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Mettre fin au jumelage de Lille avec la ville de Safed

AFPS 59/62

Le 24 juillet 2018

 

 

Le quotidien unique régional revient, dans son édition de Lille, ce matin, sur la rupture du jumelage Lille-Safed, après un communiqué d'EELV (http://lille.eelv.fr/2018/07/communique-il-est-temps-pour-lille-de-mettre-fin-au-jumelage-avec-la-ville-de-safed/) à ce sujet, et qui a provoqué la réaction de l'adjointe en charge des partenariats internationaux dans la municipalité lilloise.

 

La photo qui accompagne l'article a le mérite de rappeler que, concernant Gaza, en juillet et août 2014, à l'initiative de l'AFPS Nord-Pas de Calais et de la Communauté palestinienne du Nord, des manifestations monstres condamnèrent les crimes israéliens de 2014 (http://www.nord-palestine.org/Activites-precedentes2014.htm).

 

Ce fut au cours de ces manifestations que l'exigence de la rupture du jumelage Lille-Safed fut largement popularisée par l'AFPS Nord-Pas de Calais  (http://www.nord-palestine.org/art-recom-2014-07-14Presse.htm). Le combat fut poursuivi ensuite  en particulier le 29 nov 2014 (http://www.nord-palestine.org/2014-11-26TractSafed.pdf)

 

La Voix du Nord affirme que "Lille maintient, en revanche, un partenariat avec une autre ville israélienne, Haïfa". Il n'y a jamais eu de jumelage formel avec cette ville et l'AFPS Nord-Pas de Calais a toujours combattu les tentatives pour l'établir.

 

Elle intervient auprès de la municipalité lilloise à ce sujet, et surtout elle poursuit son combat de soutien à la résistance populaire à Naplouse, et contre le massacre à Gaza comme pour le soutien à la flottille de la Liberté en route pour briser le blocus.

 

 

 

LA VOIX DE NORD – Edition de Lille et la métropole

24/07/2018 - page 11

 

Entre Lille et sa jumelle israélienne Safed, un impossible divorce ?

PAR SÉBASTIEN BERGÈS

http://www.lavoixdunord.fr/421274/article/2018-07-23/entre-lille-et-sa-ville-jumelle-israelienne-safed-un-impossible-divorce

 

 

Faut-il dénoncer pour de bon le jumelage avec la ville israélienne de Safed, mis en veille depuis la guerre de Gaza en 2014 ? « Il est temps », pressent les écolos. Les ponts sont déjà rompus, répond la municipalité.

 

Les écolos, c’est bien connu, n’aiment pas les mises en veille prolongée. Cela consomme de l’énergie pour rien. Voilà quatre ans que le jumelage entre Lille et Safed se résume à un faible clignotement de voyant. Pour le groupe Europe Écologie – Les Verts, « il est temps » de débrancher pour de bon la prise.

 

La raison ? Le vote à la Knesset, le parlement israélien, le 19 juillet, d’une loi fondamentale comprenant plusieurs dispositions controversées, telle la définition de Jérusalem comme « capitale complète et unie » du pays, la rétrogradation de la langue arabe ou l’élévation du «développement des communautés juives » au rang de « valeur nationale ».

 

« La discrimination est aujourd’hui actée dans cette loi fondamentale, dénonce EELV Lille dans un communiqué diffusé dimanche. Un État qui met à part 20 % (les Arabes israéliens) de sa population est un état d’apartheid. » Les écologistes appellent donc à officialiser la séparation de 2014 par un divorce.

 

AUX OUBLIETTES

 

« Leur demande est compréhensible, mais la rupture existe déjà », objecte Marie-Pierre Bresson, jointe par La Voix du Nord. L’adjointe au maire en charge de la coopération décentralisée avait annoncé elle-même la « mise en veille temporaire », en juillet 2014. Cet été-là, la majorité de Martine Aubry suspendait ses relations avec Safed, au moment où l’opération militaire « Bordure protectrice », lancée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, faisait de nombreuses victimes civiles, dont une écrasante majorité côté palestinien.

 

« Lille est la seule ville en France à avoir agi de cette manière, pour alerter les opinions publiques », rappelle Marie-Pierre Bresson. Mais la commune ne fera pas plus. Parce que, affirme l’ex-écologiste, elle ne le peut tout simplement pas.

 

« Juridiquement, on ne peut pas le défaire, soutient l’élue. Mais il n’y a plus aucune activité, ni aucune discussion. Notre jumelage avec Safed est au même niveau que celui avec Buffalo, aux États-Unis. » Comprendre : aux oubliettes. Lille maintient, en revanche, un partenariat avec une autre ville israélienne, Haïfa. Elle poursuit surtout un échange nourri avec la palestinienne Naplouse, l’un de ses jumelages les plus actifs.

 

 

 

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Le 29 novembre 2014 place de l'Hôtel de Ville de Lille : action pour la rupture du jumelage Lille-Safed

http://www.nord-palestine.org/art-recom-2014-12-01CRSamedi.htm

 

 

 

 

 

Intervention auprès de la municipalité lilloise Le 24juillet 2018

 

 

Jean-François Larosière

Président de l'AFPS Nord-Pas de Calais

MRES 

23 rue Gosselet

 

Madame le Maire de Lille 

Madame le Maire adjoint en charge des partenariats internationaux

 

 

Je voudrais d'abord vous remercier pour avoir réuni, en ce début de mois de juillet, la plate forme du jumelage Lille Naplouse.

 

Je vous précise que l'AFPS Nord-Pas de Calais est engagée dans le soutien aux projets, dans la ville de Burin, dans le gouvernorat de Naplouse, en butte aux exactions et crimes de l'occupant israélien, et qu'elle soutient la résistance populaire.

 

Je vous précise également qu'en liaison, avec l'AFPS Nationale, comme avec la plate des ONG françaises pour la Palestine, l'AFPS Nord-Pas de Calais poursuit le combat contre la fermeture de l'Institut français de Naplouse prévue en août 2018. Suite à son courrier, vers les élus, la Sénatrice Christine Prunaud vient à ce sujet d'interpeller le Président de la République.

 

J'ai lu avec attention ce qui est déclaré ce matin, dans La Voix du Nord Lille, par Madame Marie Pierre Bresson. J'en prends acte et rappelle ce que l'AFPS Nord-Pas de Calais avait publié en novembre 2014 à propos du jumelage Lille Safed. Ce communiqué de novembre 2014 excluait toute possibilité de jumelage avec Haïfa. Cela reste plus que valable aujourd'hui avec la mise en place par Israël d'un apartheid institutionnalisé sur la terre de Palestine. 

 

L'AFPS Nord-Pas de Calais milite depuis plusieurs années pour la rupture des liens entre villes françaises et villes israéliennes, et cela figure dans les documents d'orientation adoptés par l'AFPS en congrès.

 

Je vous ai joint le courrier, envoyé aux élus nationaux, en vue de sécuriser la flottille internationale qui vogue vers Gaza, en vue d'en briser le blocus criminel et illégal.

 

Veuillez agréer, 

Madame le Maire,

Madame l'adjointe au Maire,

mes salutations distinguées

 

 

 

 

 

 

Courrier, envoyé aux élus nationaux, en vue de sécuriser la flottille internationale qui vogue vers Gaza

 

 

Le bureau de l'AFPS Nord-Pas de Calais

 

 

Mesdames et messieurs les parlementaires du Nord et du Pas de Calais

 

 

Cette année, quatre bateaux de la Flottille de la Liberté venus d’Europe du Nord vont tenter, d'ici fin juillet, de briser à nouveau le blocus qui frappe Gaza depuis 11 ans. Le blocus est un scandale et est illégal au regard du Droit international.

 

Toutes les tentatives, sauf la première en 2008, ont été violemment contrées par la marine de guerre israélienne. Les militantEs qui refusent de laisser le dernier mot à la force armée repartent ces jours-ci vers Gaza.

 

Symboliquement ces militants apportent des médicaments mais surtout dénoncent la fermeture et le blocus de Gaza qu'Israël vient de renforcer ces derniers jours en restreignant encore davantage le passage de biens alimentaires et matériels. Ce blocus est aussi épisodiquement accompagné par la fermeture du passage de Rafah par les autorités égyptiennes. Gaza est une prison. C'est une punition collective avec une dimension terrible, inhumaine, les Nations unies ne s’y trompent pas, qui déclarent que Gaza sera invivable en 2020.

 

Sur deux de ces bateaux, deux Français, (dont une Française membre de l'UJFP : L'Union Juive Française pour la Paix) témoignent de la solidarité envers une population courageuse, déterminée à défendre ses droits les plus élémentaires dont le Droit au retour reconnu par les Nations Unies comme les «Marches du retour» l'ont illustré depuis mars dernier. C'est une population civile de 2 millions de personnes qui est affectée. Celle-ci à 70% est réfugiée ou descendante de réfugiés des diverses phases de l'expulsion programmée des Palestiniens depuis 1947.

 

Il est tout à fait probable que comme pour les autres flottilles, les autorités israéliennes empêcheront l'accès à Gaza prévu à la fin de ce mois-ci. En 2010, l'arraisonnement du Marmara s'était effectué avec violence meurtrière dans les eaux internationales, en déni du Droit international.

 

Nous vous demandons d'intervenir auprès de la Présidence de la République et du Ministre des Affaires étrangères pour que la France protège ses ressortissants et leurs compagnons de la Flottille en dénonçant auprès des autorités israéliennes tout acte de violence qui pourrait être porté. 

Au delà, élu.e de la Nation, vous appuieriez la démarche de nombreuses organisations de la société civile pour exiger la levée immédiate du Blocus de Gaza.

https://plateforme-palestine.org/Lettre-conjointe-d-organisations-de-la-societe-civile-demandant-lalevee

 

Vous remerciant de votre attention et des actions que vous mènerez pour permettre la protection de la Flottille. Merci de nous en tenir informés.

Soyez assuréEs, mesdames et messieurs, de notre seule volonté de faire valoir le droit.

 

 

 

 

 

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