AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   


La guerre des médias contre 
l’Autorité Nationale Palestinienne


Par IPC
Le rapport du Centre International de Presse (IPC):  

Palestine - 11-02-2004

Les médias israéliens et leur politique suivie contre le peuple palestinien jouent un immense rôle dans l’incitation et dans le bouleversement des réalités et des conceptions, criminalisent la résistance légitime et justifient les crimes israéliens couverts internationalement sous prétexte de paix et de sécurité.

La guerre des médias de l’occupant continue contre l’Autorité Nationale Palestinienne et contre le président palestinien Yasser Arafat au cours de la troisième année de l’Intifada.

Israël, le pays occupant, a déclenché une guerre générale contre le peuple palestinien pendant l’Intifada, utilisant tous les genres de matériels militaires pour détruire la majorité de la vie palestinienne. La guerre n’est pas seulement par les armes, mais aussi par les médias qui jouent un immense rôle dans la politique israélienne en cachant les vérités de ses crimes contre l’humanité.

Les médias israéliens et leur politique suivie contre le peuple palestinien jouent un immense rôle dans l’incitation et dans le bouleversement des réalités et des conceptions, criminalisent la résistance légitime et justifient les crimes israéliens couverts internationalement sous prétexte de paix et de sécurité.

Le rapport publié dernièrement par l’IPC montre que les médias israéliens parlent des martyrs palestiniens sans mentionner leurs noms ou leurs ages, en donnant des justifications imaginaires aux crimes commis par les forces d’occupation israélienne contre eux.

Les médias fourbes

Ce rapport a assuré que les médias israéliens sont, soit aveugles, soit perfides parce qu’ils participent, en pleine conscience, depuis ces derniers trois ans, dans la désorientation, l’exagération, la provocation et la non confidence.

Il y a en outre, transmis du directeur général «des Informations d’Israël», le journaliste Mousheh Shalounxi, ses paroles : "moi, je ne cherche pas l’objectivité dans la couverture du conflit israélo-palestinien ; en tout cas, moi je suis un pro israélien …", et il a ajouté, "la raison principale pour que les médias israéliens n’enquêtent pas sur les réalités est qu’ils dépendent beaucoup d’une source unique d’information, qui est le porte-parole militaire israélien".

Le journaliste du quotidien «Yediot Ahronot », Ron Ben Yshay, a encore affirmé, pendant son discours, le 31 septembre 2003, que "le problème des médias israéliens se tenait dans l’assistance des matières déclarées par le porte-parole militaire israélien sans les avoir examinées et sans les avoir comparées avec d’autres sources".

Et à propos de l’interprétation des correspondants israéliens pendant la couverture des événements de l’Intifada, le rapport montre qu’ils sont très loin de l’objectivité parce que la plupart de leur langage est unilatéral, parlant des opérations militaires de «l’armée de défense» qui visent le démantèlement du «terrorisme palestinien», justifiant le meurtre des dizaines de Palestiniens comme une conséquence "des affrontements armés".

Le rapport indique qu’il y a une grande apparition des analystes militaires dans les informations de la télévision israélienne et il rapporte l’opinion de l’auteur israélien Nir Baraam, qui considère cette apparition comme «phénomène», ce qui était écrit dans le journal israélien « Ma’arif » le 23 mai 2003 : "l’élément commun entre les analystes militaires apparus dans les médias est leur passé militaire ; cela constitue une nouvelle étape dans la militarisation des médias israéliens depuis le début de l’Intifada" ;
I
l a en outre écrit que le danger se constitue derrière l’orientation de ces analystes, en disant que : "ces analystes créent le profil de la réalité comme le dicte leurs orientations, leurs tendances et voire leurs mentalités militaires".

De plus, les médias israéliens utilisent des termes adoptés par la direction de l’occupation. Le Comité de la Diffusion Israélienne a pris, au mois d’août dernier, une série de décisions pour empêcher tous les journalistes d’utiliser les deux mots «Intifada» et «la trêve» (Hudna) et d’autres expressions utilisées dans la langue arabe, et de stipuler le terme «terrorisme» en parlant de l’Autorité Nationale Palestinienne .

Guerre contre les journalistes

En même temps, et pendant ces trois ans de l’Intifada, les journalistes ont été toujours visés. Le quotidien israélien "Ma'arif" a écrit le 30 septembre 2002, rapportant le ministère des Affaires Etrangères israélien : "Le Ministère commencera si tôt à travailler sur l’évacuation des terres israéliennes de tous les journalistes étrangers, qui y sont présents illégalement".

Le quotidien a encore rapporté d’un haut responsable israélien dans le bureau du premier ministre israélien que : "le temps de l’explosion entre les journalistes étrangers et nous est venu. Ces journalistes sont pro-palestiniens et pro-arabes et ils déclanchent une guerre contre nous par leurs faux rapports".

Le plus important est que les forces israéliennes ont tué, blessé, expulsé et détenu beaucoup de journalistes sans avoir suivi les responsables de ces crimes contre la liberté d'expression.

Les médias israéliens ont justifié ces agressions honteusement; comme il est apparu dans la justification de la radio israélienne du meurtre du journaliste Nazih Drouzah par les forces d'occupation, selon le correspondant Yaqov Ezra, le 19 avril 2003, en disant que : "un accrochage entre les forces israéliennes et les terroristes palestiniens a abouti à la mort d'un caméraman de la chaîne palestinienne".

En ajoutant que ce caméraman était entré dans la zone des affrontements et avait risqué sa vie d’où sa blessure et puis sa mort".

Par contre, tous les indices prouvent que le martyr fut tué de sang froid par une balle tirée - par expert - d’un soldat israélien, qui visait sa tête.

La provocation

Les médias israéliens n'ont pas cessé, au cours de cette période, la provocation intensive contre le peuple palestinien, décrivant sa résistance à l'occupation, comme du "terrorisme".

Sans oublier les tentatives israéliennes de diviser et déchirer l'unité du peuple palestinien par la traduction injuste et fausse des discours et des déclarations des responsables palestiniens.

Cela était très clair après la formation de l'ex-gouvernement palestinien de Mahmoud Abbas. La radio israélienne a diffusé la nouvelle que le président palestinien travaillait dernièrement au torpillage des efforts d'Abou Mazen (Mahmoud Abbas) et de son Ministre des Affaires intérieures, Mohamed Dahalan, de réaliser un vrai cessez-le-feu.

Le même jour, sur la chaîne satellitaire israélienne, il a été déclaré que le but de la visite d'Omar Suleyman, le Directeur Général des appareils sécuritaires égyptiens, à Ramallah, était de régler les problèmes entre Yasser Arafat et son Premier Ministre, et d’améliorer leurs relations, tout en signalant la volonté de Yasser Arafat de faire échouer les efforts de paix et de faire des restrictions sur le rôle du Premier Ministre Abou Mazen d'où sa démission plus tard".

Autre exemple de la provocation israélienne contre l'Autorité Nationale Palestinienne, la déclaration du correspondant de la radio israélienne, Yaqov Ezra, le 13 septembre 2003, "que l'armée de défense a renforcé sa présence dans la bande de Gaza pour frapper le terrorisme palestinien suite à l'échec de l'ANP et des ses appareils de sécurité à y régler la situation sécuritaire, selon les accords de Gaza-Bethléem, ".

French Editor
International Press Center
Palestine
Tel/Fax: 00972-8-2838778

  Source : www.ipc.gov.ps  
  Traduction : IPC

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