AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
|
DOSSIERS PRESSE Destructions de maisons COMMUNIQUE
DE L'ICADH www.icahd.org
: site du Israeli Committee Against House Demolitions
Jérusalem, 1er Octobre 2003 L'Icahd
a émis un appel urgent à TOUTES les personnes qui se sentent concernées
par la justice, les droits humains et la paix au Moyen-Orient, pour
concourir à sauver la maison d'une famille palestinienne qui a déjà été
démolie quatre fois. Que chacun contacte sans tarder ses responsables
politiques, pour exiger l'abrogation immédiate de l'ordre de démolition.
Lundi,
l'Administration "civile", représentant le gouvernement israélien
dans les Territoires occupés palestiniens, a délivré à M. Salim
Shawamreh une instruction de se présenter devant la cour militaire du
camp de détention d'Ofer. Son seul crime : reconstruire une maison
"illégale" pour sa famille sur son propre terrain. Mardi,
l'Administration civile a émis une instruction déclarant son intention
de démolir la maison sous 48 h. Des jeeps de l'armée sont actuellement
installées sur le site de la maison, pour empêcher les militants de
l'atteindre. "Depuis
qu'elle a été démolie pour la 1ère fois il y a cinq ans, la maison des
Shawamreh est devenue le symbole de la résistance, non seulement à
l'occupation elle-même, mais contre la politique israélienne de
transfert des Palestiniens de leur propre pays" a dit Jeff
Halper, coordinateur de l'Icahd. "Ce n'est que l'une des plus de
10000 maisons démolies depuis 1967 dans les Territoires occupés, la
maison d'une famille de réfugiés qui ne peuvent rentrer chez eux car
leur village dans le nord du Néguev a été détruit et a été remplacé
par des terres agricoles israéliennes ; malgré cela, il ne leur est pas
permis de construire une maison à l'endroit où ils se sont réfugiés,
sur leur propre terre". Ne
pouvant plus vivre dans le camp de réfugiés de Shuafat, trop densément
peuplé, Salim et sa femme Arabiya ont acheté un petit lopin de
terre près dans le village d'Anata (ndt : au nord de Jérusalem).
Par quatre fois, ils ont demandé un permis de construire (chacun coûtant
plus de 5000 €), chaque fois refusé pour des motifs variés : leur
terrain très rocailleux a été classé comme "zone
agricole" ; le terrain était trop "pentu" ; des signatures
manquaient à l'acte ; le terrain était trop proche d'une autoroute israélienne
en cours de planification ; ensuite, l'Administration civile a prétendu
avoir perdu le dossier ! Comme le dit Salim, les motifs ne tiennent pas la
route. La vraie raison pour refuser les permis et démolir les
maisons est de vouloir confiner les Palestiniens dans des îlots des zones
A et B, les 42 % dont Sharon pense faire un "état" palestinien.
La planification, le zonage, et les procédures légales ne sont rien
d'autre que des procédés formels pour occulter en fait des visées
politiques. "Nous
nous devons de nous mobiliser non seulement pour empêcher la démolition
de cette maison, mais aussi pour dire : " Cela SUFFIT !!
C'est une ligne qui ne doit pas être franchie ! Arrêt des démolitions
de maisons ! Arrêt de l'extension des colonies ! Arrêt de
la construction du mur ! Arrêt de l'occupation ! "
dit Jeff Halper. "Il
est temps d'exiger un réel engagement de nos responsables politiques et
religieux, en s'opposant effectivement à cette construction de
l'apartheid. Cela suffit !" L'Icahd (
www.ICAHD.org ) est une organisation
non-violente, activiste sur le terrain, et qui s'oppose et résiste à la
démolition des maisons palestiniennes dans les Territoires occupés. La
reconstruction de la maison de Salim Shawamreh** a été financée par
divers donateurs à travers le monde entier, et notamment du Minnesota aux
USA, dans le cadre de la campagne "reconstruisons les maisons
palestiniennes" (www.RebuildingHomes.org)
|