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Salah Hamouri : 10 organisations de la jeunesse écrivent à Sarkozy



Monsieur le président de la République,

 

Nous souhaitons attirer votre attention sur le sort de notre jeune compatriote Salah Hamouri.

Comme vous le savez, notre compatriote a été jugé par un tribunal militaire d’occupation – absolument illégal au regard de l’ONU – et  sans qu’aucune preuve ait été apportée quant à sa culpabilité.

Après avoir purgé sa peine entièrement, Salah Hamouri devait retrouver la liberté le 28 novembre dernier, comme le confirme un document du CICR signé par les autorités pénitentiaires daté du 25 octobre dernier.

Pour autant, Salah Hamouri est toujours incarcéré présentement et les autorités pénitentiaires évoquent maintenant la date du 12 mars 2012. L’injustice qui le frappe vient donc s’ajouter à l’arbitraire de sa condamnation.

Pour justifier ce report, les autorités israéliennes évoquent une nouvelle loi adoptée par la Knesset le 23 mai dernier qui altère le comput en matière pénitentiaire – les « années administratives » (345 jours) étant commuées en années civiles (365 jours).

Mais dans quel état de droit une loi peut-elle s’appliquer de manière rétroactive ?

Monsieur le président, vous aviez déclaré en novembre 2007 : « J’irai chercher tous les Français, quoi qu’ils aient fait ». Cependant, vous n’avez jamais voulu recevoir les parents de Salah Hamouri, contrairement aux familles de nos compatriotes détenus à l’étranger.

Aujourd’hui, au delà des mots, nous sommes en droit d’attendre des actes ; des actes forts pour que le droit et la justice soient appliqués et que la dignité humaine soit respectée. La France doit parler d’une voix forte et énergique pour être entendue.

Nos organisations politiques, syndicales et associatives de jeunesse vous demandent instamment de prendre toutes les dispositions politiques et diplomatiques auprès des autorités israéliennes pour que Salah Hamouri retrouve la liberté le plus vite possible.

Nous souhaitons également que, lors de sa sortie, la France veille à ce que Salah Hamouri soit libre de ses mouvements et puisse reprendre ses études, comme il le souhaite et où il le souhaite.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le président, l’expression de notre considération républicaine.

 

Paris, le 6 décembre 2011

 

Signataires :

GU jeunes (Gauche Unitaire)

GUPS (Union Générale des Étudiants de Palestine)

Jeunes Ecologistes

JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)

MJCF (Mouvement Jeunes Communistes de France)

MJS (Mouvement Jeunes Socialistes)

Réseaux jeunes du PG (Parti de Gauche)

UEC (Union des Etudiants Communistes)

UNEF (Union Nationale des Etudiants de France)

UNL  (Union Nationale Lycéenne)

 

 

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