population. De nombreux rassemblements ont eu lieu à Amman
et d’autres villes en soutien à la mosquée al-Aqsa.
En Turquie,
des manifestations et rassemblements ont réuni des milliers de personnes pour
dénoncer la profanation de la mosquée al-Aqsa et
soutenir la résistance palestinienne.
En France, la
campagne « save al-Aqsa »
commence à mobiliser les diverses associations et individus pour une grande
journée de solidarité le 29 novembre avec la mosquée al-Aqsa,
symbole de l’occupation de la Palestine. Cette campagne « fait
le lien naturel entre les guerres de destruction en cours et de morcellement
de la oumma et le souci de l’occident d’assurer la
sécurité et la suprématie militaire de l’entité sioniste ».
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