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DOSSIERS PRESSE Le mur et la Cour internationale de La Haye L'ONU contre le MUR Avec Quatre-vingt-dix voix pour, une
résolution sur la question du mur de séparation a été adoptée par
l'Assemblée générale NATIONS UNIES - 9 Décembre, 2003. L'Assemblée générale des
Nations Unies a adopté, hier lundi, une résolution demandant à la Cour
internationale de justice (CIJ), à la Haye, de décider si Israël
doit démonter sa "clôture de sécurité” ‘’ le mur de séparation
raciste’’ construit en Cisjordanie. Quatre-vingt-dix pays ont voté pour, huit contre, dont les Etats-Unis
et Israël, qui a condamné cette décision, 74 abstentions, dont celles
des pays membres de l'Union européenne. Les nations arabes avaient demandé une réunion d'urgence de l'Assemblée
générale après la publication d'un rapport dans lequel le secrétaire général
des Nations Unies estimait que la construction de ce mur nuisait aux
Palestiniens. Le rapport publié récemment par le bureau de l'Onu pour la
coordination des Affaires humanitaires (OCHA) estimait des “ graves conséquences
humanitaires “ pour 30% de la population de Cisjordanie. Le représentant palestinien à l’Onu, Nasser al Kidwa a déclaré,
lundi, que "Ce mur ne peut constituer un moyen d'assurer la sécurité
d’Israël, c'est un prétexte qui avait déjà été invoqué pour
justifier la colonisation du territoire palestinien". "Pour nous, c'est le mur ou la 'feuille de route'. Si Israël
continue la construction du mur, ce sera la fin de la feuille de route et
une réaction est impérative", a-t-il ajouté, qualifiant le
gouvernement israélien "d'occupant fasciste" et son mur d'"immense
crime de guerre". La résolution adoptée lundi invite la CIJ à répondre à la question
suivante: "Quelles sont en droit les conséquences de l'édification
du mur qu'Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le
territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le
pourtour de Jérusalem-Est, selon ce qui est exposé dans le rapport du
secrétaire général, compte tenu des règles et des principes du droit
international, notamment la quatrième Convention de Genève et les résolutions
du Conseil de sécurité et l'Assemblée générale ?’’. De sa part, l'Autorité palestinienne a vu dans ce vote "une
victoire pour le droit", et s'est félicité que cette résolution
après l'adoption de la Feuille de route par la résolution 1515 du
Conseil de sécurité de l'Onu. Au contraire, l’ambassadeur israélien à l'Onu, Dan Gillerman, a
rejeté toute la responsabilité de l'affaire sur le président de
l'Autorité palestinienne. "C'est la "clôture Arafat”, en prétendant
que c'est Arafat et son terrorisme qui ont été la cause de cette
clôture". "Elle ne change pas le statut du territoire ‘’ la Cisjordanie
et de la bande de Gaza ‘’ n’était pas une frontière et n »avait
pas de signification politique", a ajouté l’ambassadeur. |