AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   

-o- DOSSIER SPECIAL -o-

S O S    NAPLOUSE

 

28.01.04
Deux étudiants palestiniens arrêtés à Naplouse

NAPLOUSE, Palestine, 28-janvier-2004. IPC 
Les forces d’occupations israéliennes ont arrêté à l'aube dans la ville de Naplouse les étudiants palestiniens Moetasaim Aljondi de Hébron,  et Samer Abdelkader du village Silla Alharetheya, qui poursuivrent leurs études  à l'université d’Al Najah ,suite à l'incursion menée pendant les premières heures du matin par les FOI dans une résidence universitaire, qui  se trouvait au sud-ouest de la ville, en utilisant le citoyen Maerouf Mona comme un bouclier humain après qu'elles avaient fouillé sa maison.

Naplouse - 25-01-2004
Où est le Monde ?

Par Kelly B.
Sur le chemin du retour vers la vieille ville, j'ai rencontré une vieille femme qui était soutenue par deux hommes. C’était la propriétaire de la maison qui a été complètement démolie. Elle et son mari ont construit la maison il y a quarante ans, servant depuis lors de maison à leurs fils et aux familles de leurs fils.
Tout ce qui lui appartenait, ses souvenirs étaient à l'intérieur de la maison. Je n'ai eu pas assez de mots pour la réconforter.

Explosion du batiment de 4 étages à Naplouse appartenant à la famille Akouba dont le fils est recherché - Photo : NASSER ISHTAYEH (AP - jeudi 22 janvier 2004, 18h35)


Il y a deux semaines les sources israéliennes de l'armée ont indiqué que l'invasion de Naplouse était terminée. Pourtant, Les opérations quotidiennes continuent, prouvant que l'armée n'est pas et ne projette pas partir.
La semaine dernière, les soldats ont entouré la maison du fabricant de rideaux, Abdul Al-Qassa. Ils ont également arrêté Ibrahim Attari, membre des Brigades Al-Aqsa qui dormait dans la maison.
Après la prise d'Attari et d'Al-Qassa à l’extérieur de la maison, les soldats ont exigé qu'Al-Qassa leur indiquent qui était Attari et pourquoi il dormait dans sa maison.
Il a répondu qu'il ne savait pas. Les soldats ont répondu en lui tirant dans les genoux, dans la poitrine, et dans la bouche. Il est mort en se vidant de son sang devant sa maison. Ils ont alors emmené Attari dans un autre endroit et l'ont assassiné.
Jeudi 22 janvier, un important bataillon de jeeps, de hummers, de tanks et de bulldozers sont entrés dans Naplouse entre 3 h et 4 h du matin. De 4 h du matin jusqu’à 18 h., la population a été assiégée.
Le centre de l'opération s’est focalisé autour de la rue d'Obuaydeh, près de l'université. Les personnes vivant dans plus de 100 batiments ont été emprisonnées à l'intérieur de leurs maisons, sans accès à la nourriture, aux soins médicaux et sans autorisation d’aller travailler ou étudier la journée entière.
De plus, les tanks, les jeeps et les véhicules transport de troupes patrouillant dans le centre de la ville ont empêché des personnes de se déplacer dans la ville. Aucun couvre-feu n'avait été annoncé dans Naplouse, mais l’importante présence de soldats et les tirs continuesl ont imposé de facto un couvre-feu.
Le matin nous avons reçu l'information que des enfants étaient emprisonnés dans 3 écoles près du secteur d'Obuaydeh.
Les importants tirs militaires aveugles des Israéliens entouraient les écoles.
Avec les volontaires médicaux, nous avons aidé à escorter des centaines de filles terrifiées hors de leurs écoles.
Les soldats ont essayé de nous arrêter, d'abord en nous interdisant d'entrer dans le secteur de l'école; puis, alors que nous escortions les filles à l’extérieur, ils ont commencé à tirer dans la zone.
Dans la rue Obuaydeh, plus de 20 personnes avaient été emprisonnées à l'intérieur d'un mosquée depuis 4 h du matin. Ces personnes assistaient aux prières tôt le matin quand l'armée a envahi le secteur.
Les volontaires médicaux ont reçu l’information qu'une des personnes à l'intérieur de la mosquée avait besoin de soins médicaux, nous avons donc essayé d'atteindre la mosquée.
Nous avons été immédiatement arrêtés par les soldats qui ont insisté sur le fait qu'il n'y avait personne dans aucun des bâtiments de la rue, y compris dans la mosquée.
Voyant des femmes et des hommes nous montrant du doigt des fenêtres de la mosquée, nous avons essayé de passer devant les soldats. Nous avons été bloqués par un véhicule de transport de troupes et un M-16.
Vers 13 h, sept enfants avaient reçu des balles dans divers secteurs autour de Naplouse, dont 3 d'entre eux près de leur école. Au moins trois de ceux qui ont été blessés ont été frappés par des balles réelles, un garçon agé de dix ans souffre d’une blessure sérieuse à la poitrine. Je ne sais pas exactement combien ont été blessés le reste de la journée, mais beaucoup ont été emmenés dans des ambulances.
Les soldats recherchaient dans le secteur un combattant de la résistance qu'ils pensaient être dans l’un des bâtiments. Ils avaient arrêté son frère plus tôt le matin. Les soldats ont enlevé la mère âgée du résistant et l’ont forcé à rester à l’extérieur de la maison et de l’appeler par mégaphone.
Ne voulant pas que son fils soit tué, elle a dit à son fils que s'il était dans la maison, il devrait y rester et que Dieu le protègerait.
L'opération s’est terminée par une énorme explosion entendue à plus de 2 kilomètres. Nous étions sur une route en bas de la maison démolie et nous avons été frappés par des morceaux de verre et de gravats : nous avons vu une armature de porte et des morceaux de métal volant devant nous.
La personne qu’ils recherchaient n’était pas dans la maison. Juste après que les soldats se soit retiré, l'homme dont ils étaient à la recherche est sorti d'un bâtiment de l’autre côté de la rue, bouleversé et recouvert de poussière suite à l'explosion. Des personnes l’ont entouré immédiatement et l'ont emmené loin de la scène.
Trois bâtiments ont été démolis, beaucoup plus ont été endommagés. Plus de cent personnes ont été laissées sans foyer.
Les femmes et les hommes ont commencé à sortir dans les rues –en criant, pleurant, et en demandant : « Où est Dieu ? Où est le monde ? Où est l'espoir ? » Beaucoup de femmes se sont évanouies et ont dû être emmenées à l'hôpital. Les familles vivant dans les maisons n'ont pas été autorisées d'emmener leurs affaires avant l'explosion - tout l’argent, les vêtements, les photos de famille, etc. ont été détruits dans l'explosion.
Des voitures ont été retournées, les portes sont sorties de leurs armatures, et les fenêtres des maisons dans un rayon de 1 500 mètres ont été détruites. Toutes les fenêtres de la mosquée où les gens étaient emprisonnés étaient cassées, des débris de verre étaient éparpillés sur les gens à l’intérieur.
Sur le chemin du retour vers la vieille ville, j'ai rencontré une vieille femme qui était soutenue par deux hommes. C’était la propriétaire de la maison qui a été complètement démolie. Elle et son mari ont construit la maison il y a quarante ans, servant depuis lors de maison à leurs fils et aux familles de leurs fils. Tout ce qui lui appartenait, ses souvenirs étaient à l'intérieur de la maison. Je n'ai eu pas assez de mots pour la réconforter.
Cette opération a duré 12 heures, a emprisonné des centaines de personnes dans leurs maisons, a blessé beaucoup d'enfants innocents et a laissé plus de 100 familles sans foyer.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=608&type=temoignage&lesujet=Incursions 


24-01-2004 - Par ISM
Les tanks de retour à Naplouse 
L’ensemble de la zone était bouclé par des jeeps, et un bulldozer blindé de l’armée était présent. Il s’avéra qu’un homme recherché parce qu’il avait pris part à la résistance armée en avril 2002 dans la vieille ville était maintenant caché dans la zone.
Nous avons décidé de pénétrer dans la zone pour voir ce qui s’y passait.
Suite

Naplouse le 23.01.04

À l'initiative d'une organisation religieuse israélienne, des centaines de colons ont pénétré dans Naplouse durant la nuit, sous la protection de l'armée, sous prétexte de visiter le Tombeau de Joseph, un lieu saint situé dans la ville. Entre-temps, des sources israélienne ont affirmé que les militaires avaient émis des ordres interdisant ce genre de visites aux colons d'Yitzhar, connus pour leurs provocations et attaques contre les Palestiniens. (IMEMC)

Une manifestation a rassemblé quelque 2.500 sympathisants du Hamas à Naplouse en soutien au cheikh Ahmad Yassine, récemment menacé de liquidation par Israël. (AFP)

Naplouse 22 janvier 2004

Témoignage de Naplouse :
Je viens de rentrer de la rue ABOU OUBAIDA un immeuble de 4 étages a été
détruit par l IDF motif Imad AKKOUBE est recherché par les soldats depuis ce
matin ...
Un spectacle de désolation comme tous les spectacles qu' on a pu voir ces
derniers temps a Naplouse ce lui la est encore plus sordide avec les foules
qui viennent regarder le résultat de l'explosion
Effectivement plusieurs explosions se sont faits entendre cet apres midi juste
avant la grande explosion qui a secoue Naplouse !!!
Il s' est avère plutard que s'était des bombes sonores pour disperser et
effrayer la foule qui a accouru dans la rue ABOU OUBAIDA  a la nouvelle du
bouclage du quartier et l'encerclement de l'immeuble Akkoube ou se trouvait le
recherche et sa famille ...
Les soldats ont donc investi le quartier et empêchait les equipes de UPMRC (
les équipes de secours a Naplouse ) et les ambulances de passer ...
Plusieurs familles étaient retenues dans les appartements et un nombre
important d' hommes étaient retenus dans la mosquée ...juste dans la rue en
contrebas au moment de la prière et étaient empêches de sortir...
Après plusieurs heures de détention de famille et de sommation par Haut
parleurs a la famille de livrer son enfant et les menaces de faire exploser
l'immeuble au cas ou il ne se livrait pas les soldats sont passe a l'acte le
dernière tentative était de retenir sa mère dans une jeep et de l'obliger a
demander a son fils par haut parleur toujours  de se rendre ... après une
attente de 3 heures devant l'immeuble les soldats ont installe les explosifs
et ont fait explose l'immeuble un peu avant 17h30  l'explosion a secoué Naplouse
et d'après plusieurs témoins quelques personnes se retrouvant même loin de cet
immeuble se sont retrouvées par terre tellement le souffle de l'explosion
était fort !!!
Les vitres de tous les apparts de Naplouse ont vibre pour celles qui sont loin
et ont éclate pour les plus proches de l'immeuble !!! 
4 familles hommes femmes et enfants  sont actuellement a la rue l'immeuble de
4 étages rase le sol et les vitres des maisons sur au moins un rayon de 500
mètres ont toutes éclate !!!
les immeubles a proximité sont dévastés par la force du choc ... plusieurs
familles ce soir se retrouvent dans le froid a cause des vitres cassées
Arrivée sur les lieux les premiers bruits qu'on entend sont ceux du déblayage
des virtres dans tous les apparts les gens sont dans la rue, une foule
immense vient regarder le désastre et consoler les familles qui sont
complètement choquées !!!
13 voitures sont complètement détruites dont 3 que les soldats ont écrasées
pour dégager la route et une ambulance qui attendait et qu'ils ont empêchée de
quitter les lieux lors de l'explosion ...
  6 internationaux et quelques membres des équipes du UPMRC ont essaye
d'empêcher les soldats pendants 3 heures de détruire l'immeuble sans succès
ils ont été obliges aussi de quitter les lieux...
A 17h30 a peu près ils ont faits explose l'immeuble, ils ont quitte les lieux
et toute la ville de Naplouse juste après.
4 familles sont actuellement sans domicile.
Plusieurs immeubles a proximité sont sérieusement endommages.
Officiellement l'immeuble a été détruit car les familles n'ont pas coopèré et
livre le jeune homme.
La municipalité déblaye la rue des gravas et tente de réparer la coupure
d'électricité cause par l'explosion.
Les familles dans un rayon de 500 mètres déblayes leurs maisons des éclats de
verre.
Imad Akkoube n'a pas été arrêté, il est en vie  et toujours recherche.
Son frère a été arrêté à sa place.
Imad Akkoube fait partie des Brigades du Retour une filiale du FATAH.
           
 Autrement ...
Incursion, des 6 h du matin dans certaines rues de la ville de Naplouse a
proximité de la vieille ville Rue Gharnata rue Palestine et le quartier Ras el
Ain...
Des affrontements ont eu lieu a longueur de journée, des chars et des jeeps ont
pris place aux coins des rues les plus importantes surtout la rue Jérusalem
qui lie le cote est et ouest de la ville... c'est dans cette rue ( ou se trouve
la Moukata'a de Naplouse actuellement détruite ) que se déroule la majorité des
affrontements entre soldats et jeunes ...
Résultat des affrontements d'aujourd'hui 4 blesses 1 ( 22 ans ) par balles
réelles et 3 autres dont un enfant de 12 ans par balle en caoutchouc ... ils
se trouvent actuellement a l' hôpital ... 3 autres personnes ont été évacuées
des rues pour traumatisme lors des affrontements ils sont toujours   a
l'hôpital....
Les rues citées ci dessus sont dévastées et témoignent de la violence des
combats de la journée !!!!

Voila pour aujourd'hui
A l'heure ou je vous écrit les tirs se font entendre dans Naplouse les soldats
ont du rentrer a nouveau !!!
Demain c'est un autre jour
H.

La dernière agression à Naplouse: Les FOI ont confiné les palestiniens dedans les maisons, mosquées et aux check points

NAPLOUSE, Palestine, 22-Janvier-2004, IPC Les forces de l’occupation israéliennes (FOI), ont envahi jeudi à l’aube la ville de Naplouse et détenu de nombreux civils palestiniens dedans leurs maisons, mosquées et aux check points à travers la ville.
Le correspondant de l’IPC a déclaré qu’un grand nombre de blindés israéliens et des soldats ont envahi le voisinage de la ville de Naplouse, surtout le voisinage de Ras Al Ein et détenu un nombre de civils palestiniens, qui priaient dans une mosquée. Les soldats ont aussi fait irruption dans plusieurs maisons et détenu quelques femmes , dont une que, les israéliens prétendaient qu’elle était la mère d’un activiste de la résistance palestinienne, recherchée par eux.
Des témoins ont raconté que des tirs à la mitrailleuse avaient été entendus dans la partie ouest de la ville, alors que des nuages de fumée avaient été vus se haussant au-dessus de la zone.

Des résidents locaux ont affirmé que les forces d’occupation avaient forcé des dizaines de civils palestiniens dehors de leurs appartements, en leur ordonnant de laisser dedans leurs vêtements et biens, et puis ont commencé à les fouiller.

Les journalistes ont été empêchés de se rendre dans la zone envahie, surtout le cimetière de l’ouest, le voisinage d’Al Samra et les rues adjacents, alors que les FOI déclaraient ces zones des « zones militaires fermées ».

D'autre part, les soldats israéliens déployés au check point de Beit Foreek ont détenu de nombreux palestiniens qui attendaient l’ouverture du check point et les ont laissés sous la pluie et dans le froid pendant des heures.

En outre, les FOI ont arrêté un civil palestinien du village de Qousin, à l’ouest de la ville de Naplouse, selon des sources de sécurité palestiniennes.

Les sources ont ajouté qu’Abdel Karim Abed Rabdo a été arrêté par les soldats pendant un raid dans le village de Qousin et dirigé vers une destination inconnue.

Naplouse le 20 janvier 2004
L'armée israélienne a démantelé une maison mobile servant de synagogue près de la colonie de Tapouah Maarav, entre Naplouse et Salfit. Six colons ont été légèrement blessés durant une confrontation au corps à corps entre soldats et quelque 150 colons qui tentaient de s'opposer à cette opération. 20 personnes ont été arrêtées. Cette implantation sauvage en question était dédiée au rabbin extrémiste Méir Kahane, assassiné en 1990, ainsi qu'à son fils et sa belle fille, tués dans un attentat en décembre 2000. Méir Kahane avait fondé le mouvement Kach d'inspiration raciste, en principe hors la loi en Israël. (AFP, Reuters, AP)
(Source : Solidarité Palestine)

Naplouse le 17 janvier 2004
L'armée a imposé le couvre-feu dans un village des environs de Naplouse, où les soldats ont attaqué une maison habitée par un couple et leurs onze filles; les soldats ont affirmé qu'ils recherchaient l'une d'entre elles, Manal Hamad, étudiante à l'université, sans que l'on sache de quoi elle est accusée, les soldats n'ayant fourni aucun motif. (IMEMC)
(Source : Solidarité-Palestine)

Naplouse - 13-01-2004
Source ISM

L'opération "eau stagnante" continue à Naplouse
Par Zeiad


Il s’est déjà passé quelques jours depuis que j’ai écrit mon dernier témoignage mais ça ne veut malheureusement pas dire que l’Armée a abandonné son opération ici, à Naplouse. Au contraire, la violence n’a pas de cesse au quotidien, et au début de la semaine, l’armée israélienne a annoncé qu’elle n’avais pas fini à Naplouse et qu’elle continuait son opération.


Alors tous les jours, l’armée est entrée dans la ville, distribuant des tracts, appelant les hommes recherchés à se rendre, tirant sur les gens et tuant à chaque fois.

Il y a trois jours, une jeep est brusquement arrivée dans le camp de Balata alors que nous allions partir pour Naplouse et s’est immobilisée sur la route.

A l’autre bout du camp je voyais une énorme fumée s’élever dans le ciel. Deux d’entre nous ont décidé de rester et d’observer la jeep. Erik et moi-même sommes partis voir ce qui se passait avec la fumée.

Quand nous sommes arrivés, nous avons pu voir qu’un tank envoyait de la fumée qui recouvrait la mosquée d’un nuage épais de fumée puante. De là où nous étions nous ne pouvions pas analyser ce qui se passait, aussi nous avons rebroussé chemin pour déboucher au-dessus du tank..

Nous pouvons seulement dire qu’il ne se passait rien et bien que le tank soit appuyé par des jeeps, on ne voyait pas se déployer de soldats. Finalement nous avons gagné le toit d’une maison pour vérifier si nous pouvions voir d’autres tanks sur la route de Jérusalem puisque des gens disaient que c’était le cas.


Il y avait une jeep toute seule. Alors nous sommes revenus chez nous pour découvrir que la jeep était maintenant dehors entourée d’huile de moteur noire .

D’abord je me suis dit que l’huile avait été jetée sur la jeep par des enfants, les moteurs de jeep font un raffut terrible. Quand finalement ils ont essayé d’éloigner la machine, elle a calé et n’a pas voulu repartir. Toute l’huile s’était répandue.

Ils avaient besoin d’aide et évidemment ils se sentaient très vulnérables alors ils ont commencé à tirer à balles réelles, blessant deux personnes : une a été touchée à la jambe et une autre à l’épaule.

Une nouvelle jeep est arrivée et a répandu un écran de fumée. Quand il s’est dissipé, nous avons pu voir que la jeep avait été tractée par mégarde dans une fossé , selon un angle considérable, et était bien embourbée !

Un véhicule Humvee s’est alors montré et un autre écran de fumée s’est répandu puis finalement, il est apparu que l’armée était partie et qu’une ambulance avait emporté les blessés à l’hôpital. Ce matin-là, j’avais fait ma lessive qui maintenant puait les gaz lacrymogènes et la fumée.

Hier pendant que j’étais à Naplouse, on nous a fait passer l’info que l’armée était là (au camp de réfugiés d’Askar) aussi y sommes-nous allés.

C’était tard dans l’après midi et ils avaient occupé une maison au cours de la nuit précédente ce que nous avons compris après le déjeuner. On a décidé que deux d’entre nous iraient essayer de parler avec les soldats et, Samantha et moi , nous sommes approchés de la maison et avons appelé les soldats, nous voulions que des Palestiniens viennent examiner les enfants mais ils (les soldats) pensaient que c’était inutile.

Dès que nous sommes arrivés, les enfants aussi sont venus ce qui a rendu les choses difficiles mais finalement nous avons réussi à dialoguer avec les soldats et ils ont accepté que si nous apportions à manger, ils nous laisseraient entrer et rencontrer la famille.

Quand nous sommes revenus avec la nourriture, les enfants nous avaient suivis. Quand les soldats sont venus ouvrir la porte, ils ont compris que les enfants étaient là et quelqu’un à l’étage a jeté une bombe assourdissante qui nous a terriblement effrayés mais a réussi faire le vide parmi les enfants !

Les soldats avaient maintenant changé d’avis quant à nous laisser entrer et nous n’avons été autorisés à donner à manger qu’ à seulement deux soldats très nerveux qui trimballaient leur fusils.

Plus tard, cette nuit-là, ils sont partis et, aujourd’hui, quand nous avons parlé avec la famille nous avons appris que deux familles - 14 personnes au total - avait été retenues dans une seule pièce pendant quinze heures, les soldats leur avaient donné à manger mais sans leur dire d’où cela venait.

L’année dernière, à la même date, la maison avait été occupée pour une raison quelconque et quand la famille en a mis les soldats au courant, les soldats ont répondu que l’année prochaine ils viendraient boire le café avec eux à Jérusalem ! On ne sait pas ce qu’ils voulaient dire par là.

Aujourd’hui, nous avons vu deux hommes que l’on arrêtait :

Le premier était un chauffeur de taxi qui a été arraché à son taxi et emmené, le taxi restant au beau milieu de la rue sans les clefs. Erik et moi avons aidé à le garer sur le côté de la route, personne ne savait pourquoi cela était arrivé : une autre forme de harcèlement ?

Le deuxième homme était au checkpoint d’Azmut où Erik et moi étions en observation quand l’homme a demandé aux soldats pourquoi on ne le laissait pas passer. Alors ils ont commencé à le bousculer, et lui se défendait, une résistance qui n’est pas tolérée et on lui a mis les menottes et finalement on l’a emmené.


Je ne sais pas combien de personnes ont été tuées depuis mon dernier témoignage mais j’ai entendu dire qu’il y en avait au moins deux.

Deux conducteurs d’ambulance de l’UPMRC ont aussi été blessés par des soldats aux checkpoints de la région de Naplouse ; l’un qui venait de Jénine a été roué de coups et l’autre mon ami Fieraze a eu la jambe écrasée au checkpoint de Beit Furik par la barrière qui a été balancée contre lui.
Il ne peut plus marcher pour l’instant et il souffre énormément mais sa jambe n’est pas cassée et il espère reprendre le travail d’ici deux semaines.

Nous avons commencé à démolir un barrage routier qui, espérons nous, sera terminé quand nous aurons réussi à enlever un énorme bloc de ciment qui en fait partie.

Hier, nous n’avions pu le bouger à cause de son poids. Nous travaillons maintenant à ce problème .

Traduction : CS

Naplouse - 11-01-2004
Source ISM

Naplouse se relève péniblement
Par Silvia Cattori > silviacattori@yahoo.it

Les gens ont peur de s’éloigner de chez soi. Tout un chacun hésite à se mettre en route, car tout peut arriver. Les soldats ne sont pas loin, même s’ils ont desserré un peu l’étau à l’intérieur de la ville. On me dit, que les soldats se montrent de plus en plus violents.

Après les semaines de terreur les gens sortent dans les ruelles, respirent.

Oh, mais cela reste très précaire, c’est une bien petite vie, me dit-on.

Les gens ont peur de s’éloigner de chez soi. Tout un chacun hésite à se mettre en route, car tout peut arriver. Les soldats ne sont pas loin, même s’ils ont désserré un peu l’étau à l’intérieur de la ville. On me dit, que les soldats se montrent de plus en plus violents.

En effet, depuis que l’armée est sortie de Naplouse, peu de personnes ont osé approcher les soldats sur les check points à l’entrée et à la sortie de Naplouse. Ils ne laissent passer quasiment personnes. Raison pour laquelle il n’y a pas de foule au check points d’Howwara ou de Beit Jiba.

J’ai demandé à Raed, qui venait depuis Ramallah ce samedi, s’il avait pu entrer facilement à Naplouse pour se rendre à l’université de Najah. Il m’a répondu avec une colère rentrée :

"C’était très difficile. J’ai du passer par la montagne. J’ai fait neuf kilomètres à pieds, car les véhicules qui nous prennent généralement en charge à certains endroits, s’embourbaient dans la boue. Heureusement je n’étais pas seul. Nous étions une centaine. Nous avons marché durant des heures dans la boue, sous la pluie. Nos vêtements étaient trempés, sales".

"Par quel mystère les soldats vous laissent passer par la montagne, où c’est zone militaire fermée, et ils ne vous laissent pas passer au barrage d’Howwara ?" ai-je demandé.

"Parce qu’ils veulent nous humilier, nous traiter comme du bétail, nous faire suer sang et eaux".

"Vous n’aviez pas peur qu’ils tirent sur vous ?"

"Si, mais on n’a pas le choix. A un moment nous avons vu un char d’assaut. Mais d’être nombreux cela aidait, calmait un peu notre angoisse. Ils n’ont pas tiré."

Silvia Cattori

11 janvier 2004

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 Naplouse - 07.01.04

Si Naplouse tombe, que restera-t-il ?
Par Atef Saad


"Je crois que l´escalade militaire à Naplouse fait partie d´un plan radical avant la tenue des négociations, en vue de d´éliminer toute volonté de résistance et de forcer les Palestiniens à accepter tout ce que Sharon sera prêt à proposer politiquement."
Dans la «capture» de Naplouse, les Forces Israéliennes, selon les Palestiniens, ont montré un mépris total pour les souffrances des citoyens ordinaires et pour le caractère historique et archéologique de la ville.




















      Des Palestiniens protestent contre la fermeture du carrefour de Tapuah, 
près de la ville de Naplouse - 11 janvier 2004 -
Photo : Nasser Nasser - AP



L´opération militaire lancée à Naplouse et dans le camp de réfugiés de Balata par l´armée israélienne à la mi-décembre a été la plus vaste et la plus longue menée en Cisjordanie depuis l´opération « Bouclier Défensif » de mars 2002.

Selon le gouverneur de Naplouse, Mahmoud Aloul, depuis le début de la campagne militaire le 15 décembre, quatorze personnes ont été tuées, 165 blessées et sept familles du quartier Qaryoun ont été déplacées, leurs maisons ayant été détruites dans un bombardement. Quinze autres maisons ont été partiellement démolies dans le même quartier.

Depuis le 30 décembre, des raids quotidiens sont menés sur la vieille ville de Naplouse et se concentrent à présent sur les quartiers de Qaryoun, Ras Al Ein et Yasmina, les plus pauvres et les plus peuplés.

Le camp de Balata est placé sous un strict couvre-feu depuis plus de deux semaines et Naplouse est sous couvre-feu général depuis le 30 décembre.

Les observateurs disent que l´armée israélienne poursuit essentiellement des activistes des Brigades des Martyrs d´Al-Aqsa, la branche militaire du Fatah.

Les hommes les plus recherchés sur la liste des Israéliens sont Nayef Abu Sharkh, responsable des Brigades à Naplouse et Nader Abu Leil, responsable des Brigades à Balata, ainsi que leurs lieutenants, Hashem Abu Hamdan et Khalil Marshoud.

Le 2 janvier, les forces israéliennes ont détenu l´épouse et le frère d´Abu Sharkh pendant cinq heures. Son épouse a été obligée d´appeler son mari à se rendre avec un mégaphone. Le stratagème a échoué.

Le 20 décembre, les forces israéliennes ont détruit la maison d´Abu Leil et trois jours plus tard, la maison d´Abu Hamdan a connu le même sort dans le camp de Balata.

L´armée israélienne a prévenu la famille Marshoud que leur maison de trois étages était elle aussi destinée à la démolition.
Amin Maqboul, membre du conseil révolutionnaire du Fatah, décrit l´opération comme « une continuation de la politique menée par (le Premier Ministre israélien Ariel) Sharon pour briser la détermination et la résistance du peuple palestinien » étant données « l´obstination historique et la capacité d´endurance » de Naplouse.


« Naplouse est connue pour être un bastion de la résistance palestinienne, » dit Maqboul, qui habite la ville. Il dénonce avec amertume le manque de protestation des pays arabes et de la communauté internationale.
« Si une telle opération avait eu lieu en Israël, le monde en aurait été bouleversé. »

Mais l´invasion israélienne a suscité une vague de critiques envers l´Autorité palestinienne. De nombreux habitants estiment que l´Autorité ne tient pas compte de ce qu´il leur arrive.

Dans une lettre privée que s´est procurée Palestine Report, Muaz Nabulsi, le responsable de la Chambre de Commerce de Naplouse, demande au Premier ministre Ahmed Qrei´ de convoquer une réunion du Cabinet à Naplouse afin de témoigner son soutien à la ville.

Le 3 janvier, pendant l´enterrement de trois habitants de Naplouse tués lors d´une incursion israélienne, l´un des hommes qui portaient les cercueils a crié à la foule :
«Où est l´Autorité ? Pourquoi garde-t-elle le silence face à ce qui nous arrive ? Nous ne voulons pas de ministres ni de Conseil Législatif. Nous voulons une direction nationale palestinienne honorable composée de toutes les factions.»
Dans le cortège, des cris ont marqué l´approbation de la foule.

Maqboul pense que ce genre d´emportement n´est pas nécessaire.
«Critiquer l´Autorité dans des circonstances ordinaires est légitime. Mais les enterrements ne sont pas une occasion appropriée. C´est naïf et cela ne sert qu´à disculper Israël, qui est la cause réelle de la crise que traversent les Palestiniens à Naplouse et dans d´autres régions palestiniennes. »

Cependant, selon Tayseer Khalid, membre du comité exécutif de l´OLP et du bureau politique de FDLP, les gens «se sentaient délaissés bien avant l´invasion à cause du chaos qui régnait dans la ville et du manque de sécurité des habitants.
Le citoyen ordinaire se demande où est l´Autorité dans tout ça.
Aujourd´hui les gens se posent la même question : si Naplouse tombe, que restera-il ?»

Le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Barnes, a déclaré qu´Israël ne permettrait pas que Naplouse devienne un terreau fertile pour le «terrorisme palestinien».

Selon une déclaration récente du ministre de la Défense israélien Shaul Mofaz, sur cinquante alertes «chaudes» émanant de Naplouse depuis le 22 octobre 2003, trente-sept «ont été neutralisées» par les forces de sécurité israéliennes.

Cependant, Maqboul pense que l´opération est politique. «Je crois que l´escalade militaire à Naplouse fait partie d´un plan radical avant la tenue des négociations, en vue de d´éliminer toute volonté de résistance et de forcer les Palestiniens à accepter tout ce que Sharon sera prêt à proposer politiquement.»

«Sharon est en pleine crise politique», dit Khalid. «Il a un plan et il subit l´opposition de son propre parti, de la coalition au pouvoir et même des Etats-Unis. Alors il veut offrir quelque chose au Likoud et Naplouse étant connue pour sa résistance et sa détermination, la capturer est un exploit qu´il peut utiliser politiquement. »

Dans la «capture» de Naplouse, les forces israéliennes, selon les Palestiniens, ont montré un mépris total pour les souffrances des citoyens ordinaires et pour le caractère historique et archéologique de la ville.

Selon le gouverneur Aloul, l´état de la ville est «tragique» et une pénurie en nourriture, en matériel médical et en carburant est apparue. Les habitants de la ville craignent en outre que les forces israéliennes détruisent l´ancien Palais Abdel Hadi situé dans le quartier Qaryoun.

«Nous avons alerté plusieurs consulats, des diplomates et des agences internationales pour que ces monuments historiques soient protégés mais Israël refuse de tenir compte de l´intervention internationale», dit Aloul.

Le 30 décembre, quand les forces d´occupation israéliennes ont mené un raid sur le Palais Abdel Hadi, vieux de deux cents ans, la panique s´est répandue parmi les douze familles vivant à ses abords.

«Une élite israélienne est venue à deux heures et demie du matin», dit Mouin Abdel Hadi, âgé de 36 ans. «Ils m´ont ordonné de faire sortir ma femme et mes trois enfants de la maison. Ils ont fait de même avec les autres familles. Ils envoyaient les femmes et les enfants chez les voisins tandis que les hommes âgés de 14 à 70 ans restaient avec la famille Afouri.
Puis ils nous ont questionnés. ´´Qui vit ici ? qui dort avec vous ? Où sont les terroristes ? Où se cachent-ils ? ».

Abdel Hadi raconte ensuite que son frère et lui ont été utilisés comme boucliers humains.
«Un officier nous a fait sortir pour réveiller le voisin. Un soldat m´a ordonné de marcher devant lui et a posé le canon de son pistolet sur mon épaule. J´ai ressenti un choc soudain et j´ai crié de douleur. Mais il s´en fichait. Il a fait la même chose devant la maison des Kakhn. Pour les autres il m´a seulement fait frapper aux portes et a laissé le pistolet sur mon épaule sans tirer de coup de feu.»

Quand toutes les familles se sont retrouvées dehors, les soldats ont fouillé les lieux mais n´ont pas procédé à des arrestations.
Source : Palestine Report  
Traduction : Ibtissem Almi

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11 janvier 2004
Un adolescent palestinien a succombé à ses blessures à Naplouse

Cisjordanie, Palestine, 11Janvier, 2004 (IPC) 
Un adolescent palestinien de 18 ans, qui a été sérieusement blessé par des tirs de soldats à Naplouse, a succombé à ses blessures lors qu'il avait transporté à l'hôpital de Raphidya .

Fouad Kamel Jerwan, 18 ans, a été frappé à la taille  et il a saigné dans son chemin vers l'hôpital de Raphidya, selon des sources hospitalières.

Les soldats israéliens, qui sont centralisés au check point militaire de Hewar-Bita , ont ouvert le feu en direction d'un group d'adolescent qui jètent des pierres , causant la morte de Jerwan , selon des sources de sécurité palestiniennes. 

10 janvier 2004
Dernières nouvelles de Naplouse 
Les soldats israéliens, des centaines, sont rentrés ce samedi à 14 h dans le camp de réfugiés de Balata. Ils tirent sur les enfants qui sont dans la rue.
Les gens sont terrorisés car les soldats deviennent de plus en plus cruels.
Les attaques militaires sur Naplouse continuent aujourd'hui sur plusieurs parties de la ville et sur les camps de réfugiés environnants. Aujourd'hui, les véhicules blindés et les tanks militaires ont resserré leur siège sur la ville
et ont bloqué les routes.
Les habitants du Sud de la ville ont indiqué qu’aujourd'hui les soldats
détiennent plus de 13 Palestiniens dont des femmes et des enfants et mènent de
vastes recherches dans le secteur.

D’autre part, les véhicules blindés et les jeeps de l’armée cernent toutes les entrées de la ville y compris les chemins et les champs. Ils ont ajouté que les soldats ont obligé certaines personnes qu’ils retiennent d’enlever leurs vêtements dans le froid et de s’asseoir par terre.

Nablus et ses environs font l’objet d’invasions continuelles, d’arrestations quotidiennes et d’attaques persistantes contre la population et leurs biens depuis 25 derniers jours maintenant.
Aujourd'hui les tanks et les véhicules blindés ont à nouveau envahi la vieille ville de Naplouse et y ont arrêté un Palestinien.
Les Forces d’occupation ont également envahi les villages situés à l’Est et à l’Ouest de Naplouse.

Lettre d'Alison Keefe (membre anglaise de l'ISM) à :

M. le Premier Ministre Tony Blair (lettre)
M. le Secrétaire aux Affaires Étrangères Jack Straw
M. le Député Keith Hill
M. le Conseiller aux Affaires Étrangères Mike O'Brien
M. le Secrétaire Général des Nations-unies Kofi Annan
M. le Rapporteur Spécial auprès du S G de l'ONU en Palestine Terje Rod Larsen


Cc:
M. le Premier Ministre Ariel Sharon
M. le porte-parole du Premier Ministre Israélien
M. le porte-parole du Ministère de la Défense Israélien
M. l'Ambassadeur de Grande Bretagne en Israël Sherard Cowper-Coles

Messieurs

Je suis horrifié de lire les rapports concernant le  siège actuel entrepris
par l'armée israélienne contre les communautés civiles de Naplouse, du Camp de
Réfugiés de Balata et de Beit Furiq.

Naplouse est sous couvre-feu permanent depuis 10 jours consécutifs et le camp
de réfugiés de Balata depuis 18 jours.  Aucune approvisionnement en
nourriture ou médical n'est autorisé dans le Camp de balata, où chaque entrée est
fermée par l'armée et où il y a des signes de famine.  Des équipes médicales sont
obstruées et parfois complètement empêchées d'entrer dans le camp.  Beit Furiq
a été sous bouclage intermittent et sévère depuis de nombreux mois.  C'est en
contradiction directe aux discours récents du Premier Ministre Sharon qui
prétend avoir demandé à l'armée d'atténuer la fermeture des Territoires
Palestiniens Occupés

A Balata, le 3 janvier, 2 hommes et un garçon de 15 ans ont également été
tués par des snipers israéliens. Les 3 ont reçu des balles dans le dos alors
qu'il n'avait aucun tir palestinien à ce moment-là.
Le gouvernement israélien devrait être encouragé à effectuer une enquête
totalement indépendante sur ces assassinats illégaux. Leurs noms sont Amjad Bilal
Masri (15 ans), Amer Kathym Arafat et Rouhi Hazem Shouman.

En début de semaine dernière, les militaires israéliens ont tiré et blessé 4
personnes qui marchaient à côté d'un enterrement d'une vieille femme qui était
décédée.  Aucune manifestation ou événement politique n'avait lieu lors de
cet enterrement.  Je vous invite à exiger que le gouvernement israélien conduise
une enquête complète sur l'utilisation des munitions mortelles contre un
cortège funèbre non-armé.

Dans la vieille ville de Naplouse, le vieux palais d'Abdelhadi datant de 400
ans qui abritait 75 femmes, sans aucun endroit où vivre et sans aucune source
de revenu (veuves etc..), a été saisi par les militaires israéliens la semaine
dernière, les femmes ont été mises à la rue en pleine nuit, à 3h 30 du matin.
Le bâtiment ancien est maintenant sous menace de démolition, et les femmes
sont sans foyer.  Il est impératif de laisser immédiatement les femmes retourner
dans cet établissement caritatif sans nouvelle menace d'harcèlement de la
part des soldats.

Et n'oublions pas que pendant la prétendue période "de calme relatif" en
Israël/Palestine, quand aucun citoyen israélien n'est mort dans des attaques, à
partir du 4 octobre et ce jusqu'à fin décembre, l'armée israélienne a été
responsable de la mort de 117 civils palestiniens dont 23 enfants et et ils ont
démoli 500 maisons.  Ceci devrait être fortement condamné par tous les
gouvernements et les Nations Unies. 
La condamnation sélective par les gouvernements britanniques des décès
israéliennes contre les décès palestiniens est du racisme flagrant et est un
déshonneur pour notre nation.

Je vous invite à appliquer une pression immédiate sur le gouvernement
israélien afin qu'il lève son siège sur les secteurs résidentiels et qu'il cesse de
pratiquer leur nombreuses tactiques terrorisantes contre la population
palestinienne civile avec l'effet immédiat.


Sincèrement,

Alison Keefe

Londres, UK

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10 janvier 2004
Naplouse: la même scène depuis plus de 25 jours
Les soldats israéliens, des centaines, sont rentrés ce samedi à 14 h dans le camp de réfugiés de Balata. Ils tirent sur les enfants qui sont dans la rue. Les gens sont terrorisés car les soldats deviennent de plus en plus cruels. Les attaques militaires sur Naplouse continuent aujourd'hui sur plusieurs parties de la ville et sur les camps de réfugiés environnants.
Aujourd'hui, les véhicules blindés et les tanks militaires ont resserré leur siège sur la ville et ont bloqué les routes.
Les habitants du Sud de la ville ont indiqué qu’aujourd'hui les soldats détiennent plus de 13 Palestiniens dont des femmes et des enfants et mènent de vastes recherches dans le secteur.
D’autre part, les véhicules blindés et les jeeps de l’armée cernent toutes les entrées de la ville y compris les chemins et les champs.
Ils ont ajouté que les soldats ont obligé certaines personnes qu’ils retiennent d’enlever leurs vêtements dans le froid et de s’asseoir par terre.
Nablus et ses environs font l’objet d’invasions continuelles, d’arrestations quotidiennes et d’attaques persistantes contre la population et leurs biens depuis 25 derniers jours maintenant.
Aujourd'hui les tanks et les véhicules blindés ont à nouveau envahi la vieille ville de Naplouse et y ont arrêté un Palestinien.
Les Forces d’occupation ont également envahi les villages situés à l’Est et à l’Ouest de Naplouse

Source : www.imemc.org/
Traduction : MG



Trou dans le mur d'une maison dans le camp de réfugiés de Balata après le passage des soldats israéliens
Naplouse - 08-01-2004

Naplouse, ces 20 derniers jours
Par Zeiad
Zeiad est un membre Palestinien de l'ISM

Beaucoup de gens souffrent des conditions froides et humides tout en essayant de réparer leurs maisons et de stocker à nouveau de la nourriture dans l’éventualité d’une prochaine attaque des Forces d’Occupation qui sont toujours stationnées autour de Naplouse.

L'opération "Eau stagnante" a commencé le 16 décembre.

Avant, les Forces d’Occupation Israélienne pénétraient tous les 3 ou 4 jours dans les Camps de réfugiés de Balata ou d’Askar provoquant des troubles et jouant à tirer sur les enfants.

Mais ensuite, lors de la 16ème incursion, environ 500 soldats appuyés par 30 tanks et de nombreuses jeeps ont encerclé le Camp de Balata.


Les troupes aidées par des chiens ont commencé à fouiller chaque maison, tandis que d'autres utilisaient des explosifs pour façonner des trous dans les murs afin de pouvoir se déplacer de maison en maison. Pendant ce temps, les jeeps se déplaçaient dans la ville et tiraient sur les enfants qui jetaient des pierres.

Avant de partir, ils ont complètement démoli les deux maisons des hommes recherchés. Ces maisons abritaient de nombreuses familles.

Les Forces d’Occupation Israéliennes ont également empêché les ambulances d'aller porter secours aux personnes blessées et elles se sont également opposées à l’entrée des journalistes qui venaient effectuer des reportages sur les évènements en cours.

Vers le 23 décembre, les Forces d’Occupation ont aggravé la situation en entrant dans Naplouse et tuant 5 personnes.
4 de ces personnes ont été tués après avoir été arrêtées.

L’Occupation de Naplouse s’est intensifiée par le bouclage de la totalité du quartier Alqarion et l'occupation de ses maisons. La population de ce quartier n’avait pas accès à la nourriture ou à l’aide médicale.
De nombreuses maisons ont été démolies et des civils innocents ont été tués.

A ce jour, 18 personnes ont été tuées et 264 personnes ont été blessées.

L’opération continue encore et aujourd’hui 2 personnes ont été tuées.

Source : ISM
Traduction : MG

7 janvier :
Trois Palestiniens tués par l'armée israélienne en Cisjordanie
NAPLOUSE (AFP) - Des militaires israéliens ont tué mercredi avant l'aube trois Palestiniens dans le nord de la Cisjordanie: l'un lors d'un accrochage dans le camp de réfugiés de Tulkarem et les deux autres dans la ville de Naplouse, selon des sources sécuritaires palestinienne.

Naplouse, un membre d'un groupe armé et un second Palestinien ont été tués par des tirs de militaires, selon des sources sécuritaires palestiniennes. Les deux hommes ont été tués lors d'une opération de l'armée dans un quartier de la partie ouest de la ville.

Ces décès portent à 3.692 le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada, fin septembre 2000, dont 2.766 Palestiniens et 860 Israéliens.

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6 janvier :
NAPLOUSE :
Un enfant  palestinien tué, des civils  palestiniens blessés et plusieurs arrêtés en Cisjordanie   
Naplouse, Palestine, 6 Janvier, 2004 -  les forces d'occupations israéliennes, dans le cadre de ses offensives militaires israéliens contre les villes de la Cisjordanie, notamment la ville de Naplouse, ont tué un enfant palestinien, blessé plusieurs civils d'autres et encore ont arrêté un nombre de civils dans incidents séparés, sans oublier la destruction d'une maison et le rasage des terres dans la bande de Gaza.   

5 janvier :
NAPLOUSE :
L’invasion israélienne continue à Naplouse
Par Palestine Monitor

La ville de Naplouse en Cisjordanie est maintenant soumise aux attaques constantes depuis 20 jours.
Tous les aspects de vie quotidienne sont concernés et il est impératif que la communauté internationale soit alertée des réalités du siège israélien sur la ville, et des violations des droits de l'homme qui y ont lieu quotidiennement.

Samedi, quatre Palestiniens ont été tués et un cinquième est dans le coma après avoir reçu une balle dans la tête par des tirs à balles réelles. Ceci porte le nombre de Palestiniens tués à Naplouse pendant cette offensive à 14. Les soldats israéliens ont attaqué des manifestations pacifiques et même un enterrement.

La vieille ville de Naplouse a été, à plusieurs reprises, soumise à un couvre-feu total. Beaucoup de familles ont été obligées par les Forces occupantes à laisser leurs maisons, alors que ceux qui restent sont fréquemment confinés dans leurs maisons pendant des jours par un bouclage militaire qui est imposé dans une violence démesurée et avec un mépris total de la vie humaine.

La population locale étant emprisonnée dans leurs maisons, les troupes israéliennes ont commencé à détruire des parties significatives du coeur architectural de la ville. Lors de ces deux derniers jours, les soldats ont commencé à dynamiter des parties de la vieille ville prétendant qu'ils recherchaient des militants palestiniens se cachant dans des tunnels sous ces bâtiments.

Dans cette opération, ils ont systématiquement détruit un nombre des bâtiments de grande valeur architecturale et historique, bien qu’aucun militant n’ait été découvert dans la vieille ville pendant les recherches.

Ces démolitions ont incité des habitants à organiser une manifestation pacifique en protestation. Cependant, les soldats israéliens ont ouvert le feu sur les manifestants, tuant trois hommes. Nous avons enregistré quatre incidents où les troupes d'occupation ont empêché les équipes médicales d'atteindre les blessés

Il y a deux jours, dix Palestiniens ont été également blessés dans Naplouse quand les soldats israéliens ont tiré sur les manifestants qui jetaient des pierres.

Dans toute cette offensive, Naplouse a fait également l’objet d’un arrêt total de l'information ce qui a permis aux troupes israéliennes d’imposer la violence à travers la ville dans une totale impunité.

Tous les aspects de vie quotidienne sont concernés et il est impératif que la communauté internationale soit alertée des réalités du siège israélien sur la ville, et des violations des droits de l'homme qui y ont lieu quotidiennement.

Pour plus d’informations, contactez : The Palestine Monitor

+972 (0)2 298 5372 ou +972 (0)59 387 087

 
Source : www.palestinemonitor.org/  Traduction : MG    

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3 janvier

Naplouse 03.01.04
Appel pour la levée du siège de Naplouse, de Balata et de Beit Furik !
Par Rabab Abdulhadi > palmedialert@yahoogroups.com
Appel transmis par l'International Solidarity Movement et Gush Shalom

S’il vous plait, agissez immédiatement pour la levée du siège de Naplouse, de Balata et de Beit Furik !
Il s'agit d'une crise humanitaire !
Ni nourriture, ni médicaments ne sont autorisés. Les équipes d’aide médicale sont bloquées et à chaque tentative, elles sont totalement empêchées de passer









Destructions dans la vieille ville de Naplouse














"Nous venons d'entendre des explosions dans la vieille ville. C'était dans le quartier de Qaryoun à l'intérieur du Palais Abdelhadi qui abrite 75 personnes. Le palais, construit il y a 400 ans, est un waqf, offert par Mahmoud Abdelhadi pour l'usage des femmes qui n'avaient aucun endroit où vivre et aucune source de revenus (veuves, femmes seules qui ne travaillent pas ou n’ont aucun revenu, et les femmes dont les maris ou les fils en âge de gagner leur vie sont handicapés).

Les militaires israéliens ont ordonné aux 75 personnes d’évacuer le Palais à 3h30 du matin et les ont laissées dehors dans le froid.

M. Aslan, un voisin, a invité les 75 personnes et leur a offert l'hospitalité et la chaleur. Les familles sont dispersées dans toute la vieille ville (avant le siège plus strict) et sont incapables de rentrer chez elles.

Le Dr. Mahdi Abdelhadi, directeur de PASSIA, est allé à la Cour Suprême israélienne. Le Tribunal a ordonné une injonction contre la destruction du Palais mais les militaires ont fait appel à la décision et ils ont obtenu une permission de la Cour pour détruire ce bâtiment historique "si les besoins de sécurité nécéssitent une telle action."

Ceci demande également votre attention immédiate."

 Rabab Abdulhadi  

Salut de Naplouse assiégée

Naplouse est assiégée depuis dix jours et le camp de réfugiés de Balata est assiégé depuis dix huit jours consécutifs
On nous rapporte que chaque entrée et sortie de Balata est totalement fermée.

Ni nourriture, ni médicaments ne sont autorisés. Les équipes d’aide médicale sont bloquées et à chaque tentative, elles sont totalement empêchées de passer.

Des militants de l’ISM (Mouvement de Solidarité Internationale) ont été attaqués alors qu’ils étaient en mission d’observation et de témoignage sur les exactions que les autorités d’occupation israéliennes commettent contre la population palestinienne.

Beit Furik est complètement fermée. Son maire déclare qu’il y a des cas de famine.

Deux hommes et un garçon ont été tués sous le feu de l’armée israélienne depuis ce matin.

Le premier, Amjad Bilal Masri, est un jeune de 15 ans qui a été visé alors qu¹il était devant sa maison. La balle du sniper a touché Amjad dans le dos. Il est mort pendant son transport à l’hôpital.

Le second est Amer Kathym Arafat qui a aussi été touché dans le dos par une balle de sniper.

Le troisième est Rouhi Hazm Shouman, 25 ans, qui a aussi été touché dans le dos par un sniper.
Mme Majida Masri, porte parole des femmes pour la Coordination du Committee of Palestinian Policical Faction, a appelé il y a quelques minutes pour que tous les habitants de Naplouse qui le peuvent, aillent à l¹hôpital Rafidiya pour défier le couvre-feu et rejoindre les familles des martyrs pour les funérailles collectives faites aux trois hommes.
«Ils ont été tués dans le dos par la lâcheté des tireurs. Leur seul crime a été de refuser de se plier aux projets de l’occupation israélienne pour vider la Palestine de son peuple».
Des informations de Balata indique qu’une disette est organisée par l’armée israélienne qui a fermé le camp et refuse d’autoriser que la nourriture et les médicaments empruntent ne serait-ce qu’un simple passage : entrées officielles ou non.

Il y a quelques jours, l’armée israélienne a tiré et blessé quatre personnes qui assistaient à l’enterrement d’une vieille femme qui venait de mourir. Il n’y avait eu ni manifestation, ni événement politique autour de ces funérailles.

Le siège de la vieille cité de Naplouse et de ses quartiers (Yasmeeneh, Qaryoun, Habaleh) a été renforcé depuis le 30 décembre 2003.

L’armée israélienne déclare qu’elle recherche le leader des Brigades des martyrs d’Al Aksa, Abu Sharkh.
Elle a pris en otages son frère et sa femme, a exhibé l’épouse à bord d’une jeep dans la vieille ville et l’a forcée à appeler son mari, par le biais de grands hauts parleurs, et à se rendre pour qu’elle retrouve la liberté. Elle a été relâchée hier seulement.

Personne ne peut entrer dans la vieille ville, mais le Dr. Ghassan Hamdan du Palestinian Medical Relief Committee qui est dans la vieille ville a appelé le monde entier à intervenir immédiatement pour soutenir la population de Naplouse.

Il a condamné les médias de ne pas couvrir ce qui est en train d’avoir lieu, y compris le quotidien palestinien le plus important, Al-Quds, qui n’a pas rendu compte en Une des évènements en cours à Naplouse.

Le Dr. Hamdan a critiqué l’Autorité palestinienne qui n’a rien fait pour aider Naplouse et a demandé que «Abu Alaa, le Premier Ministre palestinien, tienne un meeting à Naplouse pour révéler les horribles conditions que vit la ville sous la brutale opération israélienne»

Nous venons d'entendre des explosions dans la vieille ville.
C'était dans le quartier de Qaryoun à l'intérieur du Palais Abdelhadi qui abrite 75 personnes. Le palais, construit il y a 400 ans, est un waqf, offert par Mahmoud Abdelhadi pour l'usage des femmes d'Abdelhadi qui n'avaient aucun endroit où vivre et aucune source de revenus (veuves, femmes seules qui ne travaillent ou n’ont aucun revenu, et les femmes dont les maris ou les fils en âge de gagner leur vie sont handicapés).

Les militaires israéliens ont ordonné aux 75 personnes d’évacuer le Palais à 3h30 du matin et les ont laissées dehors dans le froid.

M. Aslan, un voisin, a invité les 75 personnes et leur a offert l'hospitalité et la chaleur. Les familles sont dispersées dans toute la vieille ville (avant le siège plus strict) et sont incapables de rentrer chez elles.

Le Dr. Mahdi Abdelhadi, directeur de PASSIA, est allé à la Cour Suprême israélienne. Le Tribunal a ordonné une injonction contre la destruction du Palais mais les militaires ont fait appel à la décision et ils ont obtenu une permission de la Cour pour détruire ce bâtiment historique "si les besoins de sécurité nécessitent une telle action."

Ceci demande également votre attention immédiate.

Nablus a été coupé encore en deux parties au niveau de la porte de Maha, qui a été nommée ainsi en mémoire de Mme Maha Nimr, qui vivait à proximité et dont le fils a été arrêté et est actuellement interrogé dans la prison de la colonie d'Ofer (près de Ramallah);
On ne permet à aucun membre de sa famille ou aux avocats de le voir jusqu'à ce que l'"interrogatoire soit terminée."

"Tora Bora," comme les résidants l'appellent, est le tas d’ordures que l'armée israélienne d’Occupation a accumulé près du Gouvernorat de Naplouse détruit (ainsi que la prison qui a été bombardée avec des prisonniers à l'intérieur en 2002, ayant pour résultat le massacre de 10 policiers palestiniens qui gardaient la prison).

Tora Bora sépare littéralement les deux parties de la ville et personne ne peut entrer ou sortir sans risquer de se faire tirer dessus par les militaires israéliens.

Les enfants (mon propre neveu y compris Ibrahim et mes nièces Widad, Noura, et Nada qui vivent dans la partie est, de l’autre côté de Tora Bora) avaient risqué leurs vies pour atteindre l'école afin de passer leurs examens de fin de trimestre.

Ibrahim, âgé de 10 ans, et d'autres gosses ont presque failli être tués le 23 décembre 2003 alors qu'ils essayaient de rentrer chez eux.

Il ont pu finalement atteindre la maison quelques heures plus tard et seulement après que les médias internationaux, des membres d’équipes médicales, mon autre frère, Amer, et Amal, ma belle-soeur et mère d'Ibrahim, aient risqué leurs vies, discuté avec les soldats et insisté pour obtenir que tous les gosses rentrent à la maison en passant à travers un checkpoint.

Mustapha Barghouti a décrit la campagne sanglante contre Naplouse comme une "vraie guerre sur cette ville, dont l'autre nom est la Montagne du Feu, contre la fermeté des Palestiniens et leur refus de permettre aux militaires israéliens de casser la volonté collective palestinienne de continuer à lutter pour ses droits."


"Il y a un blocage total des informations sur ce qui se passe à Naplouse," a ajouté Barghouti, expliquant que le manque de reportages a quelque chose à voir avec "la négligence qu’a l'Autorité Palestinienne, à assumer ses responsabilités dans la protection de sa population." "A la place," a encore ajouté Barghouti, "l’Autorité Palestinienne gaspille son temps et son énergie dans des réunions inutiles avec le gouvernement israélien d’Occupation qui a l’intention de détruire la volonté de notre population."

Note : Ce rapport est tiré en partie de radio Tariq Mahabbeh. (Vous pouvez écouter cette station de ration sur www.tmfm.net).

Pour plus d’interviews et d’informations, vous pouvez appeler :
Amer Abdelhadi au (+972-59-371-372) et Tariq Mahabbeh au (+972 57 830 333).

Vous pouvez également me joindre (pas après 21h30) au (+972 9 237 2891).

S’il vous plait soutenez-nous, les lignes téléphoniques et les connections Internet ne fonctionnent pas comme elles le devraient.

La population de Naplouse lancent un appel pour que vous déclariez aujourd'hui (samedi,3 janvier), demain (dimanche, 4 janvier), et lundi, 5 janvier comme journées internationales de solidarité avec la population de Naplouse et de la Palestine.


QUE POUVEZ-VOUS FAIRE :

• Entrez en contact avec les bureaux du gouvernement israélien dans le monde et exigez la levée immédiate du siège !
Pour une liste des Ambassades Israéliennes dans le monde, voyez svp:
http://www.embassyworld.com/embassy/israel1.htm

• Appelez les médias et demandez-leur pourquoi ils ignorent les informations de Naplouse, de Balata et de Beit Furik

• Organisez des manifestations devant les Bureaux du gouvernement Israélien en demandant la fin de l’Occupation.

• Exigez que les gouvernements du monde entier tiennent Israel pour responsable de ses actes et de ses violations des Lois Internationales et des Droits de l’Homme.

• Réclamez le désinvestissement des compagnies qui effectuent des affaires avec Israel.

• Ecrivez des lettres !

Ariel Sharon, Premier Ministre : pm_eng@pmo.gov.il

Shaul Mofaz, Ministre of Defense : sar@mod.gov.il

Sallai Meridor, Chairman of the Executive, World Zionist Organization/Jewish Agency : sallaim@jazo.org.il

Josh Schwarcz, Secrétaire Général de L’Agence Juive : joshs@jazo.org.il

Itzhak Elyashive, Directeur-Général, du Fonds National Juif : Keren Kayemeth LeIsrael info@kkl.org.il


Envoyez des copies aux Rapporteurs spéciaux des Nations-Unies suivants :

Mr. John Dugard, Rapporteur Spécial sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Palestiniens : dtopali.hchr@unog.ch

Mr. Miloon Kothari, Rapporteur Spécial sur le Droit au Logement : cmoller@ohchr.org

Mr. Jean Ziegler, Rapporteur Spécial pour le Droit à la Nourriture : dbhagwandin@ohchr.org

Pour les groupes Israéliens et Juifs qui refusent de laisser Israel brutaliser les Palestiniens en leur nom, nous vous envoyons nos salutations les plus chaleureuses pour votre solidarité et votre soutien.
Nous savons que vous ne pardonnez pas ces actions laides et brutales; nous sommes conscients que vous ne faites pas partie de cette politique raciste et colonialiste.
Nous ne sommes pas deux côtés différents.
Nous ne faisons qu’un dans notre lutte commune pour la Justice en Palestine, pour la fin de l’Occupation, pour la Paix pour tous.
Ensemble avec ceux qui combattent pour la justice partout dans le monde, nous créerons un monde meilleur; pour nous qui osons imaginer l'impossible

En solidarité,
Rabab Abdulhadi
Naplouse, Palestine
Source : ISM & GUSH SHALOM
Traduction : CS/MG

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