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Il y a deux semaines les sources israéliennes de l'armée ont
indiqué que l'invasion de Naplouse était terminée. Pourtant, Les opérations
quotidiennes continuent, prouvant que l'armée n'est pas et ne projette
pas partir.
La semaine dernière, les soldats ont entouré la maison du fabricant de
rideaux, Abdul Al-Qassa. Ils ont également arrêté Ibrahim Attari,
membre des Brigades Al-Aqsa qui dormait dans la maison.
Après la prise d'Attari et d'Al-Qassa à l’extérieur de la maison, les
soldats ont exigé qu'Al-Qassa leur indiquent qui était Attari et
pourquoi il dormait dans sa maison.
Il a répondu qu'il ne savait pas. Les soldats ont répondu en lui tirant
dans les genoux, dans la poitrine, et dans la bouche. Il est mort en se
vidant de son sang devant sa maison. Ils ont alors emmené Attari dans un
autre endroit et l'ont assassiné.
Jeudi 22 janvier, un important bataillon de jeeps, de hummers, de tanks et
de bulldozers sont entrés dans Naplouse entre 3 h et 4 h du matin. De 4 h
du matin jusqu’à 18 h., la population a été assiégée.
Le centre de l'opération s’est focalisé autour de la rue d'Obuaydeh,
près de l'université. Les personnes vivant dans plus de 100 batiments
ont été emprisonnées à l'intérieur de leurs maisons, sans accès à
la nourriture, aux soins médicaux et sans autorisation d’aller
travailler ou étudier la journée entière.
De plus, les tanks, les jeeps et les véhicules transport de troupes
patrouillant dans le centre de la ville ont empêché des personnes de se
déplacer dans la ville. Aucun couvre-feu n'avait été annoncé dans
Naplouse, mais l’importante présence de soldats et les tirs continuesl
ont imposé de facto un couvre-feu.
Le matin nous avons reçu l'information que des enfants étaient emprisonnés
dans 3 écoles près du secteur d'Obuaydeh.
Les importants tirs militaires aveugles des Israéliens entouraient les écoles.
Avec les volontaires médicaux, nous avons aidé à escorter des centaines
de filles terrifiées hors de leurs écoles.
Les soldats ont essayé de nous arrêter, d'abord en nous interdisant
d'entrer dans le secteur de l'école; puis, alors que nous escortions les
filles à l’extérieur, ils ont commencé à tirer dans la zone.
Dans la rue Obuaydeh, plus de 20 personnes avaient été emprisonnées à
l'intérieur d'un mosquée depuis 4 h du matin. Ces personnes assistaient
aux prières tôt le matin quand l'armée a envahi le secteur.
Les volontaires médicaux ont reçu l’information qu'une des personnes
à l'intérieur de la mosquée avait besoin de soins médicaux, nous avons
donc essayé d'atteindre la mosquée.
Nous avons été immédiatement arrêtés par les soldats qui ont insisté
sur le fait qu'il n'y avait personne dans aucun des bâtiments de la rue,
y compris dans la mosquée.
Voyant des femmes et des hommes nous montrant du doigt des fenêtres de la
mosquée, nous avons essayé de passer devant les soldats. Nous avons été
bloqués par un véhicule de transport de troupes et un M-16.
Vers 13 h, sept enfants avaient reçu des balles dans divers secteurs
autour de Naplouse, dont 3 d'entre eux près de leur école. Au moins
trois de ceux qui ont été blessés ont été frappés par des balles réelles,
un garçon agé de dix ans souffre d’une blessure sérieuse à la
poitrine. Je ne sais pas exactement combien ont été blessés le reste de
la journée, mais beaucoup ont été emmenés dans des ambulances.
Les soldats recherchaient dans le secteur un combattant de la résistance
qu'ils pensaient être dans l’un des bâtiments. Ils avaient arrêté
son frère plus tôt le matin. Les soldats ont enlevé la mère âgée du
résistant et l’ont forcé à rester à l’extérieur de la maison et
de l’appeler par mégaphone.
Ne voulant pas que son fils soit tué, elle a dit à son fils que s'il était
dans la maison, il devrait y rester et que Dieu le protègerait.
L'opération s’est terminée par une énorme explosion entendue à plus
de 2 kilomètres. Nous étions sur une route en bas de la maison démolie
et nous avons été frappés par des morceaux de verre et de gravats :
nous avons vu une armature de porte et des morceaux de métal volant
devant nous.
La personne qu’ils recherchaient n’était pas dans la maison. Juste
après que les soldats se soit retiré, l'homme dont ils étaient à la
recherche est sorti d'un bâtiment de l’autre côté de la rue,
bouleversé et recouvert de poussière suite à l'explosion. Des personnes
l’ont entouré immédiatement et l'ont emmené loin de la scène.
Trois bâtiments ont été démolis, beaucoup plus ont été endommagés.
Plus de cent personnes ont été laissées sans foyer.
Les femmes et les hommes ont commencé à sortir dans les rues –en
criant, pleurant, et en demandant : « Où est Dieu ? Où est le monde ? Où
est l'espoir ? » Beaucoup de femmes se sont évanouies et ont dû être
emmenées à l'hôpital. Les familles vivant dans les maisons n'ont pas été
autorisées d'emmener leurs affaires avant l'explosion - tout l’argent,
les vêtements, les photos de famille, etc. ont été détruits dans
l'explosion.
Des voitures ont été retournées, les portes sont sorties de leurs
armatures, et les fenêtres des maisons dans un rayon de 1 500 mètres ont
été détruites. Toutes les fenêtres de la mosquée où les gens étaient
emprisonnés étaient cassées, des débris de verre étaient éparpillés
sur les gens à l’intérieur.
Sur le chemin du retour vers la vieille ville, j'ai rencontré une vieille
femme qui était soutenue par deux hommes. C’était la propriétaire de
la maison qui a été complètement démolie. Elle et son mari ont
construit la maison il y a quarante ans, servant depuis lors de maison à
leurs fils et aux familles de leurs fils. Tout ce qui lui appartenait, ses
souvenirs étaient à l'intérieur de la maison. Je n'ai eu pas assez de
mots pour la réconforter.
Cette opération a duré 12 heures, a emprisonné des centaines de
personnes dans leurs maisons, a blessé beaucoup d'enfants innocents et a
laissé plus de 100 familles sans foyer.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=608&type=temoignage&lesujet=Incursions
24-01-2004 - Par ISM
Les tanks de retour à Naplouse
L’ensemble de la zone était bouclé par des jeeps, et un bulldozer
blindé de l’armée était présent. Il s’avéra qu’un homme
recherché parce qu’il avait pris part à la résistance armée en avril
2002 dans la vieille ville était maintenant caché dans la zone.
Nous avons décidé de pénétrer dans la zone pour voir ce qui s’y
passait.
Suite
Naplouse le
23.01.04
À l'initiative d'une organisation
religieuse israélienne, des centaines de colons ont pénétré dans
Naplouse durant la nuit, sous la protection de l'armée, sous prétexte de
visiter le Tombeau de Joseph, un lieu saint situé dans la ville.
Entre-temps, des sources israélienne ont affirmé que les militaires
avaient émis des ordres interdisant ce genre de visites aux colons d'Yitzhar,
connus pour leurs provocations et attaques contre les Palestiniens. (IMEMC)
Une manifestation a rassemblé quelque
2.500 sympathisants du Hamas à Naplouse en soutien au cheikh
Ahmad Yassine, récemment menacé de liquidation par Israël.
(AFP)
Naplouse 22 janvier 2004
Témoignage de Naplouse :
Je viens de rentrer de la rue ABOU OUBAIDA un immeuble de
4 étages a été
détruit par l IDF motif Imad AKKOUBE est recherché par les soldats
depuis ce
matin ...
Un spectacle de désolation comme tous les spectacles qu' on a pu voir ces
derniers temps a Naplouse ce lui la est encore plus sordide avec les
foules
qui viennent regarder le résultat de l'explosion
Effectivement plusieurs explosions se sont faits entendre cet apres midi
juste
avant la grande explosion qui a secoue Naplouse !!!
Il s' est avère plutard que s'était des bombes sonores pour disperser et
effrayer la foule qui a accouru dans la rue ABOU OUBAIDA a la
nouvelle du
bouclage du quartier et l'encerclement de l'immeuble Akkoube ou se
trouvait le
recherche et sa famille ...
Les soldats ont donc investi le quartier et empêchait les equipes de
UPMRC (
les équipes de secours a Naplouse ) et les ambulances de passer ...
Plusieurs familles étaient retenues dans les appartements et un nombre
important d' hommes étaient retenus dans la mosquée ...juste dans la rue
en
contrebas au moment de la prière et étaient empêches de sortir...
Après plusieurs heures de détention de famille et de sommation par Haut
parleurs a la famille de livrer son enfant et les menaces de faire
exploser
l'immeuble au cas ou il ne se livrait pas les soldats sont passe a l'acte
le
dernière tentative était de retenir sa mère dans une jeep et de l'obliger
a
demander a son fils par haut parleur toujours de se rendre ... après
une
attente de 3 heures devant l'immeuble les soldats ont installe les
explosifs
et ont fait explose l'immeuble un peu avant 17h30 l'explosion a
secoué Naplouse
et d'après plusieurs témoins quelques personnes se retrouvant même loin
de cet
immeuble se sont retrouvées par terre tellement le souffle de l'explosion
était fort !!!
Les vitres de tous les apparts de Naplouse ont vibre pour celles qui sont
loin
et ont éclate pour les plus proches de l'immeuble !!!
4 familles hommes femmes et enfants sont actuellement a la rue
l'immeuble de
4 étages rase le sol et les vitres des maisons sur au moins un rayon de
500
mètres ont toutes éclate !!!
les immeubles a proximité sont dévastés par la force du choc ...
plusieurs
familles ce soir se retrouvent dans le froid a cause des vitres cassées
Arrivée sur les lieux les premiers bruits qu'on entend sont ceux du déblayage
des virtres dans tous les apparts les gens sont dans la rue, une foule
immense vient regarder le désastre et consoler les familles qui sont
complètement choquées !!!
13 voitures sont complètement détruites dont 3 que les soldats ont écrasées
pour dégager la route et une ambulance qui attendait et qu'ils ont empêchée
de
quitter les lieux lors de l'explosion ...
6 internationaux et quelques membres des équipes du UPMRC ont
essaye
d'empêcher les soldats pendants 3 heures de détruire l'immeuble sans succès
ils ont été obliges aussi de quitter les lieux...
A 17h30 a peu près ils ont faits explose l'immeuble, ils ont quitte les
lieux
et toute la ville de Naplouse juste après.
4 familles sont actuellement sans domicile.
Plusieurs immeubles a proximité sont sérieusement endommages.
Officiellement l'immeuble a été détruit car les familles n'ont pas coopèré
et
livre le jeune homme.
La municipalité déblaye la rue des gravas et tente de réparer la
coupure
d'électricité cause par l'explosion.
Les familles dans un rayon de 500 mètres déblayes leurs maisons des éclats
de
verre.
Imad Akkoube n'a pas été arrêté, il est en vie et toujours
recherche.
Son frère a été arrêté à sa place.
Imad Akkoube fait partie des Brigades du Retour une filiale du FATAH.
Autrement ...
Incursion, des 6 h du matin dans certaines rues de la ville de Naplouse a
proximité de la vieille ville Rue Gharnata rue Palestine et le quartier
Ras el
Ain...
Des affrontements ont eu lieu a longueur de journée, des chars et des
jeeps ont
pris place aux coins des rues les plus importantes surtout la rue Jérusalem
qui lie le cote est et ouest de la ville... c'est dans cette rue ( ou se
trouve
la Moukata'a de Naplouse actuellement détruite ) que se déroule la majorité
des
affrontements entre soldats et jeunes ...
Résultat des affrontements d'aujourd'hui 4 blesses 1 ( 22 ans ) par
balles
réelles et 3 autres dont un enfant de 12 ans par balle en caoutchouc ...
ils
se trouvent actuellement a l' hôpital ... 3 autres personnes ont été évacuées
des rues pour traumatisme lors des affrontements ils sont toujours
a
l'hôpital....
Les rues citées ci dessus sont dévastées et témoignent de la violence
des
combats de la journée !!!!
Voila pour aujourd'hui
A l'heure ou je vous écrit les tirs se font entendre dans Naplouse les
soldats
ont du rentrer a nouveau !!!
Demain c'est un autre jour
H.
La dernière
agression à Naplouse: Les FOI ont confiné les palestiniens dedans les
maisons, mosquées et aux check points
NAPLOUSE, Palestine,
22-Janvier-2004, IPC – Les
forces de l’occupation israéliennes (FOI), ont envahi jeudi à l’aube
la ville de Naplouse et détenu de nombreux civils palestiniens dedans
leurs maisons, mosquées et aux check points à travers la ville.
Le correspondant de l’IPC
a déclaré qu’un grand nombre de blindés israéliens et des soldats
ont envahi le voisinage de la ville de Naplouse, surtout le voisinage de
Ras Al Ein et détenu un nombre de civils palestiniens, qui priaient dans
une mosquée. Les soldats ont aussi fait irruption dans plusieurs maisons
et détenu quelques femmes , dont une que, les israéliens prétendaient
qu’elle était la mère d’un activiste de la résistance
palestinienne, recherchée par eux.
Des témoins ont raconté que des tirs à la mitrailleuse avaient
été entendus dans la partie ouest de la ville, alors que des nuages de
fumée avaient été vus se haussant au-dessus de la zone.
Des
résidents locaux ont affirmé que les forces d’occupation avaient forcé
des dizaines de civils palestiniens dehors de leurs appartements, en leur
ordonnant de laisser dedans leurs vêtements et biens, et puis ont commencé
à les fouiller.
Les
journalistes ont été empêchés de se rendre dans la zone envahie,
surtout le cimetière de l’ouest, le voisinage d’Al Samra et les rues
adjacents, alors que les FOI déclaraient ces zones des « zones
militaires fermées ».
D'autre
part, les soldats israéliens déployés au check point de Beit Foreek ont
détenu de nombreux palestiniens qui attendaient l’ouverture du check
point et les ont laissés sous la pluie et dans le froid pendant des
heures.
En
outre, les FOI ont arrêté un civil palestinien du village de Qousin, à
l’ouest de la ville de Naplouse, selon des sources de sécurité
palestiniennes.
Les
sources ont ajouté qu’Abdel Karim Abed Rabdo a été arrêté par les
soldats pendant un raid dans le village de Qousin et dirigé vers une
destination inconnue.
Naplouse le 20 janvier 2004
L'armée israélienne a démantelé une maison mobile
servant de synagogue près de la colonie de Tapouah Maarav, entre Naplouse
et Salfit. Six colons ont été légèrement blessés durant une
confrontation au corps à corps entre soldats et quelque 150 colons qui
tentaient de s'opposer à cette opération. 20 personnes ont été arrêtées.
Cette implantation sauvage en question était dédiée au rabbin extrémiste
Méir Kahane, assassiné en 1990, ainsi qu'à son fils et
sa belle fille, tués dans un attentat en décembre 2000. Méir Kahane
avait fondé le mouvement Kach d'inspiration raciste, en principe hors la
loi en Israël. (AFP, Reuters, AP)
(Source : Solidarité Palestine)
Naplouse le 17 janvier 2004
L'armée a imposé le couvre-feu dans un village des
environs de Naplouse, où les soldats ont attaqué une maison habitée par
un couple et leurs onze filles; les soldats ont affirmé qu'ils
recherchaient l'une d'entre elles, Manal Hamad, étudiante
à l'université, sans que l'on sache de quoi elle est accusée, les
soldats n'ayant fourni aucun motif. (IMEMC)
(Source : Solidarité-Palestine)
Naplouse - 13-01-2004
Source ISM
L'opération "eau
stagnante" continue à Naplouse
Par Zeiad
|
Il s’est déjà passé quelques jours depuis que j’ai écrit mon
dernier témoignage mais ça ne veut malheureusement pas dire que
l’Armée a abandonné son opération ici, à Naplouse. Au
contraire, la violence n’a pas de cesse au quotidien, et au début
de la semaine, l’armée israélienne a annoncé qu’elle
n’avais pas fini à Naplouse et qu’elle continuait son opération.
Alors tous les jours, l’armée est entrée dans la ville,
distribuant des tracts, appelant les hommes recherchés à se
rendre, tirant sur les gens et tuant à chaque fois.
Il y a trois jours, une jeep est brusquement arrivée dans le camp
de Balata alors que nous allions partir pour Naplouse et s’est
immobilisée sur la route.
A l’autre bout du camp je voyais une énorme fumée s’élever
dans le ciel. Deux d’entre nous ont décidé de rester et
d’observer la jeep. Erik et moi-même sommes partis voir ce qui se
passait avec la fumée.
Quand nous sommes arrivés, nous avons pu voir qu’un tank envoyait
de la fumée qui recouvrait la mosquée d’un nuage épais de fumée
puante. De là où nous étions nous ne pouvions pas analyser ce qui
se passait, aussi nous avons rebroussé chemin pour déboucher
au-dessus du tank..
Nous pouvons seulement dire qu’il ne se passait rien et bien que
le tank soit appuyé par des jeeps, on ne voyait pas se déployer de
soldats. Finalement nous avons gagné le toit d’une maison pour vérifier
si nous pouvions voir d’autres tanks sur la route de Jérusalem
puisque des gens disaient que c’était le cas.
Il y avait une jeep toute seule. Alors nous sommes revenus chez nous
pour découvrir que la jeep était maintenant dehors entourée
d’huile de moteur noire .
D’abord je me suis dit que l’huile avait été jetée sur la
jeep par des enfants, les moteurs de jeep font un raffut terrible.
Quand finalement ils ont essayé d’éloigner la machine, elle a
calé et n’a pas voulu repartir. Toute l’huile s’était répandue.
Ils avaient besoin d’aide et évidemment ils se sentaient très
vulnérables alors ils ont commencé à tirer à balles réelles,
blessant deux personnes : une a été touchée à la jambe et une
autre à l’épaule.
Une nouvelle jeep est arrivée et a répandu un écran de fumée.
Quand il s’est dissipé, nous avons pu voir que la jeep avait été
tractée par mégarde dans une fossé , selon un angle considérable,
et était bien embourbée !
Un véhicule Humvee s’est alors montré et un autre écran de fumée
s’est répandu puis finalement, il est apparu que l’armée était
partie et qu’une ambulance avait emporté les blessés à l’hôpital.
Ce matin-là, j’avais fait ma lessive qui maintenant puait les gaz
lacrymogènes et la fumée.
Hier pendant que j’étais à Naplouse, on nous a fait passer
l’info que l’armée était là (au camp de réfugiés d’Askar)
aussi y sommes-nous allés.
C’était tard dans l’après midi et ils avaient occupé une
maison au cours de la nuit précédente ce que nous avons compris
après le déjeuner. On a décidé que deux d’entre nous iraient
essayer de parler avec les soldats et, Samantha et moi , nous sommes
approchés de la maison et avons appelé les soldats, nous voulions
que des Palestiniens viennent examiner les enfants mais ils (les
soldats) pensaient que c’était inutile.
Dès que nous sommes arrivés, les enfants aussi sont venus ce qui a
rendu les choses difficiles mais finalement nous avons réussi à
dialoguer avec les soldats et ils ont accepté que si nous
apportions à manger, ils nous laisseraient entrer et rencontrer la
famille.
Quand nous sommes revenus avec la nourriture, les enfants nous
avaient suivis. Quand les soldats sont venus ouvrir la porte, ils
ont compris que les enfants étaient là et quelqu’un à l’étage
a jeté une bombe assourdissante qui nous a terriblement effrayés
mais a réussi faire le vide parmi les enfants !
Les soldats avaient maintenant changé d’avis quant à nous
laisser entrer et nous n’avons été autorisés à donner à
manger qu’ à seulement deux soldats très nerveux qui
trimballaient leur fusils.
Plus tard, cette nuit-là, ils sont partis et, aujourd’hui, quand
nous avons parlé avec la famille nous avons appris que deux
familles - 14 personnes au total - avait été retenues dans une
seule pièce pendant quinze heures, les soldats leur avaient donné
à manger mais sans leur dire d’où cela venait.
L’année dernière, à la même date, la maison avait été occupée
pour une raison quelconque et quand la famille en a mis les soldats
au courant, les soldats ont répondu que l’année prochaine ils
viendraient boire le café avec eux à Jérusalem ! On ne sait pas
ce qu’ils voulaient dire par là.
Aujourd’hui, nous avons vu deux hommes que l’on arrêtait :
Le premier était un chauffeur de taxi qui a été arraché à son
taxi et emmené, le taxi restant au beau milieu de la rue sans les
clefs. Erik et moi avons aidé à le garer sur le côté de la
route, personne ne savait pourquoi cela était arrivé : une autre
forme de harcèlement ?
Le deuxième homme était au checkpoint d’Azmut où Erik et moi étions
en observation quand l’homme a demandé aux soldats pourquoi on ne
le laissait pas passer. Alors ils ont commencé à le bousculer, et
lui se défendait, une résistance qui n’est pas tolérée et on
lui a mis les menottes et finalement on l’a emmené.
Je ne sais pas combien de personnes ont été tuées depuis mon
dernier témoignage mais j’ai entendu dire qu’il y en avait au
moins deux.
Deux conducteurs d’ambulance de l’UPMRC ont aussi été blessés
par des soldats aux checkpoints de la région de Naplouse ; l’un
qui venait de Jénine a été roué de coups et l’autre mon ami
Fieraze a eu la jambe écrasée au checkpoint de Beit Furik par la
barrière qui a été balancée contre lui.
Il ne peut plus marcher pour l’instant et il souffre énormément
mais sa jambe n’est pas cassée et il espère reprendre le travail
d’ici deux semaines.
Nous avons commencé à démolir un barrage routier qui, espérons
nous, sera terminé quand nous aurons réussi à enlever un énorme
bloc de ciment qui en fait partie.
Hier, nous n’avions pu le bouger à cause de son poids. Nous
travaillons maintenant à ce problème .
Traduction : CS
|
Naplouse - 11-01-2004
Source ISM |
Naplouse se relève péniblement
Par Silvia Cattori >
silviacattori@yahoo.it
Les gens ont peur de s’éloigner
de chez soi. Tout un chacun hésite à se mettre en route, car tout peut
arriver. Les soldats ne sont pas loin, même s’ils ont desserré un peu
l’étau à l’intérieur de la ville. On me dit, que les soldats se
montrent de plus en plus violents.
Après les semaines de terreur les gens sortent dans les
ruelles, respirent.
Oh, mais cela reste très précaire, c’est une bien petite vie, me
dit-on.
Les gens ont peur de s’éloigner de chez soi. Tout un chacun hésite à
se mettre en route, car tout peut arriver. Les soldats ne sont pas loin, même
s’ils ont désserré un peu l’étau à l’intérieur de la ville. On
me dit, que les soldats se montrent de plus en plus violents.
En effet, depuis que l’armée est sortie de Naplouse, peu de personnes
ont osé approcher les soldats sur les check points à l’entrée et à
la sortie de Naplouse. Ils ne laissent passer quasiment personnes. Raison
pour laquelle il n’y a pas de foule au check points d’Howwara ou de
Beit Jiba.
J’ai demandé à Raed, qui venait depuis Ramallah ce samedi, s’il
avait pu entrer facilement à Naplouse pour se rendre à l’université
de Najah. Il m’a répondu avec une colère rentrée :
"C’était très difficile. J’ai du passer par la montagne. J’ai
fait neuf kilomètres à pieds, car les véhicules qui nous prennent généralement
en charge à certains endroits, s’embourbaient dans la boue.
Heureusement je n’étais pas seul. Nous étions une centaine. Nous avons
marché durant des heures dans la boue, sous la pluie. Nos vêtements étaient
trempés, sales".
"Par quel mystère les soldats vous laissent passer par la montagne,
où c’est zone militaire fermée, et ils ne vous laissent pas passer au
barrage d’Howwara ?" ai-je demandé.
"Parce qu’ils veulent nous humilier, nous traiter comme du bétail,
nous faire suer sang et eaux".
"Vous n’aviez pas peur qu’ils tirent sur vous ?"
"Si, mais on n’a pas le choix. A un moment nous avons vu un char
d’assaut. Mais d’être nombreux cela aidait, calmait un peu notre
angoisse. Ils n’ont pas tiré."
Silvia Cattori
11 janvier 2004
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Naplouse - 07.01.04
Si Naplouse tombe, que restera-t-il ?
Par Atef Saad
|
"Je crois que l´escalade militaire à Naplouse fait partie d´un
plan radical avant la tenue des négociations, en vue de d´éliminer
toute volonté de résistance et de forcer les Palestiniens à
accepter tout ce que Sharon sera prêt à proposer
politiquement."
Dans la «capture» de Naplouse, les Forces Israéliennes, selon les
Palestiniens, ont montré un mépris total pour les souffrances des
citoyens ordinaires et pour le caractère historique et archéologique
de la ville.
Des Palestiniens protestent contre la
fermeture du carrefour de Tapuah,
près de la ville de Naplouse - 11 janvier 2004 -
Photo : Nasser Nasser - AP
L´opération militaire lancée à Naplouse et dans le camp de réfugiés
de Balata par l´armée israélienne à la mi-décembre a été la
plus vaste et la plus longue menée en Cisjordanie depuis l´opération
« Bouclier Défensif » de mars 2002.
Selon le gouverneur de Naplouse, Mahmoud Aloul, depuis le début de
la campagne militaire le 15 décembre, quatorze personnes ont été
tuées, 165 blessées et sept familles du quartier Qaryoun ont été
déplacées, leurs maisons ayant été détruites dans un
bombardement. Quinze autres maisons ont été partiellement démolies
dans le même quartier.
Depuis le 30 décembre, des raids quotidiens sont menés sur la
vieille ville de Naplouse et se concentrent à présent sur les
quartiers de Qaryoun, Ras Al Ein et Yasmina, les plus pauvres et les
plus peuplés.
Le camp de Balata est placé sous un strict couvre-feu depuis plus
de deux semaines et Naplouse est sous couvre-feu général depuis le
30 décembre.
Les observateurs disent que l´armée israélienne poursuit
essentiellement des activistes des Brigades des Martyrs d´Al-Aqsa,
la branche militaire du Fatah.
Les hommes les plus recherchés sur la liste des Israéliens sont
Nayef Abu Sharkh, responsable des Brigades à Naplouse et Nader Abu
Leil, responsable des Brigades à Balata, ainsi que leurs
lieutenants, Hashem Abu Hamdan et Khalil Marshoud.
Le 2 janvier, les forces israéliennes ont détenu l´épouse et le
frère d´Abu Sharkh pendant cinq heures. Son épouse a été obligée
d´appeler son mari à se rendre avec un mégaphone. Le stratagème
a échoué.
Le 20 décembre, les forces israéliennes ont détruit la maison d´Abu
Leil et trois jours plus tard, la maison d´Abu Hamdan a connu le même
sort dans le camp de Balata.
L´armée israélienne a prévenu la famille Marshoud que leur
maison de trois étages était elle aussi destinée à la démolition.
Amin Maqboul, membre du conseil révolutionnaire du Fatah, décrit l´opération
comme « une continuation de la politique menée par (le Premier
Ministre israélien Ariel) Sharon pour briser la détermination et
la résistance du peuple palestinien » étant données « l´obstination
historique et la capacité d´endurance » de Naplouse.
« Naplouse est connue pour être un bastion de la résistance
palestinienne, » dit Maqboul, qui habite la ville. Il dénonce avec
amertume le manque de protestation des pays arabes et de la
communauté internationale.
« Si une telle opération avait eu lieu en Israël, le monde en
aurait été bouleversé. »
Mais l´invasion israélienne a suscité une vague de critiques
envers l´Autorité palestinienne. De nombreux habitants estiment
que l´Autorité ne tient pas compte de ce qu´il leur arrive.
Dans une lettre privée que s´est procurée Palestine Report, Muaz
Nabulsi, le responsable de la Chambre de Commerce de Naplouse,
demande au Premier ministre Ahmed Qrei´ de convoquer une réunion
du Cabinet à Naplouse afin de témoigner son soutien à la ville.
Le 3 janvier, pendant l´enterrement de trois habitants de Naplouse
tués lors d´une incursion israélienne, l´un des hommes qui
portaient les cercueils a crié à la foule :
«Où est l´Autorité ? Pourquoi garde-t-elle le silence face à ce
qui nous arrive ? Nous ne voulons pas de ministres ni de Conseil Législatif.
Nous voulons une direction nationale palestinienne honorable composée
de toutes les factions.»
Dans le cortège, des cris ont marqué l´approbation de la foule.
Maqboul pense que ce genre d´emportement n´est pas nécessaire.
«Critiquer l´Autorité dans des circonstances ordinaires est légitime.
Mais les enterrements ne sont pas une occasion appropriée. C´est
naïf et cela ne sert qu´à disculper Israël, qui est la cause réelle
de la crise que traversent les Palestiniens à Naplouse et dans d´autres
régions palestiniennes. »
Cependant, selon Tayseer Khalid, membre du comité exécutif de l´OLP
et du bureau politique de FDLP, les gens «se sentaient délaissés
bien avant l´invasion à cause du chaos qui régnait dans la ville
et du manque de sécurité des habitants.
Le citoyen ordinaire se demande où est l´Autorité dans tout ça.
Aujourd´hui les gens se posent la même question : si Naplouse
tombe, que restera-il ?»
Le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Barnes, a déclaré
qu´Israël ne permettrait pas que Naplouse devienne un terreau
fertile pour le «terrorisme palestinien».
Selon une déclaration récente du ministre de la Défense israélien
Shaul Mofaz, sur cinquante alertes «chaudes» émanant de Naplouse
depuis le 22 octobre 2003, trente-sept «ont été neutralisées»
par les forces de sécurité israéliennes.
Cependant, Maqboul pense que l´opération est politique. «Je crois
que l´escalade militaire à Naplouse fait partie d´un plan radical
avant la tenue des négociations, en vue de d´éliminer toute
volonté de résistance et de forcer les Palestiniens à accepter
tout ce que Sharon sera prêt à proposer politiquement.»
«Sharon est en pleine crise politique», dit Khalid. «Il a un plan
et il subit l´opposition de son propre parti, de la coalition au
pouvoir et même des Etats-Unis. Alors il veut offrir quelque chose
au Likoud et Naplouse étant connue pour sa résistance et sa détermination,
la capturer est un exploit qu´il peut utiliser politiquement. »
Dans la «capture» de Naplouse, les forces israéliennes, selon les
Palestiniens, ont montré un mépris total pour les souffrances des
citoyens ordinaires et pour le caractère historique et archéologique
de la ville.
Selon le gouverneur Aloul, l´état de la ville est «tragique» et
une pénurie en nourriture, en matériel médical et en carburant
est apparue. Les habitants de la ville craignent en outre que les
forces israéliennes détruisent l´ancien Palais Abdel Hadi situé
dans le quartier Qaryoun.
«Nous avons alerté plusieurs consulats, des diplomates et des
agences internationales pour que ces monuments historiques soient
protégés mais Israël refuse de tenir compte de l´intervention
internationale», dit Aloul.
Le 30 décembre, quand les forces d´occupation israéliennes ont
mené un raid sur le Palais Abdel Hadi, vieux de deux cents ans, la
panique s´est répandue parmi les douze familles vivant à ses
abords.
«Une élite israélienne est venue à deux heures et demie du matin»,
dit Mouin Abdel Hadi, âgé de 36 ans. «Ils m´ont ordonné de
faire sortir ma femme et mes trois enfants de la maison. Ils ont
fait de même avec les autres familles. Ils envoyaient les femmes et
les enfants chez les voisins tandis que les hommes âgés de 14 à
70 ans restaient avec la famille Afouri.
Puis ils nous ont questionnés. ´´Qui vit ici ? qui dort avec vous
? Où sont les terroristes ? Où se cachent-ils ? ».
Abdel Hadi raconte ensuite que son frère et lui ont été utilisés
comme boucliers humains.
«Un officier nous a fait sortir pour réveiller le voisin. Un
soldat m´a ordonné de marcher devant lui et a posé le canon de
son pistolet sur mon épaule. J´ai ressenti un choc soudain et j´ai
crié de douleur. Mais il s´en fichait. Il a fait la même chose
devant la maison des Kakhn. Pour les autres il m´a seulement fait
frapper aux portes et a laissé le pistolet sur mon épaule sans
tirer de coup de feu.»
Quand toutes les familles se sont retrouvées dehors, les soldats
ont fouillé les lieux mais n´ont pas procédé à des
arrestations. |
|
Source
: Palestine
Report |
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Traduction
: Ibtissem Almi |
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11 janvier 2004
Un
adolescent palestinien a succombé à ses blessures à Naplouse
Cisjordanie,
Palestine, 11Janvier, 2004 (IPC)
Un adolescent
palestinien de 18 ans, qui a été sérieusement blessé par des tirs de
soldats à Naplouse, a succombé à ses blessures lors qu'il avait
transporté à l'hôpital de Raphidya .
Fouad
Kamel Jerwan, 18 ans, a été frappé à la taille et il a saigné
dans son chemin vers l'hôpital de Raphidya, selon des sources hospitalières.
Les
soldats israéliens, qui sont centralisés au check point militaire de
Hewar-Bita , ont ouvert le feu en direction
d'un group d'adolescent qui jètent des pierres , causant la morte de Jerwan
, selon des sources de sécurité palestiniennes.
10 janvier 2004
Dernières nouvelles de Naplouse
Les soldats
israéliens, des centaines, sont rentrés ce samedi à 14 h dans le camp de réfugiés de Balata. Ils tirent sur les enfants qui sont dans la
rue.
Les gens sont terrorisés car les soldats deviennent de plus en plus
cruels.
Les attaques militaires sur Naplouse continuent aujourd'hui
sur plusieurs parties de la ville et sur les camps de réfugiés environnants.
Aujourd'hui, les véhicules blindés et les tanks militaires ont resserré leur siège sur
la ville
et ont bloqué les routes.
Les habitants du Sud de la ville ont indiqué qu’aujourd'hui les soldats
détiennent plus de 13 Palestiniens dont des femmes et des enfants et mènent
de
vastes recherches dans le secteur.
D’autre part, les véhicules blindés et les jeeps de l’armée cernent
toutes les entrées de la ville y compris les chemins et les champs. Ils ont ajouté que les soldats ont obligé certaines personnes qu’ils
retiennent d’enlever leurs vêtements dans le froid et de s’asseoir
par terre.
Nablus et ses environs font l’objet d’invasions continuelles,
d’arrestations quotidiennes et d’attaques persistantes contre la population et leurs
biens depuis 25 derniers jours maintenant.
Aujourd'hui les tanks et les véhicules blindés ont à nouveau envahi la vieille ville de Naplouse et y ont arrêté un Palestinien.
Les Forces d’occupation ont également envahi les villages situés à
l’Est et à l’Ouest de Naplouse.
Lettre d'Alison Keefe (membre anglaise de l'ISM) à
:
M. le Premier Ministre Tony Blair (lettre)
M. le Secrétaire aux Affaires Étrangères Jack Straw
M. le Député Keith Hill
M. le Conseiller aux Affaires Étrangères Mike O'Brien
M. le Secrétaire Général des Nations-unies Kofi Annan
M. le Rapporteur Spécial auprès du S G de l'ONU en Palestine Terje Rod
Larsen
Cc:
M. le Premier Ministre Ariel Sharon
M. le porte-parole du Premier Ministre Israélien
M. le porte-parole du Ministère de la Défense Israélien
M. l'Ambassadeur de Grande Bretagne en Israël Sherard Cowper-Coles
Messieurs
Je suis horrifié de lire les rapports concernant le siège actuel
entrepris
par l'armée israélienne contre les communautés civiles de Naplouse, du
Camp de
Réfugiés de Balata et de Beit Furiq.
Naplouse est sous couvre-feu permanent depuis 10 jours consécutifs et le
camp
de réfugiés de Balata depuis 18 jours. Aucune approvisionnement en
nourriture ou médical n'est autorisé dans le Camp de balata, où chaque
entrée est
fermée par l'armée et où il y a des signes de famine. Des équipes
médicales sont
obstruées et parfois complètement empêchées d'entrer dans le camp.
Beit Furiq
a été sous bouclage intermittent et sévère depuis de nombreux mois.
C'est en
contradiction directe aux discours récents du Premier Ministre Sharon qui
prétend avoir demandé à l'armée d'atténuer la fermeture des
Territoires
Palestiniens Occupés
A Balata, le 3 janvier, 2 hommes et un garçon de 15 ans ont également été
tués par des snipers israéliens. Les 3 ont reçu des balles dans le dos
alors
qu'il n'avait aucun tir palestinien à ce moment-là.
Le gouvernement israélien devrait être encouragé à effectuer une enquête
totalement indépendante sur ces assassinats illégaux. Leurs noms sont
Amjad Bilal
Masri (15 ans), Amer Kathym Arafat et Rouhi Hazem Shouman.
En début de semaine dernière, les militaires israéliens ont tiré et
blessé 4
personnes qui marchaient à côté d'un enterrement d'une vieille femme
qui était
décédée. Aucune manifestation ou événement politique n'avait
lieu lors de
cet enterrement. Je vous invite à exiger que le gouvernement israélien
conduise
une enquête complète sur l'utilisation des munitions mortelles contre un
cortège funèbre non-armé.
Dans la vieille ville de Naplouse, le vieux palais d'Abdelhadi datant de
400
ans qui abritait 75 femmes, sans aucun endroit où vivre et sans aucune
source
de revenu (veuves etc..), a été saisi par les militaires israéliens la
semaine
dernière, les femmes ont été mises à la rue en pleine nuit, à 3h 30
du matin.
Le bâtiment ancien est maintenant sous menace de démolition, et les
femmes
sont sans foyer. Il est impératif de laisser immédiatement les
femmes retourner
dans cet établissement caritatif sans nouvelle menace d'harcèlement de
la
part des soldats.
Et n'oublions pas que pendant la prétendue période "de calme
relatif" en
Israël/Palestine, quand aucun citoyen israélien n'est mort dans des
attaques, à
partir du 4 octobre et ce jusqu'à fin décembre, l'armée israélienne a
été
responsable de la mort de 117 civils palestiniens dont 23 enfants et et
ils ont
démoli 500 maisons. Ceci devrait être fortement condamné par tous
les
gouvernements et les Nations Unies.
La condamnation sélective par les gouvernements britanniques des décès
israéliennes contre les décès palestiniens est du racisme flagrant et
est un
déshonneur pour notre nation.
Je vous invite à appliquer une pression immédiate sur le gouvernement
israélien afin qu'il lève son siège sur les secteurs résidentiels et
qu'il cesse de
pratiquer leur nombreuses tactiques terrorisantes contre la population
palestinienne civile avec l'effet immédiat.
Sincèrement,
Alison Keefe
Londres, UK
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10 janvier
2004
Naplouse: la même scène depuis plus de 25 jours
Les soldats israéliens, des centaines, sont
rentrés ce samedi à 14 h dans le camp de réfugiés de Balata. Ils
tirent sur les enfants qui sont dans la rue. Les gens sont terrorisés car
les soldats deviennent de plus en plus cruels. Les attaques militaires sur
Naplouse continuent aujourd'hui sur plusieurs parties de la ville et sur
les camps de réfugiés environnants.
Aujourd'hui, les véhicules blindés et
les tanks militaires ont resserré leur siège sur la ville et ont bloqué
les routes.
Les habitants du Sud de la ville ont indiqué qu’aujourd'hui les soldats
détiennent plus de 13 Palestiniens dont des femmes et des enfants et mènent
de vastes recherches dans le secteur.
D’autre part, les véhicules blindés et les jeeps de l’armée cernent
toutes les entrées de la ville y compris les chemins et les champs.
Ils ont ajouté que les soldats ont obligé certaines personnes qu’ils
retiennent d’enlever leurs vêtements dans le froid et de s’asseoir
par terre.
Nablus et ses environs font l’objet d’invasions continuelles,
d’arrestations quotidiennes et d’attaques persistantes contre la
population et leurs biens depuis 25 derniers jours maintenant.
Aujourd'hui les tanks et les véhicules blindés ont à nouveau envahi la
vieille ville de Naplouse et y ont arrêté un Palestinien.
Les Forces d’occupation ont également envahi les villages situés à
l’Est et à l’Ouest de Naplouse
Source
: www.imemc.org/
Traduction : MG |