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Le deuxième anniversaire du soulèvement
populaire en Palestine Quand les jeunes abandonnés se révoltent! Par Ziad
Medoukh Le 2 octobre
2017 2 octobre
2015, 2 octobre 2017, deux ans depuis le déclenchement du soulèvement
populaire dans les territoires palestiniens, notamment en Cisjordanie
occupée, et dans la ville de Jérusalem. Deux ans, et les jeunes palestiniens
poursuivent leurs actions pacifiques et spontanées contre les soldats et les
colons israéliens. Une
révolte de jeunes de plus en plus déterminés contre les soldats occupants et
contre les colons agresseurs. Ces jeunes, qui affrontent les forces de
l’occupation avec des pierres et leurs poitrines nues et qui quelques fois
attaquent soldats et colons sur les check-points, voient leur avenir oblitéré
par la colonisation et des mesures israéliennes contre toute une population
civile. Ces
jeunes de la génération d’Oslo, souvent désespérés après 24 ans de processus
de paix sans résultats concrets et sans perspectives pour l’avenir,
manifestent leur colère contre l’oppression israélienne, contre l’humiliation
et contre l’injustice. Ils envoient un message clair au monde entier,
exprimant que les accords d’Oslo sont mort-nés. Malgré
les représailles sanglantes de la part des soldats qui répondent tout le
temps par des balles réelles, et qui tuent les civils palestiniens de sang
froid, et malgré les provocations des colons, les jeunes répondent par des
manifestations pacifiques et une résistance exemplaire, et les attentats de
ces jeunes ne vont pas au-delà de l’attaque au couteau. En
deux ans, le bilan est très lourd au niveau des pertes humaines côté
palestinien : plus de 320 morts, parmi eux 270 qui ont moins de 22 ans,
et 34 jeunes filles. Plus de 15.000 blessés et 7000 incarcérés dont 2000
enfants de moins de 16 ans et 50 femmes. Les
autorités israéliennes gardent toujours les cadavres de 20 jeunes
palestiniens tués par l’armée israélienne, et refusent de les rendre à leurs
familles pour les enterrer, en violation de toutes les conventions
internationales. Côté
israélien, on compte 60 morts et 900 blessés, tous sont des soldats et des
colons qui se trouvent d’une façon illégale dans des territoires palestiniens
reconnus occupés. C’est
vrai, dans la deuxième année, le nombre d’opérations contre les soldats et
les colons israéliens a beaucoup démuni, mais les jeunes palestiniens
abandonnés par leurs autorités et leurs partis politiques, continuent à mener
des actions très puissantes comme le soutien à la grève historique des
prisonniers palestiniens en avril 2017, et les événements de Jérusalem en
juillet 2017. Le
gouvernement israélien d’extrême droite ferait mieux de comprendre les vraies
raisons de ce soulèvement populaire mené par de jeunes palestiniens
désespérés. Ce gouvernement, encouragé par les puissances internationales et
par l’absence d’une position arabe ferme, poursuit ses attaques et ses
agressions au quotidien contre les civils palestiniens. Un
soulèvement qui se développe notamment en Cisjordanie et moins dans la bande
de Gaza, pour la simple raison que dans la bande de Gaza, il n’y a plus de
soldats ni de colons à l’intérieur des villes et de villages de cette région
sous blocus, même si la présence militaire israélienne est quasi quotidienne
sur les frontières, dans le ciel et sur la mer de Gaza. Un
aspect très important, qui distingue ce soulèvement, est l’absence d’un
soutien officiel et politique à ces actions, soit par l’autorité
palestinienne, qui est très impliquée dans des négociations de paix n’ayant
jamais apporté ni liberté ni amélioration pour les Palestiniens, soit par les
partis politiques et les factions militaires qui voient dans ce soulèvement
des actions différentes qui ne s’accordent pas avec leurs principes, comme la
résistance militaire ou les actions non violentes sur les terrains
confisqués. Israël
profite de la division en Palestine et des évènements dans les pays arabes.
Les Palestiniens sont divisés et n’arrivent pas à adopter une forme unique de
résistance contre l’occupation, et les pays arabes sont très occupés par les
évènements tragiques dans beaucoup de pays comme la Syrie, le Yémen, la
Libye, l’Iraq et l’Egypte, ce que laisse l’armée israélienne agresser les
Palestiniens sans aucune réaction des partis et factions en Palestine ni des
pays arabes. Une
autre particularité dans ce soulèvement, c’est la participation de jeunes
filles dans les manifestations pacifiques, dans le jet de pierres et même
dans les attaques de soldats avec des couteaux. Cela montre un
courage et une détermination de la part de ces jeunes filles, absentes de la
deuxième intifada, qui reviennent et participent activement soit directement
soit en soutenant les jeunes révoltés. Les
jeunes participants à ce soulèvement sont en train de développer une nouvelle
forme de résistance, qui se base sur la spontanéité des actions menées contre
les soldats et les colons, et la continuité dans la durée. Depuis
deux ans, la situation est toujours explosive dans les territoires
palestiniens, et toutes les mesures israéliennes de sécurité n’ont pas réussi
à arrêter ou à infléchir ce soulèvement. Les jeunes sont toujours déterminés,
ils montrent un courage exemplaire et une volonté remarquable malgré le
manque de soutien et l’absence d’une vraie organisation et d’encadrement. Malgré
ces attaques sanglantes par l’armée de l’occupation israélienne, malgré le
bilan lourd de ces attaques, et en dépit du silence complice de ce monde, les
Palestiniens sont de plus en plus déterminés, ils vont poursuivre leur soulèvement
populaire, il n’y a pas de retour en arrière, la lutte des Palestiniens pour
leur liberté se poursuit. La
lutte continue et le combat se poursuit jusqu’à la réalisation de toutes nos
revendications, jusqu’à la liberté, jusqu’à l’installation d’une paix durable
dans notre région, une paix qui passera avant tout par la justice.
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