DOSSIERS
PRESSE
Communiqué
de l'UJFP national élaboré à Marseille
sur la feuille de route.
La feuille de route, une paix dictée est-elle viable ?
L'UJFP considère que les conditions minimum que devrait contenir
une feuille de route pour offrir un cadre de négociations menant à une
paix juste sont :
1) Le gel immédiat de la colonisation.
2) L'arrêt de la construction du Mur de la Honte.
3) Le rejet du préalable israélien refusant tout droit au retour des réfugiés.
4) L'arrêt de l'étranglement économique et le rétablissement de la
liberté de circulation dans les territoires occupés.
5) L'arrêt des incursions meurtrières de l'armée israélienne dans les
territoires occupés, destinées à provoquer des attentats et à
faire porter la responsabilité de l'échec de la feuille de route aux
Palestiniens.
Nous réaffirmons que les causes premières de la violence dans ce
conflit sont l'occupation, la colonisation et la destruction méthodique
de la société palestinienne.
Or la feuille de route, en exigeant au préalable l'arrêt du terrorisme,
nie cette réalité et fait du terrorisme la cause première du
conflit. Ce qui est faux et inadmissible. Et nous l'affirmons d'autant
plus fermement que nous avons toujours condamné tous les actes
terroristes de tous les bords contre les civils.
Nous apportons notre soutien à toutes les forces intérieures de la société
israélienne qui oeuvrent réellement pour faire accepter des conditions
de négociations admissibles par les deux parties.
Nous exigeons que l'Union Européenne et ses états membres se comportent
en véritables partenaires de paix dans les négociations en faisant
respecter le droit et en rééquilibrant un rapport de force inégal entre
les parties.
Nous rappelons que devant la faillite des institutions internationales, le
droit qui cherche à s'imposer aujourd'hui est celui du plus fort.
A la paix dictée des plus forts, il nous faut opposer les conditions
d'une négociation pouvant conduire à une paix juste fondée sur la
reconnaissance des droits fondamentaux pour tous.
Devant l'urgence de la situation, nous demandons au gouvernement
français de mettre tout en oeuvre pour l'envoi d'une force internationale
de protection du peuple palestinien.
|