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DOSSIERS PRESSE Message
de l'Union Générale des Étudiants de Palestine Demander l'application des résolutions internationales est un
minimum Les revendications palestiniennes sont régies par le droit
international Après avoir été éclipsée le temps de l'offensive contre
l'Irak, voilà que la question palestinienne ressurgit sur la scène médiatique
et que l'on nous présente la " feuille de route " comme étant
l'ultime solution, les parties arabes et occidentales demandant même son
application immédiate. Devant les pressions extérieures incessantes sur nous,
Palestiniens, visant à nous contraindre à accepter la moindre solution,
devant le silence honteux de la communauté internationale au su et au vu
des crimes d'Israël contre notre peuple, devant la campagne menée par
les États-Unis (soutenus par leur allié israélien) pour remodeler le
monde à leur manière, devant tout cela, nous, étudiants palestiniens,
estimons quil est de notre obligation de réfuter la doctrine du fort
contre le faible, et renouvelons notre attachement à nos
revendications imprescriptibles, malgré toutes les pressions. Le droit au retour des réfugiés est régi par le droit
international. Les mesures d'expulsion, de transfert, d'assassinat, de
terreur et de dépossession entreprises contre les Palestiniens en 1948
sont des crimes contre l'humanité qui ne peuvent, pour le moins, être réparés
et pardonnés que par le retour des réfugiés sur leur terre d'origine et
la reconnaissance, par Israël, des torts qu'il leur a infligé. Le peuple palestinien possède, seul, le droit délire ses représentants
; aucune partie extérieure ne peut dicter ses conditions ou apporter ses
réserves à ses aspirations. Tout engagement ou accord concernant le peuple palestinien et ses
droits n'est légitime que si la population palestinienne (en Palestine et
en diaspora) l'approuve. Plus de quatre millions de réfugiés
palestiniens vivent loin de leur terre mère et ont le même droit à l'autodétermination
que leurs frères vivant en Palestine. Nulle solution ne peut donc les en
exclure ou les marginaliser. La paix ne peut être faite sous la menace, l'extorsion ou
la force. La paix réelle ne se fera que lorsque le peuple palestinien
jouira pleinement de ses droits, garantis par les lois internationales, et
lorsque les crimes contre l'humanité commis à son encontre, depuis avant
1948 et jusqu'à nos jours, seront reconnus. La " feuille de route " est exclusivement axée sur le
principe de la sécurité d'Israël. L'histoire nous a montré que les
questions de sécurité sont lune des conséquences de la persistance de l'occupation,
de la spoliation du droit, de l'absence de la justice. Réprimer un peuple
pour ses revendications mène à un conflit encore plus généralisé et
plus extrémiste, qui dévie du chemin de la paix à laquelle nous
aspirons. Nous refusons que la propagande israélienne, relayée par les États-Unis,
fasse de l'Autorité palestinienne la source de la violence et de la
souffrance en se fixant notamment, à travers la " feuille de route
", sur la primordialité des réformes politiques. Nous savons tous
que la raison qui a poussé les Palestiniens à déclencher leur Intifada
était la persistance de l'occupation israélienne et ses exactions. Les
Palestiniens ne font que réclamer leur droit à la liberté et à
la fin de l'occupation. C'est cela même qui doit être le centre de toute
négociation politique et le seul chemin pour aboutir à un État
palestinien laïque, démocratique, et pleinement souverain. La " feuille de route " ne promet au peuple palestinien
la réalisation d'aucune de ses revendications. Alors que toute l'attention
est portée sur la sécurité d'Israël, sur le refus de toute résistance
palestinienne et l'arrêt de l'Intifada, et sur l'accélération de la
normalisation des relations entre Israël et les États arabes (pour
supprimer de fait la question palestinienne de l'agenda politique). Le
document ne promet aux Palestiniens qu'un mirage d'État, aux frontières
provisoires et selon un calendrier ultra-flexible. Il y est demandé à l'Autorité
palestinienne de déclarer, pour la énième fois, le droit d'Israël à l'existence,
alors qu'aucune contrepartie concernant la reconnaissance par Israël
des droits du peuple palestinien n'y figure. Les questions principales non réglées pendant le processus d'Oslo
(réfugiés, Jérusalem, colonies, ressources en eau, etc.), dont le
caractère lassant et interminable a conduit à l'amertume palestinienne,
restent toujours, dans le texte de la " feuille de route ", en
suspens. Aucun engagement ou solution n'y sont proposés. En affirmant notre position, qui n'est autre que celle du peuple
palestinien toutes tendances confondues, nous refusons que nos droits
soient bradés dans un silence arabe et international complice et de
payer, comme depuis longtemps hélas, le prix des défaites et des
changements régionaux et mondiaux. Nous sommes toujours, et le resterons,
attachés aux résolutions internationales et refusons de les remettre en
question. Nous refusons d'être la prochaine étape du plan américain
visant, avec tous les encouragements d'Israël, à remodeler le droit
international selon leurs propres intérêts, loin de toute morale et légalité.
Encore une fois, nous le répétons : la communauté internationale
doit s'exprimer sans équivoque contre l'occupation et pour l'application
du droit international, seul moyen d'éviter la loi de la jungle. Oui à la légalité internationale! Oui à la liberté et à L'autodétermination!
Non à l'occupation! Non à la loi de la jungle!
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