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Samedi 10 aout à Villeneuve d’Ascq

Action Boycott « Pas de JO pour les génocidaires »

 

Notre action (à 13h30 au Grand Stade de Villeneuve d’Ascq pour dénoncer la participation de sportives et de sportifs au Jeux Olympiques) a été décidée la veille, après vérification de l’accessibilité par un camarade.

Nous étions moins d’une dizaine à nous être positionnés. Nous avions deux points de rdv: le 1re à la station de métro « Hôtel de Ville » et ensuite pour les autres, un rdv directement sur le parvis du stade.

 

Nous sommes arrivés par le parvis et nous avons été stoppés par une forte présence policière (plus d’une dizaine de policiers). Ils nous ont demandé pour quelle raison nous étions là, que notre manifestation n’était pas déclarée (car nous scandions des slogans), et que l’accès y est interdit. Nous entendions via leurs talkie-walkies des ordres formels d’interdiction de nous laisser aller près du stade.

L’échange a été particulièrement hostile: plusieurs policiers ont haussé le ton très rapidement alors que nous étions très courtois et coopérants. Certains nous ont accusés de ne pas respecter les règles françaises quand nous avons signalé que notre présence était liée au fait que l’État d’Israël ne respectait pas le droit international. Certains ont eu des prises de position sur la situation à Gaza malgré le devoir de réserve imposé par leur statut. Ensuite sont arrivées deux personnes des renseignements territoriaux que nous avions l’habitude de voir en manifestation ou lors des actions. Ils ont réussi à apaiser le climat. Ils nous ont précisé qu’ils étaient informés de notre action mais qu’ils pensaient que nous allions arriver par la route du métro. C’est là qu’ils nous attendaient selon eux.

 

Nous avons été autorisés à nous déplacer en face du stade et non plus sur le parvis. En partant, une militante a eu une altercation avec un policier suite à ses propos diffamants. Il nous a accusé d’être des antisémites (je cite : «Allez, bande d’antisémites »). Elle lui a demandé de répéter ce qu’il avait dit. Il l’a fait. Non, seulement, ses propos sont injurieux, mais surtout il n’avait aucun motif pour se permettre de le faire. Il a ensuite tutoyé une militante qui filmait « Vas-y, tu peux filmer ». 

La première militante lui a signalé la gravité de ses propos et qu'elle envisageait de déposer une plainte pour propos diffamatoires et elle lui a précisé quelques faits historiques concernant son corps de métier.

 

Une fois déplacés vers un point moins stratégique, nous avons déplié la banderole « Ban Israel », des camarades ont tracté et d’autres ont scandé des slogans (« Israël assassine les athlètes de Palestine »; « Israël assassin,  la France complice », « Ils bombardent les écoles, les stades, les hôpitaux ; Israel aux JO, on ne veut pas », …). 

Le climat était très tendu. La présence numérique des forces de l’ordre y a joué un rôle. Certains supporters venus voir un match de Handball ont souligné que nous n’avions rien à faire là, beaucoup de refus pour prendre le tract, et un couple de sionistes nous a violemment interpellés en hurlant que nous soutenions les « terroristes du Hamas ». Enfin le MAIRE DE VILLENEUVE D’ASCQ, M. G. CAUDRON S’EST MONTRÉ GROSSIER ET HAINEUX EN INSULTANT DES MILITANTS DE LA JUSTICE ET DE LA PAIX. Il a fini par lâcher un « Allez tous vous faire foutre ! ».

 

Quelques soutiens tout de même, dont un citoyen norvégien originaire d’Iran qui a considéré notre cause pour la justice et le respect du droit international, juste. Les camarades qui ont tracté témoignent de nombreux retours positifs. 

 

Il est essentiel de rappeler que notre action manquait peut-être d’anticipation (décidée la veille) et d’organisation. Nous nous sommes interrogés sur le nombre de militants, peut-être insuffisant mais nous ne pensons pas que la réaction policière aurait pu être différente si nous avions été plus nombreux.

 

 

 

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