AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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L’AFPS
Nord Pas de Calais et Le 11 novembre 2004 Yasser
Arafat est décédé dans la nuit du 10 au 11 novembre 2004. Il restera le
symbole de la lutte des Palestiniens pour recouvrer leurs droits et pour
construire un Etat palestinien, il restera aussi, ce que l'on a trop
tendance à oublier, l'un de ceux qui ont œuvré pour la paix et la réconciliation. Symbole de
la lutte des Palestiniens, Arafat l'a été en organisant une lutte qui a
conduit à la reconnaissance de l'existence des Palestiniens comme peuple,
de leur autonomie de lutte et de leur volonté de construire leur Etat.
C'est la lutte menée par l'OLP sous la direction de Yasser Arafat qui
permis une reconnaissance internationale des Palestiniens et qui a forcé
l'Etat d'Israël à reconnaître l'existence, de fait sinon de droit, des
Palestiniens. Même si Arafat n'a pu voir l'aboutissement du combat
palestinien, il aura marqué celui-ci de sa personnalité et mis en place
les conditions de la reconquête de leurs droits par les Palestiniens. Il
a peut-être eut le tort de sous-estimer la force du refus israélien. C'est
parce qu'il représentait la volonté palestinienne qu'Arafat a su poser
les conditions de la paix lorsque le Congrès National Palestinien a, en
1988, en même temps qu'il déclarait la naissance de l'Etat de Palestine,
reconnu le principe de la coexistence de deux Etats, le palestinien et
l'israélien, dans le cadre de la résolution 242 de l'ONU. En cela il est
l'un des rares à avoir pris au sérieux le slogan : "La paix
contre les territoires". Cet appel à la paix, le seul de
l'histoire récente, n'a malheureusement pas été entendu par l'Etat
d'Israël et a été brocardé par un Occident qui n'a pas voulu
comprendre la portée de cet appel. Reclus
dans la Mouqata, Arafat, président élu de l'Autorité Palestinienne, est
resté, malgré ceux qui voulaient le marginaliser, le représentant du
peuple palestinien et le symbole de leur lutte. On
a souvent reproché à Arafat de ne pas avoir franchi le pas qui sépare
le leader d'un mouvement de libération d'un chef d'Etat responsable. Il
faut alors répondre que la lutte est loin d'être terminée, que
l'occupation et la colonisation continue, et que le refus israélien reste
encore l'élément essentiel du conflit. Face à ce refus, Arafat a su
s'opposer aux ersatz de paix qu'on lui proposait comme nous le
rappelle la dernière conférence de Camp David dont on a voulu lui
imputer l'échec. Symbole de
la lutte d'un peuple pour recouvrer ses droits nationaux, homme ouvert à
la paix à condition que celle-ci reconnaisse les droits d'un peuple spolié
par l'injustice de 1948, Arafat restera l'un des grands hommes politiques
du XXème siècle. |
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