« Israéliens engagés contre l’occupation »
Karine Lamarche
En attendant la chute du
mur. Agir et protester en Israël aujourd’hui
Paris, Ginkgo éditeur, col. de près, de loin, 2011.-
Ill, notes, cartes, biblogr. 130 p.
Chercheuse en sociologie à l’Université de Lille III,
Karine Lamarche vient de publier un livre basé une recherche doctorale en
sociologie consacrée aux « Israéliens engagés contre
l’occupation » comme elle tient à les appeler. Elle indique à ce sujet
dans la préface : « les Israéliens auquel ce livre donne la
parole ont en commun de réfuter la qualification de pacifistes pourtant
si populaire pour parler d’eux à l’étranger. Ce terme (…) a en effet été
galvaudé par son emploi excessif pendant la période d’Oslo. (….) Parler de paix alors que
l’occupation des territoires palestiniens dure depuis plus de 40 ans et que
la colonisation ne s’est jamais aussi bien portée, ne semble plus avoir
beaucoup de sens . C’est la raison pour laquelle je préfère au
qualificatif de pacifistes celui d’Israéliens engagés contre
l’occupation. »
Ne serait-ce que ce point, puisque une rencontre est
prévue avec Karine Lamarche, nourrira le débat prévu le 8 novembre.
Ce livre réunit sept témoignages d’Israéliens engagés
contre l’occupation : « sept entretiens, sept parcours, sept
manières de vivre l’engagement contre l’occupation. » Karine Lamarche
indique que si elle a « choisi de livrer les témoignages de ces
militants, c’est qu’ils nous apprennent, (…) semble-t-il, beaucoup sur la
société israélienne et que leur parole donne accès à une compréhension des
rapports de forces à l’œuvre en Israël qui dépasse la simple rhétorique
militante. »
A noter aussi que l’auteur s’explique dans la préface
sur l’absence dans l’ouvrage des « Palestiniens de l’intérieur », fondée
notamment sur « des considérations plus heuristiques (…) :
les interrogations guidant ma recherche partaient de l’expérience
vécue par les militants israéliens. » Pour les Palestiniens de
l’intérieur la problématique aurait été fondamentalement différente.
Ces sept témoignages donnent l’occasion de repenser,
de l’intérieur même de la puissance coloniale « les lignes de fracture
qui traversent le Moyen-Orient, et nous rappellent ainsi qu’avant d’être
ethnique ou religieux » le « conflit » avec les Palestiniens
« est politique. »
Rencontre avec Karine
Lamarche
le mardi 15 novembre de 19 h à 21 h 30
(ouverture des portes à 18 h 30)
à la
Halle au Sucre, à Lille
(rue de
l’entrepôt. Bus 3, 6, 9 arrêt Palais de Justice ou Place du Concert.)
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