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INFOS GAZA


 

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                                            INFOS GAZA  - 202 -

Condensé du rapport hebdomadaire du 26 juin au 1er juillet 2004

issu par le “Palestinian Center for Human Rights” de Gaza

A court de résumés et de commentaires sur la semaine écoulée - tant la situation est répétitive - je vous propose de regarder attentivement la photo ci contre …… Elle me semble être une illustration toute simple de ce combat acharné des forces de la vie contre les forces de la mort, qu’individuellement et collectivement, continue de mener le Peuple Palestinien………

Bombardements et intrusions en terre palestinienne – attaques de civils et de leurs biens.

  • Jeudi 26 - Jusqu’à ce jour le PCHR avait recensé 1.365 maisons totalement détruites et 1.070 rendues inhabitables pour le seul secteur de Rafah, au motif que des tunnels pouvaient y déboucher , permettant l’approvisionnement en armes. Ce jour, à 01h30, appuyé par des blindés, et couvert par des hélicoptères, l’occupant pénètre encore une fois dans le bloc « J » du camp de réfugiés de Rafah. 12 maisons sont totalement détruites mettant à la rue les 64 personnes de 17 familles.
  • 06h00 – L’occupant ouvre le feu sur Tal Al Sultan à l’ouest de Rafah, au passage sud permettant l’accès à Al Mawasi.. TALAL IGHRIZ, 31 ans, est blessé par des éclats de projectiles. Il est conduit à l’ôpital. Etat stationnaire.
  • Samedi – l’occupant ouvre le feu sur le bloc « J ». ALI ZA’TMAH, 10 ans, prend des éclats de projectiles à la tête. Transporté à l’hôpital de Rafah. Attente du diagnostic. 
  • Dimanche – 04H30 – Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant fait exploser des bombes assourdissantes à proximité de là. Ces explosions de forte intensité font voler en éclats des blocs de béton qui sont projetés en l’air. MOHAMMAD ABU ZURKAH était encore couché. Un de ces blocs perce sa toiture et tombe sur son lit. Transporté à l’hôpital de Khan Younis sont état est jugé critique.
  • 05h00 – Depuis la colonie de Morag au nord de Rafah l’occupant tire sur la localité de Musbeh. SAHIR DUKKAR, 42 ans,  prend une balle dans la poitrine. Il est transporté à l’hôpital Al Najar de rafah
  • 13h00 – L’occupant ouvre le feu sur Tal al Sultan. La mosquée Khlaid Walid est endommagée. KHALID AL BYUMI, 39 ans, en train de prier, prend une balle dans la tête. Il est transporté à l’hôpital. Le corps médical attend pour se prononcer.
  • 14h00 – L’occupant pénètre à 400m dans Al Quris, localité proche de la colonie de Morag. Un hectare de serres et d’oliviers est défoncé . Les trois réserves d’eau en plein air sont crevées ainsi qu’un puits de 97m, bouché. Tout cela était la propriété des familles ADHIR.
  • 17h40 -  YASSER ABU NAJAR, 34 ans, arrose ses légumes à proximité de la colonie de Morag. Il est pris pour cible par l’occupant qui lui tire délibérément dessus. Sa femme entendant des tirs, se précipite. Les voisins l’accompagnent. Une ambulance est prévenue. Mais tout le monde est gardé à distance par des tirs fournis et continus. Quand l’ambulance est autorisée à relever YASSER, c’est pour constater qu’il était mort d’une balle dans le cerveau pénétrée par l’œil droit. Il faut noter que ce genre de provocation meurtrière est quotidienne dans ce secteur.
  • 20h30 – Couvert par des tirs fournis et non ciblés, l’occupant pénètre dans le bloc « J » pour y poursuivre son travail de nivelage des maisons détruites. MAZEN AL ARA, 14 ans,  sort de chez lui vers 21h00 pour aller y voir de plus près. 18 balles lui transpercent le corps. Impossible pour les voisins d’approcher. 2 heures plus tard une ambulance est autorisée à se rendre sur les lieux. MAZEN est conduit à l’hôpital Al Najar où les médecins réservent leur diagnostic
  • mardi – 04h00 -  L’occupant pénètre à 1000m dans Yuhur Ydiq dans le centre de la bande de gaza. Il s’en retire à 18h00 après avoir défoncé 36 hectares de citronniers, d’oliviers et de légumes de saison appartenant aux familles ABU ISA, ABU AYISH, SUBADI, ZUMO, KHALAK, RIAS, ABU SAID, DAKBU, NEBERHIM, HAJI, AL KHARTANI et ABU UTUWEH
  • mercredi – 01h00 – L’occupant pénètre à 100m par le sud dans Rafah. Il détruit 3 maisons des familles SATARI et AL BRIKA qui logeaient 18 personnes. L’hectare de cultures qui entourait ces maisons est défoncé.
  • 20h30 -  Sous le nom de « vision à long terme » l’occupant lance une opération sur Khan Younis ayant pour objectif la destruction de « l’infrastructure terroriste ». Il pénètre par le sud du camp de réfugiés après que des hélicoptères aient lâché 3 missiles sur ce secteur. L’un d’eux explose à proximité de civils rassemblés. 4 blessés qui sont conduits à l’hôpital.  Une heure plus tard un 4ème missile éventre l’unité affectée à la collecte du sang de l’hôpital Al Nasser. L’occupant fait alors évacuer les gens de leurs demeures et le somme de quitter le secteur. A 05h45, 2 des 3 immeubles de 5 étages étaient réduits en tas de gravas. Ils ont été dynamités de l’intérieur. Chacun des 2 immeubles comptait 36 appartements. Les explosions ont eu des effets dommageables sur les habitation alentour.
  • 21h00 – Dans la partie sud de Khan Younis 2 autres immeubles sont dynamités. Les familles ABU ABDULAH, ASHRAF,  ABU SHAKMID, ASHUR, AL QARIBI et ABU SAHLUD – soit 14 familles comptant 101 personnes, habitaient ces appartements. Ceci a occasionné l’incendie de la maison de SAMEER HAMID, toute proche. Elle abritait 5 familles pour un total de 40 personnes. 3 d’entre elles, blessées, ont été conduites à l’hôpital.

Exécution exra judiciaire

Le 26 août à 20h30 l’occupant tente d’assassiner le leader des brigades Al Aqsa à Rafah, MOHAMMAD KHALID, 35 ans. Des missiles transpercent 2 maisons jumelles. Ces 2 maisons sont la propriété de JIHAD AL QUB. La 1ère est habitée par sa famille, la 2ème par KHALID qui considère ce lieu comme sûr. Un des missiles défonce le mur mitoyen entre les 2 salles communes. FUAD, la femme de JIHAD, ses enfants et son père JUDUR, 72 ans,  sont blessés à travers leurs corps par des éclats de missiles. Des voisins sont également blessés. Les plus atteints sont transportés directement à l’hôpital européen, les autres sur Al Najar. A 18h00 on annonce le décès de JUDUR .  C’est la 2ème tentative de l’occupant pour tuer MOHAMMAD KHALID qui n’a pas été touché.

Le siège

Résumer ce qu’il en est dit pour cette semaine par le PCHR reviendrait à recopier presque mot pour mot ce qui en était dit la semaine précédente. Ce qui est clair aux yeux de toutes celles et ceux qui lisent régulièrement cette info Gaza, c’est que l’occupant « tient » la bande de gaza grâce à sa maîtrise des points névralgiques :

-          les frontières avec l’Israël et l’Egypte : EREZ, AL MENTAR, KISSOUFIM, SOFA et RAFAH

-          La côte avec la patrouille 24/24 de vedettes lance missiles interdisant de s’éloigner à plus de 2 miles des côtes ( la distance internationale est de 12 miles)

-          Les drônes qui survolent en permanence l’espace aérien de la bande de gaza

-          A l’intérieur, les 2  «  routes des colons » de Netzarim à Al Mentar et de Qatif à Kissoufim, tronçonnant ainsi ce petit territoire en 3 parcelles isolées les unes des autres.

-          Et à l’intersection de la route des colons Qatif/Kissoufim et l’artère principale Gaza/Rafah, les 2 barrages de Abu Huli et Al Matahen qui opèrent comme une écluse.

Info dernière

Le docteur AED YAGHI des « comités d’entre aide médicale de Gaza » (PMRC) devait se rendre en Belgique et en France du 6 au 20 septembre avec AHMED SOURANI des comités d’entre aide agricole de Gaza et RIYAD JUNEINAH du groupe des techniciens en hydrologie.

Mais AED a été refoulé à Rafah. Il envoie ce courriel daté du 2 septembre :

« …Une clinique mobile du PMRC et son Personnel constitué du chauffeur, de médecins et d’assistants a été coincé entre les barrages de Abu Huli et Al Matahen alors qu’ils se rendaient de Khan Younis à Deir Al Balah. C’était lme 26 août, jour où les barrages sont restés fermés de 09h00 à 17h00.  L’équipe était assise près du véhicule quand des tirs se font entendre : RAFIQ LABABDIEH, 37 ans, docteur, responsable de l’équipe et SUBHI MAHDI, le chauffeur sont tous 2 blessés par balles. Les 1ers soins leur sont donnés sur place.

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