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AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP |
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N° 135
________________________________________________________________________________ Et
cela ravive les craintes
palestiniennes que la
bande de Gaza ne devienne une
vaste prison à ciel ouvert. Pendant
que le
président Mahmoud Abbas
appele le gouvernement israélien
à geler la colonisation, et
en particulier la "judaïsation"
de Jérusalem-Est, et stopper la
construction du "Murde la
honte" de séparation en
Cisjordanie, Sharon met à
nu sa stratégie pour
la Cisjordanie. En
effet, des
sources israéliennes confirment
qu'un nouveau plan intitulé
" Protection et élargissement
du quartier juif d'Hébron"
serait mis en application
prochainement. 3
Politique internationale
des territoires occupés
b)
Le député
de CLP
Mustafa
Barghouti 23-08 "C'est
le début d'un retrait complet de toutes
les colonies. Nous ne fermerons pas nos
yeux. Nous n'aurons de répit avant
qu'ils aient quitté la totalité de
notre terre" Demain,
ils commenceront à quitter des secteurs en
Cisjordanie" SOURCE
: IPC+agences 28-08 Mohammed
Deif : "Nous
disons aux sionistes qui ont spolié
notre sol : nous vous promettons que
toute la Palestine va devenir pour vous
un enfer » "Aujourd'hui,
vous avez quitté l'enfer de Gaza dans
la honte, mais vous n'êtes pas complètement
parti puisque vous occupez toujours la
Palestine" L'armée
israélienne a tué mercredi soir
cinq Palestiniens & a blessé un
6eme. 24-08 Selon
le colonel Roni Numa responsable de
l'opération à la radio militaire ,
il ne s'agissait pas d'une "opération
de liquidation ciblée". .Le
dirigeant palestinien Mahmoud Abbas
pense que Israël à délibérément
"relancé le cycle de la
violence" pour éviter de
passer à la mise en œuvre de la
"feuille de route"
internationale pour la paix dans la
foulée du retrait de Gaza. 24-08 AP 26-08 Le
président Mahmoud Abbas signale
"Le Hamas participera aux
élections et s'il les remporte,
pourquoi pas?",. "Si nous
voulons bâtir une démocratie, nous
devons en accepter toutes les conséquences." AP 24-08 Abou
Safia précise que ces passages
formaient la base de l'économie
palestinienne Salim
Abou Safia affirme
également que l'Autorité
palestinienne refusait totalement le déplacement
du passage de Rafah. 26-08 "Le
retrait israélien de Gaza
"n'est qu'un début","Les
Israéliens doivent retirer leurs
colonies" de
Cisjordanie" et
"Les colonies sont illégales
en Cisjordanie, comme elles le
sont à Jérusalem et à
Gaza" affirme Mahmoud
Abbas dans un entretien publié
dans "Libération Pour
cela, les Etats-Unis et l'Europe
doivent faire pression sur les
Israéliens pour qu'ils retirent
leurs colonies de
Cisjordanie" il
faut "travailler avec les Américains
à convaincre les Israéliens"
de "mettre fin à
l'occupation des territoires
palestiniens pris en 1967".. (AP)
– #
Le président Mahmoud
Abbas a appelé le gouvernement israélien
à geler la colonisation, et
en particulier la "judaïsation"
de Jérusalem-Est, et à stopper la
construction du "Murde la
honte" de séparation en
Cisjordanie. Le
retrait israélien de Gaza
"n'est qu'un début", et
les Etats-Unis et l'Europe doivent
faire pression sur les Israéliens
pour qu'ils retirent leurs
colonies de Cisjordanie.
23-08.
Retrait,
évacuation, désengagement (ats- 16:11 L'évacuation
des colons prévue par le plan de
désengagement du Premier ministre
israélien Ariel Sharon s'est
achevée mardi, a annoncé un
responsable de la police Ben Yishaï Dix-sept
localités du Néguev et de Galilée
sont prêtes à accueillir les
8.500 colons selon un plan mis au
point par le numéro deux du
cabinet israélien, Shimon Peres.. 23-08 Israël
retirera
tous ses soldats de la
bande de Gaza à la mi-septembre,
mettant fin à quatre décennies
d'occupation. l'armée
israélienne restera déployée
jusqu’à cette date dans Gaza,
gardant le contrôle des frontières,
sur terre, sur mer et dans les
airs a affirmé le ministre israélien
de la Défense, Shaoul Mofaz, à
la radio militaire. 24-08 #
Fin du retrait en seulement six jours
des quelque 8.500 colons habitant les
21 implantations de Gaza et quatre
autres isolées de Cisjordanie occupée Réactions
Le
Conseil de sécurité de l'Onu a salué,
dans une déclaration, ce retrait et
appelé Israël et les Palestiniens à
reprendre les négociations de paix… Les
Etats-Unis ont dit espérer que le
retrait relancerait la Feuille de
route, le plan de paix international En
vertu des accords d'autonomie israélo-palestiniens,
Israël n'impose pas de droits de
douane aux produits palestiniens et
transfère aux Palestiniens le montant
des taxes des produits transitant pas
Israël. 25-08 Les
bulldozers israéliens ont déjà rasé
un quart des 2.800 bâtiments, selon
le ministère de la Défense. Au moins
deux synagogues seront démantelées
et reconstruites en Israël, Des
centaines d'arbres abandonnés vont également
être déracinés par des experts,
dans l'objectif, à terme, de les
rendre à leurspropriétaires. Shaoul
Mofaz.(ministre de la Défense)
"Nous n'avons pas encore terminé
le retrait de Gaza qui ne s'achèvera
pas avant la mi-septembre, peut-être
quelques jours avant ou quelques jours
après". 23-08 25-08 AP 28-08
26-08 23-08 Réactions 25-08 #
Pour le ministre
palestinien Ghassan al Khatib,
"l'insistance que met Israël
à agrandir des colonies revient
à une déclaration de guerre
contre les Palestiniens parce
que cela vise à empêcher la création
d'un Etat palestinien en renforçant
et en prolongeant
l'occupation". 25-08 #
Les autorités israéliennes ont
annoncé qu'elles avaient envoyé
les ordres d'expropriation à l'édification
d'un nouveau tronçon du mur de
la honte " a ordonné la
confiscation de 120 hectares de
terres palestiniennes ce qui va
permettre l'élargissement de
l'implantation et continuer l’édification
du mur de la honte autour de la
colonie en Cisjordanie. de Maalé
Adoumim, ce qui devrait relier Jérusalem
à cette
colonie Réactions 24-08
25-08 # Israël
a annoncé son intention de bâtir
le quartier général de la
police pour la Cisjordanie près
de la colonie de Maalé Adoumim. Réactions 25-08 "C'est
une initiative plutôt cynique.
Au moment même où Israël
s'efforce de récolter les
petits bénéfices de son désengagement
de Gaza, il met en œuvre sa
vraie stratégie à Jérusalem-Est",
a estimé Michael Tarazi,
conseiller juridique de
l'Autorité palestinienne pour
les affaires concernant la
ville, qu'Israël revendique
dans sa totalité comme sa
capitale.
26-08 Une
commission inter-ministérielle
israélienne a exigé qu'Israël
garde un contrôle sécuritaire
à la frontière entre la bande
de Gaza et l'Egypte, après le
retrait prévu de ses troupes,
apprend-on vendredi de source
officielle. Réactions Palestine Il
est inadmissible qu'Israël
garde le contrôle de la frontière
de Rafah et nous avons pris
contact avec l'administration américaine
et des représentants du
quartette (USA, Russie, UE, Onu)
pour qu'une tierce partie soit
présente au passage de
Rafah", a déclaré le négociateur
en chef palSaëb Erakat. Usa 24-08
Washington
a protesté et a rappelé ses
engagements à M. Sharon…. communauté
internationale 24-08 David
Furst
25-08 #
Amos Gilad, un haut
responsable du ministère de la Défense.
a annoncé que Israël et
l'Egypte étaient parvenus à un
"accord total" sur le déploiement
de garde-frontières égyptiens le
long de la frontière entre l'Egypte
et la bande de Gaza. Un
haut responsable Egyptien
a déclaré que ces gardes
disposant d'armes légères
prendraient position sur 12 km
face à la route de Philadelphie,
le chemin de patrouille frontalier
contrôlé par l'armée israélienne Les
médias israéliens rapportent que
le déploiement de troupes égyptiennes
n'interviendra que lorsque les
derniers soldats israéliens
auront quitté la bande de Gaza,
probablement à la fin septembre. M.
Mofaz a estimé que cet accord
"ne porte pas atteinte à la
sécurité d'Israël car il ne
concerne qu'une ligne de 12 km de
long et ne porte pas sur la frontière
entre Israël et l'Egypte où rien
ne changera" sur environ deux
cent kilomètres.. Le
vice-Premier ministre Shimon Peres,
a pour sa part indiqué à la
radio publique que cet
"accord ne porte en aucune façon
atteinte à la démilitarisation
du Sinaï prévu par l'accord de
paix conclu entre les deux pays en
1979, au contraire cela le
renforce". (afp-
07h41) Le
Conseil de sécurité de l'Onu a
salué, dans une déclaration, ce
retrait et appelé Israël et les
Palestiniens à reprendre les négociations
de paix devant aboutir à la création
d'un Etat palestinien indépendant
et viable. 24-08 Mercredi
soir, un Palestinien a tué un
juif religieux britannique et
en a blessé un autre, de
nationalité américaine. La
Vieille ville de Jérusalem, fait
partie de Jérusalem-est conquise
et annexée par Israël en 1967 26-08 (Reuters)
– 24-08 Les
soldats sont entrés dans le camp et ont
encerclé une maison. "J'étais
dans la rue lorsque des agents secrets
sont descendus d'une voiture blanche. Un
véhicule blindé est ensuite arrivé et
s'est posté devant chez moi", a
expliqué Amara. "J'ai fui, il y a
eu beaucoup de coups de feu et cinq
personnes ont été tuées, toutes dans
la rue."D'après des témoins
palestiniens, deux étaient membres de
la résistance et les trois autres étaient
des adolescents non armés. Kabatyah,(sud
de la ville de Jénine) 23-08 Trois
citoyens ont été blessés par
les soldats israéliens.qui ont
renforcé leurs présence autour et
dans le village de manière provocante
... Bil'in
23-08 Rami
Kadeh, 19 ans, a été blessé
par les tirs israéliens ,du village
de Khoza à l'est de la ville de
Khan Younés. 7 Dossier
L'évacuation
des colonies de Gaza est pratiquement
terminé, ce retrait est-il une victoire
palestinienne ou une décision stratégique
israélienne? Rien n'est
pourtant prévu quand à l'avenir des
colonies de Cisjordanie. Certains
responsables israéliens ont
publiquement déclaré qu'ils avaient
abandonné les colonies de Gaza pour
mieux conserver celles de Cisjordanie... Mais de
nouvelles terres viennent d'être
saisies pour la construction de la barrière
de sécurité Un tabou a t
il été brisé avec le retrait des
colonies de Gaza ? Pensez-vous
qu'Ariel Sharon peut aller plus loin
sans risquer une réaction dans son
opinion publique? Comment
retourner aux négociations de paix, à
la feuille de route ? Etes-vous prêts
à prendre le contrôle des terres évacuées
et que comptez vous en faire ? Avez-vous
obtenu la garanties que Gaza disposerait
d'un aéroport, d'un port, de points de
passage, à Rafah avec l'Egypte ou
ailleurs avec Israël, pour les gens et
les marchandises ? Dans un mois
vous serrez à New York avec Ariel
Sharon pour l'Assemblée générale de
l'ONU. Aurez-vous une rencontre là bas
? Et si Sharon
veut une prise de position de la
communauté internationale disant qu'il
a commencé a appliqué les résolutions
de l'ONU … Mais la
communauté internationale vous demande
de désarmer le Hamas et les factions
clandestines. Les
dirigeants du Hamas disent publiquement
avoir perdu confiance en vous et votre
gouvernement. Si le Hamas
remporte les élections législatives,
les islamistes entreront ils au
gouvernement? Les
habitants de Gaza sont extrêmement
inquiets de la dégradation de la sécurité,
des luttes d'influences des fractions
armées, des vendettas familiales, des
enlèvements. Les forces de sécurité
palestiniennes contrôlent-elles encore
la situation ? Un diplomate
israélien disait: «les Palestiniens ne
ratent jamais une occasion de rater une
occasion». Pourquoi
Ariel Sharon pense-t-il qu'il est plus
facile de travailler avec vous qu'avec
Yasser Arafat ? Allez vous
installer votre gouvernement à Gaza ? "Les
USA sont une puissance globale. Ce qui
se passe en Israël-Palestine n’est
qu’un éclairage latéral. Plusieurs
facteurs entrent en ligne de compte dans
les politiques américaines." Z :
Y a-t-il un changement qualitatif dans
l’évolution actuelle ? C :
Je pense qu’il y a un changement
qualitatif. Le but du processus d’Oslo
avait été très bien décrit en 1998
par le professeur israélien Shlomo
Ben-Ami juste avant qu’il ne fasse
partie du gouvernement de Barak et
devienne le responsable de la mission
israélienne de négociation à Camp
David à l’été 2000. Ben-Ami
observait que "en pratique, les
accords d’Oslo sont fondés sur une
base néocolonialiste, celle de la dépendance
vitale de l’un à l’égard de
l’autre, et pour toujours". Avec
ces objectifs, les accords
Clinton-Rabin-Peres étaient destinés
à imposer aux Palestiniens une "dépendance
presque totale à l’égard d’Israël",
en créant une "situation coloniale
étendue" dont on s’attendait à
ce qu’elle constitue la "base
permanente" d’"une situation
de dépendance". La fonction de
l’Autorité Palestinienne (AP) était
de contrôler la population
palestinienne maintenue dans une
situation de dépendance néocoloniale
à l’égard d’Israël. C’est dans
ce sens que s’est déployé le
processus, pas à pas, y compris les
propositions de Camp David. La position
de Clinton et Barak (qui est toujours
restée vague et ambiguë) a été
applaudie ici comme
"magnifique" et
"magnanime", mais l’examen
des faits montre clairement qu’il
s’agissait - comme on l’a dit très
couramment en Israël - d’une
proposition visant à créer un
Bantoustan, et c’est sans doute la
raison pour laquelle on a soigneusement
évité de montrer les cartes des
territoires dans les milieux dominants
américains. Il est vrai que Clinton et
Barak sont allés un tout petit peu plus
loin que l’organisation dans le style
Bantoustan telle qu’elle avait été
instaurée par l’Afrique du Sud aux
heures les plus sombres de
l’apartheid. Juste avant Camp David,
les Palestiniens étaient isolés dans
plus de 200 zones et Clinton-Barak ont
effectivement proposé une amélioration
en consolidant trois cantons
palestiniens, situés sous contrôle
israélien, séparés entre eux et coupés
du quatrième canton, Jérusalem-Est,
centre de la vie palestinienne et des
communications de la région. Et bien sûr,
coupé de Gaza dont le sort était laissé
dans le vague. Mais
maintenant, ce plan semble avoir changé
et s’être transformé en un programme
de démolition de l’Autorité
Palestinienne. Cela signifie la
destruction du Bantoustan provisoire
qu’avaient prévu Clinton et ses
partenaires israéliens - au cours des
derniers jours, même un centre de défense
des droits de l’homme a été détruit.
Les responsables palestiniens qui étaient
censés occuper les mêmes fonctions que
les leaders noirs des Bantoustans sous
l’apartheid sont également sous le
feu de l’agression, bien qu’on ne
les tue pas, sans doute par peur des
conséquences internationales. Le
prestigieux professeur israélien
Ze’ev Sternhell écrit que le
gouvernement "n’a plus honte de
parler de guerre à l’heure où il est
en fait engagé dans une opération de
police coloniale qui rappelle les
descentes de la police blanche dans les
banlieues noires déshéritées d’Afrique
du Sud à l’époque de
l’apartheid". Cette nouvelle
politique est une régression par
rapport au modèle des Bantoustans de
l’Afrique du Sud il y a quarante ans,
auquel Clinton-Rabin-Peres-Barak et
leurs associés aspiraient dans le cadre
du ’processus de paix’ d’Oslo."
Rien
là-dedans ne saurait étonner ceux qui
ont lu les analyses critiques des dix
dernières années, y compris les
nombreux articles régulièrement postés
sur Znet (www.zmag.org), qui suivaient
les événements à chaque étape. Comment
les leaders israéliens entendent mettre
en œuvre ce programme point par point,
ce n’est pas clair - et eux même ne
le savent pas très bien, je suppose. Il
est commode aux États-Unis et en
Occident de blâmer Israël, en
particulier Sharon, mais c’est
injuste, et presque malhonnête. Bien
des atrocités commises par Sharon ont
été déjà perpétrées sous le
gouvernement travailliste. Peres suit de
près Sharon comme criminel de guerre.
Et surtout, la responsabilité première
vient de Washington et de sa politique
depuis 30 ans. C’est vrai de la
structure diplomatique générale, et
aussi des actions particulières. Israël
peut agir dans les limites établies par
son maître à Washington, rarement
au-delà. Z :
Quel est le sens de la résolution du
Conseil de sécurité de l’ONU du 30
mars ? C :
La première question était de savoir
si l’ONU exigerait un retrait immédiat
des Israéliens de Ramallah et
d’autres zones palestiniennes occupées
dans le cadre de la présente offensive,
ou du moins si un délai serait donné
pour ce retrait. Évidemment,
la position américain a prévalu :
il y a seulement un vague appel "au
retrait des villes palestiniennes",
aucun agenda n’est fixé. La résolution
est conforme à la position officielle
américaine, largement reprise dans la
presse israélienne, selon laquelle Israël
est attaqué et bénéficie d’un droit
d’autodéfense, mais ne devrait pas
aller trop loin dans le châtiment des
Palestiniens, du moins pas d’une façon
trop visible. Les faits - qui sont très
peu mis en débat - sont pourtant complètement
différents. Les Palestiniens ont essayé
de survivre sous l’occupation
militaire israélienne qui en est
maintenant à sa 35ème année. Cette
occupation a été dure et brutale
d’un bout à l’autre, grâce au
soutien économique et militaire décisif
des États-Unis, et à leur protection
diplomatique, consistant même à faire
obstacle au consensus international qui
a duré longtemps en faveur d’un règlement
pacifique. Il n’y a pas de symétrie
dans la confrontation, pas la moindre,
et la formuler en termes d’autodéfense
d’Israël va au-delà même des
niveaux ordinaires de mensonge au
service des intérêts du pouvoir. Les
plus dures condamnations de la terreur
palestinienne, qui sont justifiées et
l’ont été depuis plus de trente ans,
ne changent rien à ce constat de base
des faits. En
évitant soigneusement la question
centrale, la résolution du Conseil de sécurité
du 30 mars est similaire à celle du 12,
qui a provoqué une grande surprise
parce que non seulement elle ne s’est
pas heurtée au veto habituel des États-Unis,
mais même qu’elle a été prise à
l’initiative de Washington. La résolution
appelait à "la possibilité"
("a vision of") d’un "État
palestinien". Cela
n’allait même pas jusqu’au niveau
atteint par l’Afrique du Sud il y a 40
ans, qui ne se contentait pas
d’annoncer une "possibilité"
("vision") mais établissait réellement
des États gouvernés par les Noirs, qui
étaient au moins aussi viables et légitimes
que ce que les États-Unis et Israël
ont prévu pour les Territoires occupés.
Z :
Que vont faire les États-Unis
maintenant ? Quels sont les intérêts
américains en jeu à ce stade ? C :
Les USA sont une puissance globale. Ce
qui se passe en Israël-Palestine
n’est qu’un éclairage latéral.
Plusieurs facteurs entrent en ligne de
compte dans les politiques américaines.
La première d’entre elles dans cette
région du monde est la question du
contrôle de la principale sources d’énergie
mondiale. L’alliance entre les États-Unis
et Israël a pris forme dans ce
contexte. En 1958, le Conseil de sécurité
nationale américain a estimé que le
"corollaire logique" de
l’opposition des États-Unis au
nationalisme arabe en plein essor
"serait de soutenir Israël en tant
qu’une puissance pro-occidentale
solide qui reste au Proche-Orient".
C’était une exagération ; mais
cela affirmait aussi l’analyse stratégique
générale qui consistait à considérer
le nationalisme indigène comme la
principale menace (comme partout
ailleurs dans le Tiers-Monde) qualifiée
de "communiste" - ce qui est
significatif -, bien qu’il soit
communément admis dans le discours
interne que ce terme était utilisé
uniquement à des fins de propagande et
que les relations Est-Ouest et la guerre
froide n’avaient que peu d’influence
sur cette question à ce moment-là.
L’alliance est devenue forte en 1967,
quand Israël a rendu un service
important aux États-Unis en détruisant
la principale force nationaliste arabe séculière,
qui constituait une menace sérieuse à
la domination américaine sur la région
du Golfe. Et cela a continué après
l’effondrement de l’URSS aussi.
Maintenant, l’alliance USA-Israël-Turquie
est la pièce centrale de la stratégie
américaine, et Israël est devenu une
sorte de base américaine, très
solidement intégrée au dispositif économique
et militaire high-tech des États-Unis. Dans
ce cadre constant, les États-Unis
soutiennent évidemment la répression
israélienne des Palestiniens et l’intégration
des Territoires occupés, y compris le
projet néocolonial exposé par Ben-Ami,
même si des choix spécifiques doivent
être faits en fonction des
circonstances. Aujourd’hui, les stratèges
de Bush continuent de bloquer la voie
d’un règlement diplomatique, et même
de réduction de la violence, et c’est
le sens par exemple de leur veto au
projet de résolution du Conseil de sécurité
de l’ONU du 15 décembre 2002, qui
demandait qu’on aille dans le sens de
la mise en œuvre du plan américain
Mitchell en vue de l’introduction
d’observateurs internationaux pour réduire
la violence. Pour les mêmes raisons,
les États-Unis ont boycotté les
rencontres internationales de Genève le
5 décembre (auxquelles participaient
l’Union Européenne et même la
Grande-Bretagne), qui réaffirmaient que
la Quatrième Convention de Genève
s’applique aussi aux Territoires occupés,
et qualifiaient les actions des États-Unis
et d’Israël en Palestine de
"graves entorses" à la
Convention - c’est-à-dire, en termes
simples, de crimes de guerre. Cette réunion
réaffirmait, en fait, la résolution du
Conseil de sécurité de l’ONU
d’octobre 2000 (où les États-Unis
s’étaient abstenus) qui rappelait que
la Convention de Genève s’appliquait
aux Territoires occupés. Le soutien à
Israël contre la Convention de Genève
a été aussi la position officielle des
Etats-Unis, par exemple quand George
Bush père était ambassadeur aux
Nations Unies. Les États-Unis en général
s’abstiennent ou boycottent ce genre
de réunions pour ne pas montrer en
public leur opposition aux fondements mêmes
du droit international, spécialement
quand il s’agit d’appliquer des lois
internationales qui, au départ, avaient
été utilisées pour condamner les
crimes des nazis, et notamment les
atrocités qu’ils avaient commises
dans leurs propres territoires occupés.
Les médias et la culture intellectuelle
dominante, en général, coopèrent avec
la politique américaine, en
"boycottant" eux-mêmes le
rappel de ces faits désagréables, et
notamment le rappel du fait que le
gouvernement des États-Unis, en tant
que cocontractant des conventions
internationales, est normalement obligé
par le texte même du traité de punir
ceux qui violent les conventions, y
compris leur propre gouvernement... Ce
n’est qu’un petit exemple, tandis
que le flot d’armes et d’aide économique
vers Israël pour le maintien de
l’occupation, de la terreur, et de
l’extension des colonies continue sans
arrêt. Z :
Quelle est votre opinion à propos du
dernier sommet arabe ? C :
Le Sommet arabe a conduit à
l’acceptation générale du plan
saoudien, qui réitérait les principes
de base du consensus international qui
prévaut depuis longtemps : Israël
devrait se retirer des Territoires occupés
dans le cadre général d’un accord de
paix qui garantirait les droits à la
paix et à la sécurité de tous les États
de la région, y compris Israël et un
nouvel État palestinien dans le cadre
de frontières reconnues (terminologie
de base de la résolution 242 de l’ONU,
étendue à la prise en compte d’un État
palestinien). Il n’y a rien de nouveau
là-dedans. Ce sont les termes de base
de la résolution du Conseil de sécurité
de l’ONU de janvier 1976, soutenue à
l’époque par le monde entier,
y
compris les pays arabes, l’OLP, l’Europe,
l’Union soviétique, les pays
non-alignés - en fait tout le monde.
Israël était contre, et les USA, par
conséquent, ont opposé leur veto et
l’ont bannie de l’histoire. Des
initiatives semblables qui prolongeaient
ce projet de résolution, à
l’initiative des États arabes, de
l’OLP ou des pays d’Europe de l’Ouest,
ont fait l’objet d’un veto américain
jusqu’à maintenant. Y compris le plan
Fahd de 1981.Cela aussi a été banni de
l’histoire pour les raisons
habituelles. Le
rejet américain a pris sa source cinq
ans avant la résolution de 1976, en février
1971, quand le président égyptien
Sadate a offert à Israël un traité de
paix complète en échange de la
restitution des territoires occupés égyptiens
sans même évoquer les droits nationaux
des Palestiniens ou le destin des autres
territoires. Le gouvernement
travailliste israélien de l’époque
reconnut que c’était une proposition
de paix véritable, mais il décida de
la rejeter, pour pouvoir développer des
colonies au nord du Sinaï, ce qu’il
fit avec une extrême brutalité, et qui
fut la cause de la guerre de 1973. Le
plan concernant les Palestiniens fut décrit
en toute franchise devant le cabinet
israélien par Moshe Dayan, un des
leaders travaillistes les plus sensibles
au problème palestinien. Israël devait
clairement dire aux Palestiniens : "Nous
n’avons pas d’autre solution :
vous devrez continuer à vivre comme des
chiens et tous ceux qui le voudront
pourront partir, et nous verrons où
nous mènera ce processus."
Conformément à ces recommandations,
les grands principes de l’occupation
sont restés les mêmes, accumulant
humiliation, torture, terreur,
destruction des propriétés, déplacements,
colonisation, appropriation des
ressources, et notamment de l’eau. La
proposition de Sadate en 1971 était
conforme à la politique américaine
officielle, mais Kissinger réussit à
instituer une préférence pour ce
qu’il appelait "l’impasse"
("stalemate") : pas de négociations,
seulement la force. Les offres de paix
de la Jordanie furent aussi rejetées.
Depuis ce temps, la politique officielle
des États-Unis a soutenu la position
internationale en faveur du retrait israélien
(jusqu’à Clinton qui a effectivement
réduit à néant les résolutions de
l’ONU et le respect du droit
international) mais, en pratique, leur
politique a suivi les orientations de
Kissinger, acceptant les négociations
seulement quand ils y étaient forcés,
comme Kissinger l’était après la
quasi débâcle de 1973, dans laquelle
il portait une responsabilité majeure,
et sous les conditions que Ben Ami a déployées
en 2000. La
doctrine officielle nous demande de
focaliser notre attention sur le sommet
arabe, comme si les États arabes et
l’OLP constituaient le problème, en
particulier leur intention de jeter les
juifs à la mer. La couverture médiatique
présente le problème de base comme des
hésitations, des réserves et des
restrictions dans le monde arabe. Il y a
peu de choses à dire en faveur des États
arabes et de l’OLP, mais ces
revendications sont tout simplement
mensongères, comme le révèle un
survol rapide des procès-verbaux. La
presse plus sérieuse reconnaît que le
plan saoudien réitère le plan Fahd de
1981, prétendant que cette initiative
était minée par le refus arabe
d’accepter l’existence d’Israël.
Une fois encore, les faits sont assez
différents. Le plan de 1981 a été sapé
par une réaction israélienne que même
la presse traditionnelle en Israël
condamna comme étant "hystérique",
réaction suivie par les États-Unis.
Cette réaction fut celle également de
Shimon Peres et d’autres prétendues
colombes, qui ont averti que
l’acceptation du plan Fahd
"menacerait l’existence même
d’Israël". On trouve un indice
de cette hystérie dans la réaction du
Président israélien, Haim Herzog, lui
aussi considéré comme une colombe. Il
prétendit que le "véritable
auteur" du plan Fahd était l’OLP,
et que ce plan était même encore plus
extrême que la résolution de janvier
1976 du Conseil de sécurité de l’ONU
qui avait été "préparée
par" l’OLP, à l’époque où il
était ambassadeur d’Israël auprès
des Nations Unies. Ces affirmations ne
renferment guère de vérité, mais
elles constituent une indication de la
crainte désespérée d’un règlement
politique de la part des colombes israéliennes,
crainte soutenue partout aux États-Unis.
Le problème de base trouvait son
origine, comme aujourd’hui, à
Washington, qui a constamment soutenu le
rejet par Israël d’un règlement
politique en termes d’un large
consensus international, réitéré pour
l’essentiel dans les propositions
saoudiennes actuelles. Jusqu’à
ce qu’il soit permis de faire entrer
dans les discussions des faits aussi élémentaires
que ceux-ci, supplantant les déformations
et tromperies habituelles, toute négociation
est pratiquement hors de question. Et
nous ne devrions pas y être impliqués
- par exemple, en acceptant
implicitement l’hypothèse que les développements
du sommet arabe constituent un problème
critique. Ils ont une portée, bien sûr,
mais secondaire. Les problèmes
primordiaux sont devant nous, et notre
responsabilité est d’y faire face et
de les prendre en charge, non de
reporter sur d’autres. Traduit
par Frédéric Delorca & GB Sources
: http://www.lagauche.com/lagauche/article.php3?id_article=24 Posté
par Adriana
Evangelizt 25-08 Le
député Khadr partage l'opinion de ceux
qui considèrent que le retrait de Gaza
est le fruit des luttes de notre peuple et
de sa résistance héroïque face aux
plans israéliens visant à s'étendre et
à perpétuer l'occupation. Le désengagement
est un résultat direct de leur ténacité
et de leur faculté à résister, et
maintenant il ne reste qu'une issue à
l'occupation, le recul. b)
Le député
de CLP Mustafa Barghouti affirme
que " Alors que les factions
palestiniennes ont rivalisé pour
s'attribuer le mérite du désengagement
israélien de Gaza, beaucoup oublient que
ce succès, en réalité, appartient à
tous ces hommes, toutes ces femmes et
enfants de Palestine qui sont restés dans
leur patrie pendant 38 années d'une
occupation dévastatrice, et se sont
accrochés à leur foi dans la justesse de
leur cause. Le
Premier ministre Sharon, a appris qu'il y
a un prix à payer à l'oppression et
l'expropriation du peuple palestinien.
Mais au lieu de s'engager dans une paix négociée
basée sur le droit international, il
s'est limité à des mesures tactiques
unilatérales pour détourner l'attention
dans d'autres directions.
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| Ce texte n'engage que son auteur et ne correspond pas obligatoirement à notre ligne politique. L'AFPS 59/62, parfois en désaccord avec certains d'entre eux, trouve, néanmoins, utile de les présenter pour permettre à chacun d'élaborer son propre point de vue. |
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