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LE BLA-BLA-BLA DES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX Publié par Gilles
Munier Par Maurice Buttin (28/1/22)* Les
expulsions de Palestiniens demeurant dans le quartier occupé de
Jérusalem-Est, Sheih Jarah, ont commencé. Dans la nuit du 18 au 19 janvier,
après expulsion de la famille Salhya à l’aube, sa maison a été détruite.
Quinze personnes se sont retrouvées à la rue dans un froid glacial. Des
voisins sont intervenus pour tenter d’éviter ce crime. Dix-huit ont été
arrêtés. Le
président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié ce drame de
« crime de guerre ».
J’ajouterai un crime de plus, car l’armée israélienne en est coutumière. Il
n’a pas pour autant annoncé l’arrêt des sacro-saintes polices de sécurité
israélo-palestiniennes, au grand dam des jeunes palestiniens, très tournés
présentement contre l’occupant israélien. Les
bulldozers étaient arrivés une première fois la veille. Le père de famille,
et quelques jeunes, étaient montés sur le toit de la demeure avec des
bonbonnes de gaz et il menaçait de s’immoler et de faire exploser la maison.
Il pensait avoir gagné la partie. En fait, les forces de sécurité
israéliennes avaient feint de revenir sur leur projet, après l’arrivée de
journalistes et d’une délégation de diplomates européens. Le chef de
celle-ci, Sven Kühn, avait déclaré : « Ceci
est un territoire occupé. Les expulsions et les démolitions sont illégales au
regard du droit international et compromettent considérablement le processus
de paix ». Après cette
belle déclaration, trois petits tours, et puis s’en vont. J’ai raconté la
suite… De leur
côté, dans un communiqué conjoint, les porte-paroles des ministres des
Affaire étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne
ont demandé « instamment au gouvernement
israélien de mettre un terme aux procédures d’éviction et de démolition des
structures palestiniennes à Jérusalem-Est et en zone C, qui contribuent à
alimenter les tensions sur le terrain ». Après des
« mises en garde », les « inquiétudes », les « préoccupations »,
les « blâmes », une « sévère réprimande », une énième
« protestation », voire une « condamnation »… une
« demande instamment » ! La courageuse association israélienne
B’Tselem soulignait récemment «l’effet
néfaste du choix fait des responsables internationaux (…) de se contenter de paroles et de
déclarations creuses plutôt que d’agir et de forcer Israël à payer le prix de
sa politique ». Une fois de
plus le gouvernement israélien a, sans doute, bien ri pour sa part en
recevant la dernière admonestation. Il s’en moque éperdument. Il est impuni
depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948. Tranquille, il a refusé
d’appliquer plus de 250 résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée
générale des Nations Unies, sans craindre aucune sanction. Il a toujours été
défendu par son fidèle allié les Etats-Unis, ce grand pays « défenseur
des droits de l’homme », selon les déclarations du président, Joë Biden. Et « en même temps », pour
reprendre l’expression chère à notre président de la République, face à
la crise opposant l’Ukraine à la Russie, le même président Joë Biden a déclaré : « Si la Russie envahit tout le
pays, ou même beaucoup moins que cela, il y aura d’énormes
conséquences ». « Nous sommes prêts à imposer des sanctions aux
conséquences massives » a même renchéri un haut responsable de la
Maison Blanche, en insistant « Il
n’est plus question de réponse graduée. Cette fois, nous commencerons
d’emblée par le haut de l’échelle et nous y resterons ». Ces
options : « que nous envisageons
avec nos alliés porteraient un coup dur aux ambitions de Poutine
d’industrialiser son économie. Cela toucherait des domaines comme
l’intelligence artificielle, les ordinateurs, la défense, l’aérospatiale et
d’autres secteurs clés ». Le
président Emanuel Macron, au côté du chancelier allemand, Olaf Scholz, avait
prévenu : « En cas
d’agression de la Russie, la riposte sera là et le coût sera très
élevé ». Ainsi, d’un
côté, avant toute éventuelle agression, des menaces de sanctions d‘une
ampleur jamais vue, contre la Russie, qui, c’est certain, seraient mises à
exécution en cas d’agression. De l’autre, des admonestations - et de nombreux
accords de coopération ! - avec un pays Israël QUI OCCUPE son voisin, la
Palestine, le 194ème Etat des Nations-Unies, depuis bientôt 55 ans ! Comment ne
pas comprendre devant ces « deux poids, deux mesures »,
l’hostilité, voire la haine des peuples iraniens, arabes, africains, et bien
d’autres, y compris, chez nous, de certains Français issus de l’immigration,
contre un certain occident ! *Maurice Buttin, président d’honneur du CVPR PO
- Membre des CA de « Pour Jérusalem », de « Chrétiens de la
Méditerranée », des « Amis de Sabeel-France ». Membre de
l’AFPS- Paris 14ème |