BALADI – Al-Quds 21 – Juin
2015
Al-Quds au cœur de la Palestine et de
la nation :
Soutien à la résistance maqdisie palestinienne
La terreur
sioniste sévit dans la ville occupée d’al-Quds.
L’occupant a décidé de détruire toute présence palestinienne, après la
formation de son gouvernement : il encourage ses fanatiques à profaner
la mosquée al-Aqsa, qu’ils soient civils,
militaires, femmes, hommes des appareils sécuritaires ; il encourage la
destruction des maisons ou leur occupation par ses fanatiques ; il
emprisonne quiconque s’oppose, même verbalement, à sa barbarie ; il tue
quiconque résiste ou décide de résister, même individuellement ; il
organise l’invasion massive des quartiers restés arabes par les hordes
coloniales ; les membres de son gouvernement multiplient les
déclarations provocatrices et haineuses envers les Maqdissis
et les Palestiniens en général. La ville arabo-musulmane d’al-Quds, capitale de la Palestine, vit ses moments les plus
cruels et les plus décisifs. La résistance courageuse des Maqdissis
à l’invasion sioniste tous azimuts est une nouvelle fois trop faible pour
stopper, seule, ce déchaînement barbare. Les déclarations et appels des
mouvements de la résistance palestinienne restent sans effet. Commémorer la Nakba reste creux si la ville d’al-Quds,
qui subit la Nakba sous nos yeux (pour ceux qui en
ont) n’est pas secourue. Si certains comptent sur la communauté
internationale pour stopper cette invasion, les militants sincères essaient
d’organiser la résistance, sachant que la communauté internationale est
soumise aux américano-sionistes et qu’elle ne prendra des mesures efficaces contre
l’occupant que lorsqu’elle s’apercevra que la révolte est sur le point de
s’étendre et de tout enflammer. Pour la communauté internationale, ONU et
tout ce qui s’ensuit, l’ordre américain doit être maintenu, quitte à lâcher
un peu quand la situation devient dangereuse.
I - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
Le 3 juin,
des affrontements ont eu lieu dans le bourg de Selwan,
entre les forces de l’occupation et les jeunes du bourg, ces
derniers protestant contre les tirs des soldats en lançant des bombes
incendiaires et des pierres. Le 5 juin, des affrontements ont eu lieu à Abu Diss, où l’occupant a blessé plusieurs personnes, et à Izariyyé, où les jeunes ont lancé des pierres et des
bombes incendiaires sur les forces de l’occupation. Le jeune Ahmad Darwich a été arrêté lors des affrontements.
Le 12 juin,
Les jeunes Maqdissis parviennent à stopper un
congrès sous l’égide d’une ONG américaine visant à la normalisation des
relations entre Palestiniens et occupants sionistes. Le congrès n’a pu avoir
lieu après l’intervention des jeunes, et les « normalisateurs »
palestiniens ont dû se voiler la face, pour ne pas être reconnus, comme font
tous les traîtres. Le 28 mai dernier, une marche « de
normalisation » a été stoppée par les militants, dans Bab al-Amoud, où participaient
30 personnes qui scandaient des mots d’ordre « d’encouragement à la paix
pour tous ».
Des
affrontements ont eu lieu le 28 mai à Selwan entre
les jeunes lanceurs de pierres et de bouteilles incendiaires et les forces
sionistes. Le 29 mai, des affrontements ont eu lieu à Issawiya,
au cours desquels 5 jeunes ont été blessés par la police sioniste. D’autres
affrontements ont eu lieu le même jour dans le quartier Ayn
Lawzé, dans Selwan, quand
des jeunes ont lancé des pierres sur un véhicule de la police et aux
alentours du quartier de She’fat, lorsque les
sionistes ont réprimé une manifestation de solidarité avec le détenu
administratif sheikh Khodr
Adnan, qui mène la grève de la faim. Le 1er juin, d’autres
affrontements ont eu lieu devant le camp de She’fat,
où des dizaines de jeunes et d’enfants ont été blessés et asphyxiés par les
gaz lacrymogènes.
Suite à
l’assassinat du Maqdissi Umran
Abu Adhaym, le 20 mai, plusieurs affrontements
entre les jeunes Maqdissis et l’occupation ont eu
lieu. Dans le quartier At-Tur,
de violents affrontements ont eu lieu lorsque les jeunes ont empêché les
forces sionistes d’investir la maison du martyr. Des jeunes masqués ont
attaqué le poste de l’occupant devant le camp de She’fat,
avec des bouteilles incendiaires. 11 Palestiniens ont été blessés lors des
affrontements qui ont suivi. Le 21 mai, l’enfant Yahya
Amoudi, 10 ans, a été blessé au cours des
affrontements dans le camp de She’fat.
« al-Quds est à nous », c’est sous ce titre que des
milliers de Maqdissis ont participé le 3 juin, avec
leurs familles, à un carnaval organisé par le mouvement de la jeunesse maqdissie, pour affirmer la présence palestinienne dans
la ville. Au cours de ce carnaval, des rassemblements de protestation contre
la judaïsation ont eu lieu. A Bab al-Amoud, les forces de l’occupation ont chargé contre la
population, plusieurs maqdissis ont été blessés et
asphyxiés par les gaz.
Les parents
d’élèves de Jabal al-Mukabber
ont protesté le 20 mai, par une grève généralisée dans les écoles, contre la
politique de l’occupant, qui a réduit les classes scolaires dans ce quartier.
Le responsable des parents a déclaré que le quartier manquait de 60 classes,
et plusieurs écoles fonctionnent déjà dans des maisons privées.
II - Al-Quds occupée : asphyxie et purification
ethnico-religieuse
A l’occasion
de la commémoration de l’occupation de la partie Est d’al-Quds,
en juin 1967, le centre d’informations maqdissi,
« Qpress » a diffusé quelques données
pour montrer l’évolution de la judaïsation dans la ville : le nombre de
Palestiniens vivant dans al-Quds est aujourd’hui
estimé à 405.165 Palestiniens, la majorité vivant dans la partie orientale de
la ville. Le mur de l’annexion sépare environ 100.000 Palestiniens de leur
ville. Les Palestiniens ne forment que 38% des habitants de la ville, et
l’occupant essaie de faire baisser ce pourcentage à 12%.
L’occupant a
implanté 35 colonies dans la partie orientale d’al-Quds,
dont 18 à l’intérieur des limites de la municipalité de l’occupation, et 17 à
l’intérieur des limites du département d’al-Quds,
selon les divisions administratives d’avant 1967, auxquelles s’ajoutent
quantité de points de colonisation autour de la vieille ville.
20.000
maisons maqdissies sont menacées de démolition par
la municipalité de l’occupation. Selon les statistiques, 75,4% des maqdissis vivent en dessous du seuil de la pauvreté, et
83,9% des enfants.
Entre 1967
et 2012, des milliers de Maqdissis ont perdu leur
droit de séjour dans leur ville. Le nombre de retraits des autorisations de
séjour est évalué à 18.824 retraits, dont pour la seule période entre 2008 et
2012, plus de 4000 retraits pour chaque année.
Le nombre de
colons dans la partie orientale de la ville a augmenté, entre 2000 et 2012,
de 20%.
L’occupant
s’intéresse tout particulièrement depuis quelques années à implanter des
« jardins nationaux » tout autour de la vieille ville et de la
mosquée d’al-Aqsa.
L’occupant a
implanté autour de la mosquée al-Aqsa 100
synagogues et écoles religieuses. Depuis 2009, l’occupant a multiplié ses
profanations de la mosquée al-Aqsa. En 2014, le
nombre de profanations collectives a été au nombre de 14.952 profanations.
Les
« parcs nationaux » un outil au service du nettoyage
ethnico-religieux, affirme le centre de recherches de Qpress.
Depuis quelques années, le plan sioniste consiste à transformer les terres
palestiniennes en « verdures ». 7 de ces « parcs »
entourent la mosquée al-Aqsa et la vieille ville,
d’une superficie totale de 2680 dunums. Le
« parc talmudique » le plus important couvre une superficie de 1100
dunums, et se situe au sud de la mosquée al-Aqsa, dans le quartier Wadi Helwa, à Selwan et dans la zone
connue comme étant celle des palais umayyades et
couvre plusieurs autres quartiers entourant la vieille ville. Le « parc
talmudique » de Wadi Sawwane
couvre une superficie de 170 dunums. Un autre parc
s’étend sur les pentes nord est de Jabal al-Masharef, Issawiya, sur 730 dunums. La planification de ce parc a commencé en 2005.
Un autre parc s’étendrait sur 50 dunums au centre
de Selwan, dans le quartier al-Bustan,
où devraient être démolies 90 maisons appartenant aux Palestiniens. Le
« parc talmudique » de Jabal Zaytoun s’étend sur 470 dunums,
sur ses pentes orientales.
L’occupant
a démoli la maison de la famille Nassar dans le
quartier Wad Qaddoum,
dans Selwan. Le 2 juin, deux maisons en cours de
construction ont été démolies dans Wadi Helwa, à Selwan, appartenant à Hsham Imad Abu Khaled et Izzidine
Nidal Abu Khaled.
L’occupant
s’empare le 27 mai de 8 dunums des terres d’Al Issawiya, sur ordre militaire.
Le
« festival des lumières » dans la ville d’al-Quds entre le 3 et 11 juin : une entreprise de
judaïsation de la ville sous des aspects culturels et festifs. Les sionistes
espèrent attirer les touristes pour leur vendre le « récit juif »
de la ville.
III – Al-Quds occupée : répression
Au mois de
mai, Umran Abu Idhaym, 41
ans, de Jabal al-Mukabber,
a été assassiné par la police de l’occupation. Au cours du même mois, 115 Maqdissis ont été arrêtés.
L’occupation
a pris la décision d’autoriser certaines catégories de Palestiniens à accéder
à la ville d’al-Quds et la mosquée al-Aqsa, au cours du mois de Ramadan. Par une telle
décision, l’occupant entérine sa mainmise sur la ville et la mosquée, espaces
occupés. Mais cette décision risque de paraître, aux yeux de la communauté
internationale et de certains régimes arabes, comme une
« ouverture » et un « allègement » de la répression.
C’est plutôt tout le contraire. L’opération de « charme » sioniste
envers la communauté internationale avait déjà commencé en autorisant des
fidèles de la bande de Gaza à accéder à la ville d’al-Quds,
la mosquée al-Aqsa et l’Eglise du St Sépulcre.
Le
prisonnier maqdissi de Selwan,
Mufid Ubayd, 20 ans, a
été condamné à 5 ans de prison pour faits de résistance à l’occupant. Le
prisonnier maqdissi Ayoub
Abul Hawa, 22 ans, a été
condamné à 30 mois ferme de prison, et Mohammad Taysseer
Anu Sabitan, à 24 mois, pour faits de résistance.
Le tribunal militaire de Ofer a condamné le jeune Raed Ma’moun Makhal, à 5 ans de prison et le jeune Uday
Nabil Adwan, à 4 ans de prison.
L’occupant a
arrêté plusieurs Maqdissis, notamment des enfants,
accusés de lancer des pierres sur les colons et leurs voitures : Ahmad Uwayssat, 23 ans, Ata Uwayssat,
43 ans, Mohammad Abd AlA’war,
17 ans, Mahmoud Al-A’war, 16 ans, Ameer Baseti, 18 ans, Mu’awiya Ajlouni, 18 ans.
Le 9 juin,
les colons agressent deux enfants, dans la place al-Bouraq,
judaïsée, alors que les enfants se rendaient à la mosquée al-Aqsa : Mohammad Abu Hadouan
et son frère Fida’ (11 et 10 ans).
Deux enfants
ont été gravement blessés à l’œil par les forces de l’occupation. Il s’agit
de Zakaria Joulani, 13 ans, du campde
She’fat, et de Saleh Mahmoud, 12 ans, dans Issawiya.
Sheikh Kamal
Khatib, un des dirigeants du mouvement islamique
des Palestiniens de 48, a été interdit par l’occupant de se rendre à al-Quds pendant 6 mois.
Plusieurs
personnes, jeunes et vieux, femmes et hommes, ont été éloignés de la mosquée
al-Aqsa pour des durées différentes, allant de une
semaine à six mois, après avoir été interpellées et emmenées par l’occupant
au poste de police.
La femme du
responsable du Fateh, Mona Abdallah Shalabi, 43 ans, a été expulsée de la ville d’al-Quds pour une durée d’une semaine. Pour Mona, la décision
est politique, elle vise à faire pression sur son mari, détenu et condamné à
9 mois de prison, accusé de susciter des troubles dans la ville, à partir de
« facebook ».
Les
sionistes ont mené une vaste rafle le 25 et 26 mai dans la ville d’al-Quds, arrêtant 8 Maqdissis (le
25), dans la vieille ville, dans Selwan et Issawiya et 20 Maqdissis le 26
mai, la plupart étant des enfants et mineurs, âgés de 14 à 16 ans.
IV - Al-Quds occupée : les lieux saints
Des députés
du Knesset sioniste réclament la légalisation du droit d’exécuter des rites
juifs dans la mosquée al-Aqsa. Ils prétendent être
discriminés et opprimés s’ils n’obtiennent pas ce droit.
L’institution
al-Aqsa pour le waqf et
le patrimoine a appelé les organisations chargées de faire respecter le droit
à empêcher la construction du « musée de la tolérance » sur le
cimetière Ma’manullah, cimetière musulman
historique. Le directeur de l’institution a signalé par ailleurs que le
cimetière juif situé dans Jabal Zaytoun
est installé sur une terre du waqf musulman, qui a
été envahie et progressivement étendue.
Le 10 juin,
40 officiers sionistes ont envahi la mosquée al-Aqsa.
Le 3 juin, l’occupant installe de nouvelles caméras de surveillance vers une
des portes de la mosquée. Le 7 juin, 30 colons profanent la mosquée, le 6
juin, 20 membres de la sécurité sioniste et le 9 juin, 63 colons envahissent
la mosquée. Ce sont quelques exemples tirés au hasard qui montrent que les
colons et membres officiels de l’entité coloniale envahissent et profanent
quotidiennement, en nombre toujours plus important, la mosquée al-Aqsa. Il s’agit, pour l’entité coloniale, de légaliser sa
présence dans les lieux saints, en prétendant qu’il s’agit de lieux juifs.
Au mois de
mai, 952 colons ont profané la mosquée, et 25 agressions conre
les fidèles musulmans de tout âge ont été commises par les sionistes à
l’intérieur de la mosquée.
Le premier
ministre de l’occupant a transféré le 26 mai dernier la somme de 25 millions
de dollars pour investir dans des projets de judaïsation dans la zone du mur
d’al-Bouraq.
Des colons
empêchent le 1/6 les fidèles chrétiens de poursuivre leur marche en direction
du Cénacle sur le Mont Sion, au sud-ouest de la ville occupée.
L’occupant
inaugure deux postes de police près de la mosquée al-Aqsa,
le 19 mai, dans des bâtiments arabo-musulmans historiques.
V – Al-Quds occupée : nouvelles
Découverte
d’une Eglise byzantine entre al-Quds et la ville de
Yafa, près du village Abu Ghosh.
Le tribunal
américain refuse d’inscrire un colon sioniste né dans la ville d’al-Quds comme étant né dans cette ville, à cause des
implications politiques qu’entraîneraient cette
inscription. Le lobby sioniste a essayé de contourner la position américaine,
qui considère la partie orientale d’al-Quds comme
un lieu soumis à des négociations, mais non sous juridiction sioniste. Il a
perdu face au tribunal américain.
La
tragi-comédie de l’occupant se poursuit : le tribunal d’al-Quds a organisé une séance d’audition des monstres
responsables de la mort de l’enfant Mohammad Abu Khdayr,
il y a un an. La famille de l’enfant martyr n’a pu prendre la parole. Le père
de Mohammad considère que l’entité coloniale poursuit sa comédie de paraître
« équitable » en organisant ce genre de séances, puisqu’il s’avère
déjà que le plus âgé des monstres prétend être malade mental.
VI - Al-Quds : solidarité
Le
rassemblement « Européens pour al-Quds »
prépare une rencontre de jeunes dans la ville espagnole de Valencia entre le
14 et le 19 août pour faire connaître la ville d’al-Quds.
Une
rencontre consacrée à al-Quds et les médias a eu
lieu à Istanbul, en Turquie.
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