Exposition des œuvres du « musée palestinien en exil »
à l’Institut du monde arabe jusqu’au 20 décembre
Le 18 septembre 2020
Par AFP
« Couleurs du monde », une exposition présentant les œuvres
d’artistes contemporains qui ont toutes été offertes pour constituer un futur
« Musée national de la Palestine » s’est ouverte à Paris à
l’Institut du monde arabe (IMA), chargé de conserver ces collections depuis
2015.
« Couleurs
du monde », une exposition présentant les œuvres d’artistes
contemporains qui ont toutes été offertes pour constituer un futur
« Musée national de la Palestine » s’est ouverte à Paris à
l’Institut du monde arabe (IMA), chargé de conserver ces collections depuis
2015.
Julio Le
Parc et Vladimir Velickovic pour la peinture, Jef Aerosol pour l’art urbain,
Henri Cartier-Bresson, Martine Franck et la Vénézuélienne Anabell Guerrero
pour la photo, Vincent Barré et Françoise Pierson pour la sculpture, Bilal et
Tardi pour la BD etc.: toutes les formes d’expression sont représentées.
C’est la
troisième exposition organisée par l’IMA à partir des collections qu’elle
héberge, riches de quelque 400 pièces et qui ne cessent de s’enrichir.
Tout est
parti d’un partenariat signé en 2015 entre l’ancien ministre de la Culture
Jack Lang, président de l’IMA, et Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine à
l’Unesco, initiateur de ce projet visant à constituer « un musée
national palestinien ».
Sur le
cartel de chacune des 50 œuvres exposées est indiqué « Collection du
Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine ».
« C’est
un musée palestinien en exil formé de dons d’artistes de différents pays que
nous accueillons depuis trois ans dans nos réserves », a expliqué Jack
Lang à l’AFP. Il souhaite qu’un jour cette collection « prenne place
dans un musée spécialement construit à Jérusalem-Est ».
« On
peut appeler ce projet utopique mais nous sommes dans la filiation de
musées » qui avaient été pensés « pour le Chili pendant la
dictature de Pinochet et l’Afrique du Sud durant l’apartheid et qui
aujourd’hui existent dans ces pays », a déclaré l’ambassadeur Sanbar.
Pour le Prix
Goncourt 2004 Laurent Gaudé, chargé de la sélection des œuvres avec l’artiste
Ernest Pignon-Ernest, « notre geste étant d’offrir des œuvres au public
palestinien, pourquoi ne pas lui offrir la couleur ? Car il y a un piège
dès qu’on pense palestinien: on va tout de suite mentalement vers quelque
chose de dur, de noir et blanc, de heurté ».
Au même
moment, l’IMA présente « Mémoires partagées », une exposition de
photos et vidéos d’artistes arabes choisis dans la vaste donation que l’IMA a
reçue du collectionneur libanais Claude Lemand : la Tunisie de jadis en
noir et blanc, des femmes allongées dans leur intérieur de la Franco-Algérienne
Halida Boughriet ou les fenêtres ouvertes sur l’horizon de la Syrienne Randa
Maddah.
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